Guerre et Paix
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Basile81
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Mer 8 Avr - 21:34
1920 – L’âge des idéologies.


Introduction : La Grande Guerre a été l’apogée du nationalisme triomphant, outil d’intérêts stratégiques des Etats. Les masses ont servies de chaires à canons, s’entre-tuant sans aucun gain qui l’aurait justifié. L’âge qui s’ouvre est l’âge des nouvelles idéologies novatrices, les pertes, les injustices, l’arbitraire et la déception des résultats de la guerre grèvent les esprits, faisant germer chez les uns un pacifisme extrême et de l’autre un revanchisme croissant. A ceci s’ajoute un mal-être moral et social sidérant, l’Europe était le monde des lumières, elle s’est révélée destructrice, belliqueuse et fanatique et perd de son aura. L’Europe promettait au nom du progrès l’amélioration de la vie de ses travailleurs, mais l’immense chantier social a traîné puis a cessé d’avancer à l’aube de la Grande Guerre. Les nouveautés sont celles d’idéologues radicaux, l’ancien modèle s’est épuisé et n’a rien offert aux prolétaires du cœur battant de l’humanité. Demeurant le cœur de la politique mondiale par défaut, les européens ont changés. Ils aspirent à renverser leurs maîtres capitalistes ou à remplacer par de plus démonstratifs et sécurisants personnages leurs représentants démocratiques. A l’aube du nouvel âge, celui des idéologies, vous êtes introduits à la tête de vos Etats. Serez-vous ce nouveau César que certains attendent ? Ou bien un camarade parmi les plus méritants des travailleurs ? Ou encore un démocrate vouant aux gémonies l’indignité des projets de ses opposants et, brandissant la flamme de la liberté individuelle, se veut le continuateur du précédent siècle ? A vous de le décider, à vous d’incarner par votre jeu l’idéal de votre choix.


Topic Officiel Captur10

Peinture du traité de Versailles ...


Note : Trois sections interdépendantes (économie, politique intérieure, armée) d’une même chose, l’ambition, vous serviront à réaliser et simuler votre épopée. Prenez connaissance des mécaniques et règles ici même : Règles.

Au nom de la modération et de moi-même, bon jeu à vous tous !
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Vikeutaur
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Jeu 9 Avr - 14:05
Topic Officiel Q0HETAM

DEUTSCHES REICH

« Si l’empereur n’abdique pas, la révolution sociale est inévitable. Moi, je ne veux pas de cette révolution, je la hais comme le péché » Friedrich Ebert

Topic Officiel AxVUVI6
Les mutineries de Kiel, point de départ de la Révolution de Novembre 1918 en Allemagne

A s'y méprendre, l'instauration du régime républicain en Allemagne n'a pas fondamentalement changé les choses dans le pays. Derrière les changements comme l'adoption de la Constitution de Weimar, les vieilles structures de l'Allemagne Impériale semblaient tenir bon. La cohorte de généraux, de hobereaux prussiens ou de grands capitalistes continuaient d'exister et de reprendre leurs forces. La classe ouvrière allemande avait payée cher la longue année 1919, réprimé dans le sang, par les balles ou par les flammes. Le SPD qui s'était hissé au pouvoir en Novembre 1918, avait prétendu qu'il instaurerait le socialisme dans l'ordre des choses, sans avoir recours à la révolution. Sans doute la classe ouvrière pouvait-elle le croire encore au début de l'année 1919, mais à la toute fin de cette dernière ce n'était clairement plus le cas. Le SPD voulait d'ailleurs être le cœur du nouveau régime, de cette nouvelle "République de Weimar" comme on commence à la nommer : Après tout, les social-démocrates étaient au pouvoir non ? La proclamation de la république leur avait échappé des mains, en quelque sorte. Lorsque Liebknecht avait proclamé la république socialiste libre d'Allemagne, Scheidemann avait répondu en proclamant lui aussi depuis les balcons de la Chancellerie, la proclamation de la république. Fureur de son camarade de parti Friedrich Ebert, qui lui sermonna qu'il n'avait pas le droit de définir la nature du nouveau régime, avant qu'une Assemblée Constituante ne soit élue. Déjà, les problèmes semblaient être colossaux.

Lors des élections de Janvier 1919, le SPD raflait 37% des voix mais ne pouvait pas se positionner comme le seul et unique parti dominant au sein de l'assemblée. Il décide de s'allier avec le Parti du centre allemand (DZP - Zentrum) et le Parti démocrate allemand (DDP), qui récoltent respectivement 19,7 % et 18,6 % des suffrages, s'offrant une majorité large pour gouverner. Le Cabinet Scheidemann durera jusqu'en Juin 1919, avant de se retirer : Scheidemann refusera la proposition de paix émanant des Alliés, qui sera connu désormais comme étant le Traité de Versailles. Gustav Bauer le remplacera et de son côté, assurera la ratification prochaine du traité. Mais la situation économique, sociale et politique allemande est catastrophique. La défaite durant la guerre va amputer le territoire allemand à l'est, comme à l'ouest ainsi que ses maigres possessions coloniales. Des réparations vertigineuses vont être imposés, ainsi qu'une forte limitation des forces armées. Le SPD est le premier à être surpris. En effet, ses dirigeants pensaient que leurs protestations contre le traité leur permettrait de pouvoir discuter des termes plus favorables. Mais de l'autre côté du Rhin, les Français n'ont pas réellement envie de discuter. Le cas allemand montre alors très bien les contradictions entre les vainqueurs et entre les volontés britanniques, françaises et américaines sur le devenir de la balance des pouvoirs en Europe. D'abord intransigeante, la sociale-démocratie allemande se fera l'ardente défenseure de la signature du traité, lui vouant des inimitiés profondes de la part des milieux nationalistes et revanchards.

1919, une année terrible. L'insurrection spartakiste à Berlin avait été sauvagement réprimé par Gustav Noske, membre du SPD. Il avait déclaré à Ebert lorsqu'ils passaient en revue les corps-francs, qu'il serait le "chien sanglant" dont on aurait besoin pour mater la révolution. Les communistes allemands venaient tout juste de se créer, au sein du KPD. Petite organisation encore inexpérimentée, subissant l'influence du putschisme et des combats de rues, l'insurrection de 1919 sonnera comme un triste retour à la réalité. Le SPD se rangera définitivement du côté de l'ordre et de la contre-révolution, tandis que Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg - les deux leaders historiques de l'aile gauche allemande - finiront brutalement assassiné par l'alliance entre les militaires et la sociale-démocratie. Mais durant toute cette année, les insurrections et les grèves grondent. Dans la Ruhr, on appel à la grève générale. En Saxe, en Thuringe, à Hambourg... A chaque fois, les corps-francs interviennent pour remettre de l'ordre. D'avril à mai 1919, une république des conseils est proclamée en Bavière. Le temps s'arrête sur un instantané : Moscou - Budapest - Vienne - Munich. L'Europe tremble depuis que les coups de fusils d'Octobre 1917 ont placé au pouvoir les bolcheviks en Russie. Ces derniers appellent à la fin de la guerre et à un soulèvement général en Europe. L'Internationale du Travail va balayer le vieux monde ! En Hongrie, une république des conseils est proclamé. A Vienne, de durs combats opposants sociaux-démocrates et communistes à l'armée. A Munich, on s'organise dans le même sens. Malheureusement, toutes ces expériences succombent sous les bottes d'interventions étrangères, sous les balles et la Terreur Blanche. Le bilan est amer, mais pour les communistes russes comme allemandes, ce n'est qu'un prélude à la révolution mondiale. Ce n'est qu'une question de temps.

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Affiche du KPD, début de l'année 1920

La classe ouvrière allemande est-elle révolutionnaire ? Les années 1918 et 1919 semblent démontrés que les échecs révolutionnaires écartent définitivement toute possibilité de révolution dans le pays. Le SPD reste le parti majoritaire à gauche, alors que les communistes sont illégaux, pourchassés par la police et n'ont qu'une très faible base de masse pour agir convenablement. Entre le SPD et le KPD, se trouve une organisation qui a su profiter de la situation pour devenir importante : L'USPD. L'Unabhängige Sozialdemokratische Partei Deutschlands (Parti Social-Démocrate Indépendant d'Allemagne) s'est crée en avril 1917, autour d'un groupe d'exclus du SPD qui refusaient de continuer à soutenir les crédits de guerre, voir la guerre tout court. Mais cette organisation nouvelle créer est rapidement traversée par des courants divers qui s'opposent. On retrouve des figures les plus à gauche comme Liebknecht et Luxembourg et des figures très à droite, comme Kautsky ou Bernstein. Si pour les premiers, il s'agit de créer une réelle organisation révolutionnaire, pour les seconds il s'agit de faire en sorte que l'USPD fasse revivre le SPD "d'avant", c'est à dire avant qu'il ne trahisse ses engagements contre la guerre tout en maintenant une ligne réformiste dure. L'USPD va participer au premier gouvernement avec le SPD en 1918, avant de basculer dans l'opposition. Aux élections de janvier 1919, il récolte seulement 7,6 % des voix, mais se place comme une alternative crédible là où le KPD - plongé dans une tactique gauchiste de boycott - refuse de participer aux élections et s'isole du reste de la classe ouvrière. Après cette tumultueuse année 1919, c'est bel et bien vers l'USPD que de nombreux ouvriers se dirigent. "L'USPD est la réelle organisation révolutionnaire", disent bon nombre d'entre eux. Pas le KPD donc, jugé comme une petite secte d'agitateurs, voulant faire le coup de poing mais incapable d'une stratégie sur le long terme.

Le KPD est une jeune organisation. Le Parti Communiste qui s'est crée à la toute fin de l'année 1918 et durant les premiers jours de 1919 souffre de nombreuses déviations politiques. Son principal problème réside dans sa composition de classe : Les membres qui y viennent sont souvent jeunes, sont passé du front à l'usine, de l'usine au chômage, du chômage à la volonté de faire la révolution. Très peu de militants sont des cadres avec une formation complète. Beaucoup rechignent à participer aux élections, à faire de l'agitation dans les syndicats. Une forte minorité gauchiste veut se lancer dans le coup de force, veut l'insurrection et l'instauration du pouvoir des conseils. Ils n'ont aucune envie de retourner à un style de travail légaliste et patient, qui leur rappel celui du SPD... Donc celui d'une organisation contre-révolutionnaire. Pour les tenants d'une réorganisation du KPD, il faut agir. La centrale à appelé à une conférence du Parti à Heidelberg, du 20 au 23 Octobre 1919. Paul Levi, Paul Frölich, Clara Zetkin, Heinrich Brandler veulent s'opposer aux thèses "gauchistes" et "syndicalistes" des Otto Rühle, Karl Becker, Wolffheim et Laufenberg. C'est une victoire pour Paul Levi, qui fait accepter ses thèses et rejette les positions gauchistes. Désormais, le KPD devra se rectifier et mener une politique moins aventuriste, travailler au près des masses et s'implanter où cela est nécessaire. Si Paul Levi gagne, Lénine n'est pas content du tout. Ce dernier aurait voulu éviter la scission, si possible. Karl Radek, envoyé des bolcheviks pour organiser les communistes allemands est sur la même ligne. Pourtant, le "mal" est déjà fait. Le KPD peut de nouveau se projeter vers l'avant.

De l'autre côté du spectre politique, les nationalistes, pangermanistes et les militaires attendent patiemment. Ils n'aiment pas le SPD. Ils n'aiment d'ailleurs pas la gauche en générale. Ce sont des "marxistes". Les nationalistes comprennent cependant que le SPD et les "marxistes" peuvent les aider dans leur tâche de réorganisation. Après tout, le SPD a accepté de signer le traité de Versailles, non ? Il en portera donc l'entière responsabilité. Les socialistes, juifs, marxistes, franc-maçons et autres éléments anti-nationaux sont les responsables de la défaite et de la débâcle. C'est le mythe du Dolchstoßlegende, le fameux coup de poignard dans le dos. L'armée, les milieux nationalistes et d'affaires s'innocentent totalement de ce qui s'est produit en Novembre 1918. Ce sont les civils qui ont signé la capitulation, qui ont accepté de faire tomber le régime du Kaiser et qui vont accepter l’infamie du traité de Versailles. Le moment venu, il sera temps de se débarrasser d’eux. Mais pour l'instant, ils remplissent parfaitement leurs rôles en épaulant les corps-francs pour mettre un terme à la menace de toute révolution dans le pays. Après l'écrasement de la république des conseils de Bavière, Munich devient le nouveau centre de l'extrême-droite allemande, derrière des gens comme Von Epp et où pullule des organisations nationalistes diverses et variés, comme le Deutsche Arbeiterpartei par exemple, étroitement surveillé par l'armée. La droite n'ose pas avancer, elle est encore trop horrifiée par la possibilité de l'agitation de la classe ouvrière, animé notamment par les succès bolcheviks dans les plaines russes. Il faudra patiemment déconstruire, puis détruire l'influence que le socialisme marxiste et internationaliste a pris sur la classe ouvrière. Sinon, aucune reconquête nationale ne sera possible, ni même envisageable.

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Le territoire national du Reich au moment de la signature du Traité de Versailles

L'application du Traité de Versailles est entré en vigueur le 21 janvier 1920, signifiant également la conclusion de la Conférence de la paix de Paris qui s'était ouverte en 1919 sous l'égide des principaux vainqueurs de la guerre. Les troupes allemandes commencent à évacuer Danzig, le Schleswig  ainsi que la Haute-Silésie en vertu des accords signés. C'est sans aucun doute le moment le plus honteux ressenti par la population allemande, ainsi que par ceux qui l'a dirige. Humilié diplomatiquement et politiquement, la situation économique ne va guère dans un sens meilleur : La consommation de viande était tombée à 37 % de son niveau d’avant-guerre, la farine à 56 %, le café à 28 %. Les prix se retrouvent à être multipliés par dix, avec comme base ceux de 1913. Les grèves explosèrent drastiquement entre la fin de 1919 et 1920. Si les slogans révolutionnaires reculaient (notamment ceux sur la socialisation des mines ou des lieux de productions), les batailles pour les salaires étaient nombreuses et souvent victorieuses. Pour la seule année 1919, l'on comptait pas moins de 48 067 180 journées de grèves. Pour tenter d'enrayer le mouvement, Gustav Noske avait crée la Technische Nothilfe (Service Technique d'Urgence), qui devait assurer que les rouages essentiels de l'économie pouvaient tourner, quitte à utiliser des méthodes brutales pour casser les grèves. Durant les premiers jours de l'année, les indépendants (USPD) lancèrent une manifestation devant le Reichstag. La TN et les troupes firent feu, provoquant 42 morts et 105 blessés. Le gouvernement félicita la troupe et la TN pour avoir su gérer la situation convenablement. La situation n'était très certainement pas entrain de se calmer, mais elle semblait prendre une autre tendance qui finirait peut-être de nouveau par éclater de manière brutal, un autre moment.

Autre problème qui donne des sueurs froides aux nationalistes allemands, celui de leur châtiment. Les Alliés ont fait grand cas du fait qu'il faudrait châtier les hauts responsables de l'armée pour leur attitude durant la guerre et qu'un tribunal devrait se monter afin de pouvoir commencer à traiter les quelques cas que l'on connait. Pour le moment, des discussions s'ouvrent avec les autorités françaises afin de savoir le nombre exact de personnes qui pourraient passer en jugement et sur quel motif. Après les sueurs froides, ce sont les Alliés qui doivent également taper du pied. La France via son ambassade aux Pays-Bas a demander l'extradition du Kaiser Guillaume II, puisque ce dernier a trouvé refuge dans le pays après son abdication. Il devrait passer devant un tribunal pour 1. violation d'un traité en envahissant la Belgique, 2. permettre aux sous-marins allemands de couler des navires civils et 3. d'avoir utilisé du gaz de combat durant la guerre, d'après l'article 27 du Traité de Versailles. De manière surprenante, les Pays-Bas refusent. En Angleterre,  David Lloyd George avait purement et simplement proposé de "pendre le Kaiser". Le Président des Etats-Unis Woodrow Wilson de son côté, s'est exprimé sur le sujet et était contre l'extradition du Kaiser, considérant que cela ne ferait que retarder la paix tant voulue sur le continent européen. Finalement, il semblerait que pour Guillaume II, son exil se passe pour le moins bien et à l'abri de toute extradition voulu par les Alliés. De quoi très certainement provoquer l'ire de nombreuses chancelleries et plus particulièrement de la France, qui a de quoi avoir la dent dure contre son principal ennemi et adversaire héréditaire.
SirLocke
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Pays Joué : Royaume de Grèce

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Jeu 9 Avr - 16:07
Topic Officiel Kingdo11

Royaume de Grèce

Un sombre incident
Un matin assez clair de janvier, Alexandre alors roi des Hellènes, se remettait d’une soirée mondaine pour fêter comme il se doit la nouvelle année resplendissante qui se préparaient pour la grèce. Se promenant dans les jardins de Tatoï son berger allemand en promenade, il profitait de l’air frais et pur que lui procurait cette balade lorsqu’un des singes domestiques qui vivaient libres dans le parc commencèrent à attaquer le chien qui courait non loin. Se défendant brièvement, le chien qui n’était pas dressé pour attaquer mais pour servir de compagnie au souverain vint vite se réfugier prêt d’Alexandre. Ce dernier, habitué aux singes du parc, tenta de séparer les deux animaux mais le macaque vint le mordre légèrement au bras. Alertés par le cri de douleur, deux gardes en ronde mirent fin à la scène ubuesque qui se déroulaient à Tatoï en abattant les singes. Le roi, qui ne souffre d’aucune séquelles, à été vite rétabli et la blessure correctement soignée. Cet évènement inhabituel et décrit ironiquement par la presse grecque comme “La menace du singe tueur” aura pour principal effet la disparition de nombreuses espèces jugées dangereuses du parc.


Revendications grecques, la mise en oeuvre de la grande idée.

Alors que la guerre est finie depuis plus d’un an déjà, les combats en Asie mineure n’ont pas cessé pour autant. Soutenu par les britanniques qui couvraient déjà depuis longtemps la côte ottomane, plusieurs milliers d’hommes sont venus renforcer les divisions déjà présentes dans Smyrne et son arrière-pays. Parallèlement, Elefthérios Venizélos alors chef du gouvernement, ordonne en approbation avec la majorité un avancée plus conséquente en thrace Orientale. Ainsi, les hommes déjà aux frontières sont renforcés par plusieurs divisions, et les armées se mettent en marche, tantôt vers Kesan, tantôt vers Usunköprü. Cet acte, qualifié par le gouvernement de “Réalisation concrète de la Grande Idée, qui consiste à reprendre aux Ottomans vaincus ce qui revient de droit au peuple grec, et d’assurer aux population grecques sur les territoires ottomans une sécurité et un avenir au sein du royaume de Grèce”, affirme à l’international la détermination grecque face à l’ennemi, et vient renforcer un sentiment nationaliste grandissant. Plusieurs personnalité influente estiment déjà que ces actions ne sont que les prémices d’une grande politique d’expansion, et qu’elle soit jugée bénéfique ou néfaste les faits sont là : Le royaume de Grèce fait partie des Vainqueurs, et il entend bien réclamer ce qui lui est dû.


Topic Officiel Greek_10
Soldats grecs combattant en Thrace Orientale.

Topic Officiel Grzoce10
Schéma des offensives prévues par le gouvernement, en Thrace orientale et dans l'arrière-pays de Smyrne

Topic Officiel Armoir17
LordSkynyrd
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Pays Joué : Chine
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Jeu 9 Avr - 16:55
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RÉPUBLIQUE DE CHINE
(Clique du Zhili)

Topic Officiel 35933910

Topic Officiel ReaperturaDelParlamentoChino19160801
LES CENDRES DU DRAGON.
Depuis 1912, le Dragon n'était plus, renversé par ce même peuple qui, 200 ans plus tôt, l'avait porté au pouvoir. De cette lente agonie était né le Gouvernement Beiyang, idéalistes aux yeux de tous mais plus fourbes et plus hypocrite que la monarchie une fois les regards tournés. En 1920 c'était la contestée Clique de Anhui qui était au pouvoir. Son fricotage avec le Japon, dont on sentait encore les stigmates de l'invasion de 1894 dans la majeur partie de l'Elite chinoise, n'était pas du goût de tout le monde, notamment la Clique du Fengtian et la Clique du Zhili. Les tensions entre seigneurs de guerres atteignirent bien rapidement leur paroxysme après le Mouvement du 4 Mai, révélant le prêt secret contracté par Duan Qirui, chef de la Clique Anhui, auprès des autorités Japonaises dans le but d'élever une grande armée contre l'Allemagne durant la première guerre. Cependant, il n'avait jamais été dans l'idée de Duan que d'envoyer des compatriotes chinois devenir chair à canon. Le but était de réunifier par la guerre la Chine et faire tomber un à un les Seigneurs de Guerre. Cette distopie n'était, en définitive, pas envisageable pour Cao Kun et son disciple, Wu Peifu alors Généraux de l'armée du Beiyang -par extension, chef des armées de la République- et chefs de la Clique du Zhili. Par ailleurs, Cao Kun avait un antécédent avec Duan Qirui. Ce dernier avait remporté les élections de 1918 et promit la vice-présidence à Cao Kun sans jamais la lui donner, au grand damne du mentor de Wu Peifu.
Terminant d'ébranler l'influence de la Clique Anhui après le Mouvement du 4 Mai, c'était l'invasion de la Mongolie Intérieure pour récupérer le contrôle de cette ancienne province impériale faisant écho à la volonté d'unifier par la guerre le Sud et le Nord. La Clique du Zhili, quant à elle, privilégiait des pour-parlers entre les différents acteurs de la Chine moderne. Pas mêmes les tentatives de corruption de la présidence pour destituer les Généraux Zhili du Beiyang n'avait suffit à sortir la Clique Anhui des ennuis et il ne fallut pas plus pour que Zhang Zuolin, seigneur de la Clique de Fengtian et parmi les hommes les plus riches et influent de la République, s'associe à Wu Peifu et Cao Kun pour dénoncer les agissements de la Clique Anhui, et par extension, récupérer la gouvernance de l'Etat.

Topic Officiel
LA DÉNONCIATION DU PERFIDE.

Cao Kun, Wu Pufei et Zhang Zuolin étaient tombés d'accord qu'ils avaient besoin d'une plus grande marge de manœuvre s'il voulait faire tomber le perfide Duan Qirui. Il fut vit nécessaire d'utiliser les Seigneurs de Guerre et d'asseoir la légitimité populaire, par trop de fois la Chine avait subit les foudres de la révolte populaire au point de faire du pays ce qu'il était aujourd'hui, loin du rêve idéal d'une Chine forte et libre des contraintes européennes.
Bien vite, une alliance de clique anti-anhui exista, utilisant les vieilles alliances de l'armée alliée du salut national, déjà alliance anti-anhui depuis novembre 1919. Pour l'instant, on contait Zang Zuolin, Wu Peifu, Cao Kun ainsi que les représentants Tang Jiyao et Lu Rongting de Hengyang dans le Hunan. A ce beau petit monde s'ajouterait, normalement, certains Seigneurs de Guerre et représentants de localités. Les représentant de l'Armée Alliée du Salut Nationale (AASN parce que flemme de toujours le ré-écrire) envoyèrent bientôt un télégramme en secret aux personnes susceptibles d'être intéressés par cette alliance. Il fallait qu'ils se présente dans un congrès aussi extraordinaire que discret et Wu Peifu pensa qu'Avril serait un bon mois pour le tenir. Cao Kun suggera Nankin comme lieu de rencontre. Le ton était donné, le renversement de la clique Anhui acté pour l'été au plus tôt.

DIPLOMATIE CELESTE

A l'intention des Etats-Unis - SECRET
Spoiler:

A l'intention des dirigeants du Hubei , du Henan , du Liaoning , du Jilin , du Heilongjiang , Jiangsu , Jiangxi, du Zhili et de leurs peuples - SECRET
Spoiler:

Topic Officiel 35933910
Topic Officiel Emblems_of_the_Republic_of_China
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Basile81
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Ven 10 Avr - 21:10
Russie Soviétique


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La ruée


Topic Officiel 00civilwarRU6


Des rives de la Baltique à l’achèvement de la Taïga, l’armée rouge soviétique a vaincu ses opposants Tsaristes. L’heure est à la ruée. Les troupes rouges s’enfoncent sans rencontrer de véritable résistance à l’Est, une noria de fuyards font les frais du froid dans une course effrénée avec l’horloge de l’Histoire. Les survivants regagnent les territoires sous contrôle relatif des coalisés occidentaux alliés aux japonais qui composent l’essentiel de leur troupe. La pression sur le Japon monte d’un nouveau cran lorsque les troupes soviétiques s’emparent sans coup férir de Krasnoïarsk le 7 janvier, la 5ème armée soviétique s’engouffre jusqu’à Irkoutsk et Koltchak est fait prisonnier des soviétiques le 14 janvier. Cette décapitation politique et militaire des blancs sibériens met fin à la résistance organisée des blancs. La fuite des blancs s’achève à Tchita avec pour nouveau chef Denikine. Trente mille survivants en haillons regagnent les terres de cet « Etat Russe » anarchique. L’assaut soviétique est sans pitié, 4 divisions d’infanterie, 3 divisions de cavalerie et 6 de milice composent la cinquième armée. Tchita, dans le viseur de l’armée rouge, est atteinte de visu le 8 mars, commencent les combats avec l’Ataman G. Semenov, l’enveloppement de la ville est achevé fin mars.

Des pourparlers, entamés avec le Japon, visent à désolidariser les forces japonaises de leurs alliés blancs et à préparer le terrain à la réintégration de la République d’Extrême Orient dans la Russie Soviétique, siphonnant par sa présence latente et grandissante dans la région même la crédibilité de l’autorité de cette république orientale.

Dans l’atmosphère glacée de Moscou, les hommes attendent devant les bureaux de recrutement. La levée des conscrits permet de renforcer l’armée soviétique dans le cadre de la guerre contre l’impérialisme polonais. D'mpressionnantes forces en haillons se massent et les armées soviétiques gonflent leurs forces. Face aux blancs, la poussée des forces sous le commandement du commandant d’armée Iegorov culmine avec l’assaut sur Rostov sur le Don qui tombe au début Janvier. La Crimée, ultime bastion blanc, résiste au forces soviétiques.

Passer sur le cadavre de la Pologne est l'étape indépassable de la révolution prolétarienne, les forces soviétiques s'engagent dans cette guerre avec l'estomac vide, mais l'esprit clair : la victoire sur la Vistule, ou la mort !

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Pays Joué : Royaume de Roumanie

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Ven 10 Avr - 22:51
Royaume de Roumanie


Topic Officiel Romani12

Résumé début 1920


 Sorti vainqueur de la Première Guerre Mondiale grâce à son habile filsdeputerie diplomatie, ce que l'on surnomme désormais "Grande Roumanie" (du fait de la confirmation territoriales de velléités irrédentistes roumaines) est sortie d'une guerre meurtrière (euphémisme) et destructrice, tant pour elle que pour le reste de l'Europe. Qui plus est, le Royaumes alors sorti de la Der des ders s'est engagé début 1919 dans un conflit armé afin de détruire la République des Conseils hongroise et son égérie, Belà Kun; paradant même à Budapest à la plus grande honte de nos chers voisins magyars. Dirigé par le roy Ferdinand, depuis 1914, le Royaume de Roumanie est un pays dont il faudra reconstruire l'économie, l'armée, confirmer l'influence balkanique ainsi que le pouvoir royal afin de préserver la Nation et les Balkans des perfides manigances bolcheviques , qui réduiraient à Néant ce qui fut bâti pour le pays.
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Zlavik
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Sam 11 Avr - 20:34
République de Pologne

Topic Officiel Fopc_311

Le glas de la guerre


Suite aux avancées conséquentes de la deuxième république de Pologne aussi connue sous le nom de bouclier de l'Europe par les puissances occidentales face a la Russie soviétique et sa volonté d'exporter la révolution prolétarienne a l'internationale, les deux partis en sont venus a rechercher un accord de paix pour mettre un terme aux effusions de sang qui durent depuis bientôt six longues années dans la région :

La conférence de paix se tient donc a Riga alors que l'armistice est annoncée. Le traité est passé promptement car des deux côtés de nombreux combats sont engagés de manière spontanées et anarchiques menaçant le conflit armé de reprendre malgré la lassitude des civils. C'est dans ces circonstances que le parti polonais (largement influencé par le maréchal Piłsudski) accompagné de représentants ukrainiens (eux-mêmes désignés par la Pologne afin de respecter les engagements liant les deux pays) et celui soviétique incarné en la personne de Gueorgui Tchitcherine  parviennent a trouver un accord tenant en ces clauses :
- La Russie reprend Minsk et ses environs ainsi que les marais de Gomel tandis qu'elle cède a la Pologne les provinces de Jitomir, Khmelnytskyï, Vinnytsia et la partie ouest de Tcherkassy
- La Russie soviétique s'engage a ne pas intervenir de quelconque manière en Lituanie
- Un pacte de non agression d'une durée de 10 ans est conclu entre les deux pays afin de garantir un période stable et prospère dans la région

Topic Officiel Jozef_11                                   Topic Officiel 200px-10
Piłsudski, représentant polonais a gauche, Gueorgui Tchitcherine, représentant russe a droite

Situation des armées en Pologne suite à la fin de la guerre


Aucun relâchement n'est fait en ce qui concerne les armées polonaises qui ne voient aucun militaire rentrer a la maison pour le moment. Piłsudski, dans sa haine contre le russe ou par pure précaution fait garder la frontière soviétique par des troupes entrainées et prêtes a un éventuel coup en traitre des rouges. Cette ligne est cependant dégarnie par endroits, quelques militaires retournent vers les principaux centres urbains de Pologne afin de parader devant le peuple, ces divisions sont les héros de Jitomir, Gomel, Orsha, les ultimes batailles livrées par la Pologne marquant la fin de la guerre. Ces survivants des derniers combats sanglants sont prioritaires pour un retour à la vie civile espéré pour le mois de Mai/Juin, cela dépendra en partie des arbres fruitiers qui permettront aux vétérans de travailler dans les champs et vergers afin de ne pas avoir de mois sans revenus. On note également une autre cause au dégarnissement de la frontière soviétique. En effet certaines divisions se dirigent vers les frontières lituaniennes sans doute en prévision d'une action armée menée dans la région.


Le Renouveau économique polonais


La position de carrefour commercial de la Pologne laisse envisager un développement du secteur des échanges avec l'Europe. Alors que les anciennes régions allemandes passent sous contrôle polonais en ce début d'année, on recherche un endroit idéal voué au commerce dans la Baltique et l'Atlantique grâce au corridor accordé par les forces de l'Entente aboutissant sur la ville de Gdansk. On recherche également a améliorer les infrastructures qui n'ont que trop souffert des guerres et le bilan est consternant : Communications, chemins de fer et routes sont en mauvais état et réclament une modernisation. De la même manière les secteurs de l'industrie doivent être modernisés et réinvestis par une main d'oeuvre abondante et la situation des travailleurs de la terre doit être étudiée avec le plus grand soin.

La nation polonaise appelle donc à l'aide des nations française et britannique ainsi que tout autre pays volontaire pour pouvoir envoyer des ingénieurs et vendre les pièces necessaires pour qu'aboutisse la reconstruction et la restructuration de la Pologne ce qui s'annonce être une tâche lourde et lente.


Situation politique


On annonce des élections dans le courant de 1920-1921 alors que le pays semble être stabilisé. En attendant le maréchal Piłsudski conserve sa fonction de chef d'état provisoire.


Le défi semble important a relever surtout sachant que le pays est encore entouré d'ennemis mais le défi est au niveau du brave peuple polonais qui a désormais un avenir radieux qui se dessine devant lui.
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tcherno86
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Dim 12 Avr - 7:18
République Française

Elections Présidentielles de Janvier 1920

Après un mandat complet de 7 ans, suffisamment rare au cours de la troisième république pour être notée marqué par de tout son long par la préparation à la guerre, le conflit le plus sanglant de l'Historie et la gestion de ses conséquences, le Président de la République Raymond Poincaré se refuse à briguer un second mandat. Le principal candidat en lice n'est autre que le Président du Conseil depuis novembre 1917 Georges Clemenceau, le "père la Victoire". Jouissant d'une popularité exceptionnelle, du soutient de ses "poilus" à qui il rendit visite à de nombreuses reprises dans les tranchées et d'une sympathie marquée à l'international par nos alliés, tant anglo-saxons que d'Europe oriental, faisant tremblant nos ennemis à l'évocation du nom du Tigre, Clemenceau est donné largement vainqueur de cette élection consistant en le dernier échelon de la politique qu'il lui reste à monter pour devenir l'homme d'état le plus marquant de la République. Son plus grand partisan reste avant tout lui-même, et une grande modestie n'a jamais figuré au premier rang de ses qualités (nombreuses par ailleurs). Si il n'est pas enjoué au départ à l'idée de se présenter à la présidence de la république, l'insistance de ses amis le convainc finalement, jusqu'à ce que lui même se laisse emporter, et dans sa verve caustique qui l'accoutume déclare de son rival Aristide Briand (qu'il ne manqua pas de qualifier "d'Imbécile" quelques années plus tôt, qu'il "va battre la semelle pendant sept ans devant l'Elysée" . La boutade ne fût pas du goût du plus grand nombre, et il eut le talent de réunir contre lui un certain nombre de ses "meilleurs ennemis" politiques, à la droite comme à la gauche de l'échiquier politique français. Briand quand à lui, en bon "imbécile" retint Clemenceau et son attitude et trouva un stratagème fort sournois pour, à défaut de gagner, faire perdre Clemenceau : il se retira de la course, laissant une personnalité bien moins controversé monter au feu de la mitraille. Cet homme "providentiel" fut Paul Deschanel, Président de la Chambre des députés, modéré, et surtout tout aussi antipathique au "Tigre" avec qui il alla jusqu'au duel lors de l'Affaire du Panama. Quand à Briand, en bon "baron noir" il put entreprendre son oeuvre méthodique de destruction : parmi les socialistes il fait campagne contre l'accession à la fonction suprême du "premier flic de France" (selon sa propre expression face aux grèves à tendance insurrectionnelle de la CGT et de la SFIO alors traversées par une vague d'anti-réformisme) : Clemenceau pour le peuple de gauche comme pour les députés socialistes, c'est l'homme qui envoie 20 000 soldats à Courrières sur le sang des 1000 mineurs qui périrent dans la plus grande catastrophe minière de l'histoire, puis l'écrasement de celles de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges où l'on sabrait des ouvriers et ouvrières. Briand n'hésite pas non plus à chasser sur les terres de la droite, rappelant aux catholiques le rôle de Clemenceau dans la loi de 1905, celle sur les congrégations religieuses, l'éducation... le vieil anticlérical fournirait à la France de "superbes obsèques civiles, mais surtout Clemenceau se bat contre le rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, alors débattues au parlement, ce qui fait craindre le pire quand au statut du Concordat dans les régions libérées d'Alsace et de Moselle, qui ne survivra pas à son mandat. Briand intrigue avec Monseigneur Ceretti lui-même, représentant officieux (et jamais officiel si le Tigre entre à l'Elysée) du Vatican en France, qui s'attachera donc à soutenir le parti de Mr Deschanel. Quand au propre camp politique de Clemenceau ? Les radicaux sont eux même divisés et ne font pas bloc derrière leur principale figure : une partie non négligeable de ces derniers reprochent au Tigre son intransigeance envers Louis Malvy et Joseph Caillaux, accusés de collusion avec l'Allemagne et de "pacifisme" durant la guerre et traduit en Haute Cour, la charge du félin se poursuivant encore bien après la fin du conflit, ce qui paraît bien injustifié aux yeux des amis politiques et personnels de ces deux hommes.

Les élections présidentielles françaises suivent une "procédure" tout à fit particulière, en effet les élus du parlement qui élisent eux même le Président de la République se réunissent avant le dit vote pour un "vote préparatoire" (afin de concrètement savoir qui sera "l'heureux" élu, l'Assemblé Nationale [Chambre des députés et Sénat réunis, ce que nous appelons aujourd'hui le Congrès] vota alors, à la surprise générale pour un candidat malheureux de 4 élections tenues en 20 ans : Paul Deschanel, ennemi intime de George Clemenceau, a une courte majorité de 408 voix à 399 voix. La droite catholique auprès de laquelle Briand fit habilement campagne pour le sauvetage du Concordat en Alsace-Moselle et pour le rétablissement des relations diplomatiques avec Sa Sainteté le Pape n'étant guère de tradition républicaine elle ne participe à cette charmante tradition folklorique du "vote préparatoire" mais leur voix est portée par les élus du centre-droit et de la droite, et la gauche SFIO elle siège à la gauche du "groupe" républicain. Devant cet échec - inacceptable pour le "Tigre", animal bien susceptible au caractère bien trempé, s'en est déjà trop, et il décide de retirer sa candidature en l'enlevant des mains de son ami Georges Wormser et averti le Président du Sénat Léon Bourgeois de son intention de ne pas accepter la charge de Président de la République si -par un revers de fortune inattendu, se verrait confier la magistrature suprême à l'issue du vote (bien réel) cette fois de l'Assemblée nationale. Finalement le 17, le groupe socialiste renonce à présenter son "champion" Jules Guesde à 4 voix près et se porte sur le soutient à Deschanel. L'entente républicaine démocratique, important groupe au sein de l'hémicycle annonce qu'il suit. Quelques députés n'ont pu voter, leur procédure administrativement non résolue, Deschanel lui même s'abstient. Obtenant 734 voix sur 868 suffrages, seul en lice. Le 18 Clemenceau prends sa retraite de la vie politique en abandonnant la Présidence du Conseil, le Président de la Républicaine nomme un certain Alexandre Millerand à la tête du conseil.
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Mr Nobody
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Dim 12 Avr - 20:42
Regno d'Italia


Topic Officiel Drapea13


La situation politique en Italie au début de l'année 1920 :

La Grande Guerre est terminée. L'Italie en sort victorieuse au côté de la France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis mais son économie a été mise à rude épreuve et le bilan humain est lourd. Or, pour l'instant, l'Italie a acquis très peu. Cela favorise la montée des partis d'extrême, comme les communistes et les fascistes notamment. Ces deux partis, de part leurs idéologies opposées, se haïssent au plus haut point et leurs partisans respectifs ont tendance à se battre dans les rues. Par exemple, le 9 février à Milan, 7 militants communistes, hommes comme femmes de 15 à 22 ans, collaient des affiches dans une rue encourageant la population ouvrière à s'inscrire au Parti afin de protéger leurs droits. Mais 9 anciens arditi, affiliés au Parti Fasciste, arrivèrent alors, armées de pistolets et de matraques. Les arditi voulaient forcer les jeunes communistes à s'en aller afin de les empêcher de coller des affiches, mais ces derniers n'en démordirent pas. Le rixe éclata donc. Un jeune communiste fut tué, trois autres blessés contre aucune perte sauf une dent à déplorer chez les fascistes.
Cette anecdote n'est qu'une parmi tant d'autres qui occupent en ce moment même les brèves et les faits divers imprimés dans la presse. Cependant, la différence notable entre les deux camps est le fait que les fascistes possèdent le soutien des industriels du Nord et des grands propriétaires du Sud car ces derniers ont peur de se voir enlever leurs propriétés par ces "racailles communistes". Ils voient en eux le meilleur contre possibles aux rouges qui effraient l'entièreté du monde capitaliste.
En effet, en parallèle, les partis traditionnels, comme le Parti Conservateur ou le Parti Socialiste, semblent totalement démunis face à la crise actuelle en plus d'être ceux qui ont mis l'Italie dans cette situation en acceptant d'aller faire la guerre et en étant mauvais dans la résolution du conflit. Les partis d'extrême semblent alors apporter des réponses aux demandent des citoyens et des anciens combattant en colère ou déçus par le pouvoir en place, qui ne cesse de faire montre de dédain envers le peuple et de corruption. Les prochaines élections ne verront peut-être pas de changement radicaux dans la vie politique italienne mais ça ne saurait tarder...


Gabriele d'Annunzio à Fiume :

Le célèbre poète et écrivain italien a, comme beaucoup d'autres artistes et intellectuels italien, fait la guerre. Il l'a faite dans l'aviation et n'a pas démérité comme l'a prouvé son raid sur un port Austro-Hongrois à la fin de la guerre. Mais depuis la fin de celle-ci, il réclame l'annexion de la ville de Fiume par la république italienne. Cependant, devant le peu de réaction du pouvoir italien, celui-ci se lance à la conquête de la ville, suivi de vétérans sympathisants envers le PF.
Le 12 septembre, profitant du désordre ambiant des forces alliées présentes dans la ville, d'Annunzio s'en empare et les soldats alliés, français comme anglais, quittent la ville sans demander leur reste? Désormais, d'Annunzio, qui a essuyé le refus de Rome d'intégrer la ville sans l'accord de ses alliés, s'installe dans la ville petit à petit, au plus grand déplaisir des autorités et des diplomates...

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Sasmael
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Lun 13 Avr - 12:11
Argentine

Economie


Suite à la Semaine Tragique et aux multiples revendications sociales des travailleurs, qui enchaînent grèves sur grèves, a été voté en Mars 1920 de multiples acquis sociaux notamment envers les mineurs et les ouvriers:

-Mise en place du Droit de grève
-Semaine de 60h avec repos Dominical obligatoire
-Autorisation de la liberté syndicale
-Salaires contrôlés avec mise en place d'un tarif horaire minimal de 3$/heure

De plus, l'Argentine va commencer à re-nationaliser certains secteurs notamment celui du pétrole en rachetant petit à petit les usines et les terrains des exploitations étrangères notamment dans le domaine du pétrole, des métaux rares et de l'agriculture.
Ces mesures ne tombent pas du ciel. En effet, si Hipólito Yrigoyen  est traumatisé par la Semaine Tragique, il doit faire face désormais à de multiples contestations notamment en Patagonie et dans les banlieues de Buenos Aires et les groupes communiste et anarchistes tirent leur épingle du jeu en jouant sur ces contestations et sur le fait que le gouvernement ne trouve pas d'autres moyens de régler cela qu'en faisant appel à la police (l'armée ayant failli intervenir).
Ainsi, ces mesures doivent déjà calmer la contestation naissante mais aussi siphonner le programme des syndicats et finalement ne leur laisser d'autres choix que d'aller dans le sens du gouvernement et donc éviter une autre grève général.


Universités


Suite au mouvement universitaire de 1918, est voté la gratuité de l'université pour les élèves appartenant à des classes sociales dévalorisées et ayant réussis un concours d'entrée (150 places disponibles par an). Cela doit permettre la mixité sociale et l'ascension de classe pour ceux qui réussissent brillamment leurs études.
Ils seront transférés à une université de secteur et pourront donc accéder à des études supérieures tout frais payés (logement et frais universitaires).
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Vikeutaur
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Lun 13 Avr - 14:25
Topic Officiel Q0HETAM

DEUTSCHES REICH

« A Chemnitz, nous avons été le premier parti à lancer les mots d'ordre de grève générale, désarmement de la bourgeoisie, armement des ouvriers, réélection immédiate des conseils ouvriers politiques. Nous avons aussi été les premiers, grâce à la force du parti communiste, à faire passer ces mots d'ordre dans la réalité » Heinrich Brandler

Topic Officiel CHPktwe
Wolfgang Kapp - Walther Freiherr von Lüttwitz - Hermann Ehrhard : Les trois figures centrales du "Putsch de Kapp"

Le 13 mars 1920 à quatre heures du matin, les hommes de la Brigade Ehrhardt pénètrent dans Berlin. Sans tirer un seul coup de feu, ils se rendent maître de la situation ainsi que de la ville. Le soutien tacite des forces de polices ainsi que des unités de l'armée leur est donné. Prenant les ministères, l'armée venait littéralement de chasser le gouvernement social-démocrate qui s'était appuyé sur lui durant toute l'année 1919. Un vieux bureaucrate prussien du nom de Wolfgang Kapp se proclame chancelier. Ce dernier représente les vieux intérêts monarchistes et les sentiments énormes des militaires et des nationalistes vis à vis de la république. Les soldats patrouillent dans les rues, les unités militaires et policières fraternisent, voir restent passives. L'ancien drapeau impérial est fièrement exhibé. La réussite semble totale car en quelques heures le coup réussit. Depuis de nombreux mois, des bruits circulaient sur la possibilité d'une action militaire contre le gouvernement. Gustav Noske, l'homme qui était devenu le grand protecteur de l'armée, croyait sincèrement que les militaires resteraient loyal à la république. Il avait passé de longs mois à bâtir une alliance solide avec l'Etat-Major, travaillant de concert pour faire interdire la presse du KPD et de l'USPD, réprimer les grèves et les mouvements sociaux. Quelques heures avant le putsch, Noske expliquait à l'un des ministres qu'il avait entièrement confiance dans l'armée et que cette dernière resterait loyale. Le putsch de Kapp lui a démontré le contraire. Noske totalement paniqué, demande l'intervention des unités loyales au gouvernement. Mais ces dernières n'ont rien fait. Pire, elles soutiennent tacitement le mouvement sans en prendre part. Von Seekt, dirigeant de l'armée, livre le fond de sa pensée à un Noske désemparé : La Reichswehr ne tirera pas sur la Reichswehr.

C'est la panique. Le gouvernement décide de s'en aller, sans demander son reste. Il va se fixer à Stuttgart, après avoir décidé de fuir Dresde qui n'était pas sûre. Le général Maercker ne leur offrant aucune protection, tout en refusant de se placer vis à vis du putsch à Berlin. Cette attitude est commune à l'ensemble de l'armée, qui regarde sans forcément agir, qui veut savoir si le putsch de Kapp va tenir sur le long terme. Une position médiane, une position de sûreté. Kapp de son côté, proclame l'état de siège, fait suspendre les journaux et nomme le général von Lüttwitz commandant en chef. Le putsch de Kapp répond à vrai dire à l'inquiétude des militaire. La ratification du traité de Versailles prive l'armée allemande de ses soldats, de son matériel et de son prestige. En juin 1919, Pabst avait déjà proposé à Noske une dictature militaire que ce dernier avait refusé. Début 1920, de nombreux freikorps dont la Légion Baltikum revenait au pays après s'être battu contre les bolcheviks dans les Pays Baltes. Pour les remercier, le gouvernement "marxiste" du SPD voulait désormais les dissoudre, reprendre leurs armes et les pousser vers la misère. Tout ces éléments ont provoqué le putsch, appuyé discrètement par la droite conservatrice comme le DNVP (Deutschnationale Volkspartei - Parti Populaire National Allemand) qui espère de nouvelles élections ainsi qu'une nouvelle majorité nationaliste et conservatrice au gouvernement. La confluence de l'ensemble de ces éléments permet la réussite du putsch de Kapp. Le gouvernement est en fuite, mais avant de partir il a lancé un appel à la mobilisation générale, afin de résister au putsch militaire. Le SPD majoritaire en appel à la classe ouvrière à résister contre les militaires... des militaires que le SPD majoritaire avait jusque là utilisé contre cette même classe ouvrière, présentant les militaires comme le seul rempart face à la subversion.

Gustav Noske s'est donné la mort durant la fuite du gouvernement [1] « Tout le monde m’a abandonné, il ne me reste plus que le suicide », écrit le dirigeant socialiste avant de se brûler la cervelle, totalement dépassé par les événements. La résistance s'organise cependant à Berlin et assez rapidement. A 11 heures du matin Carl Legien, vieux cacique du SPD, patriarche révisionniste et dirigeant de l'ADGB (Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund - Confédération Générale Syndicale Allemande) lance un appel à la grève générale. Il a fustigé le départ du gouvernement et est resté sur place, afin de lutter contre le putsch militaire. Il est épaulé par Otto Wels un autre membre du SPD, qui fait imprimer des tracts et des affiches afin d'appeler à la résistance, de lutter contre la réaction militaire et protéger la république. Le lendemain, le 14 mars, la grève générale est effective dans tout Berlin bien qu'il s'agisse d'un dimanche :  A 17 heures, il n'y a plus ni trams, ni eau, ni gaz, ni électricité. Des échauffourées éclatent entre des ouvriers et des militaires. Comme une traînée de poudre, le mouvement de grève général comme à s'étendre. Dans la Ruhr, l'on met en place des conseils exécutifs où le SPD, l'USPD et le KPD travaillent de concert dans certains endroits, s'affrontent dans d'autres. Mais le mouvement de grève général est massivement suivi. A Leipzig, à Francfort, à Halle, Kiel, Chemnitz ou encore Dortmund, le mouvement s'intensifie et des combats armés éclatent. Dans la Ruhr ainsi que dans le centre de l'Allemagne, le mouvement est le plus fort et le plus structuré. Des réseaux de conseils ouvriers émergent, l'on proclame la dictature du prolétariat, la mise en place des mesures de socialisations. L'on commence à former des milices ouvrières, l'on s'affronte avec les gardes locales et bourgeoises. En quelques jours à peine, le putsch de Kapp vacille sous le poids d'une terrible grève générale qui rassemble plusieurs une dizaine de millions de travailleurs allemands.

Topic Officiel MdHMrSJ
Dans la Ruhr, on s'organise : Photo d'un détachement de l'Armée Rouge de la Ruhr

Kapp ne peut rien faire. La grève générale puissante, l'empêche de faire quoi que ce soit. Il ne peut rien imprimer, ses ordres ne sont pas respectés. Il menace de faire tirer sur les manifestations et sur les regroupements. Mais rien n'y fait. Pire, des soldats se mutinent et il faut l'intervention des corps francs pour remettre de l'ordre. Le 18 Mars, tout est fini. Le putsch de Kapp aura duré environ cinq jours mais se sera confronté à un mur implacable, celui de la grève générale. Kapp et ses partisans décident de s'enfuir, tandis que le gouvernement est en chemin pour retrouver son poste. Mais, la grève générale n'est pas terminée, loin de là. Dans la Ruhr, les combats s'intensifient et les corps-francs sont durement combattus, voir expulsés de nombreuses villes. C'est à Hagen que tout est entrain de se jouer. Dès le 14 Mars, des milices ouvrières s'opposent au général von Watter et le repousse. Dans les jours qui suivent, le comité d'action de Hagen devient un point névralgique. Des centaines de milliers d'ouvriers sont en armes. Après des combats à Düsseldorf, les troupes de la dite "Armée Rouge de la Ruhr" met la main sur plus de 4000 fusils, 1000 mitrailleuses, des canons, des mortiers et des munitions diverses. Pour intégrer l'Armée Rouge de la Ruhr, il faut pouvoir démontrer que l'on appartient à une organisation ouvrière et syndicale et également démontrer que l'on a été en service dans l'armée pendant plus de six mois. L'annonce du soulèvement dans la Ruhr et la continuation de la grève générale est cependant un problème pour le gouvernement qui revient aux manettes : Schiffer au nom du gouvernement, lance des tracts par avion dans l'ensemble du pays : « La grève générale s'effondre – Faites front contre le bolchevisme qui anéantit tout » Non seulement le gouvernement cherche à protéger les membres compromis de la Reichswehr, mais elle compte de nouveau sur elle pour remettre de l'ordre.

Car Legien de son côté, avait sondé le SPD, l'USPD ainsi que le KPD afin de constituer un "gouvernement ouvrier". Pour Legien, le seul moyen de mettre un terme à la réaction et au militaire, serait de constituer un gouvernement qui intégrerait les organisations syndicales et permettrait l'unité large des socialistes, communistes et révolutionnaires. Le SPD refuse : Il y a un gouvernement, c'est le sien et il ne peut pas être reconnu si un parti bourgeois ne le soutient pas. L'USPD est gravement divisé entre son aile droite et son aile gauche. La droite avec Hilferding serait par exemple pour ce gouvernement, tandis que l'aile gauche refuse de siéger avec les "massacreurs des ouvriers". La gauche accuse la droite de vouloir chercher des places. La gauche de l'USPD ne voit rien d'autre dans ce "gouvernement ouvrier" qu'une répétition des gouvernements de 1918, où l'USPD avait formé avec Haase un gouvernement avec Ebert. Quand au KPD, il se perd dans ses mots d'ordres et n'a aucune influence concrète. Il s'oppose d'abord à la grève générale, ne parle pas de l'armement du prolétariat. Puis quelques jours plus tard, sa centrale change de position : Il faut se battre pour la constitution des conseils, de la dictature du prolétariat. Au moment où les discussions sont terminés - Legien a refusé le poste de chancelier proposé par Ebert -, le KPD accepte le principe du gouvernement ouvrier en se plaçant comme "opposition légale". Mais il est déjà trop tard. N'arrivant à se mettre d'accord, aucun compris n'est trouvé. Le 20 Mars, les organisations syndicales décident d'arrêter le mouvement de grève, après avoir discuté avec le gouvernement. Mais le mouvement ne s'arrête pas et au contraire, prend davantage d'intensité dans la Ruhr.

Les 23 et 24 Mars, des discussions se tiennent à Bielefeld entre Johannes Giesberts et Otto Braun pour le gouvernement, avec des représentants des conseils, des villes, municipalités, de Düsseldorf, Münster et Arnsberg, ainsi que les principaux partis politiques et des envoyés du KPD. Le mouvement dans la Ruhr n'est pas homogène politiquement. Hagen est un centre important, mais il est modéré en terme politique. Müllheim est par exemple dirigé par des anarcho-syndicalistes, qui refusent de s'allier avec l'USPD ou des membres du SPD qui veulent rejoindre le mouvement. A Duisbourg, des anarchistes gèrent la ville sans lien avec le reste des comités révolutionnaires. L'USPD est très bien présente dans le sud et l'est, là où les radicaux (communistes et syndicalistes) dominant à l'ouest. Cette dissension est la cause principale de l'échec du mouvement. Les Accords de Biefeld dirigé par Carl Severing permettent un cessez-le feu et de mettre en avant la possibilité de rendre les armes, tout en promettant des mesures politiques et sociales dans le nouveau gouvernement. Mais la discorde explose entre les différentes tendances révolutionnaires et réformistes dans la Ruhr : Hagen accepte les accords, là où la centrale de Essen la refuse. D'autres poussent pour de nouvelles négociations. Les envoyés du KPD plaident pour que les armes ne soient pas rendus, mais que les éléments de l'Armée Rouge de la Ruhr se tiennent sur des positions défensives. Mais trop tard, le mal est déjà fait. Le mouvement de grève s'estompe, les différentes centrales ne se coordonnent pas et la Reichswehr n'attend qu'un signal pour reprendre sa revanche dans la Ruhr, alors que des unités entières de l'Armée Rouge de la Ruhr accepte de déposer les armes. Après la témérité de la grève générale, le mouvement semble s'estomper et battre de l'aile. L'occasion semble manquée, par faute de direction révolutionnaire.

Topic Officiel PyGb0JM
Les partisans de Kapp et les troupes le soutenant, ici arborant le drapeau impérial

Le 27 mars 1920, alors que la situation reste toujours tendue dans le centre du pays ainsi que dans la Ruhr, le gouvernement Bauer tombe. Ce dernier ne peut plus siéger, pour la simple et bonne raison qu'il a été incapable de pouvoir s'opposer au putsch de Kapp. Le Président Ebert demande donc à Hermann Müller membre du SPD comme lui, de former un nouveau gouvernement. Comme précédemment le gouvernement sera composé du SPD, du Zentrum ainsi que du DDP, c'est à dire les trois principales forces principales qui détiennent la majorité à l'assemblée. Ce gouvernement s'est entendu avec les syndicats, mais a rejeté les demandes de Carl Legien sur la formation d'un "gouvernement ouvrier". En soi, le gouvernement cherche juste à changer quelques têtes dans le gouvernement, à Berlin ainsi qu'en Prusse sans fondamentalement chercher à réprimer ou écarter frontalement les personnes qui ont soutenu le putsch, même mollement. Le gouvernement Müller se donne comme tâche principale de calmer les syndicats, de remettre en avant le pays et de sortir de la crise dans laquelle il se trouve. Cela passe notamment par la réduction des agitations dans la Ruhr. Les ministères se remirent au travail, la chaîne de commandement au sein de l'administration commença de nouveau à fonctionner, et l'armée fut de nouveau confier à von Seeckt, celui là même qui avait décidé de ne pas intervenir durant le putsch de Kapp, prétextant que l'armée ne pouvait pas tirer sur l'armée. Pendant que le mouvement ouvrier organisé tergiversait, les politiciens bourgeois se remettait de leur frayeur et se préparaient à frapper à nouveau, afin de remettre de l'ordre dans le pays.

Gouvernement

Président du Reich : Friedrich Ebert (SPD - Depuis le 11 février 1919)
Chancelier du Reich : Hermann Müller (SPD - Depuis le 27 Mars 1920)

Composition du Cabinet Müller : (En place depuis le 27 Mars 1920)

Hermann Müller (SPD) : chancelier du Reich
Erich Koch-Weser (DDP) : vice-chancelier et ministre des l'Intérieur
Joseph Wirth (Zentrum) : ministre des finances
Adolf Köster (SPD) : ministre des affaires étrangères
Robert Schmidt (SPD) : ministre des affaires économiques
Alexander Schlicke (SPD) : ministre du travail
Andreas Blunck (DDP) : ministre de la justice
Otto Gessler (DDP) : ministre de la défense
Johannes Giesberts (Zentrum) : ministre de la poste
Johannes Bell (Zentrum) : ministre des transports
Andreas Hermes (Zentrum) : ministre de l'alimentation
Gustav Bauer (SPD) : ministre du Trésor
Eduard David (SPD) : ministre sans portefeuille
Vacant : ministre de la Reconstruction
---

[1] C'est un point de divergence avec IRL, ce fdp de Noske a pas eu le courage de se mettre une balle dans la tête. Suivant la méthode Tcherno d'une redoutable efficacité, la lancer est tombé sur pile. Manque de pot pour Noske, mais personne le regrettera. What a Face
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Lun 13 Avr - 16:00
Topic Officiel Langfr-1920px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg
United Kingdom of Great Britain and Ireland

Situation de crise sur l'île d'Éire
Topic Officiel Black-and-tans
La guerre est terminée pour l’Entente, mais l’espoir de voir s’éteindre tout conflit après cette boucherie s’est vite estompée. Le cabinet formel Lloyd George, établi en octobre 1919 à la suite du wartime Asquith cabinet, doit désormais tout faire pour empêcher l’empire affaibli de se désagréger. A Dublin, la colère gronde alors que l’IRA multiplie les attentats et les assauts contre les représentants britanniques et les Constabularies, tandis que les Black & Tans font régner la terreur dans l’Ouest et le Sud où la situation devient de moins en moins gérable. Dans le Nord , l’Ulster Special Constabulary permet de maintenir un certain contrôle sur la région. Le projet du Home Rule, remis sur la table juste avant le début de la Grande Guerre, fût supporté par la chambre des communes mais refusé via veto par les Lords. Le Parliement Act aurait permit à la loi d’être adoptée en 1915 si le début de la guerre n'avait pointé le bout de son nez. Les répressions et l’insurrection de Pâques pendant la guerre provoquèrent la montée en puissance des milices nationalistes autant que des pro-britanniques de l’Ulster. Aujourd’hui, négocier le statut de l’Irlande au sein du Royaume-Uni pourrait éviter la partition du pays, mais ce n’est plus du tout envisagé, ni par les Britanniques, ni par les Irlandais. Pour le moment, une (1) seule division d’infanterie de la British Army est déployée sur place, épaulée par les Constables, les Auxiliaries et les Black & Tans. Entre les exactions commises par les unionistes, les attentats et représailles que le Sinn Féin orchestre, le Ministère doit s’attendre à mener une politique impitoyable si il souhaite garder le contrôle de l’île d’Éire. Une guerre d’attrition serait catastrophique, mais est presque inévitable à ce stade. Ainsi, une (1) autre division d’infanterie britannique sera déployée à Armagh, depuis la Grande Bretagne, pour une force de :

- 1 Div. d’infanterie (Dublin)
- 1 Div. d’infanterie (Armagh)
- 1 Div. de milice (Dublin)

Les effectifs de l’armée britannique sur place ne devraient pas augmenter, mais des projets de recrutement de milices, notamment parmi les vétérans, sont prévus.

La guerre d'Orient
Topic Officiel Armenian_legion
A Constantinople, la situation est tendue. L’empire ottoman est éteint, il ne renaîtra pas, et l’Entente doit faire avec. Les Français occupent déjà la Cilicie et souhaitent se lancer dans une campagne contre les Turcs, mais la région manque cruellement de routes praticables par de grandes armées. Un chemin de fer est bel et bien présent, mais doit être protégé des Turcs qui souhaitent alors légitimement le mettre hors d’usage pour qu’il ne serve pas à l’armée d’Orient. Afin de prendre le contrôle de cette voie ferrée, le gouvernement britannique a décidé de déployer une (1) division d’infanterie ainsi que plusieurs bataillons de fusiliers marins, attachés à la flotte de Chypre, forte de 2 divisions cuirassées et 1 division légère. Cette flotte sera effectivement déployée le long de la côte à la demande des Français afin d’épauler leur avancée en leur offrant un soutien logistique (l’apport de charbon et de matériel étant essentiel au bon fonctionnement du rail stratégique) et militaire, disposant de nombreux canons susceptibles de faire des ravages sur les positions nationalistes ou trop peu loyales au goût des Français.
Ainsi, les anglais déploieront :

- 1 Div. d’infanterie (Adana/le long du chemin de fer)
- [Des bataillons de fusiliers marins de la Navy, afin d’aider les Français et les milices le long de la côte]
- La Cyprus Fleet (2 div. cuirassée, 1 div. légère)

Organisation de la Royal Navy
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Mar 14 Avr - 14:36
Topic Officiel Kingdo12

ROYAUME DE GRECE

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Soldats grecs avant l'assaut sur Canakkale


Guerre Gréco-Turque : La campagne éclair :

Alors que le gouvernement ne mettais que peu de confiance dans les dires de l’état-major qui promettait une campagne rapide de “quelque mois” ( ça vous rappelle rien ? :rire:), ce dernier était au contraire assez sur de la supériorité numérique, technologique et stratégique du royaume. Les vaillantes divisions qui avaient déjà longuement lutté dans la Der des Der, s’étaient aguerris et étaient surtout prêts à en découdre avec les jeunes-turcs, qui se permettaient de massacrer les Turcs ou même les Arméniens, une purification ethnique comme ils l’appelaient. Avec l’aval de l’Entente, et sous couvert de la Navy, 8 divisions avaient avant même le début des hostilités débarqué à Smyrne, et pris le contrôle de l’arrière-pays. Ainsi lorsque que l’état-major décréta le début réel du conflit, les forces sur le côte égéenne ainsi que 4 divisions qui avaient traversé le Bosphore depuis la Thrace pour arriver à Izmit se tenaient prêtes à lancer l’attaque, avant même la mobilisation des forces d'Atatürk. Les premiers assaut furent lancés par le général Geórgios Hatzanéstis, et Plusieurs régions furent conquises très rapidement, à l’image de Bursa. Les unités censées marquer la jonction se retrouvèrent cependant toujours séparés, le 1er corps d’armée devant rebrousser chemin pour neutraliser un corps ennemie encerclé à Canakkale. Pendant ce temps, des renforts débarquaient systématiquement des ports contrôlés de Smyrne et de Pergame, permettant aux grecs d’avoir un soutient constant et un ravitaillement des plus efficaces, choses essentielle au vu de la vitesse à laquelle s’étirait le front.

La deuxième phase de cette guerre fut la contre-attaque turque qui se voulait être violente et rapide. Ces derniers qui avaient prévus d’encercler Smyrne avant les mouvements grecs s’étaient retrouvés pris au dépourvu par la vitesse d’actions de nos armées et les attaques désordonnées se confrontèrent au mur infranchissable de nos fières divisions menées par le vétéran de la Grande guerre, Leonídas Paraskevópoulos. Sortant de leurs positions pour affronter dans une dernière charge désespérée les lignes de défenses établies, les turcs tombaient un à un face aux balles et au barbelés helléniques, et les assaut sur Smyrne et sur Bursa se soldèrent par un cuisant échec qui ouvrit cependant les yeux au gouvernement sur la faiblesse de certains défenses, envoyant plusieurs divisions en renforts.

La troisième et dernière phase fut elle aussi rapide que les précédentes. Appuyés de l’aide française et anglaise, Les divisions toujours stationnées en réserve à Smyrne profitèrent du rassemblement de la 1ère armée à Elkisehir pour lancer une offensive sur un front assez long, et pour marquer une jonction réussie avec les alliés à Afyon et Konya. Remontant alors vers Ankara, l’assaut final sur des nationalistes turcs épuisés et désorganisées fut une promenade de santé pour les forces coalisées qui prirent la ville en un claquement de doigt. Si le gouvernement turcs n’était pas présent dans la ville, il était désormais évident que le parti jeune-turc n’avait plus aucun poids, et que les négociations sur la répartition des territoires serait facilitée.


Topic Officiel Zovacu10

Évacuation sanitaire de Nikolaos Akhileùs, après que ce dernier vienne de sauver son régiment.

Répercutions de la victoire :

Félicitant l’état-major ainsi que l’ensemble des forces armées de cette victoire, Elefthérios Venizélos ainsi que le roi lui-même se sont rendu en Anatolie pour rencontrer les divisions qui ont permis de sauver les populations opprimées, décernant au passage une série de croix de guerre aux plus valeureux des combattants. Un homme, un certain Nikolaos Akhileùs, fut notamment élevé au rang de héros de la nation. Ayant au péril de sa vie lancé un assaut quasi suicidaire pour sauver son régiment d’une embuscade, Venizélos le félicita en personne, le faisant après un discours prononcé au pied d’une des églises de Smyrne commandeur de l’odre de Georges 1er, pour ses services accompli pour le pays et pour ses concitoyens au péril de sa vie. L’éloge de ses combattants de la liberté est d’hors et déjà orchestrée dans bon nombre de médias grecs, et les gouvernement minimise les dégâts qu’aurait pu avoir cette guerre en glorifiant à nouveau l’accomplissant presque total de la Grande Idée, qui unit déjà les grecs depuis bien longtemps et permet de détourner l’opinion publique de choses qui fâche, comme par exemple les nombreux morts de cette campagne en Anatolie.

De plus, le chef du gouvernement annonce d'ors et déjà une occupation militaire de territoire anatoliens, bien qu’il ne fassent pas partie des régions revendiqués par le royaume, pour maintenir une stabilité et surtout éviter une contre-offensive turque une fois la démobilisation accomplie. Ainsi, en plus de toute la côte Égéenne ou des bases définitives sont établies, l’armée grecque prend possession de plusieurs zones et s’y établit, notamment à Ankara, et le long de la percée comme à Eskisehir, Pergame, Bursa ou Canakkale. Ces mesures de dissuasions sont bien sûr faites dans le seul but de préserver la paix et l’état-major assure que les population occupées ne craignent rien de la part des grecs. Pour montrer l’exemple tant aux soldats qu’aux civils, plusieurs soldats grecs accusés de viols ont déjà été pendus.

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Mar 14 Avr - 18:40
Russie Soviétique


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Du communisme de guerre


En ce 8 mars 1920, à l’ouverture du conseil des commissaires du peuple, la note des secrétaires de Lénine est déjà dans les esprits : le sujet abordé, central, sera celui du « communisme de guerre ». Lénine attend raisonnablement l’avis de ses collaborateurs et camarades du commissariat, le gouvernement soviétique devant aborder clairement la fin de ce régime d’exception. La situation est jugée par le commissaire à l’industrie et au commerce, Lénonid Krashin, terriblement détériorée dans les centres urbains ou l’alimentation manque autant que mes ressources minières et où les outils de production sont abandonnés, l’industrie est jugée dans un état catastrophique. En prime, la masse ouvrière migre vers les campagnes et les armées, la vie urbaine se meurt. Pour Semyon Sereda, commissaire à l’agriculture, le monde rural est bien trop drainé aux efforts des armées et ses paysans ne voient d’utilité de travailler pour l’Etat, ils préfèrent vivre du minima et conserver la tranquillité de vie et d’esprit aux dépends des populations urbaines. Des pénuries émergent, la famine menace. Aussi, des mesures fortes sont jugées nécessaires par les commissaires et par une large frange du Parti.

Lénine reçoit néanmoins un avis ambivalent de Trotski qui désire dans l’absolu militariser le travail et tendre vers une reprise des campagnes militaires en vue de la révolution mondiale. Hélas pour lui, Lénine constate amèrement que les caisses sont vides, que l’Etat peine à développer son autorité sur des territoires conquis par les armes. La situation est loin d’être calme à l’intérieur du pays et bien que l’armée soit partagée son chef, Trotski, d’abord intransigeant cède aux pressions de cadres plus mesurés : la Russie ne vivra plus longtemps sans le grain. Lénine, posant à ses camarades sa décision, met en exergue la nécessité de relâcher la pression sur la paysannerie et d’entreprendre une diplomatie plus favorable aux puissances occidentales capitalistes au bénéfice d’une reprise économique. Le « communisme de guerre » est abandonné. Mais par quoi le remplacer ? En l’état, l’économie est asphyxiée et l’espace urbain livré à l’abandon. C’est donc Trotski, résigné, qui propose le premier la division en deux de l’économie : l’industrie et le grand commerce à l’Etat, le moyen et petit commerce ainsi que l’artisanat et l’agriculture à l’économie privée. Le 29 mars, s’ouvrant le IXème congrès du Parti Communiste, on débat de l’issue à donner à ce « communisme de guerre » dégénérant et appauvrissant, la thèse retenue est l’entre-deux de Trotski. La « N.E.P » est adoptée à la conclusion du congrès, le 5 avril 1920. La relance de l’économie s’organise, les réquisitions diminuent de moitié cette année, tombant à 30% des récoltes, les livraisons en nature à l’armée diminuent, les troupes sont nourries mais les soldes se font en partie par des lopins de plusieurs dizaines d’hectares parfois, cultivables et en friche, livrés à l’abandon sauvage, les militaires soviétiques deviennent dès leur retrait des paysans assurés d’une digne subsistance. Les marchés ruraux et citadins sont autorisés ainsi que l’artisanat et l’industrie privée (moins de 500 salariés par entreprise). La commercialisation des denrées alimentaires revient à des agents privés, moins le quota d’imposition en nature prélevé au profit de l’Etat. L’exportation et l’importation est à la discrétion ou l’approbation, au minima, du ministère à l’industrie et au commerce.

Le 20 avril 1920, le premier acte de relèvement de l’industrie est établi : une industrie métallurgique publique émergera à Lipetsk, d’une capacité de 350 000 tonnes d’acier elle sera le projet phare de l’Etat en vue de réalimenter le pays en matériel de construction. Les dépenses engagées sont importantes (-18 d’or, création de 3 usines). Cette usine publique sera ouverte d’ici trois ans, les mines de Lipetsk ne manqueront pas de commandes face aux besoins titanesques lié à l’impératif de rénover le réseau ferroviaire soviétique, désuet et décousu par les combats.

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Lénine, Trotski et Kamenev, 1920 à Moscou.



Les nouvelles des fronts

La reconquête de Rostov permet à l’armée rouge de faire main basse sur le centre industriel le plus développé du sud (+4 usines civiles), cette victoire se récompense comme il se doit par la saisie des moyens de production des mains de propriétaires déjà en fuite. Rétrécissant, l’espace tenu par l’armée de Wrangel se limite à la région des Zaporogues et à la Crimée. La bataille est à son point culminant, en Juin les troupes de Wrangel parviennent à repousser l’assaut et maintiennent tant bien que mal leurs positions. Le front de Tauride dépendant largement du front polonais dont la clôture en juillet augure la chute finale des derniers bastions blancs. A l’Est, Koltchak, le chef de l’improbable et méprisable armée blanche orientale, est fait prisonnier. Son sort est celui de nombreux hommes ayant brandit l’étendard monarchiste face aux communistes, il est jugé après un procès expéditif. Sa mort est un coup de grâce pour les troupes blanches et son corps ne sera jamais retrouvé. Cette mort impacte lourdement les débris blancs de Vladivostok et conduit à accélérer leur retrait tandis que les armées rouges entrent dans Tchita, ultime verrou sur la route de Vladivostok.

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Mikhail Frunze à la tête de sa cavalerie rouge.


L’entrée en Mongolie

Sur les traces du baron Roman von Ungern-Sternberg et ses troupes, l’armée rouge entre en Mongolie. Deux divisions d’infanterie et deux divisions de cavalerie pourchassent les quatre à cinq mille soldats du légendaire baron. Les fusiliers rouges avancent dans un océan de vide, le paysage est celui d’une Mongolie quasi vierge et pastorale, dédiée à l’élevage pour l’essentiel par des populations semi nomades. La campagne s’annonce à la fois simple et harassante, longue mais banale. Il faut repérer et annihiler la colonne du Baron … et c’est par un heureux hasard que celui-ci est livré aux forces soviétiques en août 1920, ses troupes russes, lassent, cessent le combat graduellement et ont livrées leur grand chef. La proclamation du gouvernement d’unité nationale en Mongolie rassemble essentiellement les communistes qui sous l’impulsion de Moscou se sont unis dans le Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol. La proclamation de la « monarchie-théocratique limitée » permet de stabiliser le pays et de rassembler autour du gouvernement provisoire à la fois les libéraux, radicaux et socialistes, mais aussi toutes les strates de la contestation révolutionnaire communiste sous la houlette de Damdin Soukhbaatar.

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Damdin Soukhbaatar en visite à Moscou et auprès de Lénine en Juillet 1920.



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Mer 15 Avr - 0:00
Guatemala

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Renversement de la dictature de Manuel Estrada Cabrera

Après deux décennies de répression et de régime dictatorial, le Guatemala ouvre une nouvelle page de son histoire. L’opposition démocratique, dirigée par le Parti Unioniste, est parvenue a renverser le régime de Manuel Estrada Cabrera à la suite d’une semaine d’affrontements aillant eu lieu du 8 Avril au 14 Avril 1920 (« semaine tragique »).

Tout cela est le fruit de l’ascension fulgurante du Parti Unioniste qui a pris de court les autorités. Un mouvement politique ambitionnant de dépasser les clivages traditionnels (conservateur-libéraux), œuvrant pour des idéaux démocratique et l’union de l’Amérique centrale... Naturellement, ses soutiens reposant essentiellement sur le prolétariat urbain: les artisans, les étudiants et les acteurs du secteur industriel ; mais dès sa fondation en 1919, le mouvement a pu compter sur le parrainage de conservateurs influents et donc une partie des grands propriétaires terriens guatémaltèques.  A partir de janvier 1920, une partie des soutiens libéraux du régime rejoignirent le camp unionistes, vidant les rangs du régime de Cabrera dont la popularité est alors au plus bas.

Finalement, après plusieurs manifestations pacifiques aillant dégénérés en bain de sang, l'Assemblée nationale déclare par le décret 1022 du 8 avril 1920 Cabrera mentalement incompétent et nomme Carlos Herrera président intérimaire. Cabrera refuse de se rendre, mais sans soutien général de l’armée il n’est pas en mesure de se maintenir plus d’une semaine.

Topic Officiel 8deabril

Manifestation dans les rues de Guatemala City pendant la "Semaine tragique".



Gouvernement d’intérim

Carlos Herrera y Luna a été choisi comme président intérimaire au vu de sa réputation irréprochable dans tout le pays, pour ses qualités personnelles distinguées et pour sa grande fortune le dissuadant d’être tenté de piller le trésor national (grandes plantation de sucre).

Les premières action de son gouvernement sont de mettre fin à la censure de la presse et la persécution systématique de l'opposition, en vue d’une démocratisation rapide du pays. Les prochaines élections se tiendrons le 27 août 1920, il sera alors le candidat du Parti Unioniste.

D'ici là, il entend se pencher sur les contrats signés par son prédécesseur avec des puissances étrangère. S'il était initialement tenté d'invalider purement et simplement les contrats n'étant à ses yeux pas en faveur du Guatemala, il s'avisera finalement pour préférer une alternative plus subtile...

Topic Officiel CarlosHerrerayLuna

Carlos Herrera y Luna

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Mer 15 Avr - 3:02
République Française

globe Campagne de Turquie - Cilicie globe

Alors que la mission de nos soldats débarqués à Mersin et Alexandrette était d'occuper la fertile plaine de Cilicie et son cœur battant, Adana, leur mission dut bien vite déborder de son cadre original : devant la résistance inattendu d'hommes excités par le nationalisme turc il fallut pousser l'offensive à travers les monts et les plaines et aller à la rencontre d'un ennemi qui tantôt se dérobait, tantôt nous faisait face farouchement.
Après plusieurs mois de pacification dans la région, les troupes françaises au périmètre élargi durent se remettre à l'offensive contre les turcs, alors que le gouvernement Millerand apporte son soutient inconditionnel à nos amis grecs pour le sauvetage de cette population menacée par les épurations ethniques turques, qui firent déjà peu de cas de la vie des arméniens, raison précise pour laquelle le mandat sur la Cilicie fut porté, alors que les récits de l'horrible sauvagerie dont furent victimes ces populations sans défenses rassuraient nos soldats quand au sens de leur mission en ces terres quelques peu éloignées.
Après une première offensive de la Division de Syrie sur Karaman, partant des avant-postes français de Mut, prenant aisément cette ville posée au coeur d'une vaste plaine fertile bien qu'encore peu irriguée, la route menant vers Konya leur était dégagée jusqu'à ce noeud de communication essentiel.
Quand à la Division de Cilicie, elle devait faire route par le littoral jusqu'à la principale ville turque du littoral méditerranéen : Antalya. Sur la route se dressaient face à eux Alanya et Sidé, qu'il fallait enlever avant de prendre pied dans la baie d'Antalya et ses sites greco-romains qu'attendaient tant de voir par leurs yeux les officiers.

L'Offensive sur Konya débuta avec la mise en marche à travers les derniers piémonts du Taurus de la Division de Syrie, composée du 415ème Régiment d'Infanterie de ligne, du 4ème Régiment Mixte de Zouaves et de Tirailleurs (tunisiens), des 19èmes et 22èmes Régiments de Tirailleurs Algériens. Les premiers combats furent rudes comme dernière tentative des turcs pour empêcher le gros du corps français à travers les montagnes sachant qu'une fois ceux ci ddans la plaine l'unique canon et les quelques mitrailleuses allemandes en leur possession ne feraient guère le poids. Le gros de l'effort fut fourni par la cavalerie divisionnaire : le 2ème Régiment Mixte de Cavalerie du Levant, composé de deux escadrons du 5ème Régiment de Chasseurs d'Afrique, d'un escadron du 1er Régiment de Spahis Algériens et un dernier du 4ème Régiment de Spahis Tunisiens. Ces hommes aguerris par les combats dans les régions insoumises de l'Empire puis par la Grande Guerre forme la fine fleure de la tradition de cavalerie de l'Armée française : pourchassant sans relâche l'ennemi jusqu'à la plaine les exposant au feu de leur compagnies de mitrailleuses et aux fantassins, zouaves, tirailleurs et métropolitains. Dès lors une grande poursuite avec les derniers survivants refluant sur Konya s'engageant, Ceux ci ne purent faire mieux à Konya que d'agréger avec eux les "gendarmes turcs" et les bandes de "tchétés", mi-paysans mi-déserteurs mués en bandits de grands chemin par la force de la nécessité, "la faim excusant les moyens" dans ce pays de plaines sèches et de lacs salés où même les chèvres renâclent à paître. La ville s'organisait, unie autour de la peur et de la haine des "arméniens", puisque les généraux ottomans, revanchards, n'eurent pas manqués de faire passer le mot que les troupes françaises n'étaient en réalité qu'une bande de légionnaires arméniens désorganisés et plus proche du banditisme que de l'organisation militaire, ce qui était faux bien entendu, mais après les multiples crimes commis par ces mêmes turcs contre les arméniens, la crainte d'une revanche dans le sang et les larmes de ces dernier était légitime de la part d'une population apeurée dont les hommes peinaient à revenir - par leur propres moyens, soit leur pieds, mal chaussés, ou avaient rejoint la soldatesque en débandade le long de la voie du Chemin de fer de Bagdad. Il fut recommandé par les officiers supérieurs du mandat - le général Dufieux et le Colonel Brémond - de s'abstenir autant que possible de l'usage de l'artillerie sur l'ancienne capitale seldjoukide afin de ne pas enhardir la résistance de sa population partiellement armée contre les Français et faire preuve de retenue. Ordres faciles envoyés depuis la calme Adana où les tensions restaient faibles du fait de la faible proportion de turcs, et où turcs, grecs... formaient une grande partie de la population. Dans les terres profondes de l'Anatolie désertique, les turcs pauvres formaient la part la plus nombreuse, et de loin de la populace. Ceux qui n'avaient rien à perdre ne rechignent pas à lever les armes et prendre le fusil pour défendre ce qu'il a de plus cher.

Malgré les appel à la reddition du commandement français devant une troupe d'anciens militaires déguenillés, rien n'y fit pour faire accepter leur sort aux malheureux qui faisaient face, et le second messager français fut accueilli par une volée de balle. Un sifflet retentit. Retenant leur monture depuis un moment déjà, les chasseurs d'Afrique, bien appuyées de leur mitrailleuse leur éclairant la voie et les pièces françaises chargées de gousses de shrapnel lâchant leurs milliers de billes de plombs par dessus les parapets abritant sommairement la troupe de la dernière cartouche, les cavaliers s'élancèrent à l'assaut de la cité millénaire. Les spahis algériens et tunisien couvrant leur flanc ne déméritant guère à la bataille, les "troupes de choc", ces zouaves et tirailleurs tunisiens combattant côtes à côtes chargèrent dès que les premiers cheveux des chassèrent firent demi tour : nul besoin d'inutiles sacrifices pour prendre cette ville que peu de chose retenait de tomber entre nos main. La "défense" des turcs était déjà bien ébranlée par ces assauts et ne put rien faire pour empêcher les zouaves et les fantassins du 415ème de les chasser baïonnettes en avant. Se dispersant comme une volée de moineaux, les turcs ne disparurent bien loin. C'était le début d'un combat de rue où les soldats français durent faire montre de toute leur ténacité et de leur hardeur au front. Les appels amplifiés des turcs à l'adresse des combattants musulmans ne fit rien qu'entraîner la désertion de quelques traîtres qui n'attendaient que l'heure de passer à l'ennemi. Réduisant patiemment les poches de résistance, il fallut une semaine de durs et sanglants combats pour achever de prendre le contrôle de Konya. Les forces turques organisée les plus proches, broyées ou expulsées par les grecs à l'ouest étaient tellement loin que nous n'aurions pu établir leur position. Quelques aéronefs basés à Adana furent envoyés à Konya sitôt la zone réputée "sure" : les turcs y avait construit un formidable terrain d'aviation, une denrée plus rare encore que les routes carrossables en ce pays de misère. Ces appareils n'étaient ni les plus modernes ni les plus puissants de l'aviation française, à vrai dire il fallut se contenter de quelques Bréguet au moteur suffisamment fort pour ne pas caler et pour seul armement du fusil mitrailleur Chauchat du passager et de quelques "bombes à main" aux pieds de ce dernier. Mais ils offraient un formidable outil pour parcourir de larges distances alors que les troupes françaises ne pouvait par leur nombre couvrir à elles seules l'immense étendue anatolienne.

L'Offensive du littoral, elle, est une campagne d'une autre ampleur. Elle n'offre aux derniers éléments éparses ex-ottomans, prétendument nationalistes - mais véritables tchétés que ces flancs de collines boisés qui s'étendent d'un bout à l'autre de ce pays, et nous accueille guère de vastes plaines propices au mouvement qu'à son extrémité au nord d'Antalya. En revanche elle est avant tout une longiligne route longeant bord à bord la côte de la familière méditerranée. Le climat y est moins infâme, moins épuisant, il ne subit pas ces brusques variations saisonnières de l'Anatolie centrale et permet à certains des plus valeureux de nos hommes, les tirailleurs sénégalais, troupe sensible au froid mordant des Monts Taurus de reprendre le combat après un éprouvant casernement tant on sait que l'oisiveté est le pire ennemi du soldat, comme le Général Dufieux qui se distingua au Chemin des Dames le démontra si justement à ses supérieurs d'alors en organisant méthodiquement le travail et l'exercice des hommes sous son commandement en arrière des lignes où il se distingua par sa conduite des troupes et son humanité en temps de crises traversant nos soldats gagnés par le doute. C'est ainsi que reprend l'avancée française, après avoir fait parvenir nos braves soldats à Anamur.
La première cité à laquelle doivent se heurter les troupes françaises et la plus importante : comptant 37 000 âmes avant guerre elle abrite - comme la grande majorité des cités turques de la côte, un château contemporain des croisades.

Les turcs en font leur places fortes, bien que ceux ci fait de pierres sèches et souvent même sans mortier soit antérieur à l'apparition des premières bouches à feu et dont les murailles sont un rempart plus symbolique qu'autre chose pour ses défenseurs puisque le premier coup de canon les fera voler en éclat. Cependant, la guerre malheureuse conduite par nos troupes en Turquie ne doit pas faire oublier à la France ses principes et son respect de la grandeur de l'histoire, et les officiers pétris de classique ne s'y trompent pas : l'artillerie ne doit pas y faire feu, le but n'étant pas de faire voler en éclat la fierté - connue - des turcs. En revanche, ces forteresses n'ayant pas été conçue pour opposer une résistance à la mer autre que par ses murailles longeant la côte, l'intérieur de ce réduit prête flanc de tout son long aux tirs venus de la mer : c'est un retranchement bien illusoire pour les défenseurs, qui savent que la péninsule ne mettra guère de temps à être occupée par la nombreuse troupe française qui se presse à ses portes, et est exposée par la mer à tous les tirs de navires. Hélas ! les turcs n'ignorent pas que la France est dépourvu de bâtiment croisant dans la région : les déboires du Waldeck-Rousseau sont connus à Constantinople et ont été remontés aux "commandants d'étapes" : ces gradés et sous-officier que l'armée ottomane dispersa dans tous les bourgs d'importance au long de sa pitoyable retraite, chargés d'organiser les hommes valides et de gérer les dépôts d'armes. Le défenseur local fit regrouper ses éléments motivés au combat contre les barbares arméniens (sic) dans cette enceinte où trône la Kızıl Kule, la Tour Rouge.

L'avancée vers la cité ne posa pas de problème majeure : les turcs dédaignant un combat suicidaire contre nos troupes en terrain découvert et battant retraite vers cette place qu'ils espéraient utiliser pour retarder au maximum notre progression. Des éléments épars se dispersaient dans les montagnes avoisinantes. Ainsi, le 412ème Régiment d'Infanterie de ligne, avec ses tirailleurs sénégalais et algériens, ainsi que le gros du contingent de la Légion Arménienne parmi ceux-ci qui ne stationnaient pas en Cilicie pour y protéger leur compatriotes des exactions des turcs locaux, avançaient relativement aisément vers la ville, protégés sur leur flancs par la cavalerie d'Afrique, ces mêmes Chasseurs et Spahis algériens et tunisiens qui se distinguèrent entre Karaman et Konya. Ceux ci n'hésitaient pas avec leur compagnies de mitrailleuses à pourchasser aussi loin qu'ils pouvaient sans prendre le risque de se voir couper de notre troupe les bandes tchétés et les éléments isolés turcs dans leur collines et les piémonts de leur montagne, accompagné de cette arme efficace et adaptable qu'était l'artillerie légère à dos de mulet. Sûrs que le terrain leur garantissait une invincibilité, les turcs furent plus que surpris d'entendre qu'après le coup de départ des canons de 84mm transportés à dos de mulet le sifflement de l'obus se dirigeait vers ces derniers et que les français n'avaient aucune difficulté à faire quitter la plaine littorale à son artillerie pour sévir contre eux, mais ils le furent plus encore de tomber nez à nez avec des spahis sabres au clair les pourchassant vaillamment. Il en fallait plus pour impressionner des hommes qui du Maroc à la Champagne, du Djebel aux champs de boue infinis du front occidental ne faillirent jamais devant un ennemi supérieur en nombre et en puissance de feu.

C'était le 412ème qui ouvrait la marche, et qui se présenta devant Alanya dans une cité massivement désertée de ses civils refluant vers l'est ou l'intérieur des terres. Ces hommes de la Classe 18 ne connurent de la "der des der" que l'exercice en casernes de Picardie, de région parisienne ou de Bourgogne. Ils ne virent jamais "le feu" comme disent les poilus. Volontiers qualifiés - à leur plus grande honte pour la plupart, d'embusqués, ils allaient l'avoir "leur guerre" comme disent leurs aînés. Réduisant l'avant garde turque de leur puissance de feu au combien supérieure, ils durent mettre fin à leur occupation de la péninsule par les portes si ingénieusement conçus des bâtisseurs du moyen-âge pour laisser l'ennemi "taper de la semelle" au devant de celles-ci. Dès lors débuta le début d'un art militaire appelé la poliorcétique - soit l'art et la science de la prise de forteresses : on creusa des tranchées en zig-zag se préparant à stationner ici une portion congrue de nos forces avant de reprendre sans s'attarder le chemin d'Antalya. Quand au petit matin, alors que rien ne les trahissait à travers l'horizon dégagé de la baie, les premiers coups du canon. Les officiers supérieures reçurent la nouvelle quelques jours plus tôt du quartier général d'Adana : les anglais venaient (finalement) à la rescousse. Qui eut cru que le salut de l'opération viendrait de la Navy ? C'est à la plus grande surprise des turcs défendant leur fragile citadelle que les canons anglais livrèrent une première salves de 8 coups au but frappant de plein fouet la cour du château : puis une seconde, moins de 3 minutes après. Hissant promptement le drapeau blanc, n'ayant guère de possibilité de sortie, le commandement turc local signa sa capitulation. Il aura fallu moins de 10 minutes pour régler le sort d'Alanya.

Le bruit sourd du canon qui gronde se fit entendre à travers toute la baie d'Antalya, et ne laissa augurer rien qui vaille aux défenseurs turcs, il ne s'agissait plus de lancer ses dernières forces dans la bataille contre les francs et les arméniens. Avec l'appuie naval britannique, toute défense de la côte était veine. La progression vers Sidé fut étrangement calme, et la discipline de fer que fit régner les officiers français et en premier chef le Colonel Brémond au sein des français comme des arméniens se sue également : la population de Sidé, et bientôt d'Antalya, pour la première fois depuis le débarquement du corps expéditionnaire à Mersin puis à Adana accueilli nos troupes non en occupants - mais en libérateur : libérateur du joug du sultan et de la féodalité qui régnait en ce pays, libération des réquisitions des débris de la soldatesque livrée à elle-même, et enfin du règne tyrannique des tchétés : ces paysans devenus pilleurs qui égorgeaient les chrétiens et bénéficiaient de la collaboration passive des fermiers musulmans qui savaient qu'un jour où l'autres ils entreraient eux même au service d'un chef de bande. Les nouvelles de l'intérieur du pays parvinrent aux oreilles des habitants par l'intermédiaire des français : les grecs avaient défait les nationalistes tout du long, et si leur avancée se stoppa un moment, c'était pour mieux pousser les forces de Mustapha Kemal dans ses derniers retranchements de sa capitale d'Ankara,  où tout se jouerais. Un quart sud-est très élargi de la Turquie, de Diyarbakir à Antalya étaient aux mains des troupes françaises. La pacification de l'arrière-pays, la confiscation des dépôts d'armes, l'arrestation des commandant d'étapes bien entamée alors que sur le chemin de fer de Bagdad les éléments turcs armés étaient réduits à l'impuissance et expulsés : les prisonniers vidant les voies de ces convois posés là, le charbon anglais débarquant finalement à Mersin et Alexandrette permettant la remise en route d'une voie en très bon état et ainsi d'assurer le transport dans toute la région.

La guerre était terminée. La dernière division turque en état de se battre était réfugiée à Niğde, et se dressait entre les vastes terres arides de l'arrière pays anatolien, les grandes pleines salées brièvement entrecoupées de montagnes déchirant l'horizon morne, et les troupes franco-arméniennes, bien qu'ici elles fussent surtout arméniennes. Ces fiers cavaliers signèrent l'armistice avec les français alors que leur plus proches "renforts" se trouvaient à des lieues d'ici, à la frontière avec les terres des arméniens, plus proches de la Mer Noire que de la Méditerranée. Aucun secours ne leur était promis, point de salut si ce n'est une négociation avec les français, qui garantirent de les traiter honorablement, en prisonnier de guerre et selon les conventions internationales. S'échangeant un salut militaire, l'officier français et son homologue arménien encadrant les troupes de l’extrémité septentrionale, déposèrent les armes. Victorieuse sur tous ses fronts, ayant permis par son engagement de fixer les armées nationalistes et la résistance turque, la France rendit un service à son ami et allié grec : qui recouvrait sa souveraineté sur des terres peuplés de grecs par-delà la Mer Égée. Mustapha Kemal poussé à la reddition, il ne restait plus qu'aux Alliés à achever le cycle des Conférences de paix à Paris, et à signer traité avec le Sultan sous leur garde à Constantinople, fixer la limite des annexions, des mandats, et des territoires à démilitariser pour le bien de la paix en Europe et dans le Monde. Une nouvelle page s'ouvrait dans l'histoire anatolienne et du proche-orient, il restait à savoir ce que nous en ferons.
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Basile81
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Mer 15 Avr - 5:36
Russie Soviétique


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Proto-écologisme et Canal Don-Volga

Alors la guerre touche à sa fin, la situation de l’environnement ainsi que celle des ressources potentielles se trouve lié à deux perspectives inconciliables. En 1918, la législation a déjà entamé un choix, celui de fixer des quotas adéquats aux capacités de maintien des surfaces boisée. Les « monuments de la nature » sont ainsi introduits la même année et s’attaque à la lutte contre l’érosion des sols et l’équilibre des bassins fluviaux. Cette perspective qui promut une coexistence avec l’environnement qui n’est pas « illimité » et infini en termes de ressources s’oppose aux prospecteurs miniers et producteurs industriels qui depuis la révolution sont au centre de l’appareil d’Etat.  Défavorisés par cette politique environnementaliste, les industrialistes luttent déjà pour en rogner l’impact, sans grand effet tout du moins. L’effort environnementaliste s’accorde cependant avec les impératifs de l’agriculture et des principales infrastructures (et de leurs gestionnaires) du pays.

La politique publique favorise la recherche en ce sens mais aussi les actes plus concrets, plus massifs. En 1920, le 3 mai 1920, une législation met en exergue la nécessité de boiser et irriguer, tout à la fois, le Donbass et sa steppe. Le projet du canal Volga-Don, controversé, est approuvé et financé, des colonies militaires sont désignées dans cette steppe comme futures villes dédiées aux anciens combattants, dont une nouvelle : Volgodonsk.

Le canal Don-Volga, à l’étude depuis Pierre le Grand, n’a jamais été achevé … alors, c’est un test. Et on voit grand, pour ce coup-ci. Les écluses, prévues pour un débit moyen, sont revues et au lieu des 140 mètres de longueur et 17 de largeur, on prévoit 300 mètres de longueur au minima par écluses et 26 mètres de largeur, de quoi soulever (faire passer d’une partie à une autre) de gros tonnages, suffisamment importants pour permettre un fret important de la Mer Noire à Tsaritsyne et Saratov. Le projet est aussi d’une extrême importance humaine, 500 000 travailleurs seront affrétés à ce chantier, la mise en valeur du Don-Volga étant cruciale, la culture des terres jouxtant le futur canal est réorganisée autour des céréales, du lin et des arbres fruitiers. Des espaces forestiers sont planifiés, on pense à long terme. L’érosion des sols, la désertification et la pollution des cultures doivent être combattu à tout prix. Un cinquième de la steppe va se couvrir d’arbres, les hautes herbes couchées par les vents et arrachées et mastiquées par les bêtes seront transformées en forets de réserve. Des réservoirs d’eau sont planifiés (alimentés par le canal Don-Volga) et un vaste réseau d’irrigation en pierre est entrepris, on voit encore une fois au-delà de l’horizon : la durabilité du système exigera une somme de maintenances annuelles inférieure à celle d’une construction hâtive. Le réseau d’irrigation est en lui-même sophistiqué, très sophistiqué : Il sera sous-terrain, couvert par la steppe et un rideau de matériaux isolants. La gestion de l’eau sera confiée à un organisme répondant au commissariat à l’agriculture, la rationalisation et la diminution des dépenses en eau est l’objectif de cet organisme. Pour lutter contre l’érosion, 4 millions d’arbres seront plantés en quatre ans dans les régions du Don-Volga et le long des cours fluviaux, des barrages naturels contre les vents seront de faits érigés !

La production agricole est projetée (dans la région du Don Volga) à 8 millions de tonnes de céréales, 1.5 millions de tonnes de betteraves à sucre et 0.5 million de tonnes de lin. Les arbres fruitiers, eux, comptent pour près de 0.9 millions de tonnes. Cet effort axé sur les mandariniers et citronniers permet de valoriser le climat de la steppe tout en récoltant des productions aussi riches en sucres que choyées par les consommateurs soviétiques. Une intense politique de sélection et de réforme de l’agronomie fruitière débute. Au cœur de cette production, les colonies militaires, presque un million d’hommes y seront déployés graduellement après démobilisation, en 1921. Assignés à la réserve puis la territoriale, ils assureront la remise en valeur du territoire.


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Début des travaux du canal Don-Volga.


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Sasmael
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Mer 15 Avr - 11:31
Argentine

Topic Officiel Flag_of_Argentina



Cas de la province de Santa Fe

Rapport de police local:

"Les ouvriers sont mécontents, les pêcheurs se plaignent du fait que les propriétaires terriens assèchent les eaux du Rio Laguna Setubal, les anarchistes tiennent des bastions dans les usines à proximité et la bourgeoisie locale n'accepte pas de se plier aux lois sur les acquis sociaux mais il est impossible pour nous de les arrêter, cela plongerait la région dans des fermetures d'entreprises en cascade si bien que les ouvriers se révolteraient non pas contre leurs patrons mais contre l'Etat."

Suite à ces multiples rapports, le gouverneur de Santa Fe prend la décision, avec l'aval officieux du président, de procéder à des éliminations de perturbateurs. Prêtres, syndicalistes, ouvriers ou anarchistes, tout ceux qui prêchent un peu trop la Révolution en somme et pour cela, l'Etat utilise des groupuscules de droite ou d'extrême-droite présents dans la région.
Cependant, cet acte passé le gouverneur et l'Etat entreprennent d'utiliser dans la région de Santa Fe l'article 6 de la Constitution Argentine qui permet d'intervenir dans la politique d'une province en révoquant les autorités fédérales et en plaçant de facto des agents du gouvernement. Cela fait suite à une demande du gouverneur de Santa Fe qui se retrouve dépassé par les événements, des cas de tags anarchistes ou de débuts d'émeutes s'étant déclarés dans Rosario même, les ouvriers demandant des enquêtes plus neutres.
Ainsi, le gouverneur est remplacé par un gouverneur d'intérim, un ancien syndicaliste pour apaiser les tensions.  Cependant, les opérations d'assassinats se poursuivent et finalement même le gouverneur semble les accepter, en effet, de par l'absence de tête pensante dans les autres syndicats, le sien tient donc la pôle position dans les négociations avec le patronat et se retrouve fortement renforcé dans la province mais aussi à l'échelle nationale.

En tout, 600 personnes auront été assassiné par le pouvoir via l'intermédiaire de ces groupes de droites et d'extrême-droite afin de garantir le maintien de l'Etat. De nouvelles élections auront lieu en 1922 dans cette province.

Décret sur le cadastre

La région du Sud de l'Argentine vulgairement appelée la Patagonie est en proie à plusieurs conflits dont notamment celui sur l'établissement des propriétés. En effet, de nombreux villageois qui étaient présent avant l'établissement de l'Etat entretiennent une propriété mais se retrouvent chassés toujours plus au Sud par les nouveaux colons, en général grands propriétaires fonciers disposant d'une armée privée à leur solde. Les exactions sont grandes et au Parlement, les députés n'hésitent pas à qualifier cet espace de "Far West du 20e siècle où règne l'Anarchie et la loi du plus fort".
Mais cette situation ne trouve aucun débouché car chaque fois qu'une proposition de Loi est présentée par un des deux groupes parlementaires (Radicaux et Conservateurs), l'autre groupe s'empresse de voter contre la proposition et fait donc échouer à faire avancer les choses. Ce trimestre est donc l'occasion pour le gouvernement de remettre les pendules à l'heure et de faire passer un décret portant sur le sujet cadastral.
Les villageois ne seront plus chassés de leur terre si dans les 6 mois passant ce décret ils auront prouvé qu'ils sont établis sur ces terres et via n'importe quelle preuve (témoignages, textes etc etc...).
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Vikeutaur
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Mer 15 Avr - 14:41
Topic Officiel Q0HETAM

DEUTSCHES REICH

« Au moment où Kapp-Lüttwitz ont fait leur putsch et mis en péril le régime Ebert-Bauer comme Spartakus ne l'avait jamais encore fait, on n'a pas osé appeler à lutter contre eux les armes à la main. Alors qu'on voulait se battre les armes à la main. Comment cela est-il possible? » Paul Levi

Topic Officiel U39Wtcc
Les freikorps, fer de lance dans la pacification de la Ruhr et l'écrasement du soulèvement révolutionnaire

Les accords de Bielefeld ont marqué le commencement de la fin de l'épopée révolutionnaire dans la Ruhr. N'arrivant pas à se mettre d'accord entre eux, les différentes tendances, organisations et structures révolutionnaires laissent un temps précieux à la Reichswehr pour se réorganiser. Alors que de nombreux conseils acceptent de déposer les armes, d'autres s'y refusent. Le conseil central d'Essen par exemple refuse de désarmer. Profitant de cette situation de chaos, le général von Watter - qui avait dû évacuer temporairement la région sous le coup des ouvriers en arme - lance un ultimatum au conseil d'Essen : Si dans vingt-quatre heures il ne lui aura pas été livré quatre canons lourds, dix légers, deux cents mitrailleuses, seize mortiers, vingt mille fusils, quatre cents caisses d'obus d'artillerie, six cents d'obus de mortiers, cent mille cartouches, il considérera que les dirigeants ouvriers ont refusé de désarmer leurs troupes et déchiré l'accord de Bielefeld. Le conseil d'Essen décide de répondre à cette provocation en appelant à nouveau à la grève générale. Mais la force de la grève était déjà retombé et les organisations de gauche trop désunis pour parvenir à un accord de principe. Entre les atermoiements de certains dirigeants et les surenchère gauchistes à Essen, il n'y a plus de coordination convenable. Le chancelier Müller brisa définitivement les illusions : En refusant de déposer les armes, le conseil d'Essen venait de rompre les accords signés à Bielefeld. Les dirigeants de l'Armée Rouge de la Ruhr avaient rompus leurs engagements. Les forces combinés de la Reichswehr ainsi que des freikorps allaient bientôt entrer en action et mettre un terme définitif à cette nouvelle poussée révolutionnaire. Alors que le putsch de Kapp avait été vaincu par l'action collective de la classe ouvrière, son manque de direction allait la faire perdre et se faire massacrer.

Un seul problème. L'entrée des troupes de la Reichswehr dans la Ruhr est une flagrante violation des accords de Versailles. Le gouvernement allemand a demandé le 2 avril au gouvernement français de pouvoir intervenir pour mettre un terme à l'insurrection. Le gouvernement français représenté par le Président du Conseil Alexandre fuckin' Millerand avait refusé et en apprenant leur entrée dans la zone, avait demandé qu'elles cessent leurs avances immédiatement. Le 4 avril, alors que les premiers combats entre les forces réactionnaires et révolutionnaires se poursuivent dans la Ruhr, le gouvernement français fait savoir qu'il enverra des troupes occuper Francfort, Darmstadt, Hambourg ainsi que Hanau en mesure de rétention. Deux jours plus tard le 6 avril, les troupes françaises dirigés par le Général Degoutte entrent à Darmstadt et Francfort, hissant le drapeau tricolore dans les deux villes. Le même jour, les troupes de la Reichswehr engagent des combats autour de Essen, le point chaud et le plus central de l'insurrection dans la Ruhr. Le 8 avril, le cabinet Müller se réunit et fait voter le retrait progressif des troupes allemandes de la Ruhr, qui devra se faire progressivement jusqu'à la fin du mois. Le 26 avril, le retrait sera effectif et total. Pendant ce temps dans la Ruhr, c'est un carnage. Bien que des mesures aient été prises pour éviter les exécutions sommaires, ces dernières se multiplient. Severing est horrifié par l'attitude des troupes. Des milliers de combattants de l'Armée Rouge de la Ruhr décident de fuir en se mettant en sécurité du côté français. Les militaires prenaient leur revanche, tuant par centaines des ouvriers, jetant dans des fosses communes des corps de femmes et d'enfants. Le bilan est lourd : Plus de 1000 victimes du côté des insurgés, 208 dans la Reichswehr et 273 pour les freikorps. La victoire est totale, le mouvement est écrasé.

L'extrême-gauche allemande ressort écrasée et encore plus divisée qu'avant. L'attitude vacillante de l'USPD entre sa droite et sa gauche, ont crée des situations difficiles et parfois dangereuses. Si les indépendants de gauche ont soutenu le mouvement, la droite essayait le plus souvent de maintenir les vieilles structures ou de s'associer avec le SPD majoritaire. Le KPD de son côté est totalement laminé, son influence baissant encore davantage. L'hésitation de la centrale, les tergiversations sur le gouvernement ouvrier, la signature des accords de Bielefeld renforcent les tenants de l'activisme et de l'action. Les "gauchistes" exclus par Levi et la majorité fin 1919 profitent de la situation pour s'unir. Malgré les grandes difficultés d'organisations, un congrès se tient le 3 avril 1920. Les représentants présent disent représenter plus de 38 000 membres : Le KAPD est né. (Kommunistische Arbeiterpartei Deutschlands - Parti Communiste Ouvrier d'Allemagne) Il se prononce pour la dictature du prolétariat, pour l'adhésion à la IIIème Internationale tout en s'opposant à la centrale du KPD, accusé de continuer à vouloir mener des politiques en faveur du parlementarisme, d'intégrer les syndicats et de refuser de se lancer dans un combat de classe déterminé. Le congrès du KPD qui se tient une dizaine de jour plus tard n'aborde même pas la question de la création du KAPD. Pour le KPD, cette création ne représente qu'une petite fraction du mouvement ouvrier allemand. Ce qui importe le plus, c'est de rallier les indécis et surtout, d'essayer de "gagner" l'aile gauche de l'USPD afin de s'unir avec elle. C'est là du moins que se trouve pour Paul Levi et une partie de la centrale, l'avenir du mouvement communiste en Allemagne. Le résultat des élections de Juin 1920 semble en tout cas donner raison à cette tendance qui se dessine au sein du KPD.

Topic Officiel YIweQqL
Affiche du KPD pour les élections de Juin 1920 représentant Hugo Stinnes, un important industriel allemand

Les élections de Juin 1920 marquent un tournant important depuis la proclamation de la république. Pour la première fois, le SPD se mange une méchante rouste. S il arrive à se maintenir en gardant le plus grand nombre de siège dans l'assemblée, il perd plus d'un tiers de ces derniers depuis les dernières élections. Qui en profite ? Principalement l'USPD, qui ramène à lui l'ensemble des mécontents de la politique du SPD et qui semble représenter les intérêts de la classe ouvrière, qui se reconnait désormais en son sein. Le Zentrum ainsi que le Parti Démocrate s'effondrent littéralement, mettant à mal la coalition de Weimar qui régnait depuis plusieurs années maintenant. Si l'USPD profite de l'effondrement du SPD, la droite profite de l'effondrement des partis centristes et démocratiques : Le DNVP et le DVP prennent une centaine de sièges à eux deux. Le non-ralliement des forces conservatrices et nationalistes au putsch de Kapp semble leur avoir profité. Le KPD lui fait un score modeste, mais fait entrer pour la première fois des députés au sein de l'assemblée, au nombre de quatre. La situation politique change alors brutalement. Qui va gouverner le pays et avec quelle majorité ? Le 8 Juin, Müller offre au Président Ebert sa démission. Ce dernier souhaite qu'il attende le temps qu'une coalition puisse être trouvé. Dans un premier temps, le SPD semble refuser une alliance avec le DVP et lance un appel à l'USPD pour former un gouvernement, tout en lui demandant de mettre de côté ses "velléités révolutionnaires". Mais ce dernier refuse laissant les discussions se poursuivre. Il faut attendre le 25 Juin pour qu'un gouvernement soit constitué autour de Constantin Fehrenbach, membre du Zentrum. Après une première tentative quelques jours avant de former un premier gouvernement, il parvient à mettre sur pied une coalition tenable.

Ainsi, le Cabinet Fehrenbach va pour la première fois bousculer les alliances politiques des premiers temps de la république. Sa coalition gouvernementale est composée du Zentrum, du DDP, du DVP ainsi que de quelques indépendants. Si le SPD ne siège pas, il n'en reste pas moins le garant tacite qu'un tel gouvernement puisse exister. Il lui apporte son soutien, sans lequel il ne pourrait de toute manière pas exister. Mais la polarité politique semble être désormais atteinte, plus que jamais. Les ouvriers ont massivement lâché le SPD pour se tourner vers l'USPD, tandis que les secteurs les plus réactionnaires et nationalistes ont décidé de favoriser le DVP et le DNVP. Ils s'opposent au gouvernement vis à vis de la gestion du Traité de Versailles ou jugent qu'il est responsable des troubles révolutionnaires dans la Ruhr. Il y a quelques mois en Bavière, une obscure formation politique s'est crée autour de 25 points d'unités, regroupé autour d'Anton Draxler et d'un certain Adolf Hitler : Le Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemand est né (NSDAP). La Bavière est devenue un important terreau et une base importante pour l'extrême-droite nationaliste allemande. Le gouvernement social-démocrate de Hoffman avait été remplacé sous pression du Parti du Peuple Bavarois d'un certain Kahr. C'est ce dernier qui a offert asile et protection à de nombreuses personnalités qui craignaient d'être attaqués pour leur participation au putsch de Kapp. La montée de la violence politique était palpable. L'USPD voyait ses effectifs passés de 300 000 membres en 1919 à plus de 800 000 au courant de l'été 1920. Le KPD rassemblait péniblement d'après ses chiffres à peu près 70 000 membres, sans compter les chiffres avancés par sa scission du KAPD. Pour la classe ouvrière allemande, c'était bel et bien l'USPD qui représentait les réalités révolutionnaires et clairement pas le KPD, organisation jugée insignifiante et n'ayant aucune emprise sur la réalité, en dehors de quelques bastions dans le centre de l'Allemagne comme à Chemnitz.

Gouvernement

Président du Reich : Friedrich Ebert (SPD - Depuis le 11 février 1919)
Chancelier du Reich : Constantin Fehrenbach (Zentrum - Depuis le 25 Juin 1920)

Composition du Cabinet Fehrenbach : (En place depuis le 25 Juin 1920)

Constantin Fehrenbach (Zentrum) : chancelier du Reich
Rudolf Heinze (DVP) : vice-chancelier et ministre de la justice
Joseph Wirth (Zentrum) : ministre des finances
Walter Simons (Ind) : ministre des affaires étrangères
Erich Koch-Weser (DDP) : ministre de l'intérieur
Ernst Scholz (DVP) : ministre des affaires économiques
Andreas Hermes (Zentrum) : ministre de l'alimentation
Heinrich Brauns (Zentrum) : ministre du travail
Otto Gessler (DDP) : ministre de la défense
Wilhelm Groener (Ind) : ministre des transports
Johannes Giesberts (Zentrum) : ministre de la poste
Hans von Raumer (DVP) : ministre du Trésor
Vacant : ministre de la Reconstruction






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Multisplit
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Pays Joué : Guatemala

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Mer 15 Avr - 23:51
Guatemala

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Plébiscite unioniste !

Comme convenu, le gouvernement d’intérim a veillé à ce que soient organisées des élections libres au lendemain de la déposition du régime Cabrera. Sans surprise, ces élections sont remportés par les unionistes,  portés par leur succès récents et le désir d'alternance politique du Guatemala.

Le scrutin de l’élection présidentiel du 27 août 1920 plébiscite largement Carlos Herrera qui l'emporte avec 94.59% des voies. Une victoire historique qui traduit une adhésion générale aux projet politique porté par les unionistes.


Diplomatie centraméricaine
Depuis la victoire des unionistes en avril, la diplomatie guatémaltèque est naturellement devenue plus entreprenante, ouvrant le dialogue avec les différents États centraméricain en vue de poursuivre son projet d'union politique de l'Isthme.

La situation internationale est plutôt bonne: le Honduras, le Salvador et le Costa Rica sont tous dirigés par des libéraux favorables au projet d'union. De plus l'’Amérique centrale sort d'une expérience politique panaméricaine inédite, de 1907 à 1917, l'isthme à accueilli le premier tribunal régional au monde liant des États: la Cour de Justice Centraméricaine (Cartago puis San José, Costa Rica). Ce tribunal a rencontré des succès historiques et fut un terrain de réflexion majeur pour les unionistes centraméricains tel Salvador Mendieta (écrivain nicaraguayen influent).

Outre ces partenaires centraméricain, la nouvelle diplomatie guatémaltèque prend bien entendu en considération les États-Unis d'Amérique. Ces derniers ont jadis joué un rôle clef dans la formation de la Cour de Justice Centraméricaine (organisation de la conférence centraméricaine de Washington en 1907) et leur soutient est essentiel au projet unioniste. Julio Domingo Bianchi Smout, un jeune et charismatique médecin guatémaltèque comptant parmi les leaders du mouvement unioniste a été envoyé en tant qu'ambassadeur à Washington pour y plaider la cause unioniste.


Contrats internationaux problématiques: le droit à la rescousse

Sous la gouvernance Cabrera, le Guatemala avait multiplié les contrats économiques internationaux mettant en péril la souveraineté économique nationale. Ces contrats ne servent en effet bien souvent qu'une poignées de grandes familles guatémaltèques et avantagent les compagnies étrangères.

L'annulation de ces contrats est possible, mais cela reviendrait à se mettre à dos des puissances étrangères, notamment les États-Unis d'Amérique avec l'UFC. Dans le cadre de sa stratégie diplomatique, Herrara a donc finalement renoncé à l'idée de les annuler: "Le Guatemala est un état de droit, qui respectera les engagements qu'il a pris avec les puissances étrangères".

Mais Herrara ne s'est pour autant pas résolu à laisser tomber le Guatemala dans les mains d’intérêts étrangers. Il a en effet chargé une équipe d'avocats d'étudier la valeur légale des documents les plus problématiques. En tant que fondateur de l'une des plus grande compagnie sucrière au monde et riche investisseur foncier, Herrara a eu l'occasion au cours de sa longue carrière de s'entourer des meilleurs juristes privés d’Amérique latine.

Les irrégularités trouvées (empiètement sur des terrains privés, droits des indigènes, présence de bâtiment historiques, etc.) pourront alors être utilisées sur le terrain pour limiter les concessions faites par le gouvernement. Bien entendu, les action légales devrons êtres menées progressivement via des intermédiaires privés ou locaux, n'impliquant pas directement l'administration. L’exécutif se contentant de faire respecter "l'état de droit".


Dernière édition par Multisplit le Jeu 16 Avr - 11:58, édité 2 fois
Vladou
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Pays Joué : Royaume de Roumanie

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Jeu 16 Avr - 1:13
Royaume de Roumanie

Topic Officiel Romani13

Affaires internes


Des anciens combattants...

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 Au total, ce furent plus de 658 000 roumains (sourcent: british wikipedia) qui participèrent à la "Der des ders" contre les puissances centrales et la sale petite pute bulgare Prusse des Balkans aux cotés des forces de l'Entente. C'est au prix de leur sueur et de leur sang que la Roumanie est désormais ce qu'elle est: un état avec une surexpension de 125%, l'un des grands vainqueurs de cette guerre. Et la Monarchie le leur doit bien.  Ainsi, le gouvernement roumains (certes tenu par les libéraux, avec une forte frange conservatrice au parlement) lance un "fond d'aide aux blessés de guerre" est octroyé à ces derniers dans l'optique de les aider à se réinsérer dans la société civile et surtout l'emploi afin de huiler, reforger et solidifier une machine économique roumaine rudement mise à épreuve durant trois années de guerre, et ce, sans compter l'occupation par les forces de la Triplice.
 Ce fond exceptionnel est sensé rentrer en vigueur jusqu'à fin 1922 pour tous les combattants: une période d'un à un an et demi étant jugée optimale pour leur permettre de reprendre la vie active. (parce qu'il ne faut pas les assister non plus. Le respect est toujours intéressé)

...Aux tombes nouvelles



 Sur les 658 000 combattants de cet affreux conflit, entre 250 et 335 000 périrent pour la Patrie. Le devoir est de leur rendre hommage, à la mémoire de leur Sacrifice pour la Grande Roumanie. l'Etat finance donc la construction de nombreux monuments en leur honneur, mais aussi un "Jour du Sacrifice", le jour de la victoire des forces roumaines (et russes mais chut) à la Bataille de Marasesti, le 8 septembre 1917 contre les forces du général Mackensen. Ce sera donc un jour férié, pratiquement une fete nationale, destiné à galvaniser le patriotisme d'une Nation ayant accompli ses objectifs irrédentistes (mais peut-etre lui faudra t-il plus à l'avenir...)
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Basile81
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Jeu 16 Avr - 10:57
Russie Soviétique


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Les nouvelles des fronts

La Crimée, héritage de Catherine II la Grande, est l’enjeu de la campagne soviétique menée par le commandant d’armée Frounze. En petite Russie également, les soubresauts de la rivalité grandissante entre les rouges et les anarchistes conduit à tendre les relations entre Makhno, le meneur anarchiste ukrainien, et le Kremlin dont l’emprise semble inlassablement s’étendre sur les terres qui désormais lui échoient en vertu du traité de Moscou avec la Pologne. L’offensive de Wrangel et de ses troupes s’épuise sur les défenses de Frounze qui, avec un ratio de 1 pour 5 en sa faveur, use méthodiquement et dans un dispositif profond l’assaut monarchiste. Celui-ci, saigné à blanc, est contraint au repli au début du mois d’octobre et subit les contre-attaques rageantes des divisions rouges. L’assaut de Blücher débouche en moins d’un mois et le commandant d’armée Frouze introduit sa réserve dans la trouée, l’Isthme de Perekop est forcé ! La ruée se poursuit dans le Caucase avec l’entrée fracassante des troupes rouges à Bakou le 27 juillet. Succombant à ses assauts, la cible suivante semble être les Transcaucasiens arméniens et géorgiens dont l’état d’instabilité et l’épuisement face aux tumultes des conflits inter-ethniques a permis l’émergence d’un bolchevisme local mais inféodé à Moscou. Les troubles montent en puissance à Tbilissi et Erevan, l’armée rouge serait-elle sur le point d’entrer dans ces deux Etats embryonnaires ? Personne n’en doute dans les capitales européennes, mais on fait le dos rond, l’épuisement des nations étant à son comble, on attend la fin de l’orage dont les dernières convulsions soviétiques semblent ne donner que les restes de l’Empire des Russes. Les blancs, abandonnés ou presque, clament la nécessité de leur évacuation de Crimée tandis qu’en Orient l’armée rouge pousse d’avantage, sécurisant par ses garnisons la voie du transsibérien et tentant de pousser jusqu’à Khabarovsk, avançant régulièrement sans opposition réelle autre que les tirailleurs sympathisants des blancs et la logistique qui, manquant, met un frein aux avancées rouges à l’Est.


Inflexion religieuse

En Russie soviétique, la religion a longtemps occupé une place centrale. Son opposition présente aux communistes n’est pas sans poser un dilemme aux officiels quand il s’agit de réprimer l’Eglise même, soutenue activement par une paysannerie écrasante et des séditions monarchistes latentes. Le 18 octobre 1920, un recul officiel et effectif dans l’opposition aux cultes est entamé. Les terres saisies au clergé sont recomposées, à minima, autour des monastères, les églises et plus largement les lieux de cultes sont réouverts. L’indemnité, limitée en terre, s’accompagne d’une dissociation de l’Etat et des Eglises. Le césaropapisme impérial emprunté à Constantinople, cesse. Cette concession, loin de faire l’unanimité, permet néanmoins d’apaiser les tensions et diviser d’avantage les monarchistes dont certains commencent, notamment leurs soldats, à n’entrevoir plus autre chose que l’ostensible folie qui anime leurs chefs. Au regard de la NEP et de réhabilitation religieuse en cours, la Russie vire au rose et la révolution bolchevique semble à l’image de la révolution française : une succession de remous, de convulsions, pour refondre l’identité de la Russie sans la détruire. Dans l’absolu, Lénine sert les dents, il le concède à ses proches qu’il préférerait vaincre l’Eglise que de lui concéder quoi que ce soit, mais l’impératif du moment commande de solidifier le peuple avec la révolution, de mouler le socialisme autour des peuples fédérés et non de leur imposer une idée qui devenait honnie de la paysannerie pourtant alliée objective des communistes.


Topic Officiel Tikhon_of_Moscow

Patriarche de Russie, Tikhon de Moscou.


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SirLocke
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Pays Joué : Royaume de Grèce

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Jeu 16 Avr - 23:26
ROYAUME DE GRECE

Topic Officiel Kingdo13

“La guerre est le pire démon des hommes, mais la guerre reste aussi le moyen le plus rapide d’obtenir la paix et le bonheur de ses derniers. Par conséquent, qui veut une paix doit d’abord accepter de se préparer à une guerre” - Nikólaos Plastíras, général grec.

Topic Officiel Lausan10

Représentants des différentes nations concernées par le traité de partage de l'empire ottoman, Sèvres, 1920

Sèvres, où le traité qui parlait aux grecs.

La fin de la campagne turque déjà nommée la “guerre éclair” par beaucoup, signait la fin de l'hégémonie de l’empire ottoman dans la région, la dernière grande victoire que les grecs attendaient. Véritable symbole du renversement de la balance des pouvoirs dans le monde, et signe évident que la Grande Guerre avait renversé non pas deux mais bien trois empires qui sombraient d’ors et déjà dans l’oubli, la défaite du gouvernement jeune-turc par les armées d’Alexandre avait permis d’affermir les négociations entre les puissances à Sèvres. Ainsi, en accord avec ses deux alliés grecs, toutes les revendications et conditions de Venizélos furent tout simplement acceptées par un Sultan dépité et impuissant. C’était le début du renouveau pour le royaume de Grèce, la réalisation presque globale de la Megali Idea. Les terres s'étendant de Pergame à Didam, passant par Smyrne et son agglomération étaient désormais libres du joug Ottoman, et les populations vivant sur ces dernières enfin rattachées à leur pays d’origine, la Grèce. Mais surtout, de ce traité le premier ministre avait obtenu le joyaux du défunt empire, la ville des miracles, la pépite qui avait traversé les siècles, Constantinople. Partout dans les rues on célébrait la victoire, la paix, partout on fêtait et glorifiait le courage et le talent des armées nationales, et la délégation qui avait signée le traité revenait donc acclamée par le peuple, et félicitée par le souverain qui s’adressa à la population lors d’un discours plein d’espoir pour l’avenir, mais surtout plein de fierté pour le peuple, et heureux de voir enfin presque réalisé un rêve d’unité. Il précisait en outre que si la démobilisation était entamée partiellement, plusieurs dizaines de milliers d’hommes restaient mobilisés dans les régions les plus sensibles, à la frontière gréco-turque, sur les régions occupés ou encore en Epire. Enfin, et pour garder le climax d’une révélation joyeuse, sa majesté Alexandre 1er déclara le sourire aux lèvres que les négociations avec le premier ministre britannique s’étaient vue couronnées de succès, et que l’île de Chypre, hormis Larnaca et sa périphérie qui deviendraient territoire britannique à durée indéterminée, serait totalement rétrocédée au royaume, au plus grand bonheur de la population locale.
TRAITE DE SÈVRES


Le présent traité, supervisé par la SDN, sera chargé d'acter les différentes décisions prises pour statuer sur l'avenir du territoire que composais l'Empire Ottoman, désormais remplacé par les autoproclamés Républicains Turcs dirigés par Atatürk. Les parties présentes lors des négociations ainsi que lors de la signature sont le Calife Ottoman, le Président des Etats-Unis d'Amérique, le Premier Ministre Grec, le Premier Ministre Britannique, le Président du conseil Français Ainsi que des représentants des populations Arméniennes et Kurdes.

Article premier Au royaume de Grèce, principal combattant contre les forces illégales turques, seront attribués les territoires suivants : Constantinople, la Thrace Orientale, la Région d'Izmit, Les villes de la côte Égéenne et leurs arrière-pays s'étendant de Constantinople à Didim, Ainsi que la totalité des îles précédemment soumises à L'Empire Ottoman.

Article Second La République Française étendra son protectorat jusqu'à Bodrum à l'est, dans une portion congrue avec le royaume de Grèce et ce afin d'assurer la sécurité et la prospérité de toutes les ethnies en cohabitation. Sa Zone d'influence s'étendant jusqu'à Konya et la rive nord du Lac Tüz à l'ouest de ce dernier.

Article troisième Au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande seront attribués les protectorats sur la Palestine, la Jordanie et l'Irak-Koweït.

Article quatrième La région pontique telle que délimitée par la carte ci-dessous se verra attribuée d'un mandat grec de la SDN et cela pour une durée de 15 ans, après quoi un référendum statuera de la décision populaire quant à quelle pays cette dernière voudra être rattachée, ou si elle veut obtenir son indépendance en tant qu'état autonome. Seront exclus de ce mandat le port et la ville de Hopa Ainsi que son agglomération qui seront attribués à la république d'Arménie pour lui permettre un accès à la mer Noire.

Article cinquième Des forces d'occupations Grecques seront mises en place sur une partie des territoires conquis lors de la campagne de 1920, et ce affin d'assurer la sécurité générale et la pérennité du traité sur le long terme.

Article sixième L'Arménie se verra attribuée  le territoire qui lui revient au sud du Protectorat du Pont, qui devrait être légitimement assumé par la Grèce, cette Arménie bénéficiant d'un accès à la mer.

Article septième Entre l'Arménie et la frontière du protectorat français, un Kurdistan indépendant jusqu'au rives sud du Lac de Van sera

En bas du traité son apposés les signatures suivantes :
Sa majesté Alexandre 1er, souverain du Royaume de Grèce
Elefthérios Venizélos, Premier Ministre du Royaume de Grèce
Alexandre Millerand, Président du Conseil
Sa Majesté George V de Windsor, Roi du Royaume-Uni et empereur des Indes
Sir David Lloyd George, premier ministre du Royaume-Uni
Représentant à la SDN du peuple Arménien
Représentant à la SDN du peuple Kurde
Calife Mehmed VI, souverain de l'empire ottoman.


Les Réformes “Constantinople”

L’heure était donc après ces nombreux événements, à la réorganisation totale du territoire. La première et surement la plus symbolique de ses mesures fut surement le déplacement de la capitale et des institutions du pays d’Athènes à Constantinople. Si la ville de la démocratie gardait tout de même quelques ministères ainsi que le siège de l’état-major, un tout nouveau bâtiment dans un style architectural proche des temples antiques, c’est véritablement la capitale historique qui devint le siège du pouvoir, pourvue du parlement, de la résidence royale principale et de bien d’autres sièges du pouvoir grec.

Ensuite, il fallait remuer toute cette bureaucratie lente et inefficace qui grangénait à petit feu l’état. Supprimer des postes inutiles à certains endroits pour les créer autre par, réaffecter des services entiers à des tâches urgentes comme donner la priorité à l’emploi. Sur une note purement administrative, le pays fut réorganisé en plusieurs régions, elle-même divisées en comtés. L’implantation sur les nouvelles terres à gouverner fut immédiate et coordonnée directement par les services concernées pour laisser une plus grande liberté d’action et une rapidité d'exécution. Ces réformes laissèrent au gouvernement un vide de dépenses qu ce dernier pu puiser des dépenses publiques pour se concentrer sur le remboursement rapide de la dette qu’il ne fallait pas augmenter. Malgré une légère discorde politique entre libéraux et conservateurs, la nécessité de relancer le pays et d’intégrer de la meilleure manière les nouveaux territoire neutralisa pourtant les clivages.

Enfin, la dernière grande réforme Constantinople fut la réhabilitation et la réinsertion dans la société de nombre de soldats, rescapés de guerre ou bien veuves.  Un fond d’aide sociale fut très vite mobilisé, et une série de mesures avantageuses pour nombre d’entre eux mise en place. le gouvernement espérait par cette mesure à la fois orienter les nombreuses nouvelles têtes vers les secteurs clés, mais aussi relancer une économie qui stagnait depuis le début de la guerre.

Topic Officiel Divisi11

Carte des 16 divisions administratives du pays


Topic Officiel Armoir19
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Multisplit
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Pays Joué : Guatemala

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Jeu 16 Avr - 23:36
Guatemala

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L'unionisme triomphant: Salvador Mendieta

L’année 1920 marque un tournant pour l’unionisme centraméricain. La stratégie Salvador Mendieta semble avoir payée et les efforts de toute une génération semblent enfin prêts à porter leurs fruits. Dès les années 1890, Mendieta avait en effet prôné la fin de l’affrontement systématique pour préférer la voie de la réforme. Conscients des dangers inhérents à toute action précipitée et estimant que le temps était bel et bien de son côté, Salvador Mendieta a forma ainsi un courant unionisme pariant sur l’avenir, entreprenant une campagne de fond dans l'optique de développer un socle idéologique et politique fort dans l’ensemble du continent centraméricain.

La victoire pro-démocratique des unionistes au Guatemala et l’avènement du premier Président ouvertement pro-union au Costa Rica depuis des décennies marquèrent l'aboutissement de la stratégie du penseur nicaraguayen. Ces événements, combinés avec le fort sentiment unioniste prévalant au Salvador et au Honduras, la déclaration publique de soutien du gouvernement nicaraguayen pour l’union, et le centenaire hautement symbolique de l'indépendance de l'Amérique centrale en septembre 1921, semblaient alors fournir un augure extrêmement favorable au projet de rétablissement d'une fédération centraméricaine.

Conférence centraméricaine d'Amapala: un premier pas vers l'Union

Le 19 novembre 1920,  les représentants des États centraméricains se sont réunis à Amapala, pour la tenue d'une grande conférence centraméricaine. Aucun des cinq membres historiques de la Fédération ne manqua à l’appel. Le Guatemala, Honduras, Salvador, Nicaragua et Costa Rica ont chacun envoyés leur représentants pour discuter de l'Union.

A l’exception des quelques réserves soulevées par la délégation Nicaraguayenne, toutes les délégations s'impliquèrent pleinement dans la discussion, allant jusqu’à se fixer pour objectif d'acter le rétablissement de la fédération pour le centenaire de l'indépendance espagnole (15 Septembre 1821).

La tenue d’une nouvelle conférence chargé de concrétiser cette ambition à ainsi été décidé pour le début de l'année prochaine, à San José (Nicaragua).

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Les cinq volcans centraméricains dans les armoiries centraméricaines historique


Dernière édition par Multisplit le Ven 24 Avr - 22:20, édité 1 fois (Raison : Corrections (pacte de San José))
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Ven 17 Avr - 1:50
Regno d'Italia


Topic Officiel Drapea14


Les déboires de la politique étrangère italienne

Gabriele d'Annunzio est devenu synonyme, dans le langage diplomatique et politique italien, d'une épine dans le pied enfoncée si profondément qu'il faut s'ouvrir la chair pour se l'enlever. En effet, le poète, en prenant la ville de Fiume au pied et à la barbe des troupes franco-britanniques, a causé bien des torts au royaume. A la Société des Nations, la France a en effet sommé l'Italie de faire partir l'auteur populaire de la ville ce que s'apprêtaient à faire manu militari le président du conseil Francesco Saverio Nitti et les ministres de la guerre, Giulio Rodinò, et des Affaires Etrangères, Vittorio Scialoja. Mais la question de la résolution de l'affaire inquiéta les serbes qui demandèrent donc à l'Italie de ne pas intervenir militairement. Le gouvernement tenta de le faire tout de même mais la pression extérieur monta encore d'un cran lorsque la Grèce émit son soutien pour les slaves du sud.
L'affaire prit à l'intérieur du pays et de nombreux journaux dénoncèrent le gouvernement. Ceux ayant des sympathies et opinions à droite ou avec les fascistes dénoncèrent la faiblesse du gouvernement qui ne savait pas imposer sa volonté à l'internationale (comme à l'intérieur du pays comme le montre la "recrudescence de la menace rouge") tandis que les journaux affiliés plutôt à la gauche dénoncent le bellicisme du gouvernement et leur manque de coopération avec les pays voisins. En plus de tout cela, quel que soit l'opinion du journal, les journalistes dénoncent le manque de contrôle du gouvernement sur sa propre armée et population qui peut tranquillement, des armes volées à l'armée en main, s'emparer de villes entières sans problèmes.
Cette histoire force donc le roi Victor-Emmanuel III a exigé la démission du gouvernement actuel et de demandé à l'Assemblée d'en proposer un nouveau. Ceci est chose faîte le 1er juillet 1920. Dès le 3 juillet, un nouveau gouvernement est formé, toujours par la coalition libéraux-radicaux-socialistes-divers gauche "molle". Le poste de Président du Conseil des Ministres est alors occupé par Giovanni Giolotti pour la cinquième fois et qui s'octroie en prime le poste de ministre de l'Intérieur. Il doit donc toujours régler cette question de Fiume et engage une communication avec le gouvernement des serbes, des croates et des slovènes afin de déterminer ensemble la marche à suivre. Les deux partis arrivent à s'entendre finalement et le gouvernement Giolotti V y gagne une hausse de popularité qui n'est pas à renier dans les temps troublés que traverse l'Italie, surtout à l'approche des élections. Carlo Sforza, ministre des Affaires Etrangères, diplomate de formation, y gagne aussi une forte popularité auprès de la classe politique mais aussi après du public.
Mais en réalité, parler de public en général est une déformation de la réalité. En effet, ils ne gagnent de la popularité qu'auprès des personnes souhaitant la paix et le calme, ce qui reste une grande partie de la population, mais ils perdent au contraire toute sympathie auprès des bellicistes et des revanchards qui considèrent de plus en plus avoir en réalité perdu cette guerre. Sans oublier, comme d'habitude depuis la fin de la Grande Guerre, les extrêmes qui, quoi que fasse le gouvernement en place, ne cesseront de le critiquer. Ainsi, Benito Mussolini écrit dans son journal à la date du 28 août 1920 : "Le gouvernement Gioletti et notamment son ministre des affaires étrangères ont agi ici tels des pleutres de la pire espèce en ne reconnaissant pas eux-même la légitimité que notre Nation a de posséder la ville de Fiume. M. D'Annunzio et les vétérans qui le suivent auraient-ils plus de considérations pour les italiens qui vivent en dehors de nos frontières mais qui souhaiteraient y vivre que les dirigeants politiques qui ne sont pas sortis de leur Assemblée et de leur Sénat dès lors qu'il a fallu se battre ?"

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