Guerre et Paix
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Multisplit
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Dim 17 Mai - 22:26
République fédérale d'Amérique centrale

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(Post de rattrapage 1925)
Politique commerciale centraméricaine, accords commerciaux avec la Chine

L'opportunité de tirer parti des flux commerciaux internationaux a toujours fait partie de l'argumentaire unioniste centraméricain. L’Amérique centrale se caractérise en effet par une situation géographique exceptionnelle, propice au développement du commerce; L’isthme centraméricain forme une bande de terre idéalement placée entre l'Océan pacifique et atlantique, formant la jonction terrestre des continents nord et sud-américain.

Le développement d'une nouvelle politique commerciale centraméricaine fut ainsi l'un des point majeur de la politique gouvernementale, à partir de la deuxième moitié du mandat présidentiel (la première moitié étant essentiellement consacrée à la solidification des institutions démocratiques de l'union). En terme de politique intérieure, une fiscalité peu restrictive et pro-libre échange fut établie à l'échelle fédérale : impôts faibles et taxes peu nombreuses -allant jusqu’à des exonérations dans certains secteurs clés clef (pavillon de complaisance notamment)- , confidentialité assurée par le droit, etc.

A l'échelle internationale, le gouvernement entreprit initialement de développer le commerce vers le pacifique. Si le commerce occidental est déjà très développé, c’est loin d’être le cas de son alter ego asiatique qui pourrait s'intensifier. Des accords commerciaux furent ainsi signés avec la Chine visant à permettre l'exportation de produits exotiques centraméricains vers le marché chinois (fruits, café, bois), et l’importation de produit miniers chinois en Amérique centrale pour y soutenir l'industrie naissante, cher aux intérêts unionistes.

Nicaragua : victoire des unionistes et intégration de l’Union ! (auto-simu)

En seulement quelques années, l'unionisme à fortement gagné en influence au Nicaragua, le parti unioniste nicaraguayen est en effet passé d'un parti politique de coalition à un parti d'envergure nationale. Cela s'explique par plusieurs facteurs, le premier d'entre eux étant le revirement original du gouvernement libéral sortant. Bien que s'étant publiquement déclaré en faveur de l'union, ce dernier avait interrompu le processus d'union en rappelant soudainement la délégation Nicaraguayenne de San José malgré l'accord qui venait d’être signé. Ainsi la classe politique libérale s'est divisée intérieurement, et décrédibilisé aux yeux du grand public au profit des unionistes. Enfin à l'image de ce qu'il s'est passé au Guatemala en 1920, les conservateurs modérées -menées par Carlos José Solórzano-, se sont ralliés à la cause unioniste, propulsant le parti à la tête de l’opposition.

Les élection Nicaraguayenne de 1925 furent finalement remportés par le parti unioniste et le nouveau gouvernement ratifiant le jour même le pacte de d'Union de San José, entamant ainsi le processus d’intégration du Nicaragua à la République fédérale d'Amérique centrale.

En accord avec la disposition Falla du pacte de San José, une rencontre fut organisé avec les représentants états-uniens pour renégocier les points de contention du traité de Bryan-Chamorro. Au cours de cette rencontre, les représentants centraméricains utilisèrent les outils légaux à leur disposition pour faire retirer les points d'ingérences majeurs figurant dans le traité, mais sans pour autant chercher à en limiter abusivement la portée. Les intérêts économiques états-uniens sont ainsi essentiellement préservés, à l'exception de quelques concessions qui étaient discutables sur le plan légal. Un compromis ne froissant aucun des deux parti.

L'intégration du Nicaragua à la République fédérale d'Amérique Centrale sera suivi du rappel des marines actuellement déployés sur place. Les intérêts américains n'étant pas menacés (renégociation du traité Bryan-Chamorro et bonnes relation avec la RFAC).


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L’Amérique centrale, entièrement réunifiée (1925) !


Dernière édition par Multisplit le Lun 18 Mai - 0:47, édité 1 fois
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Sasmael
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Dim 17 Mai - 23:35
United States of America


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Avril/Mai/Juin 1926

Politique

Après un vote serré (45 contre 41) le sénateur républicain de l'Iowa, Smith W. Brookhart est déchu de ses fonctions de sénateurs. Fervent partisan de la Prohibition, le républicain tendant cependant du côté démocrate a vite retrouvé ses penchants qui pourtant lui avait fait perdre les élections de 1920. Il faut dire que l'homme séduit par ses discours populistes et égalitaristes, poussant les vieux patriciens républicains qui pour certains se féliciteront (en privé) de la mort de Bessie Coleman, "la négresse féministe qui osait voler comme un blanc".
Critiquant ouvertement le président pour sa politique national-libéral et lui faisant défaut en rejoignant le "parti progressiste", les républicains ont perçu cela comme l'ultime affront et 12 d'entre eux voteront pour sa déchéance faisant basculer le vote en faveur de sa déchéance.
Mais le sénateur ne s'arrêtera pas là et à d'hors et déjà confié qu'il se représenterait, voulant incarner une ligne plus progressiste du parti républicain, seul selon lui à avoir la force de maintenir la Prohibition.

International

Cuba

Proposition d'investissements et d'aide publique en l'échange de cessation sous forme de bail emphytéotique d'une durée de 99 ans renouvelable de puits pétroliers, de champs de bananes et de champs de cannes à sucres.

Science

Invention de la fusée à carburant liquide par le scientifique Robert Goddard. L'armée s'est dite très intéressée par cette nouvelle invention qui pourrait selon l'Etat-Major militaire révolutionner l'art combatif en occasionnant beaucoup plus de destructions pour moins de vie américaines perdues. Les scientifiques, eux, y voient plus un premier pas pour enfin explorer l'espace et envoyer les premiers engins dans le grand vide inter-planétaire. Quoiqu'il en soit Goddard a révolutionné la balistique et l'astronomie!
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tcherno86
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Lun 18 Mai - 1:13
République Française

De nombreux évènements ont eu lieu depuis la dernière intervention française.

La période longue et douloureuse de la Reconstruction après les destructions de l'Allemagne sur notre territoire se sont finalement achevées. Les terres arables touchées le plus durement par le conflits ont éte de nouveau rendus cultivables après un effort de surhumain de désobusage à travers toutes la zone rouge. Le premier travail de gros des prisonniers de guerre allemands a été suivi dans les secteurs les plus stratégiques ou problématiques par celui des démineurs militaires britanniques - en nombre toujours insuffisant tant le personnel qualifié est rare. Seulement la zone rouge restant truffée de munitions non-explosées, une vaste portion est sensée devenir à terme une foret traversant la France de part en part. C'était sans compter l'opinîatreté de caractère du paysans français : jaloux de sa terre et c'est ce qui fit sa force quatre longues années durant et le conduisant à la victoire, les poilus de retour et les réfugiés ne pouvaient se résoudre à abandonner leur domaine, leurs maisons, tout leurs moyens de subsistances et se mirent rapidement aux même aux désobusages. Les premiers mois après le conflits les maires pétitionaient à leur prefecture à propos des amoncellements d'obus et autres explosif sur les places des villages et aux coins des routes extraits de la terre par les paysans remettant en culture leurs terres labourées par l'artillerie. Aujourd'hui, bien qu'il subsiste encore de nombreux dangers mortels dans les terres du nord est la quasi totalité des terres ont été remises en culture. Le travail exceptionel des agronomes français, l'emploi de semences sélectionnés pour redonner de la productivité à ces régions frappées de plein fouet par le conflit démontrèrent la haute capacité technique des experts français. Le cheptel, intégralement détruit n'a pas être que partiellement reconstitué, et des achats à l'étranger sont planifiés.
L'Industrie s'est reconstruite à forte peine. Dans le Nord, le bassin minier a été ravagé par le conflit. L'Allemagne a délibérément noyés 18 des 19 puits de mines du Nord, saboté et détruit l'ensemble des installations, fait sauter toutes les gares et détruits les chemins de fer, de nombreux bâtiments administratifs. Des villes et villages entiers ont été rayés de la carte, les plus grandes villes transformées en champs de ruine d'où emergent péniblement un clocher. La Bataille du charbon débute très tôt : la France a froid, l'Industrie nationale en asphyxie, les importations de charbon anglais insuffisantes et les livraisons allemandes aléatoires. On mobilise toute la main d'oeuvre disponible pour remettre en état tout ce qui a été détruit, on a recours à des ingénieurs belges et des machines américaines pour évacuer l'eau des puits de mines, on essaue de reprendre l'exploitation le plus vite possible. Il faut également reconstruire l'industrie du textile et on importe des machiles à filer d'Angleterre et des Etats-Unis. Les ports, détruits comme Dunkerque, Boulogne, Calais sont même temporairement administrés qui s'attellent à leur remise en service alors qu'on en a désespérément besoin pour recevoir des marchandises de toute sorte où l'on manque de tout.

La Reconstruction doit aujourd'hui être considérée comme achevée : grâce aux efforts nationaux, le nord et l'est de la France ont pansé leur plaie et changé de visage. Après un premier temps de réquisition de tous les moyens de transports disponibles jusqu'aux carioles à cheval et où l'on utilise à tours de bras les bras disponibles pour faire conduire à commencer par les personnages agées et les prisonniers de guerre, de nombreux entrepreneurs, notament étrangers et spécialement américain s'investissent pour subvenir aux besoin de véhicules dans les régions sinistrées.
Le première "industrie" à redemarer est un art de la survivance, fait de la récupération de tout ce qui pouvait encore être utile, tuiles, cables, votrez ferraille... cette dernière en particulier fait l'objet d'un grand commerce qui amènera les plus grands talents de la biff à constituer des fortunes, d'autant plus qu'il faut ferrailler des millions de munitions sous contrôle britanique et américain. Des centaines de kilomètres de routes, de chemins de fer, de canaux, de chemins de halage doivent être remis en état : dégager les éboulements, boucger les trous d'obus combler les tranchées niveler le sol. Dans les transports on donne la priorité à la rénovation des chemins de fer et des gares. De nombreuses ont été détruites dans les combats urbains au corps à corps, mais beaucoup d'autres ont été incendiés par les allemands lors de leur retraite. L'ensemble des ensembles provisoires ont été remplacés par des gares permanentes, construites dans un foat standardisé par les compagnies du Nord et de l'Est. Des milliers de coolies chinois sont utilisés, avec des migrants d'Europe du sud et d'autres. L'Industrie doit se reconstruire, ce qui n'est toujours pas achevé pour les houillères. Tuilleries et briqueteries doivent se remettre en marche pour pallier à l'urgent besoin de matériaux pour reconstruire des villes entières rasées, alors que leur carrières sont souvent truffés de munitions. Le retour des réfugiés occupe a plein l'administration française : la plumart d'entre eux sont sans logis, on construit massivement des baraquements et des logements temporaires qui durent en tôle et en bois. On rétabli les réseaux de communications, reconstruit les postes et les lignes téléphonoqies et télégraphiques, modernisant aubpassage le réseau. 7000 hectares innondés de Flandre maritime doivent être remis en état. L'ensemble des bâtiments administratifs et publiques et même les cathédrales. Les efforts de l'industrie des matériaux et en particulier des belges Eternit et leur seconde usine, de notre côté du Quiévrain à Prouvy produisant tuiles et toles d'amiante-ciment, matériau pratique, simple d'usage et résistant largement employé pour la Reconstruction ont permis d'achever le relogement.
Dans les houillères les compagnies de Liévin, Lens, Carvin, Meurchin, Béthune, Courrières, Drocourt, Dourges et Ostricourt se réunissent dans le Syndicat de dénoyage des houillères. Ce chantier achevé il s'agit de réembaucher de la main d'oeuvre compétente pour relever le défi de la productivité, la "Bataille du Charbon", et les nouvelles méthodes importées d'outre-atlantique de travail mécanisé et automatisé, l'intrudction de la cadence et du chronométrage pour augmenter sensiblement la part de la productionf rançaise. On embauche alors des mineurs "westhpaliens" de Rhénanie et leur savoir-faire à la pointe maniant le marteau-piqueur, on recrute massivement des polonais par accord entre gouvernements puis la Société générale d'immigration gérée par les Compagnies prends le relai.
C'est une grande réussite pour les autorités françaises, également due à notre action en Turquie qui nous fit gérer la plaine d'Anatolie et les domaines agricoles au nord du Mont Taurus, le développement de la culture du coton en Anatolie permettant d'alimenter les filatures françaises ainsi que la protection de nos intérêts miniers sur la côte de la mer Noire. Enfin notre engagement pour la cause du gouvernement de Beiyang en Chine mit la France en très bons termes avec l'Empire du Milieu qui en contrepartie de notre aide matérielle et technique lors de son conflit avec une "clique" de seigneur de guerre offrit des conditions généreuses aux entreprises françaises. De plus la politique stricte menée à l'égard de l'Allemagne et l'occupation de la Ruhr permit a la France de débuter l'importation de charbon rhénan.

L'occupation de la Ruhr commencée en 1923 se poursuit dans la longueur. La République Rhénane a proclamée son indépendance du Reich en 1924. La France reconnait le gouvernement de la République, et souhaite entretenir avec elle de bons rapports en tants que républiques soeurs et signe avec cettd der ière un accord de coopération économique et militaire. Si la République Rhénane se maintient dans le temps cela remettrait en question les termes du Traité de Versailles envers ce qui reste du Reich et en premier lieu les réparations. La frontière exacte de la République Rhénane doit être établie avec l'Allemagne, cette dernière soutenue par la France incluant la Ruhr occupée dans sa frontière. En attendant un accord, la France maintient ses troupes en Rhénanie en tant que Corps Expéditionaire du Rhin avec l'accord explicite de la République Rhénane avec mandat de maintenir l'ordre contre les éléments séditieux : nationalistes pangermanistes, communistes, nationaux-socialistes et tout groupuscules et mouvements illégaux ne participant pas à l'opposition parlementaire d'un part et d'autre part de garantir l'intégrité territoriale de la République Rhénane contre les agressions étrangéres et en premier lieu Berlin. La France pousse par ailleurs la Société des Nations à admettre dans ses rangs la République Rhénane.

LordSkynyrd
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Lun 18 Mai - 19:08

REPUBLIQUE DE CHINE


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Topic Officiel - Page 4 35933910
 
LES INTRIGUES DE LA COUR.

Depuis 1912, l’Empereur Puyi et sa femme, l’Impératrice Xuantong, vivaient dans le Palais Impérial de Beijing, la Cité Pourpre Interdite. Il n’était pas millénaire mais c’était le plus beau palais après ce qu’était l’Ancien Palais d’Été dont on devait la destruction et le pillage aux “amis” occidentaux d’autrefois.
Pourtant, la Cité Impériale remplissait deux fonctions actuellement. Premièrement, elle était toujours la résidence officielle de l’Empereur qui, même s’il avait abdiqué, était toujours considéré comme l’Empereur de Chine par la plupart des chinois. Il n’avait aucun statut légal assuré par la Constitution mais avait les hommages due à son statut. A ce titre, Wu Peifu considérait que Puyi devait être mit au courant de la politique du pays. Il n’était pas consulté mais informé.
Ces rendez-vous hebdomadaires avec l’Empereur faisait que le Général de Jade passait souvent devant l’Impératrice qui observait le protocole de son rang à la lettre mais dont le visage magnifique n’affichait aucun plaisir.
Un jour, Wu Peifu rendait visite à Puyi. Il comptait l’informer des nouvelles réformes entreprisent par le Cabinet et du rattachement des États du Sud et du Tibet à la République. Il fit, cependant, un détour par les annexes intérieures occidentales où se trouvait le Pavillon du Principe Suprême, lieu de résidence de l’Impératrice. Bien évidemment, Wu Peifu avait bien trop de respect pour pénétrer le pavillon et il se contenta d’observer de loin.  Il vit Wan Rong, l’impératrice Xuantong, observer le complexe protocole de sa tâche. Son beau visage n’était toujours pas radieux ce qui déplu à l’homme, dont on ne connaissait aucune épouse. Il s’approcha de l’Impératrice, celle-ci démontra une retenue, il fit preuve de respect et lui tendit un livre. C’était une traduction en anglais de “La Reine Margo” d’Alexandre Duma. Wu Peifu releva la tête pour la regarder et il la vit sourire pour la première fois. Il lui rendit son sourire et se permit quelques paroles.
“Ce livre permettra à sa Majesté d’améliorer son anglais et peut-être même de se reconnaître.” Il fit un nouvel hommage et s’en alla. Elle le remercie de loin, ce dernier se retourna pour lui sourire une dernière fois et se dirigea vers le Pavillon où ils avaient prévu, Puyi et lui, de se rencontrer.

Ces entrevues étaient tenues dans le plus grand secret du Parlement car d’aucuns jugeraient cela plus qu'inapproprié compte tenu de la situation. L’Empire n’était officiellement plus et Puyi n’était pas le chef de l’Etat. Mais si dans un premier temps ces entrevues permettait à Peifu d’informer l’Empereur et en profiter pour apprendre les gestuelles et les habitudes d’un monarque chinois, il lui permettait à la fin de voir l’Impératrice. Parfois même, il revenait plusieurs fois dans la Cité Impériale pour discuter avec Xuantong sans qu’Isabel Ingram ou l’Empereur lui-même ne l’apprenne. Il arrivait qu’on entende rire l’Impératrice comme si elle n’était qu’une jeune femme mondaine à qui on racontait une bonne histoire. Elle redevenait Wan Rong et oubliait parfois qu’elle était aussi Xuantong.

Ce drôle de manège dura quelques mois pendant lesquels Wu Peifu revenait avec des livres ou des bijoux jusqu’à ce que Puyi soit mit au courant par des eunuques un peu trop zélés. Ces derniers, ouvertement conservateurs, voyait là la décrépitude du mariage entre Xuantong et Puyi et étaient soutenu par la famille Impériale, pour ce qu’il en restait. Un jour que Peifu et Wan Rong était ensemble à marcher dans le jardin impérial, la suite impériale de Puyi qu’il formait lorsqu’il se déplaçait dans la cité apparu furtivement. L’Empereur demanda des comptes à sa femme et à Wu Peifu. Ce dernier tenta de lui expliquer qu’ils n’étaient qu’amis et se confondait d’excuse même s’il n’en croyait pas un mot. Il y avait une formidable attitude de respect même lorsque deux hommes étaients ennemis ou opposants.

Il congédia Wu Peifu car c’était là le seul pouvoir qu’il avait en Chine. Ce dernier lui rendit un dernier hommage sans dire un mot et prit congé. Une suivante de l’Impératrice le siffla discrétement, elle lui indiqua que l’Impératrice voulait fuir le protocole et sa vie d’épouse de Puyi bien que cela semblait impossible actuellement.
Il revient le lendemain pour lui expliquer qu’ils ne pourraient plus jamais se parler comme ils l’avaient fait pendant une demie année ce qui fit sangloter l’Impératrice. Pire encore, elle qui avait, jusqu’ici, caché son visage avec beaucoup de maquillage, laissa par ses larmes, apparaître les marques d’un cocard à la joue. Puyi avait battu Wan Rong pour s’être entiché d’un autre homme. Fou de rage, Wu Peifu regagna le Palais Présidentiel qui se trouvait Place Tiananmen et convoca Wang Zhengting, Procureur Suprême et lui demanda de mener une investigation sur l’Empereur. Le motif était l’Abus de force ou tout autre acte de cruauté sur l’Impératrice et sur ces courtisans.
A la fin de l’été 1926, le 10 Octobre, le rapport fut rendu au Président Peifu qui démontra que durant son règne et plusieurs fois après son abdication, Puyi avait martyrisé des eunuques, les ayant frappés parfois jusqu’au sang avec un bâton mais n’avait pas pu prouver les violences commises sur Wan Rong. C’était suffisant, d’après lui, pour présenter l’Empereur devant la Cour Suprême. Le but était simple, le faire condamner.
 
 
LE JUGEMENT DE L'EMPEREUR.

Au début de l’automne 1926, l’Empereur Puyi fut emmené devant les tribunaux de la Cour Suprême pour être jugé pour Abus de Force et cruauté envers un citoyen de la République de Chine. Cette mesure était doublement grâce que l’Empereur était reconnu comme un monarque étranger mais qu’il n’avait absolument aucun droit d’extraterritorialité. Les peines étaient donc au bon vouloir du Juge, ouvertement PPC. Après plusieurs heures à présenter des charges accablantes adjointes par des photographies rendues possibles par le goût prononcé de Wan Rong pour la photographie, il fut reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuée et à la perte de sa citoyenneté jusqu’à ce qu’il fasse repentance. Pour couronner le tout, les lois chinoises ne reconnaissaient pas les mariages entre un citoyen chinois et un étranger ce qui invalida l’union entre Xuantong et Puyi. A la demande de sa femme, pourtant, qui avait encore une once de respect pour cet homme, elle supplia Wu Peifu, dans un appel téléphonique, pour que rien de mal ne lui arrive. Le Général de Jade accepta et Puyi fut transféré dans une résidence surveillée de Nianjing. Privé d’un chef de famille et d’un Empereur, la famille de Puyi, les derniers membres des Aisin Gioro durent quitter la Cité Impériale. Ils se rendirent à Tianjin, dans la concession britannique où ils séjournaient avec l’accord des autorités locales.

Ainsi s’acheva l’épopée des Qing de façon définitive. Quand à Xuantong, elle fut placée dans une riche demeure de style occidentale à Beijing. Wu Peifu lui rendait visite tous les jours et ce qui avait duré six mois, dura encore plus longtemps.
Pendant un mois, ils se voyaient tous les jours, plusieurs fois par jour. Wu Peifu lui proposa de visiter Beijing ensemble, suivit par les services de sécurité de la Présidence, ils se rendirent dans les quartiers les plus beaux de la capitale bien que la plupart d’entre eux étaient dans un état lamentable.
Wan Rong accompagna officieusement Wu Peifu à Shanghai où il devait se rendre pour une réunion avec la Banque Centrale de Chine. Elle profita de cette journée pour visiter la ville la plus moderne de Chine, faire des achats et le soir, ils dînèrent ensemble dans le restaurant le plus prisé de la ville.
Ce qui devait arriver, arriva et ils tombèrent amoureux. Wan Rong, qui prit comme surnom occidental Marguerite en hommage à la reine Margo, souriait de plus en plus et prenait de moins en moins d’opium en compagnie de Wu Peifu. L’homme qui semblait froid et inaccessible était devenu un ami et compagnon et, dans une intimité toute relative, ils se marièrent selon les coutumes traditionnelles chinoises.
Lorsque le couple Peifu rentrèrent à Beijing, Wan Rong devint une femme mondaine qui recevait du monde et des officiels pour le compte de son époux. Presque tous les soirs, le couple avait une réception chez eux, soit avec des membres de l’Elite chinoise, soit avec des industriels étrangers. La Première Dame remplissait à merveille son rôle tout en poursuivant des études dont elle avait plus amplement le temps maintenant débarrassée de son protocole d’impératrice.

Cependant, la destitution finale de Puyi soulevait une question déjà posée en 1912. La République était-elle prête à accueillir un nouveau locataire dans la Cité Interdite? Après tout ce palais coûtait cher à entretenir et puisqu’il était vide, pourquoi le laisser ainsi tout en sachant qu’étant un symbole culturel chinois, il n’était pas même question de sa démolition.
La Chine, malgré le fait que Puyi avait abdiqué depuis plus de dix ans, n’était pas prête à une République sans symbole aussi fort que le Fils du Ciel l’avait été. Aussi, dans les couloirs du Parlement, on ne parlait plus que de ça. Qui pourrait-être le nouveau Puyi et dans quelles circonstances?
Sous les conseils de sa femme qui stipulait néanmoins qu’elle se refusait à revivre ces années de prison dans la Cité Impériale, Wu Peifu considéra le rétablissement de l’Empire mais sous une forme constitutionnelle. Il n’était pas question de perdre dix ans d’acquis sociaux ni même de retourner à la situation des perfides Qing. Aussi, certains monarchistes qui s’étaient tuent jusqu’ici soulevèrent la possibilité de rétablir la Dynastie Ming à travers le Marquis de la Grâce Étendue. Malheureusement ce dernier était un homme extrêmement pauvre, vivant de sa très faible rente qui ne lui permettait pas d’acheter un demi quintal de viande par an. Alors, on proposa de mettre le dernier descendant du clan Kong sur le trône, c’est à dire le dernier descendant connu de Confucius mais le philosophe chinois n’avait jamais brigué le trône du dragon et l’y mettre était sans doute maladroit.
L’idée la plus prometteuse semblait être celle du Patri Patriotique Chinois. Et si Wu Peifu devenait l’Empereur de Chine. Il était une figure respecté, adulé, écouté, humble mais surtout, il avait toujours eu à coeur de faire passer les intérêts de la Chine et de ses citoyens avant les siens. Le Parlement espérait ainsi contrôler Peifu comme les eunuques avaient voulus contrôler les Empereurs.
Le Parlement vota. Cela impliquait une révision de la constitution et donc que les ¾ des deux chambres votent pour. Étonnement, c’est le résultat qui tomba sans doutes galvanisés par des semaines à parler de cela et des multiples succès du Général de Jade et de son Cabinet. Toutefois, les parlementaires et sénateurs du Kuomintang étaient contre et il en allait de même pour certains socialistes. Mais l’alliance entre les socio-libéraux et les conservateurs du PPC et du PC(onservateur)C avait raison de la décision.

La Chine allait retourner légalement sous une forme d’Empire mais un Empire constitutionnel tel que les progressistes Qing l’avaient voulus.
 
 
LE RÉTABLISSEMENT DE L'EMPIRE DU MILIEU,
La Dynastie Ling.


Avant la fin de l’année 1926, Wu Peifu fut intronisé Empereur devant le Parlement. Celui-ci ne comptait pas être un monarque de droit divin et demanda, peu avant son intronisation, que la constitution soit révisée et présentée au Parlement pour qu’il l’a valide. Cette dernière accordait quasiment les mêmes prérogatives du Président à l’Empereur et celles du vice-président au Chancelier ce qui donnait une importance à l’Empereur mais qui devrait composer avec un Premier Ministre élu et un Parlement.
Après son intronisation au Parlement, c’est devant la foule que l’Empereur Peifu se rend au travers d’une cérémonie officielle dans la Cité Impériale. La Porte Méridionale est ouverte pour laisser aux citoyens la possibilité d’entrer, pour la première fois, dans la Cité Interdite. Extrêmement bien gardée par l’Armée, la présence des chinois est un signe de grand changement et c’est devant la foule amassée entre la Porte Méridionale et le Palais de l’Harmonie Suprême que Wu Peifu fait un discour marquant le début de son règne.

“Je n’ai jamais eu la prétention d’être Empereur ni des chinois ni de Chine mais ma charmante épouse et les tensions à l’intérieur et au delà de nos frontières m’ont amenées ici. Je fais le serment, sous le Ciel et partout en Chine que le peuple chinois sera la priorité des Empereurs de Chine dès aujourd’hui et pour les milles prochaines années. Je fais le serment que la Chine sortira plus forte de ce siècle que du siècle passé et que les étrangers ne seront pas nos bourreaux. Le peuple chinois est le plus fort qui existe. Le plus doué et sans doute, le plus grand de tous. Il doit avancer avec le Monde et non pas contre lui et je ferais de ce règne inattendue, la Marche des Vertueux.”

Pour que toute la foule entende, les autorités avaient placées des haut-parleur dans les cours peuplées du Palais et à l’extérieure. C’était un événement international et on pouvait même voir quelques occidentaux sortir de leurs précieuses légations.

Après la cérémonie, l’Empereur avait énormément à faire. Tout d’abord, il devait choisir le nom de sa dynastie et son nom de règne. Voulant rappeler une période un retour des Han, il opta pour un nom qui se rapprochait des Ming, Ling. Le nom Ling avait une double consonance. D’une part il signifiait “Commander, celui qui commande” mais également “l’esprit surnaturel” comme si Wu Peifu voulait que sa dynastie soit assimilée à une dynastie surnaturelle, divine. En nom de règne, il prit Huangong qui était la contraction de plusieurs nom de divinité chinoise dont l’Empereur de Jade. Ling Huangong était donc le nom de règne de Wu Peifu. Il reconnut officiellement son épouse, Wan Rong comme Impératrice consort sous le nom de Ling Xuantong.

Ling Huangong se fit forger deux armes symbolisant la stabilité de la fonction impériale. L’Épée céleste et le Sabre du dragon. En effet, le dragon était le symbole du souverain dans la culture chinoise. Le Sabre du dragon avait donc le pouvoir de tuer le dragon, c’est à dire de détrôner l’Empereur et de le remplacer par un autre. Mais il ne suffisait pas à amener la paix car le nouvel empereur pouvait s'avérer un tyran. Aussi l'Épée céleste qui représentait le Ciel et le bien, destinée à détruire le mal, devait-elle le compléter. La possession de ces deux armes par l’Empereur symbolisait qu’il détenait l’arme capable de le remplacer mais également l’arme capable d’assurer le bien.
Par ailleurs, le PPC avait proposé que l’Empereur Ling Huangong soit nommé a la plus haute distinction militaire chinoise pour avoir vaincu certains traités inégaux comme certains ennemis de la démocratie. Ainsi, il fut nommé Maréchal et c’est tout naturellement qu’on lui ajouta le titre “de Jade”.

Huangong se servait de ces nouvelles acquisition pour définir son nom complet qui passa du simple Ling Huangong, Empereur de Chine à Sa Majesté, Huangong de la maison Ling, Vénérable Céleste Auguste de Jade, Empereur de Chine, Maréchal de Jade, Lord Protecteur de Beijing, Gardien de l'Épée céleste et du Sabre du dragon.
L’Impératrice Xuantong, elle, fut désignée comme étant Sa Majesté, Xuantong de la maison Ling, Impératrice Consort de Chine, Fille sous le ciel.

Le couple impérial rompit avec la tradition chinoise et le protocole car l’Empereur de Jade était éperdument amoureux de sa femme qui pleurait à l’idée de redevenir celle qu’elle était avec Puyi. Une Impératrice vierge et triste.  Notamment, ils portaient des tenues civiles. Ils se montraient souvent en public, inaugurant des stades, des hôpitaux ou des musées. L’Impératrice était ouvertement philanthrope et donnait une partie de sa fortune personnelle à des oeuvres de bienfaisance, ils étaient un couple moderne et adoré ce qui permettait à l’Empereur de Jade d’asseoir son culte officieux et s’assurer, de fait, une entière soumission. Pour renforcer cela, le Département des Communications et le, nouvellement créé, Département des Affaires Impériales avaient organisée une très forte propagande impériale. L’Empereur-citoyen, l’Empereur de Jade, le Maréchal de Jade, et sa fidèle épouse, l’Impératrice Bienfaisante, plusieurs surnoms étaient donnés au culte impérial pour endoctriner la population autour du bienfaisant Empereur. La population la plus touchée était les jeunes de 15 à 25 ans et les soldats chinois, ces derniers étaient déjà soumis à une vigoureuse propagande depuis la réforme des Armées de Peifu mais cette deuxième vague avait galvanisée leur dévotion pour l’Empereur.

On assistait, partout où on allait, depuis l’avènement de l'Ère Peifu, au réveil du Dragon.

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Lun 18 Mai - 23:51
République fédérale d'Amérique centrale

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Élection de 1926 : reconduite du mandat unioniste

En vue des élections fédérales de janvier 1926, le président sortant Alejandro Quirós et son vice-président Salvador Mendieta se représentèrent sous la bannière unioniste, confiant en leur capacité de défendre leur bilan et de l'emporter.

Sur le plan de la politique intérieure, leur gouvernement a fait preuve d’exemplarité et de transparence, consacrant l’essentiel du mandat au projet unioniste. Les  institutions de la République Fédérale d'Amérique ont pu se développer considérablement pour permettre une transformation politique en profondeur l’isthme centraméricain. La République centraméricaine s’affirme comme un état de droit moderne, assurant à ses citoyens des droits et libertés nouvelles. Sur le plan de la politique extérieure le pari nicaraguayen a payé, l’État a intégré de son plein gré la République, achevant l’unification de l’Amérique centrale selon ses frontières historiques, sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré. Cette intégration fut d’ailleurs l’occasion d’établir un discours constructif avec les États-Unis d’Amérique avec une renégociation du traité Bryan-Chamorro et le départ en bons termes des Marines qui étaient déployés au Nicaragua : une crise de souveraineté avortée par une diplomatie subtile qui satisfait à la fois libéraux et conservateurs.

Au vu de ce bilan positif, la campagne put se dérouler sans accroc pour les unionistes. Quirós et Mendieta choisirent d’adopter une approche proactive dans les débats afin de remobiliser leur base électorale. Ils mirent ainsi en avant la nécessité de développer le socle social-démocrate du parti et de réinventer l’unionisme centraméricain ; ils défendirent notamment l’idée d’œuvrer pour une coopération plus poussée avec Panama, Belize et la République dominicaine.

Résultat des élections :
Victoire des unionistes aux présidentielles : reconduite d’Alejandro Alvarado Quirós au poste de président et de Salvador Mendieta à celui de vice-président
Chambre des députés : Unionistes (50%), Libéraux (27%), Conservateurs (18%), indépendants/autres (5%)
Sénat : Unionistes (51%), Libéraux (24%), Conservateurs (21%), indépendants/autres (4%)

Commentaire: les élections de 1926 furent marquées par une nouvelle victoire des unionistes qui conservent une majorité confortable malgré une montée des partis libéraux et conservateurs. Les mesures commerciales pro libérales de fin de mandat du gouvernement unioniste auraient affaibli le Parti libéral en vampirisant le soutien des libéraux modérés. L’intégration récente du Nicaragua aura donné un nouvel élan aux unionistes qui y remportent de nombreuses voies.

Conférence panaméricaine de Tegucigalpa : fondation de l'Organisation des États américains

Depuis le début de la décennie, le panaméricanisme s'est considérablement développé et les rencontres entre les États américains se sont multipliées. Des avancées majeures ont ainsi pu être réalisées: La conférence de Santiago en est le meilleur exemple récent. L'essentiel des États américains a ratifié en 1923 le "Pan-America treaty", un traité reposant sur 10 articles forts visant à prévenir les conflits et établir une commission d'enquête panaméricaine spécialisée (reconnue par la SdN en 1925).

C'est dans ce contexte que l'ensemble des États américains a été invité à la conférence panaméricaine de Tegucigalpa, tenue en mars 1926. Une conférence qui actera le passage d'une nouvelle étape du processus politique panaméricain avec la formation d'une organisation officielle, chargée d'encadrer la tenue de sommets annuels: l'Organisation des États américains (OEA).

Le but de l'OEA est de renforcer la coopération entre les États américains, de défendre la démocratie et les droits de l'Homme, d'encourager les échanges, de lutter contre les trafics illégaux/la corruption. Les États membres se fixent des politiques et objectifs importants dans le cadre de l'Assemblée générale, qui doit réunir les ministres des Affaires étrangères du continent une fois par an.

En effet le développement de la pensée panaméricaine dans la région suite à la concrétisation du projet fédéral et le dialogue ouvert qui existe entre République fédérale d'Amérique centrale et les États-Unis d'Amérique furent cruciaux au bon déroulement des négociations. À l'issue de délibérations techniques, l'Organisation des États américains fut fondée, avec la ville de Tegucigalpa comme siège. Un choix qui fait sens logistiquement parlant (et qui facilitât le ralliement des États d’Amérique latine au projet).


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Sceau de l'Organisation des États américains


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Mar 19 Mai - 1:35
Regno d'Italia


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Les conséquences de la marche sur Rome :


1. Les dissentions internes fascistes :

La marche sur Rome a été un échec sanglant pour les chemises noires et les chefs du Parti Fasciste. Deux scénarii étaient alors possibles : l’unité autour du chef qui reprend le camp en main et lance une guerre civile ou en tout cas de forts désordres et troubles publics, soit une division du Parti et une forte dispute interne dûe à l’échec du coup. C’est cette deuxième éventualité qui survient. Balbo est fortement en colère envers Mussolini et le tient pour responsable de l’échec. Dès le retour de la colonne à Naples, Balbo va voir Mussolini dans le QG local. Ce dernier était resté là en attendant de voir si la situation lui permettait de venir lui-même mais comme tout a tourné au vinaigre, il est resté à Naples. Aussi, l’aviateur décide de dénoncer ce geste aux chemises noires encore présentes ce qui a tendance à les faire bouillir assez fortement. En effet, le mythe fasciste est construit autour de l’homme fort et courageux et en ayant peur de venir, Mussolini a foulé au pied ses propres idéaux, ses propres valeurs. Une partie des chemises noires, notamment d’anciens arditi, décident alors de se désolidariser de Mussolini et de soutenir à la place Balbo en tant que chef du Parti. Emilio Di Bono en profite alors pour contester lui aussi la place de Mussolini dans le Parti et il forme également un mouvement contestataire interne au parti. Tout cela se déroule en 2 semaines, entre le 1er et le 15 novembre.
Aucun mouvement n’est plus puissant que l’autre, ou en tout cas, aucun ne l’emporte décisivement. Si Mussolini semble derrière en n’ayant le support que de peu des chemises noires (on lui accorde entre 22% et 25%), il reste plus connu et populaire que les autres leaders et a toujours le soutien d’une partie des industriels nordistes. Balbo a le nombre pour lui, il est le plus populaire des fascises au sein-même du parti et n’est pas spécialement impopulaire face à la population soutenant les fascistes. Il a même un certain soutien de la part d’entreprise aéronavales On lui octroie la loyauté de 40 à 45% des chemises noires. Emilio di Bono est le moins populaire des trois dans l’opinion publique générale, à cause de mauvais souvenir de lui pendant la Grande Guerre en tant que général mais possède un soutien interne relativement haut. Il apparait comme le plus faible des trois leaders.

2. Les réactions externes aux fascistes :

Dès le lendemain de la marche sur Rome, le gouvernement Matteotti demande au Congrès une union nationale des partis, pour la stabilité politique dans la lutte à venir, ce qui est accordé. Les Fascistes seuls refusent cette motion, avec leurs alliés ultra nationalistes de l’Association d’Italie, mais le lendemain, ils sont arrêtés pour traîtrise, crime de lèse-majesté et tentative de coup d’état. Ils sont envoyés au Castel Sant-Angelo, comme tous les prisonniers fascistes faits jusqu’à présent (ils sont déplacés de l’hôpital au fort dès que possible). Le 3 novembre, soit 5 jours après la tentative de putsch, Matteotti, endossant sa fonction de chef du gouvernement en pleine crise, fait un discours retransmis à la radio. Il est écouté par des millions d’italiens à travers tout le pays. Retranscrire ici les termes exacts du discours serait long et fastidieux pour peu de chose. Ce qu’il faut retenir de cette intervention, c’est le fait que le Président du Conseil accuse les fascistes de beaucoup de maux du pays et proclament, après le vote de l’Assemblée validant cette décision, le Parti Fasciste illégal et interdit dans tout le pays. Les chemises noires sont invitées à déposer les armes et à se rendre au commissariat le plus proche de chez eux pour se laisser arrêter sans violence tandis que les autres membres du parti sont invités à se rendre eux-aussi auprès des forces de l’ordre afin d’y déposer leur carte fasciste.
En dehors du monde politique direct (c’est à dire les journalistes et les politologues principalement), cette tentative de coup d’état fait beaucoup de remous. En effet, on voit la presse se diviser en deux camps au départ : les pros et les contres coup d’état. Si les pros sont largement minoritaires, dans les contres on constate tout de même une grande diversité de nuance dans les propos tenus. Si certains sont pour la démocratie telle qu’elle est à présent, d’autres sont pour une forme plus « autoritaire », avec un pouvoir plus centralisé. Mais alors que le camps anti-fasciste a besoin lui aussi d’unité face à un adversaire qui semble, de l’extérieur, puissant et uni, il se déchire autour d’une question épineuse : la responsabilité du roi dans l’affaire. En effet, le comportement de Vittorio-Emmanuele III a été, durant le coup d’état, très étrange. Il semblait vouloir l’arrivée des fascistes aux commandes de l’Italie, alors même qu’il pourrait profiter de la crise politique générale dans le pays pour s’imposer plus fortement comme le véritable dirigeant. Voilà qu’il entre dans la tourmente de la presse. Les journaux ayant des proximités avec la gauche ont alors tendance à demander une réduction des pouvoirs royaux, si ce n’est une suppression de la fonction et une abdication du souverain tandis que les journaux de droite demandent plutôt un renforcement du pouvoir royal et une réduction du pouvoir de l’Assemblée, afin de mieux prendre en main la crise.
Cependant, le fait que le roi ait hésité à laisser intervenir penche assez largement en la faveur des anti-roi qui connaissent alors une assez forte croissance de popularité et notamment le Parti Mazziniste, ou Parti Républicain, car il propose l’alternative la plus plausible, la plus viable, par rapport aux autres, c’est-à-dire un régime présidentiel avec un pouvoir exécutif fort et élu démocratiquement. Or, il se trouve que le Parti Mazziniste fait parti de la coalition gouvernementale et qu’en attendant de nouvelles élections, il propose au PSU de s’unir en un seul et même parti, afin de rendre le gouvernement plus fort et plus stable tout en s’assurant de la victoire aux prochaines élections. Ainsi, le Parti Républicain opère un léger virage à gauche pour satisfaire ses nouveaux membres et adopte de cette façon le principe de la social-démocratie, ce qui n’est d’ailleurs pas antinomique avec leur idéologie de base. Un Congrès a donc lieu à Rome avec tous les élus réunissables des deux partis fixant l’idéologie qu’adopterait désormais le PR.



La suite à plus long terme :


1. De la fin de 1923 aux élections de 1924 :

A la fin de l’année 1923 donc, les deux camps sont, comme nous venons de le voir, posés et prêts à s’affronter. Les fascistes cependant, au lieu de s’unir et de passer à l’offensive, nous l’avons vu, se battent entre eux. Ainsi, entre janvier et mars 1924, on constate la mort de plus de 37 chemises noires dans des affrontements de rues, les uns contre les autres mais aussi contre les forces de l’ordre fidèle soit au gouvernement, soit, dans certains rares cas, à un des leaders fascistes voire à la mafia. En effet, les organisations criminelles qui gangrènent le sud du pays et notamment la Sicile, la Campanie, les Abruzzes et les Pouilles, profitent du désordre ambiant pour raffermir leur emprise sur les campagnes mais aussi agrandir leur influence aux villes. Certains réseaux parmi les plus puissants d’Europe voire du monde commence à s’installer à Rome pour pouvoir toucher au plus profond du pouvoir politique. Les dirigeants ont effectivement autre chose à penser que des agissements de criminels trafiquants. Ils planifient, depuis que les prérogatives du gouvernement ont été étendues, un vaste coup de filet pour arrêter les trois chefs fascistes et ainsi faire cesser le désordre politique que connait le pays depuis trop longtemps. A part cela, politiquement, le Parti Social-Démocratique décide, tout comme le Parti Social Uni (PSU) plus tôt dans l’année, de se fondre dans le Parti Républicain, les deux partis ayant une idéologie très proche et très similaire. Enfin, le Parti Social-Réformiste décide lui aussi de se joindre à cette union afin de renforcer les forces des antifascistes.
Le gouvernement décide de mettre au point un plan long à mettre en place mais le plus efficace possible. Il fait ainsi rentrer dans la danse la branche des Affaires Ordinaires du Bureau Central d’Investigation (UCI en italien). Les services secrets sont chargés de s’infiltrer dans les organisations les plus virulentes qu’on put engendrer les fascistes et de nouer des contacts avec le plus possible de hauts placés dans les rangs des chemises noires. Des moyens modernes sont mis en place : surveillance des courriers des personnes suspectes, écoute à travers les murs quand les planques sont découvertes, photographies, portraits robots, empruntes digitales, etc… Les moyens techniques en eux-mêmes ne sont pas nécessairement les plus modernes mais c’est plutôt leur utilisation coordonnée et généralisée au cœur du pays qui est nouvelle. De plus, les éléments notoirement fascistes ou sympathisants fascistes au sein du Bureau sont arrêtés et placé au fort Sant’Angelo. Il en va de même pour les forces de police et de carabinieri qui seront utilisées lors des arrestations, une fois que les opérations seront prêtes. Certains préfets, toujours les plus proches des sphères fascistes sont arrêtés et envoyés au fort Sant’Angelo également et sont remplacés au pied levé par des préfets dont on est sûr de la fiabilité et de la fidélité envers, si ce n’est le roi, du moins la démocratie, voire si c’est possible, au gouvernement en place. Cependant, ces actions ne passent pas inaperçues auprès de la presse et de l’opinion publique qui accuse Matteotti de tomber dans les mêmes dérives autoritaires que ce que Mussolini projetait de faire. La réponse du gouvernement est de dire que pour l’instant, afin de vaincre le plus facilement et rapidement possible le danger fasciste pour la démocratie, il fallait de la poigne, et que, ensuite, le temps de faire les comptes viendraient. En attendant, les prisonniers étaient bien traités et des observateurs étrangers et locaux étaient admis dans la prison pour visiter l’état de santé des détenus.

« S’il est évident qu’un homme dans une prison reste moins bien traité et en moins bonne santé qu’un homme à la maison ou au travail puisse l’être, il s’agit néanmoins de la meilleure prison en termes de salubrité et de traitement des prisonniers qu’il m’a été donné à inspecter »
Henry Du Foley, médecin militaire français, après sa visite de la prison établie dans le fort Sant’Angelo, le 13 février 1924

Mussolini profite néanmoins de ce déboire démocrate en déclarant dans son propre journal : « Pourquoi vouloir m’interdire d’accomplir mon grand projet pour l’Italie alors même que le gouvernement se contente de faire la même chose que moi mais en moins bien ? Ces politiciens ont peur du changement et de la nouveauté, voilà tout. » Il reste une personnalité relativement fortement écoutée parmi les italiens mais sa crédibilité et son aura avaient de concours diminuées lors de sa déconfiture, de son grand échec de la marche sur Rome.

2. Les élections du 6 avril 1924 :

Le jour est enfin arrivé et les partis politiques et les hommes à leur tête sont extrêmement tendus. Les résultats de l’élections commencent à tomber vers 19h 30 et les premières estimations sont faites dans la demi-heure. Il semble que le PR soit le premier parti suivit de près par le Parti Populaire (qui est en fait le parti catholique-conservateur si on veut faire un rapprochement) et le Parti Socialiste. Les scores des libéraux semblent assez bas mais les villes de Gênes, Bari, Palerme et Catane notamment n’ont pas fini le dépouillage. A 21h 30, cela se précise et les estimations semblaient justes, mais étonnamment et contre toute attente, les communistes gagnent un regain soudain de popularité sans oublier l’Association nationaliste italienne. Les observateurs explique cela par un report d’une partie des voix données aux fascistes à ces deux partis d’extrêmes.

Résultats de l’élections législative du 6 avril 1924 :

  • Parti Républicain : 133 sièges
  • Parti Populaire : 125 sièges
  • Parti Socialiste : 120 sièges
  • Parti Communiste : 36 sièges
  • Parti "Association Nationaliste Italienne" : 34 sièges
  • Parti Libéral : 25 sièges
  • Parti des Combattants : 21
  • Parti Libéral Giolottiste : 15 sièges
  • Parti des slaves et des allemands : 7
  • Parti Economique : 5
  • Partis divers et indépendants : 15 sièges


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Mer 20 Mai - 16:26
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RÉGION DES HELLÈNES

Guerre civile Grecque : Phase 2

Salonique, véritable centre économique et culturel grec, littéralement la deuxième Constantinople, est un carrefour stratégique et politique essentiel à contrôler. Aux mains des royalistes depuis le début de la guerre, l’offensive préliminaire n’aura permis que d’encercler la ville. Ravitaillée par la mer, un siège d’envergure ne servirait à rien et mobiliserait d’immenses efforts pour un résultat moindre, alors que les divisions engagées pourraient servir autre part. Pour remédier à cette situation qui semblait alors dans une impasse, l’état-major mit au point un audacieux plan : l’offensive Ulysse. Venizélos fit appel aux différents mouvements socialistes et communistes de Thessalonique (qui était un des foyers de ses mouvements en Grèce ) pour se révolter contre des royalistes impérialistes et leurs demanda de se ranger au côtés de la république. Ces troubles internes, couplés à des frappes d’artilleries efficaces car étant placée en hauteur, et pouvant atteindre à la fois terre et mer, furent on ne peut plus efficaces et 2 divisions furent détachées du front pour permettre d’exploiter ces failles. La ville, tenue principalement par des milices moins bien équipées que les forces régulières, s’était retranchée et ne s’attendait pas à un assaut massif et brutal sur un point des fortifications. La partie Ouest de la ville tomba le mardi, et les royalistes ne purent que tenir le reste de la ville 5 jours supplémentaires, à peine le temps qu’il fallait pour évacuer les hommes et une partie du matériel. La ville de Salonique était donc prise, victoire d’autant plus importante qu’elle permettait de respecter l’accord donné par Venizélos aux autres nations Balkaniques.

Très inégalement réparti, le front lui ne se stabilisa pas bien au contraire. Le franchissement des cols du mont Olympe seulement quelques semaines après la prise de Salonique et deux jours plus tard celui des Thermopyles et des différentes voies de communication, suivie également de la jonction avec les forces Serbes, Croates et Slovènes qui permirent d’assurer la sécurité du territoire déjà dominé et de parer à une éventuelle débâcle en perpétuant un ravitaillement et des lignes de défenses solides. L’arrêt brutal du front par la concentration de troupes royalistes à Larissa et aux alentours mirent en évidence la trop rapide exécution de l’avancée Républicaine. Fortifiant les accès déjà contrôlés, le gouvernement provisoire, aidé des conseils militaires de ses alliés, se préparait à relancer l’offensive à la fin de l’hiver : l’opération Marteau d'Héphaïstos.

Du côté naval, c’est encore et toujours Constantin qui ressortait vainqueur des affrontements. Malgré l’échec d’une tentative de débarquement à Lesbos repoussée par les locaux, rarissimes étaient les affrontements entre les deux marines de guerre. Le génie tactique des amiraux loyaux à l'autoproclamé empereur était indéniable, et seules étaient encore autorisées les sorties essentielles. Pour pallier à l’insécurité des ravitaillements, Venizélos prit la décision de réduire ces derniers et, au lieu de les diversifier sur différentes trajectoires à risque, en réduire la quantité tout en augmentant le flux de marchandises. Concentrés sur une petite zone, les navires de guerres pouvaient ainsi assurer la sécurité de la flotte marchande en provenance de l’étranger et continuer d’approvisionner l’armée. Les marchandises en provenance des Balkans étaient aussi prisées et l’efficacité des portions de réseaux ferroviaire qui avait commencé à être construit montrait bien que la collaboration balkanique ne pouvait qu’être bénéfique à tous.

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Sasmael
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Mer 20 Mai - 22:55
United States of America


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Second semestre 1926

Economie

Après un après-guerre plus que productif et prospère le secteur de la construction connaît désormais ses premiers déboires. Chantiers sans réservations, peu d'achats, beaucoup de produits en attentes de ventes, saturation des marchés... Le problème est le suivant: Comment alimenter un secteur d'emploi si primordial que celui de la construction et de la vente de biens immobiliers sans achats de biens? Telle est la question et l'administration présidentielle a intérêt à vite trouver la solution car si dans le monde réel les constructions sont à l'arrêt, la bourse elle aussi prend un sérieux coup de frein et les investisseurs sont de plus en plus inquiets.
Alors, la présidence prend aussi tôt le problème à bras le corps notamment avec le plan Fischer, du nom de l'économiste Fischer, Irving de son petit sobriquet.

Il présente un plan qui fait hérisser le très libéral président des Etats-Unis mais ce dernier doit néanmoins accepter celui-ci, sinon c'est le début de la fin et nul ne sait ce que cela entraînera.
-Subvention des entreprises de BTP par l'Etat pour qu'elles continuent à exister et donc à employer
-Proposition d'aides à la reconversion pour les entreprises ayant fait faillites, les nouveaux projets de construction à Cuba devraient attirer certains promoteurs  
-Chasse systématique de la Mouche à fruit en Floride
-Mise en place d'une zone naturel protégée et susceptible d'être inondée là où l'ouragan avait fait le plus de dégâts. Cela force donc les familles a racheté des maisons autres parts et le plus souvent là où des chantiers ne trouvaient pas clients. Ces achats sont bien entendu subventionnés par l'Etat.

Ku Klux Clan: Fin de partie

Au cours d'un entretien privé, Coolidge et un de ses proches conseillers en matière de sécurité conviennent d'une chose: le KKK ne doit plus exister, ou du moins, doit perdre en influence. Il faut dire que le groupe, en plus d'être politiquement infréquentable,  subit une réputation sulfureuse. Corruption, assassinat de Noirs, menaces diverses et variées... C'en est trop pour le président qui souhaite que le plus rapidement ce groupe soit disloqué mais seulement voilà, il ne peut pas s'en prendre frontalement à lui car ce dernier est influent, trop influent.
Tout d'abord, et c'est sa première mesure il fait paraître dans les journaux une sorte d'amalgame douteux entre le KKK et Earle Nelson, le tueur en série nécrophile qui tua 22 jeunes femmes avant d'être attrapé.

Cuba

Suite à l'acceptation de l'accord, les premiers ingénieurs américains arrivent sur l'île afin de superviser la construction de nouvelles routes, ponts et bâtiments sur l'île. Nouvelles niches pour les entreprises de construction américaines qui avaient été frappé de plein fouet par la tornade en Floride, les ouvriers américains apprennent vite à travailler avec les ouvriers cubains et le pays connaît bientôt ses premières routes bitumées et des bâtiments publics refaits à neuf. En échange de ces investissements, les industriels américains obtiennent carte blanche sur les entreprises cubaines et très vite de nombreux investisseurs arrivent prendre possession des puits de pétroles et des champs les rachetant à bons prix aux fermiers cubains qui y trouvent finalement leurs comptes. Très vite Coolidge réalise son plan; mettre l'économie cubaine en coupe réglée et sous dépendance totale des Etats-Unis.
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Jeu 21 Mai - 15:02
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BILANS ECONOMIQUES.


Rappel : Seuls les joueurs ayant centralisés leurs posts dans leur Fiche-Nation ont le droit à un Bilan Économique. Pour les autres, vous avez jusqu'à la fin de la semaine pour le faire si vous voulez un point sur votre économie sinon, vous devez attendre les prochains qui seront début 1930-1931.

BILAN ECONOMIQUE : UNION SOVIETIQUE.
L'Union Soviétique succède à la Russie Soviétique, elle même successeur du tristement déchu Empire Russe. Avec elles, elles apportent au vaste territoire russe une modernisation tant attendue. Partout autour des centres urbains ou dans les lointaines steppes, on voit fleurir de l'Industrie sous la houlette du ministère à l’industrie et au commerce. Métallurgique, forestière, agricole, textile, militaire, minier et plus encore, quasiment tous les secteurs ne sont pas épargnés par cette industrialisation.
Si on pouvait s'attendre à ce que ces réformes soient nuancées par la forte emprise de l'Etat sur son économie, les patrons, le peuple et les dirigeants peuvent se féliciter de laisser une certaine liberté au secteur privé qui allège la dette de l'Etat et apporte sa pierre à l'édifice de la modernisation. Les judicieux accords passés avec des entreprises étrangères comme Fiat renforce cette tendance et ce, malgré expansion territoriale très rapide du début de la décennie.
Du côté des grands travaux de génie civile, c'est la fête pour les prolétaires. Ils coûtent cher mais permettent aux ouvriers spécialisés dans le gros œuvre d'avoir un travail et un bon salaire et de pouvoir œuvrer à renforcer la Mère Patrie.
Espérons, pour le Parti, que ce n'est que le début d'un Etat fort et industrialisé.

+ 9% de croissance éco.
BILAN ECONOMIQUE : ROYAUME DE GRECE.
L'antique Pythie avait pourtant prédit qu'un jour, la Grèce s'unirait et triompherait sur le monde. Ce fut le cas, pendant un temps. On pouvait croire que sous les hospices d'un gouvernement patriotique et nostalgique des anciens grecs, la mission civilisatrice de la méditerranée orientale et du pont permettrait à la Grèce de sortir de sa léthargie et de l'ombre de l'Empire Malade, alors déchu par la Grande Guerre. Les prises grecques sur le littoral anatolien avait même assuré un plein contrôle du Bosphore et de ces ressources offrant à la Grèce une manne financière presque inviolable mais les malheurs de la Grèce n'en finissaient pas.
Le retour du parjuré germanophile mena le pays à la guerre civile entre les loyalistes de Constantin et les Républicains de Vénizélos. Si les Républicain avaient le pouvoir terrestre, les loyalistes avaient les océans et le statut quo entérina tout espoir grec d'être uni et fort immédiatement.
Le fait que le pays soit focalisé sur la destitution définitive du Roi font du mal à l'économie qui s'en trouve mise en pause. Aucune réforme concrète, aucun décret et pas l'ombre d'une initiative pour maintenir cette économie voir l'élevé malgré la tourmente font que la Grèce commence à plonger.
Il est temps d'en finir pour ne pas être de nouveau l'esclave d'une puissance étrangère.

- 3% de croissance économique.
BILAN ECONOMIQUE : EMPIRE DE CHINE.
Passé d'Empire à République puis de République à Empire n'a pas empêché la Chine continentale de plutôt bien s'en sortir ces derniers temps.
La Clique du Zhili et ses dirigeants, Cao Kun et Wu Peifu, ont suent fédérer les seigneurs de guerre autour d'un but commun qui ne semblait plus d'actualité à la destitution de Yuan Shikai en 1917. Fédérant toutes les cliques du Nord jusqu'au Tibet, sans le Xinjiang puis les Etats du Sud, pro-KMT, la Clique du Zhili est devenue le Grand Patron jusqu'à ce que Peifu prenne les rennes et instaure une réelle République et non plus l'ersatz de République qui servait à sauver les meubles du glorieux soulèvement de 1911.
La politique interventionniste de l'Etat fédéral sous l'égide du mystique Peifu a conduit la Chine à s'affirmer sur le plan national et international avec la restitution -forcée- des concessions allemandes et austro-hongroises puis la restitution volontaire des concessions russes.
La Mandchourie, le Bassin du Qaidam, les Grands Fleuves, le Tibet, etc, personne n'a été épargné, du plus riche patron au plus pauvre paysan, tous ont profités des réformes économiques très fortes et des différents organes les mettant en application. La Chine s'industrialise à une vitesse qu'elle n'avait jamais atteinte jusqu'ici et les indices du PIB s'affolent. La qualité de la vie s'améliore ce qui renforce l'estime du Parti au pouvoir, le PPC, au détriment du Kuomintang ou des partis socialistes, communistes et conservateurs.
Toutefois, il serait présomptueux de dire que tout devient rose en Chine. Il reste un travail considérable à faire et rattraper la léthargie de presque 300 ans isolationnisme couplé à l'impérialisme étranger croissant. Outre cela, l'Empire Céleste subit une effroyable dette d'environ 2 milliards de francs et les Etats du Sud comme le Tibet ne sont pas fermement partisans du PPC ce qui conduit à des dissidences idéologique au Parlement et localement.

+ 8% de croissance eco.
BILAN ECONOMIQUE : ROYAUME DE ROUMANIE.
D'aucuns auraient jugés que la Roumanie ne sortirait pas gagnante, sur le plan économique, de la Grande Guerre et des balafres indélébiles qu'elle marqua sur l'économie comme sur la population de toutes les nations.
Pourtant, les réformes sociales et économiques du début de la décennie ont largement contribué à un essor économique visible sur la croissance et le PIB. L'économie roumaine se tournant majoritairement vers les hydrocarbures et l'agriculture en ont fait un acteur important de l'économie monde dans un contexte de croissance global et ce au détriment de la vague contestataire naissante. Le Royaume se porte donc bien pour le plus grand plaisir de son Gouvernement et de ses partenaires économiques mais jusqu'à quand?

+6.9% de croissance éco.
BILAN ECONOMIQUE : ROYAUME DES SERBES, CROATES ET SLOVENES.
A la naissance du nouvel état yougoslave, les défis étaient nombreux. Il fallait concilier croissance et mixité ethnique et sociale. S'il est clair que le Gouvernement à axé ses engagements dans ces défis, il n'en demeure pas moins que les quelques réformes économiques ont eu un excellent impact pour le pays. On note que la stabilisation du Dinar yougoslave est la plus belle réussite de cette Administration et avec elle, c'est le développement des infrastructures et des services qui a s'est vue gratifiée d'un bond en avant.
Il est impossible pour les observateurs internationaux de mettre de côté la brillante politique de collaboration trans-balkanique qui promet un avenir brillant pour l'état yougoslave. Espérons que ce n'est que le début d'une décennie d'or pour le Royaume.

+7.5% de croissance éco.
BILAN ECONOMIQUE : REPUBLIQUE FEDERALE D'AMERIQUE CENTRALE.
A l'image des Grands Pontes étasuniens, la toute jeune République centre-américaine s'est dotée d'un appareil libéral efficace. Tout a été mis en place par le Gouvernement de cette fédération pour assurer la croissance de la population et du PIB au travers d'allègement fiscaux redoutables, d'accords de libre-échanges entre les anciens états souverains d'Amérique Centrale et la diversification des partenaires économiques.
La fédération récente du Nicaragua et la fondation de l'Organisation des États américains à renforcé cette essor économique revêtant la République Fédérale d'une couronne sacrée puisque le siège de l'OEA se trouve au Honduras. Il est sûr que le Monde va devoir composer avec ce nouvel acteur dans les décisions du continent puis de la planète car rien ne semble pouvoir arrêter l'émergence d'un état fort.

+8% de croissance éco.
BILAN ECONOMIQUE : ROYAUME D'ITALIE.
Rome n'est pas prête de redevenir la capitale du bassin Méditerranéen. Grande perdante des vainqueurs de la Grande Guerre, l'Italie subi de plein fois la récession liée à la Guerre et l'absence de réforme concrète de l'économie continue de faire plonger le pays dans sa globalité. Fracturé entre dissidence politique et inégalités sociales, l'Italie fuit par tous les trous et il devient nécessaire pour le Gouvernement de commencer à écoper s'il ne veut pas sombrer définitivement. Le Sud est de plus en plus conservateur, frileux de voir des acteurs politiques comme les communistes prendre racine et le Nord concentre 60% des richesses du pays dans quelques grands groupes tel que Fiat qui s'en sort redoutablement bien. Ceux qui ne fuient pas vers le Nouveau Monde ou le voisin Yougoslave, grondent de plus en plus. A ce rythme là, le Royaume finira la décennie au sommet d'une poudrière qui ne demandera qu'une infime flamme.

-1,5% de croissance éco.
BILAN ECONOMIQUE : REPUBLIQUE DE WEIMAR.
l'Age d'or de l'Empire Allemand est révolue et pour l'instant, cela semble définitif. la République souffre du très lourd Traité de Versailles qui a subjugué la population à une très grave récession. On utilise le Reichmark comme combustible tellement ce dernier ne vaut plus rien. La perte de la Haute-Silésie, qui était un bassin prospère pour l'Industrie Allemande est un coup fatal, le deuxième avec les exportations massives de charbon vers la France. Les Industriels Allemands fuient pour la survie de leur empire économique vers les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et même la Chine. L'Allemagne est, cependant, maintenue sous respirateur grâce à des fonds américains qui ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan de dette du Reich.
Cette situation galvanise le socialisme allemand qui voit là le terreau fertile vers la Glorieuse Révolution, à l'instar de la Mère Patrie soviétique. L'instabilité économique et politique de l'Allemagne semble être un paysage commun, lui-même propice à l'invasion de la Rhénanie par la France.
La République va devoir réagir ou sombrer entre les deux nouveaux venus qui s'opposent pour la conquête de la couronne, les communistes et les nationalistes.

-13% de croissance éco.
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Jeu 21 Mai - 16:02

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مملكة الحجاز ونجد
Mamlakat al-Ḥijāz wa-Najd
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معاهدة الرياض
Traité de Riyad
INVALIDÉ PAR LA MODÉRATION.



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Jeu 21 Mai - 23:53
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DÉCLARATION DE BALFOUR DE 1926.

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Faisant suite à la Conférence éponyme, la Déclaration de Balfour est un grand pas en avant pour les dominions britanniques.

Elle reconnaît leur souveraineté vis-à-vis du Royaume-Uni.

En effet, la déclaration proclame que le Royaume-Uni et les dominions sont « des Communautés autonomes au sein de l’Empire britannique, de statut égal, aucunement subordonnés les uns aux autres dans quelque aspect que ce soit de leurs affaires intérieures ou étrangères, mais unis par leur allégeance commune à la Couronne, et librement associés en tant que membres du Commonwealth britannique des Nations », rendant officiel un état de fait pré-existant, puisque les dominions avaient, en pratique, déjà acquis leur indépendance.

La déclaration modifia également le rôle des gouverneurs généraux, qui ne seraient plus des représentants du gouvernement britannique dans les dominions, mais des représentants de la Couronne. Ceci signifiait la fin officielle de l'ingérence du gouvernement britannique dans le gouvernement des dominions et donc leur pleine autonomie même si, dans les faits, leur politique faisait un parallèle avec celle de Westminster.
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Ven 22 Mai - 1:10
DOMINION DU CANADA


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Le Red Ensign canadien



Depuis la fin de la Grande Guerre, le Canada fait face à une période de récession due aux efforts fournis.

Face à ces complications dans l'économie du pays, le gouvernement encourage les industriels à se tourner vers le Fordisme.

Pour ce faire, l'état suggère des prêts à taux préférentiels pour les industriels désirant moderniser les lieux de productions pour répondre aux normes du Fordisme. Le gouvernement encourage la consommation parle soutien de celle-ci, au travers de l'extension de la vente à crédit. Il incite également l'augmentation de la productivité par l'augmentation du pouvoir d'achat, qui se traduit par environ +17% de salaire sur dix ans. L'état propose également une exonération fiscale aux industriels s'ils s'installent sur le territoire canadien et se tournent vers des modes de production modernes issus du Fordisme. Et pour finir, le gouvernement impose la semaine de 40 heures pour les travailleurs.

Concernant les forces armées canadiennes, il s'est révélé qu'une armée permanente était nécessaire pour le deuxième plus grand territoire métropolitain, l'armée actuelle étant sur la base du volontariat. 
Il y a en premier lieu, une modification de la Loi du Service Militaire, rendant le service militaire obligatoire pour tous les jeunes entre 20 et 25 ans, aptes à servir, même hors temps de guerre. 
En second lieu, la professionnalisation de l'armée soit une mise en place de services de recrutements pour les différents corps de l'armée canadienne, ce qui permet de renforcer les effectifs de l'armée permanente.

Ces réformes ne sont que les premières d'un plan plus vaste initié par le Cabinet du Libéral William Lyon Mackenzie King. Profitant de l'autonomie accrue octroyée par la Déclaration de Balfour, le Lyon compte bien relancer l'appareil canadien et accroître le PIB du pays en profitant d'acteurs émergents comme la Chine ou la République Fédérale d'Amérique Centrale.

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Armoiries du Canada
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Ven 22 Mai - 20:18

EMPIRE DE CHINE


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LA SANTÉ PUBLIQUE, VECTEUR DE POPULARITÉ.

S’il y avait eu l'émergence d’une santé publique moderne grâce à des missionnaires ou des intellectuels, aucun organisme réellement approuvé par le Département de la Santé était attitré. le Secrétaire à la Santé, Chen Fangming, mit en place la Commission Nationale de Santé dont le but était simple, actualiser les normes médicales du pays, les démocratiser sur tout le territoire fédéral pour être à la pointe de la technique en matière de santé et former les générations futures aux nouvelles techniques. La Commission était basée à l’Hopital Universitaire de Beijing, construit en 1906 par des missionnaires de la Fondation Rockfeller -entre autre-, il accueillait déjà les étudiants en médecine les plus déterminés puisque ouvertement élitiste.
Outre l’enseignement dispensé à l'Hôpital Universitaire de Beijing, la Commission était en charge, avec le Département de l’Instruction, d'hôpitaux universitaires partout dans le pays, dispensant les mêmes enseignements qu’à Beijing avec le même matériel bien que l’établissement de la capitale fédérale était le plus prestigieux d’entre-tous.
Chen Fangming plaça la responsabilité de la Commission sous les auspices de l’épidémiologiste Wu Lien-teh, un malaisien d’origine chinoise qui était le président de la Conférence internationale sur la Peste, tenue à Mukden en 1911 ainsi que le coordinateur de la gestion de l’épidémie de choléra survenue dans le Nord-Est du pays au début de la décennie.
En outre, Wu Lien-Teh était le premier chinois à avoir étudié à la prestigieuse université de Cambridge ce qui était un gage, pour les autorités, du sérieux de l’homme.
Wu Lien-Teh commença ses fonctions en tant que Président de la Commission Nationale de Santé par dicter un protocole de réaction des autorités sanitaire face à une crise épidémiologique qui se traduisait en plusieurs étapes. La première était la distribution de masque de sa conception -ancêtre du masque N95- à raison de deux par personne.
Le protocole visait ensuite à établir un périmètre de quarantaine autour du foyer de contamination pour endiguer la propagation.
Après quoi, il fallait isoler l’agent pathogène, l’identifier lui et son mode de propagation, étudier son fonctionnement, etc.
Enfin, il fallait, à partir des études de l’agent pathogène développer un traitement efficace.

Wu Lien-Teh, et son équipe, établit une liste d’aliments riches et abondante à consommer en cas de quarantaine ou de grande famine, leurs valeurs nutritives, leur mode de culture, etc. Par ailleurs, cette liste fut complété d’une autre listant les herbes médicinales efficaces et une autre listant les aliments sains en général.
Enfin, le Département de la Santé partagea massivement cette liste avec les hôpitaux du pays, les particuliers, les établissements scolaires, les pharmacies et même les entreprises.

Par ailleurs, une des idées du Docteur Wu fut d’utiliser un des laboratoires secret de la, nouvellement créée, Institut de Recherche Chimique pour lister et conserver des souches de maladies infectieuses dont les traitements étaient connus de sorte à pouvoir les traiter plus activement en cas de résurgence tout en, il faut l’avouer, pouvant l’utiliser comme arme bactériologique.

Enfin, la Commission se mit à lutter contre un fléau séculaire de Chine, la mode des pied de lotus qui, outre le fait d’être particulièrement disgracieux même pour la plupart des chinois lettrés, posait énormément de problème de santé pour les jeunes filles avec notamment des infections des membres et la chute de certains orteils. Le Docteur Wu Lien-Teh se basa sur les travaux de l’activiste Qiu Jin, célèbre en Chine pour ses travaux anti-Qing et féministes mais aussi pour ses poèmes. Il recommanda au Gouvernement l’adoption de loi interdisant et punissant cette pratique arriérée et barbare ce que le Gouvernement fit. Le Parlement fut presque unanime, certains conservateurs extrémistes s’opposant fermement à l’adoption de la loi mais ces derniers étaient trop marginaux pour avoir un quelconque impact sur le vote. En juillet 1927, la loi fut votée par le Parlement et promulguée par l’Empereur Huangong. Elle interdisait la pratique du bandage de pied sous quelconque forme et quelque soit l’âge et punissait de deux ans de prisons ainsi qu’une amende de 5’000 yuans.
Par ailleurs, la Commission mit en place un programme de rééducation de la population expliquant les méfaits d’une telle pratique. Ce même programme prenait en charge la moitié du financement pour des opérations orthopédiques de redressement du pied pour les jeunes filles âgées entre 5 et 15 ans. le programme avait pour mission d’inverser les effets du pied de lotus et consistait à briser les os pour qu’ils soient re-soudées correctement, voir à réaliser des chirurgies pour relancer l’apport sanguin dans le pied et le tout sous la tutelles des plus grands spécialistes chinois et étrangers en la question.
La Commission espérait qu’en seulement 20 ans, la majorité de la population féminine chinoise aurait de nouveau une voute plantaire normale et qu’en 50 ans, plus aucune chinoise n’aurait de pied de lotus.
 
 
L’IMPERATRICE ET QIU JIN.

L’Impératrice philanthrope, femme la plus populaire de Chine et vigoureusement active dans la lutte contre la pauvreté et inspirée par la lutte féministe de Qiu Jin qui fut assassinée par la dynastie précédente, s’inquiéta auprès de son tendre époux, l’Empereur, de la place de la femme dans une société -aussi- moderne que l’Empire de Chine.
Les femmes chinoises, si elles pouvaient travailler dans l’administration impériale à des posts relativement mineurs, étaient limitées par de nombreux autres aspects comme la possibilité de pouvoir ouvrir un compte bancaire sans le consentement de Monsieur ou la libre instruction ou le mariage libre.
L’Empire de Chine avait déjà brillé, par le passé, pour être au coeur de nombreuses innovations sociales et techniques que ce soit aux siècles passés pour plus récemment, à ce titre, il n’était pas rare de voir qu’il prenait des mesures jugées très avangardistes voir indécentes pour certains classicistes occidentaux comme le droit de vote de la femme, instauré avec la Constitution de 1923.
Ainsi, pour ne pas déroger à cette règle, l’Empereur proposa au Chancelier, ancien Vice-Président sous la République et chef du Cabinet sous l’Empire, de voir les possibilités d’une telle loi en Chine.
Quelques semaines après, en mi-août de la même année, Le Secrétaire à l’Instruction exposa un plan de loi visant à donner les mêmes droits à l’Instruction aux jeunes femmes lors d’une réunion du Cabinet.
La loi fut proposée le lendemain au Parlement et justifiée par la nécessité d’inculquer les mêmes connaissances aux femmes qu’aux hommes pour éviter une dévolution du pays par l’hypothétique perte de ses cerveaux au combat et que le pays avait besoin de ses femmes autant que de ses hommes pour se régénérer.
La loi fut votée à 78% des voies du Parlement et promulguée par l’Empereur trois jours après.
Elle prévoyait : L’instruction primaire obligatoires des filles aux mêmes cours ainsi qu’un cours supplémentaire d’aiguille qui apprenait aux femmes à être une ménagère.  
Elle autorisait également l’instruction secondaire et supérieure des femmes.
Les établissements primaires n’étaient pas mixtes sauf s’ils étaient dans un village de moins de 1’000 habitants. En revanche, les établissements supérieurs l’étaient mais on observait une très forte déontologie pour éviter que des enseignants ou des élèves soient tentés par des femmes au sein de l’établissement.
Par ailleurs, la loi ajoutait certains droits fondamentaux aux femmes comme celui de se marier librement ou celui d’ouvrir un compte en banque et de réaliser un prêt sans l’accord du mari.
Ces mesures étaient extrêmement novatrices et furent acclamées par les femmes du pays. Cela dit, elle divisa l’opinion publique sur la nécessité de reconsidérer les femmes au sein de la société chinoise, notamment auprès des conservateurs et des classiques confucéens. Mais ses bénéfices furent très vites démontrés. Les jeunes filles se rendaient à l’école où on observa que la femme pouvait servir, au même titre que l’ouvrier, de moyen de production et donc qu’elle n’avait pas forcément qu’un rôle de femme au foyer enfantant et servant son mari et ses ancêtres. On se rendait même compte qu’elles pouvaient faire preuve d’une certaine forme d’intelligence masculine ce qui était d’autant plus intéressant pour l’Économie et l’Administration chinoise en plus de servir les intérêts du PPC, parti dont 75% de la population était membre.


RÉGULATION ÉCONOMIQUE.

Les premières réformes de régénération de l’économie chinoise furent prisent sans réelle régulation provoquant d'innombrables conséquences, tantôt bénéfiques, tantôt contre productives.
Parmi les gros succès du régime, on pouvait noter le Plan Triennal de la Commission Nationale du Développement Industriel dont la plupart des objectifs furent atteints à l’exception du plus ambitieux : pourvoir la Chine de 100’000 km de rail et désenclaver ses régions occidentales. Sur les 100’000 km de chemin de fer, “seulement” 44’000 km furent posés ce qui avait quand même permit d’accroître le développement des régions les plus éloignées des pôles majeurs du littoral tout en permettant l’application du second plan triennal qui devait industrialiser des zones éloignées de Beijing comme le Bassin du Qaidam, le Tibet ou le Nord-Est de la Chine.
L’effort ne fut pas relâché pour atteindre, avant 1931, la construction des 100’000 km de rail car ce plan permit deux choses. Premièrement de faire tourner à plein régime les industries métallurgiques ainsi que les différentes Aciéries Centrales du premier Plan Triennal mais également d’offrir un travail substantiels aux entreprises chinoises spécialisées et donc aux ouvriers du rail.
Par ailleurs, à l’exception des régions telles que le Yunnan ou la Mandchourie du Sud, les réseaux du rail appartenait à des consortiums chinois dans lesquels l’État fédéral et les états avaient des parts mais aussi les grandes banques chinoises.

Autre point important, la prédominance de l’économie chinoise sur l’économie japonaise fit en sorte que le Yuan chinois avait très largement dépassé la valeur du Yen japonais. Cela se traduisait par le fait qu’il fallait approximativement 2 Yuans pour faire 1 Dollar américain, soit la valeur qu’avait le Yen avant la Grande Guerre, valeur qu’il avait perdu en perdant énormément d’investissement en Chine lors de la signature du Traité de Beijing, qui mettait fin à la prédominance économique du Nippon sur le territoire chinois et qui fut, avec le séisme de Kanto de 1923, le responsable de la crise financière Showa de 1927.
Le Département du Trésor proposa aux banques chinoises le rachat de dettes japonaises pour, officieusement, asphyxier un peu plus l’économie du Soleil Levant. Certaines petites entreprises japonaises, notamment basées en Corée et sur l’île de Formose ou dans les concessions japonaises de Chine, profitairent de cette aubaine pour souscrire un prêt auprès des géants chinois.

Mais la fête fut entachée par une inflation galopante due à l’industrialisation massive. Aussi et pour protéger ses propres citoyens, la Chine mit en place une politique ferme.
Dans un premier temps, elle mit en place un indice de prix pour réguler l’inflation.
Elle accompagna cette mesure avec l’ajustement du prix de transport des marchandises, dont agricoles, afin de sauver les petits paysans.
Par ailleurs, elle incita les agriculteurs à produire moins pour limiter les excédents invendus mais augmenta le prix des produits agricoles tout en veillant à rester compétitif avec le reste du Monde.

Outre cela, la Chine mit en étude un projet de réhabilitation du Grand Canal dont certaines sections étaient littéralement laissées à l’abandons.
Le Canal, datant du Veme siècle pour certaines portions, était une artère principale entre le Sud et le Nord et les frais de transport du fret par voie navigable, bien inférieure au frais du chemin de fer. Aussi, le plan fut voté par le Parlement, tout comme son budget et devrait rendre navigable le Grand Canal pour les navires marchands jusqu’à 4’000 tonnes de charge (~1’500-2’000t de charge utile) sous 10 ans.

De plus, le Gouvernement mit en place le Conseil de Gestion des Ressources pour mieux gérer les ressources chinoises dont certaines avaient été ouvertement surexploitée par la course à l’industrialisation initiée plus tôt.
Le Conseil mit en place des quotas pour maintenir les espaces boisés mais également des programmes de lutte contre l'érosion des sols avec l’édification de plusieurs petits barrages et canaux d’irrigations dans les vallées fluviales de Chine et autour du désert de Gobi.
En parlant d’irrigation, la Chine fit reconstruire les digues entourant les parties inondables des Grands fleuves Jaune et Yangtsé. De plus, d’énormes bassins de rétention d’eau furent construits pour limiter ou empêcher les inondations des terres autour des fleuves.
Plusieurs barrages avaient déjà été à l’étude, plus tôt dans la décennie mais leurs travaux commençaient dès l’année 1927. La priorité était donné à celui des Trois-Gorges qui devait cumuler une formidable capacité électrique de 1’000 MW, la plus importante de Chine, et être construit en un temps record de 5 ans avec un premier remplissage de son lac artificiel au bout de 2 ans.
Le Gouvernement invita les populations vivant dans l’emplacement du futur bassin à déménager vers les grandes villes du littoral ou ailleurs dans les terres.
Ainsi, le Conseil servait également à maintenir l’équilibre des bassins fluviaux pour éviter les catastrophes de 1911 et de 1887 et les Trois-Gorges n’était qu’une part infime du programme. Il prévoyait la construction de petits canaux d’irrigation mais servant également de déversoir en cas de trop-plein du Yangtsé.

Également, le Gouvernement considéra qu’il fallait doubler les capacités intellectuelles de la Chine, pour se faire il fonda, à Nanjing, l’Academia Sinica ou Académie Centrale de Recherche dont le but complétait celui de l’Institut National Supérieur. En effet, l’Academia Sinica, soutenait des activités de recherche dans une grande variété de disciplines, allant des sciences mathématiques et physiques aux sciences de la vie , aux sciences humaines et sociales. En tant qu'établissement d'enseignement, il offrait un doctorat, formation et bourses d'études par le biais de son programme de financement d'études supérieures en partenariat avec des industriels ou entrepreneurs qui payaient les études des élèves en biologie, agriculture, chimie, physique, et sciences de l'environnement contre l’embauche systématique en fin de formation.

Enfin, le Département du Commerce entra en contact avec l’entreprise Servel, spécialisée dans la réfrigération d’aliment chez les particuliers. Il considérait qu’avoir une usine de réfrigérateur en Chine permettrait une élévation sociale et inciterait à la consommation. Servel fut vite intéressée par un tel marché et installa une modeste usine d’une capacité de 500 réfrigérateurs par semaines en périphérie de Shenzhen.
 
 
L'EMPEREUR DE JADE ET LA FILLE DU CIEL ONT EU UN FILS.

Une grande et heureuse nouvelle fut annoncée dans un communiqué du Département des Affaires Impériales. Sa Majesté, Huangong de la maison Ling, Vénérable Céleste Auguste de Jade, Empereur de Chine, Maréchal de Jade, Lord Protecteur de Beijing, Gardien de l'Épée céleste et du Sabre du dragon et sa Majesté, Xuantong de la maison Ling, Impératrice Consort de Chine, Fille sous le ciel ; avaient donnés naissance au Prince Héritier, Huang de la maison Ling, Grand Fils Impérial de Chine au Palais d'Été où l'Impératrice avait passée le dernier mois de sa grossesse, loin des tumultes de la capitale. L'enfant était en excellente santé et pesait 3,5 kg pour 53cm à la naissance. L'Impératrice avait profité des traitements modernes pour jouir d'un accouchement sans complications dont elle se remit rapidement.
Pour célébrer ce jour béni du Ciel, l'Empereur Ling Huangong déclara comme jour férié, le jour de l'anniversaire du Prince Héritier c'est à dire le 4 Juillet.
Le couple Impérial reçu énormément de cadeau de nombreux citoyen chinois dont des officiels du régime, des ambassadeurs étrangers ou de simple partisans du PPC, ce qui démontra l'amour du peuple pour son suzerain divin. Certains journaux révelaient même que de nombreux fidèles Taoïste et Confucianistes étaient allés priés aux temples de l'Empereur de Jade pour "le féliciter de la naissance de son fils".
Quoi qu'il en soit, il y avait une certitude dans tout cela, l'Empereur avait un héritier donc la dynastie était assurée.


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Ven 22 Mai - 21:46
Royaume des Serbes, Croates et Slovènes

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Années 1925-1926

Politique intérieure

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Ferhat Bey Draga

Au début de l'année 1925, la réaction du gouvernement Pasic à la suite du Massacre de Sahovici ne s'est pas faite attendre, néanmoins de façon très différente de ce qu'espérait la minorité musulmane albanaise du sud de la Serbie, au Kosovo et en Métochie ainsi que dans l'ouest de la Macédoine du Vardar. En effet, dans ces régions, on compte à peu près 400 000 de ces  individus dont 330 000 en Kosovo et en Métochie, ce qui représente approximativement 64% de la population totale de la région, dont 72% sont de religion musulmane. Contrée très importante stratégiquement et historiquement pour l'élite serbe qui soutient que les Albanais sont "peu fiables" et sont une population implantée sous l'Empire ottoman, dénaturant totalement la vieille Serbie de la fin du Moyen- ge. Ainsi, les diverses politique de colonisation ou serbianisation de la région mis en place depuis les Guerres balkaniques tant par l'ancien Royaume de Serbie que l'ancien Royaume de Monténégro, où le roi Nikola s'est distingué par sa violente répression, s'inscrivent dans une perspective historique de Libération nationale dans la continuité de la lutte contre les Turcs ottomans. Les tensions entre les communautés sont violentes et les massacres de populations récurrentes, faisant du Kosovo et Métochie une région peu recommandable gangrénée par les crimes de sang. A la tête de cet engrenage criminel se trouve Ferhat Bey Draga, notable albanais d'importance à la tête du Dzemijet, ou "Société pour la préservation des droits musulmans". Homme politique crapuleux,  il a collaboré avec les forces d'occupation austro-hongroises pendant la Guerre, avant de tenter un rapprochement avec Nikola Pasic au début des années 1920 dont le soutien de l'Assemblée nationale avait été mis à mal par le départ des Démocrates de la coalition. Néanmoins ses revendications tendant à autoriser l'enseignement de la langue albanaise et à l'annulation des programmes de colonisation serbe déjà mis en place quelques années auparavant. Néanmoins ces demandes sont restées sans suite et Ferhat Bey Draga est devenu un farouche opposant au Parti radical populaire, se rapprochant dangereusement de l'ancien Parti républicain paysan croate de Stjepan Radic, ainsi que tissant des liens avec les fascistes italiens irrédentistes et les extrémistes bulgares de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne. De plus, si au sein de Dzemijet, une partie s'oppose à Ferhat Bey Draga, souhaitant poursuivre la coopération avec le gouvernement de Belgrade, une autre frange de partie soutient les visions irrédentistes albanaises au Kosovo et en Macédoine.

Ainsi, le gouvernement de Nikola Pasic a décidé de passer à la vitesse supérieure concernant la répression de ces éléments indésirables mettant à mal le contrôle de la région par les autorités. En janvier 1925, Ferhat Draga et d'autres dirigeants et journalistes de l’organe de presse du parti ont été arrêtés et seront par la suite traduits en justice. Le parti a rejoint la liste toujours plus grande des formations politiques proscrites, avec le Parti communiste et le Parti républicain paysan croate. Quant à la politique de colonisation, sous la direction du elle prendra une échelle plus importante, se fondant sur deux piliers : d’une part la dispersion, et de l’autre la colonisation propre de la région. Concernant la politique de “dispersion”, telle qu’elle est appelée officiellement par le gouvernement, elle repose sur le départ forcé, ou “relocalisation” d’environ la moitié de la population albanaise, soit 200 000 personnes, s’ajoutant déjà aux 30-40 000 individus déplacés entre 1918 et 1923. Les territoires concernées par les expulsions en priorité seront en priorité ceux frontaliers de l’Albanie. Ainsi les destinations d'accueil seront la Turquie et l’Albanie avec qui des accords devront être signés. Aussi, une partie de la population albanaise sera dispersée au sein du royaume lui-même, principalement en Bosnie-Herzégovine, dans des territoires déjà à majorité musulmane. Ce processus devrait s’étaler sur les dix prochaine années.

Concernant la politique de colonisation, elle se réalisera par l’implantation de familles ethniquement serbe pour remplacer la population déplacée. Elle visera principalement des familles d’anciens combattants des Guerres balkaniques ou de la Guerre de 1914 ainsi que des Tchetniks, regroupés sous le nom de dobrovoljac (volontaires), entité politiquement fiable pour l’État. Le Kosovo étant une région à fort potentiel agricole de part la qualité de ses terres, son climat adéquat et sa bonne disponibilité en eau, le gouvernement a associé la politique de colonisation à l'amélioration du secteur agricole en mettant en oeuvre des initiatives de réforme agraire. Il s'agit d'un plan visant à encourager les colons serbes et monténégrins d'autres parties de la Yougoslavie à se réinstaller au Kosovo grâce à un traitement préférentiel des terres et à des incitations financières telles que des exonérations fiscales pour renforcer l'élément slave. Les colons et leurs familles originaires de n'importe où dans le pays ou les étrangers sont autorisés à s'installer dans la région. Ces familles des colons recevront chacunes environ 5 hectares de terres qui deviendra leur propriété après 10 ans. Les colons pourraient gagner 2 à 5 hectares supplémentaires de terres s'il y avait plusieurs hommes dans une famille de 16 ans et plus. Ils bénéficieront d’exonération fiscale pendant les trois premières années suivant leur installation ainsi que des subventions pour la valorisation des terres acquises. Seule condition, ils devront appartenir à une vaste coopérative agricole regroupant la majorité des terres nouvellement acquises et devront ainsi faire cotiser pour financer les caisses prévues en cas d’invalidité, de catastrophe naturelles etc. ainsi que de faire bénéficier à la communauté leurs moyens de production, c’est à dire les machines-outils, les unité de stockage, encore trop peu répandues dans le royaume. Ces dobrovoljac, à la manière des cosaques russes de Nouvelle Russie, auront aussi la charge de contrôler et surveiller la population albanaise locale.

Ces politiques s’accompagnent d’une série de mesures annexes destinées à renforcer le contrôle serbe sur la région, tant politiquement par la fermeture de toutes les écoles turques, albanaises ou coraniques, l’intensification de la lutte contre les écoles clandestines et le trafic de livres albanais avec l’obligation pour tous les jeunes d’assister à l’école yougoslave et laïque, l’inaccès de ces populations aux services publics, le contrôle du caractère non-politique des offices religieux, que culturellement avec le changement de nom de certaines localités : ainsi, Ferizaj devient Urosevac et Mitrovica devient Petargrad, en hommage à feu le roi Pierre Ier. Ainsi, pour la population albanaise restante, une certaine politique d’assimilation culturelle est mise en place.
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Un timbre célébrant l’élément croate au sein du Royaume

La période 1925-1926 a été également marquée par le renforcement de l’élément croate dans les institutions du pays, allant de pair avec la participation et le renforcement du Parti démocratique croate d’Ante Trumbic au sein de la coalition au pouvoir. Ont d’abord eu lieu les élections législatives partielles organisées dans les 37 circonscriptions législatives anciennement dirigées par le Parti républicain paysan croate de Stjepan Radic. L’enjeu de tout le scrutin était portait sur une section spécifique du Protocole de Markov ayant permis l’intégration des Croates au sein du gouvernement et concernant la division administrative du pays, houleux sujet de débat depuis la formation du pays en 1918. Le calendrier électoral a permis au Parti démocratique croate de tourner la situation à leur avantage en pressant leur revendication ce qui a permis la reprise des négociations avec les radicaux de Pasic, serbes, et la réalisation de concessions, des deux côtés. En effet, les Croates ont rapidement conditionné leur soutien au gouvernement dans la campagne électorale au déblocage de la situation administrative du pays. Ce chantage, s’il n’a pas fait plaisir aux radicaux qui tente néanmoins de faire bonne figure pour conserver la coalition, il a franchement horripilé le parti démocratique indépendant de Svetozar Pribicevic, connu pour son hostilité envers les Croates. Déjà qu’il avait peu apprécié l’arrivée des Croates, même modérés au sein du gouvernement, auquel il avait finalement consenti dans une soucis d’unité nationale, et qu’il avait carrément mal pris la signature du Protocole de Markov, la coupe commence à se remplir dangereusement pour Pribicevic dont le soutien affiché au gouvernement se fait de plus en plus rare. Cependant, les élections approchant à grand pas, une solution devait être trouvée et vite, pour s’assurer du soutien des Croates au gouvernement. Ainsi, il a tout de suite été dit par les radicaux qu’il serait hors de question tant de revenir aux “frontières historiques”, c’est à dire d’avant-guerre, que de créer une unique entité administrative croate, ou pire de fédéraliser le pays. Ce n’a pas été une surprise pour les Croates qui savaient qu’aucune négociation n’était possible sur ce point et que les radicaux préféraient faire exploser la coalition plutôt que de consentir à ces revendications irréalistes. Néanmoins, les négociations ont été très rudes. Les positions très arrêtées et absolument pas enclines au compromis du Parti démocratique indépendant ont mené les deux autres membres de la coalition, le Parti radical populaire et le Parti démocratique croate, excédés par le comportement dogmatique et toxique de Svetozar Pribicevic, à mettre ce dernier de côté pendant les pourparlers. Sa participation au gouvernement n’est devenue que théorique et c’est presque comme s’il avait déjà rejoint l’opposition.

C’est, quelques jours plus tard, la présentation du projet “Pasic-Trumbic” réorganisant administrativement le royaume qui met un terme définitivement à la participation des Démocrates indépendants et de Pribicevic au gouvernement. Solution de compromis, ne satisfaisant vraiment aucun des deux camps, de toute façon inconciliables, à au moins le mérite de débloquer une situation dans laquelle le royaume est empêtrée depuis la fin de la Guerre, soit presque une décennie, tout en montrant aux Croates que leur voix compte au sein du pays, que des avancées sont possibles et que ce n’est pas l’obstruction dogmatique de Radic qui permit une quelconque évolution mais au contraire le pragmatisme raisonné de Trumbic. Ce plan de réorganisation administrative repose sur deux éléments fondamentaux : tout d’abord, les frontières définies par la loi de 1920 établissant 33 oblasts sont conservées pour la plupart, avec quelques modifications pour mieux respecter la réalité ethnique des provinces, surtout entre Serbes et Croates. Ainsi, par exemple, l’oblast de Primorje et Krajina est divisé en deux nouveaux oblasts : celui de Primorje, à majorité croate, et celui de Krajina, principalement peuplé de Serbes. Il en va de même à l’intérieur de la Bosnie et de l’Herzégovine où les limites des oblasts sont redécoupés. Le second aspect de ce projet est l’établissement au sein du gouvernement et de l’Assemblée d’organes de représentation des intérêts des oblasts et de la population croate. En premier lieu, sera inscrite dans la loi l’existence d’une commission parlementaire élue par les députés des oblasts croates chargée de défendre les intérêts croates au sein de l’Assemblée en formant différents groupes de travail et en élaborant des mémorandums à l’intention du gouvernement, des parlementaires et des institutions en général. L’autre organe important instauré par le projet de loi est celle d’un représentant au sein du gouvernement. Il en est un membre à part mais à la particularité à la fois d’être responsable devant l’Assemblée nationale dans son entièreté mais aussi devant la parlementaire croate. Ainsi, cette dernière pourra renverser ce membre du gouvernement en particulier par un vote à la majorité absolue de ses membres. En conséquence, pour nommer ce représentant spécial des oblast et de la population croate, il sera nécessaire pour lui d’être “validé” ou “approuvé” par la commission parlementaire dédiée. En réaction, il est possible pour le Roi de dissoudre cette commission pour ordonner l’organisation de nouvelles élections législatives seulement pour renouveler les sièges des députés membres de cette commission. Il ne peut néanmoins le faire qu’une seule fois par an, avec le contreseing de son Premier ministre. L'adoption du projet, une semaine plus tard, par un Parlement plus vide qu’à son habitude, car boycotté par l’opposition, notamment par Pribicevic, permit de donner au Parti démocratique croate une légitimité au sein de la population croate, dont une partie était restée fidèle à Radic, considérant Trumbic et ses pairs comme des “traîtres à la nation croate”, “vendus aux Serbes et aux Karageorgevitch”. Consécutivement à l’adoption de cet accord “Pasic-Trumbic”, c’est un autre organe de l’État prévu par la Constitution de 1920 qui a retrouvé son intérêt. En effet, le Sénat, prévu par le texte constitutionnel, organisait l’élections de 3 sénateurs par oblasts par les citoyens de plus de 21 ans. Cependant, la suspension de la mesure prévoyant la division du pays en 33 oblasts avait empêché le Sénat d’être efficace, seuls quelques Sénateurs nommés par le Roi et approuvés par le Premier-ministre siégeaient, sans grande influence. Néanmoins, la division du pays en oblasts découpés selon la carte ethnique du royaume permet une meilleure représentativité des différentes populations du pays et ainsi la défense des intérêts de chacune des communautés.

Deux semaines plus tard, les élections législatives partielles furent organisées sur les 37 sièges inoccupés de l’Assemblée nationale. Le Parti démocratique croate d’Ante Trumbic, durant la campagne électorale, a presque fait presque cavalier seul, aux côtés, dans certaines circonscriptions du Parti démocratique indépendant dans des zones à fortes minorités serbes, et dans d’autres, de partis croates dissidents, souvent liés à l’ancien Parti républicain paysan croate de Stjepan Radic, à la limite des groupuscules, fascisants pour certains, mais à l’influence presque nulle. Forts de l’adoption du plan Pasic-Trumbic ayant permis une avancée significative des droits des Croates au sein des institutions nationales, le scrutin a été un grand succès pour le parti de Trumbic. Ainsi, sur 37 des circonscriptions disponibles, il a rallié 30. Quand aux sept restantes, elles ont été acquises au Parti démocratique indépendant de Svetozar Pribicevic, parfois en conséquence d’une triangulaire, d’autres fois à cause du redécoupage des circonscriptions électorales faites l’année précédente et favorable aux Serbes de Bosnie et Croatie.

Ainsi, de par cette succession d’événements, l’élément croate s’est largement renforcé pendant ces deux dernières années dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Ce ne sont pas uniquement les seuls manifestations de cet état de fait. En effet, dans l’espace de cette période, a également été abandonné formellement par le gouvernement un projet de convention commerciale avec l’Italie, plaçant la Croatie sous une certaine influence économique italienne et à laquelle étaient farouchement hostiles les députés croates de l’Assemblée. De même, pour célébrer le millénaire du couronnement du premier Roi de Croatie Tomislav Ier, d’importantes festivités ont été organisées, notamment à Zagreb, pas en tant que manifeste politique pour l’autonomie ou l’indépendance de la région mais davantage en signe de respect et de considération pour la population croate, sa culture et son histoire. Le Roi Alexandre y a même participé à son échelle, en renommant la ville de Zupanjac, à majorité croate et située en Bosnie historique, en Tomislavgrad.
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Radomir Putnik

Si ces années ont été marquées par un progrès dans la prise en compte de l’élément croate dans les affaires du royaume, à la fin de l’année 1926 s’est déroulé un événement particulièrement cher au peuple serbe mais aussi à la patrie toute entière en le rapatriement de la dépouille d’un des plus grand héros des Guerres balkaniques et de la Grande Guerre, à savoir le maréchal et chef d’état-major de l’armée serbe Radomir Putnik. Né dans une famille serbe originaire du Kosovo ayant fuit la progression des Turcs en 1690, son retour à la mère-patrie est également un symbole de la vaste politique de colonisation du Kosovo mise en place par le gouvernement. Lui, dont le nom, Putnik, signifiant voyageur en serbe, et selon lequel son grand-père avait été nommé dans la mesure où il avait déclaré aux autorités être un “voyageur dans une direction inconnue”, a achevé son voyage en retournant sur les terres de ses ancêtres. Ainsi, un mausolée lui sera construit sur le sommet du Golem Turcin, le Grand Turc en français, plus haut sommet de la chaîne de montagnes du Sar, au Kosovo. En son honneur, ce mont au nom déplaisant sera renommé le Mont Putnik. Ainsi, du plus haut sommet de la région, le Maréchal Putnik veillera sur les Serbes de la région, revenant sur leurs terres après plusieurs siècles d’exil. Plus que ça, il fut tout au long de sa longue vie et de sa riche carrière un fervent soutien des Karageorgevitch et est un exemple pour tous les Serbes pour sa dévotion envers son Dieu, son Roi et sa patrie, qui lui est reconnaissante ad vitam aeternam.
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Aca Stanojevic, Premier-ministre

La fin de l’année 1926 a été marquée par la crise politique la plus importante qu'ait connu le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, depuis sa création. En effet, en avril, le Premier-ministre Nikola Pasic fut contraint de démissionner à la suite de la révélation d’un large scandale politico-financier concernant corruption ainsi que l'attribution d’appels d’offre et impliquant en premier lieu son fils Radomir Pasic. Le Parti radical populaire est divisé entre plusieurs factions dont la crise a réveillé les inimitiés et a engagé ses principaux protagonistes dans une lutte fratricide pour le pouvoir. D’une part on retrouve les partisans du Premier-ministre déchu et du Parlement, soutenant par la même occasion la politique d'ouverture vers les Croates initié par le gouvernement Pasic et dirigé par Aca Stanojevic, également président du parti, et Milan Stojadinovic. De l’autre côté son présent les partisans du Roi, fermement  hostiles aux Croates, proche des idées de Svetozar Pribicevic et dirigé par Velimir Vukicevic et Ljubomir Jovanovic.

Dans une tentative de conciliation, Nikola Uzunovic, positionné entre les deux courants, fut choisi par le Roi pour diriger le gouvernement. Cependant, son cabinet, dès ses premiers jours d’existence, fut caractérisé par une forte instabilité lié à son manque d’autorité, aux divisions du parti au pouvoir et au difficile maintien de la coalition. Dans ces conditions, les partisans du Roi participant au gouvernement n'hésitèrent plus à publiquement critiquer l’alliance réalisée avec le Parti démocratique croate d’Ante Trumbic. Ainsi, le gouvernement fut plusieurs fois remanié en l’espace de quelques mois seulement, Trumbic et Svetozar Pribicevic s'entendant de moins en moins ce qui conduit à une ambiance chaotique au sein du cabinet. Le pays devenant ingouvernable du fait de cette situation à la tête de l’État, en réaction, le Premier-ministre Nikola Uzunovic remis sa démission au Roi. Ce dernier, souhaitant placer ses pions, tenta de nommer Velimir Vukicevic à la charge de former un gouvernement. Avec ses alliés dissidents du Parti démocrate Vojislav Marinkovic et Kosta Kumanudi, ils échouèrent à recevoir l’investiture de l’Assemblée nationale, en raison du grand nombre d'abstention provenant de l'aile pro-Pasic du Parti radical populaire et de l'influence d'Aca Stanojevic sur le parti qu'il dirige. En conséquence, l'aile droite du parti, représentée par Velimir Vukicevic et Ljubomir Jovanovic pris la décision de quitter le parti pour former le Parti populaire indépendant, qui s'entretient avec le Parti démocratique indépendant de Svetozar Pribicevic pour former un bloc parlementaire, le Bloc national, soutenu par cette initiative par une frange dissidente du Parti démocrate de Ljubomir Davidovic, dont Vojislav Marinkovic et Kosta Kumanudi . Pendant tout ce temps le pays était dirigé par un inefficace Exécutif d’affaires courantes toujours présidé par Uzunovic dans l’attente de lui trouver un successeur, l’issue définitive de la crise se faisant incertaine. Le roi tenta alors de nommer un nouveau gouvernement toujours dirigé par Velimir Vukicevic avec ses alliés du Bloc national, mais il échoua encore à recueillir une majorité de voix favorable pour se faire investir par l’Assemblée nationale.

Le roi se résigna donc, en novembre 1926, après plusieurs mois de crise, à nommer Aca Stanojevic, président du parti le plus représenté à l’Assemblée nationale, à la charge de former un gouvernement pour diriger le Royaume. Soutenu dans sa démarche par le Parti démocratique croate d’Ante Trumbic, le parti populaire slovène d’Anton Korosec, dont les positions nationalistes se sont largement atténuées, se plaçant devant le fait accompli, l'Organisation musulmane yougoslave de Mehmed Spaho, traditionnel allié des Radicaux partisans de Pasic, le Parti démocratique de Ljubomir Davidovic avec qui la réconciliation est actée, trois ans après son départ fracassant du gouvernement face à la menace représentée d’une part par la scission acquise avec Pribicevic et d’autre part avec les nouvelles formes de dissidence de Marinkovic et Kumanudi. Tous ces partis décident donc de former une large coalition regroupant 211 des 312 députés de l’Assemblée nationale, qui investit le nouveau gouvernement après un vote plébiscitaire mettant fin à plusieurs mois d’instabilité gouvernementale ayant fait craindre le pire comme le spectre d’un coup d’état du Roi Alexandre. Le nouveau gouvernement regroupe donc des personnalités diverses, comme les Croates Ante Trumbic, reconduit aux Affaires étrangères et à la vice-présidence du gouvernement, Mate Drinković, Stanko Švrljuga, nommé commissaire gouvernemental pour les oblasts croates en accord avec la loi de 1925, Tugomir Alaupović, Ivo Andric et Oton Frangeš, reconnu pour ses résultats dans le développement agricole de la Croatie et donc logiquement nommé à l'Agriculture. Du côté slovène, Anton Korosec devient aussi à son tour vice-président du gouvernement et est accompagné de son compatriote Andrej Gosar quand Mehmed Spaho, dirigeant des Musulmans de Bosnie obtient lui aussi un poste au cabinet gouvernemental. De son côté, Ljubomir Davidovic (re)devient lui aussi vice-président du gouvernement, accompagné de quelques camarades démocrates. A l’instar de leurs opposants du Bloc national, tous ces partis forment à leur tour un large bloc parlementaire, le Bloc yougoslave pour soutenir l’action du Premier-ministre. De plus, le nouveau gouvernement peut compter sur le soutien du parti agrarien de Jovan M. Jovanovic Pijon. Quant à l’ancien Premier-ministre Nikola Uzunovic, il prit la décision de se retirer de la vie politique en se faisant offrir un poste de Doyen de la faculté de droit de Belgrade. Malheureusement pour Nikola Pasic, déjà âgé de 80 ans et affaibli par la crise politique dont son propre fils est à l'origine, il mourut brutalement des suites d'un accident vasculaire cérébral le 10 décembre 1926, 8 jours avant son anniversaire, le lendemain d'une entrevue houleuse avec le Roi qui refusa de lui redonné la charge de former un gouvernement après ces plusieurs mois de crise politique. Enterré au nouveau cimetière de Belgrade, on se souviendra de lui comme un des plus grands hommes politiques serbe et yougoslave, avec une longévité politique exceptionnelle de 48 ans, et 35 ans après sa première investiture à la tête du gouvernement serbe. Ayant traversé les siècles, les guerres, témoin des plus grands événements et véritable instaurateur de la démocratie en Serbie, il a laissé une trace indélébile dans le cœur de sa patrie.

L’investiture de ce nouveau gouvernement est marquante en plusieurs points. D’abord, c’est une franche défaite pour le Roi et ses partisans, ainsi que pour les Serbes dogmatiques n’étant pas disposé à partager le pouvoir avec les autres communautés, n’ayant pas saisi la différence entre le Royaume de Serbie et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Aussi, la formation de ce gouvernement est une véritable avancée pour les communautés non-Serbes ; quand sous Pasic, les Croates dirigés par Trumbic n’étaient pas en position dominante et devaient faire face à l’hostilité affichée de Pribicevic avec qui Pasic ne voulait pas se brouiller pour ne pas perdre le soutien des Serbes de Bosnie et de Croatie, aujourd’hui, les Croates sont forts d’une majorité renforcée, les ultra-centralistes partisans du Roi ont rejoint l’opposition quand les Slovènes et les Musulmans de Bosnie l’ont intégré, ce qui promet de futures évolutions positives dans l’accès à une partie de leurs revendications.

Composition de l'Assemblée nationale:
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Stjepan Radic

La récente modification de la configuration politique et gouvernementale a permis une évolution concernant la situation de Stjepan Radic, arrêté à la fin de l’année 1924 à cause de ses convictions nationalistes et de ses liens et ceux de son parti, le Parti républicain paysan croate, désormais interdit, avec l’Union soviétique. En effet, le politicien croate a été libéré, mais sous condition. En effet, son influence est désormais grandement diminuée en Croatie du fait des succès à la chaîne du Parti démocratique croate et de son absence de représentation parlementaire. Lié à plusieurs nouveaux membres croates du gouvernement ayant intercédé en sa faveur, Radic, si son parti demeure toujours interdit, a pu obtenir un statut de liberté sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de se tenir à l’écart de toute affaire politique et ne pouvant quitter son village de résidence sans être escorté par la police, pour sa sécurité paraît-il. En effet, il ne faudrait pas qu’il se mette à haranguer les foules, et qu’il commence à faire de la concurrence au Parti démocratique croate d’Ante Trumbic qui règne actuellement en maître sur le paysage politique de la Croatie.
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Ven 22 Mai - 23:52
République fédérale d'Amérique centrale

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Diplomatie Latine: accords historiques conclus avec la République de Panama et la République dominicaine

Au cours des derniers mois, le gouvernement centraméricain a multiplié les échanges diplomatiques avec Panama, la République dominicaine et Belize (Empire britannique). L'objectif étant pour le gouvernement unioniste d'encourager la coopération entre les États de la région.

Panama: signature d'un traité de libre-échange et de libre circulation des biens et des personnes.
Panama fait géographiquement partie de l'Amérique centrale et son économie est déjà très intégrée régionalement, rendant un traité de libre-échange viable et facile à mettre en place. L'ajout d'accords de libre circulation des personnes témoigne d'une volonté de rapprochement partagée entre les peuples des deux nations et laisse présager un rapprochement plus important à l'avenir! Ce traité est salué chaleureusement par les unionistes centraméricains et panaméricains étrangers.

République dominicaine: signature d'un traité de libre-échange dans les secteurs clefs de l'économie. Il comprend des accords facilitant la circulation et l'installation des ressortissants nationaux d'un pays à l'autre (pas de visa, simplification administrative pour obtenir des permis de séjour étendus, possibilité d'obtenir des titres de séjour permanent).
Ce traité fait de la république dominicaine un partenaire particulier de la République fédérale d'Amérique centrale, un partenaire d'envergure dans les Caraïbes.

Belize: echec des parlementations, néanmoins le gouvernement centraméricain ne désespère pas à réaliser des avancées à l'avenir.

Tournant social: les congés payés

Le gouvernement unioniste avait annoncé lors des dernières élections sa volonté de poursuivre une politique sociale-démocrate. La frange sociale de l’électorat unioniste n'est ainsi pas laissée-pour-compte, l’État frappe fort avec une mesure-phare: les congés payés.

Au vu des excellents résultats économiques, le projet de loi peut s'imposer sans grande résistance et la République fédérale d'Amérique centrale devient ainsi le premier État d'Amérique Latine à mettre en place un tel système. La loi prévoit une semaine de congés payés obligatoire, une véritable révolution sociale et sociétale !

En plus d'assurer un cadre de vie plus agréable aux salariés, cette semaine de congés payés devrait permettre aux familles centraméricaines de visiter du pays, stimulant la consommation intérieure et encourageant le développement du secteur touristique centraméricain. Compte tenu de la fiscalité légère et de la bonne situation économique, les entreprises centraméricaines devraient s'accoutumer rapidement de cette réforme, qui pourrait sur le long terme bien finir par les desservir.

Le mode de vie centraméricain: Dios, Unión, Libertad

La concrétisation du projet unioniste centraméricain n'aura pas manqué de transformer le paysage socio-culturel de la région. Petit à petit, une nouvelle identité nationale s'affirme. Une éthique nationale, transportée par des courants et des idéologies diverses, voit le jour.

Il en ressort un attachement général à la liberté et à la notion de droit commun, un optimisme caractéristique quant à la perspective de prospérité par le travail et un ensemble de valeurs tournées autour de la solidarité (influencée par les valeur universaliste catholique et l'unionisme). En somme, une sorte de "rêve américain", moins individualiste et plus ouvert sur le monde.

La culture centraméricaine a la particularité de se construire au-dessus cultures régionales qui misent bout-à-bout permettent d'atteindre une richesse formidable. Une caractéristique singulière qui se retrouve également dans le développement d'événements et traditions nouvelles. Le carnaval centraméricain par exemple, est issu de l'enchainement des cinq carnavals traditionnel issus des états fédérés auxquels vient s'ajouter un ultime carnaval dans la capitale. Un événement majeur anime le pays État par État, rencontrant un franc succès. En proposant un modèle différent, il s'offre même le luxe de rivaliser avec le grand carnaval de Rio (qui est plus  ponctuel).
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Sam 23 Mai - 23:56
Regno d'Italia


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I. La formation du nouveau gouvernement :

Si le Parti Républicain est effectivement arrivé premier aux élections législatives de 1924, il n’est cependant pas majoritaire. Il doit faire des alliances avec d’autres partis pouvant apporter leurs députés et donc atteindre la majorité. Le Parti Populaire, par son orientation évidemment catholique, ne peut être un allié envisageable, dû à la position anticléricale du parti mazziniste. Le PS semble être l’allié le plus probable et le plus proche idéologiquement des mazzinistes. Pendant une réunion entre les chefs des deux partis à Florence, une explosion se fit entendre. Puis deux. Puis trois. Enfin, une vingtaine d’hommes, en chemises noires bien évidemment, descendent de leur véhicule, un camion FIAT, devant le bâtiment dans lequel se déroulait la réunion. Ils sont armés de battes, de matraques, de pistolets et de fusils. Ils forcent l’entrée dans les locaux alors que les politiciens se cachent comme ils peuvent. Le temps que la police n’arrive, 5 personnes ont été tuées, 10 autres blessées. Les terroristes, après avoir commis leur méfait, s’enfuient à bord de leur camion. Ils sont bientôt rattrapés par la police et un combat de rues s’ensuit. 9 terroristes sont abattus contre 3 carabinieri, 9 autres sont arrêtés. Les 2 derniers sont toujours en cavale. Cependant, ce triste évènement sert cependant fortement le camp républicain car il décrédibilise les fascistes en les rétrogradant en tant que simple organisation criminelle au lieu de parti politique armé. Leur projet semble de plus en plus flou aux yeux de la population.
Au cours du mois d’avril, alors que les républicains et les socialistes ont du mal à s’accorder sur un gouvernement, les attentats perpétrés par les fascistes se multiplient partout dans le pays. On déplore en trois semaines 24 morts et 75 blessés dans ces attentats. Or, quand le parlement vient proposer au roi son gouvernement, celui-ci le refuse. Vittorio-Emmanuele III ne veut en effet pas voir son pays tomber aux mains des républicains, anti-royalistes par nature, et préfères voir arriver au pouvoir les fascistes, même si ceux-ci menacent l’Italie, à cause de leurs actions. Or, il est révélé dans La Stampa, deuxième journal le plus lu en Italie, via une fuite dans les services royaux, que le roi a souvent déclaré, dans l’intimité, sa sympathie à l’égard des fascistes. Ceci contribue grandement à le décrédibiliser auprès de l’opinion publique, qui était jusque là sinon favorable, du moins non-hostile au roi. Là, avec ces fuites de la part du personnel royal (cuisinier, femme de chambre, valet), le roi perd en popularité. Il apparait comme un soutien à un groupe de rebelles terroristes voulant plonger l’Italie dans le chaos plus qu’elle ne l’est déjà afin de prendre le pouvoir.
Le roi est donc contraint et forcé d’accepter la proposition de gouvernement amenée par les partis républicains et socialistes. Voici le gouvernement tel qu’il est le 29 avril 1924 :
Gouvernement Conti I
Affaires étrangères : Carlo Sforza (Républicain Mazziniste)
Agriculture : Ivanoe Bonomi (Républicain Mazziniste)
Colonies : Randolfo Pizardi (Républicain Mazziniste)
Finances : Ettore Sacchi (Républicain Mazziniste)
Justice et Affaires de Culte : Giovanni Bacci (Socialiste)
Armée :  Raffaele Rossetti (Républicain Mazziniste)
Industrie et Commerce : Claudio Treves (Républicain Mazziniste)
Intérieur : Salvatore Barzilai (Républicain Mazziniste)
Travaux Publics :  Ugo La Malfa (Républicain Mazziniste)
Travail et Affaires sociales : Constatino Lazzari (Socialiste)
Marine :  Ugo Coccia (socialiste)
Poste et Télégraphe : Giuseppe Romita (Socialiste)
Education Nationale : Giacomo Matteotti (Républicain Mazziniste)


II. La fin des fascistes :

Le gouvernement Conti I accède donc au pouvoir le 29 avril 1924. De là, les choses allaient s’enchainer assez rapidement. Toutes les enquêtes concomitantes les unes aux autres avançaient à grands pas grâce aux moyens déployés. Malgré les attentats qui augmentent en nombre, les actions de police se poursuivent minutieusement. On déplore 53 morts et 142 blessés lors d’attentats fascistes entrent les mois d’avril et de juillet et on estime à 22 le nombre de morts assassinés entre chemises noires dans le même laps de temps. Le 23 juillet, l’opération Ora Verde (Heure Verte, couleur du PR) est lancée. Sous l’égide du ministre de l’intérieur Salvatore Barzilai, vieux de la vieille, ayant déjà été ministre plusieurs fois, des centaines de policiers, de soldats et de carabinieri se lancent à l’assaut de planques, de cachettes et de refuges fascistes à travers toute la péninsule italienne. Les forces de l’ordre profitent bien souvent de l’effet de surprise et arrivent à faire prisonnier sans coup férir un certain nombre de chemises noires.
Pour les trois chefs, c’est un peu plus complexe. Dans la villa de Di Bono, à Cassano d’Adda, une petite ville de 8 000 habitants à l’est de Milan, une escarmouche des plus violentes éclate car cet ancien général a réussi à former une petite garde personnelle bien entrainée et en partie composée de vétérans de la grande guerre. On déplore plus d’une trentaine de victimes à la fin de l’engagement dont Emilio di Bono lui-même. Il s’était en effet préalablement rasé la barbe et la moustache puis s’était joint à ses hommes pour se battre et mourir en leur sein. Mussolini s’était lui réfugié dans la ville de Venise, où il pouvait se cacher aisément grâce à l’espèce de tradition de vie secrète qu’il y a là-bas. Dès qu’il aperçoit les forces de l’ordre se rapprocher et entourer sa maison, il demande à son majordome, Vittorio Andutto, d’aller préparer rapidement le canot prévu pour s’échapper dans un pareil cas. Cependant, Vittorio Andutto s’appelle véritablement Guglielmo Mozzura et est un agent du Service des Affaires Courantes, soit de la sécurité intérieure. Il sort alors un révolver et menace l’ancien chef fasciste mais celui-ci, proche de la fenêtre qui était ouverte, en profite pour sauter. Il tombe donc dans le canal plus bas et essaie de s’enfuir à la nage, mais malheureusement pour lui, il est rapidement repêché par les carabinieri. Enfin, Italo Balbo est arrêté deux jours plus tard, soit le 31 juillet. En effet, alors que les forces de l’ordre entraient dans la planque de Balbo, dans les montagnes siciliennes, ils découvrirent avec stupéfaction qu’il avait disparu. Celui-ci avait réussi des mois durant à maintenir un certain contact avec des préfets et autres hauts placés dans la police. Il avait de cette façon prévu un plan d’échappatoire pour le jour précis où devait se dérouler l’opération Ora Verde. Son plan prévoyait de s’enfuir d’abord à travers les montagnes déguisés en bergers et chasseurs, accompagné seulement de 3 hommes de confiance, puis, une fois arriver au village le plus proche, en l’occurrence Campofiorito dans lequel une voiture avait été amenée préalablement. Ensuite, il ne suffisait plus que de 4h de routes pour atteindre un endroit où 2 biplans à 2 places et pouvant se poser sur l’eau étaient entreposés en plus d’une piste de décollage, ou plutôt d’un terrain plat permettant le décollage de 2 biplans vers la Tunisie Française. Seulement, en interrogeant des villageois alentours, le préfet Michele Langoro est capable de reconstituer tout cela (en plus du travail des agents infiltrés de la sécurité intérieure) et envoie 34 carabinieri à l’emplacement où Balbo avait fait entreposer les avions. Les carabinieri arrivent juste à temps pour voir l’avion de Balbo décoller et le deuxième biplan se préparant à décoller. Les gendarmes italiens tirent alors et touchent au moteur le biplan du célèbre pilote. Les deux autres collaborateurs de Balbo sont arrêtés au sol, avec leur avion. Dès que possible, trois avions sont envoyés à la poursuite du fugitif, l’ennemi publique n°1 pendant quelques jours. Il est retrouvé au bout de un jour, le 1er août 1924, à bord de son biplan amerrit à presque 70km de la côte, tombé en panne très rapidement à cause de la balle dans le moteur. Il est donc expressément récupéré et envoyé au fort Sant’Angelo à Rome.


III. Le roi dans la tourmente :

Désormais, même après avoir accepté la formation du nouveau gouvernement, Vittorio-Emmanuele III est assez impopulaire auprès du peuple, alors que les Républicains ont le vent en poupe. Les révélations de la part du personnel royal se font de plus en plus nombreuses et de fausses rumeurs commencent à voir le jour. Ceci atteint son paroxysme quand une femme de chambre accuse le roi de l’avoir violée plusieurs fois. L’opinion publique est véritablement outrée et choquée de ce que le roi est réellement (ou semble être) et même si la lumière d’une enquête et des journalistes et de la Justice permet d’écarter le roi de ces accusations frauduleuses et de condamner l’accusatrice, le mal est fait, et le lien qui reliait plus ou moins les italiens à leur roi est rompu. C’est là que les politiciens entrent en scène. Les chrétiens démocrates sont majoritairement en faveur d’un remplacement du roi mais les socialistes et les républicains, sont, au contraire, pour l’établissement d’une République. Les arguments principaux des « royalistes » sont de pouvoir, grâce au pouvoir royal, trouver un contre-pouvoir neutre, ayant sa propre vue des controverses démocratiques, avoir un garant de la sécurité de la Nation, puisque le roi sera toujours, selon eux, attaché aux intérêts de son pays, et enfin, il serait aussi le garant d’une conservation des mœurs et des traditions catholiques. De l’autre côté, on trouve le pouvoir royal corrompu, impropre à gouverner le peuple car non élu par lui et donc illégitime, et on reproche justement une trop grande proximité avec l’Eglise. Seulement, si une majorité des italiens sont en faveur d’une séparation de l’Eglise et de l’Etat, à la française, une grande partie de la population italienne reste très croyante et catholique, fidèle à l’Eglise Romaine.
Le succès de Ora Verde donne un grand coup de pouce à la popularité des Républicains qui en profitent pour lancer une grande opération médiatique. Même s’ils ne le montraient pas jusqu’à présent, leur but était, et est toujours, de renverser le régime royal pour le remplacer par une démocratie présidentielle. Carlo Rosselli, anciennement membre du Parti Socialiste Uni et désormais membre du Parti Républicain mais aussi journaliste, écrit dans Il Mondo, journal soutenant le PR :

« Si le roi n’a pas fait intervenir de lui-même la garnison de Rome et la Garde Royale, c’est qu’il avait une raison, et voici celle-ci : il s’est acoquiné avec ces énergumènes dangereux que sont les fascistes. Il n’est pas plus digne à diriger (ou plutôt gouverner) le pays que n’importe laquelle des chemises noires. On propose alors de le remplacer par un cousin. Mais ses seuls cousins pouvant prétendre au trône sont eux-aussi des porcs fascistes. Les autres alternatives sont des proches plus ou moins lointains venant de différents pays, comme la France, le Royaume-Uni ou encore l’Espagne, mais, en tant que fier italien, je ne puis souffrir de voir quelqu’un d’autre qu’un italien aux commandes du pays. Il a été prouvé par ces tragiques évènements que nous sommes en train de vivre et depuis la fin de la Grande Guerre en réalité, qu’un royaume n’est pas un facteur de stabilité. Alors quelles autres alternatives ? »

A la suite, il développe l’idéologie républicaine. Cependant, pour celui qu’on nomme déjà « le Marat italien », cela n’est qu’une petite partie de son œuvre. Il écrit effectivement tous les jours 2 articles pour convaincre l’opinion publique, souvent aidé par son frère ou par d’autres amis journalistes voire écrivains. Il fait donc pleinement partie de cette offensive médiatique voire en est le fer de lance. Le roi, incapable de se défendre correctement, compte sur ses supports mais ils sont bien peu nombreux. S’il reste une certaine adhésion à l’idée d’une Italie royale, aucun ne pense encore à conserver Vottorio-Emmanuele III comme souverain. Seul Giovanni Messe reste un fervent défenseur de la personne et le défend corps et âme dans un combat médiatique perdu d’avance et qu’il maîtrise peu qui plus est. Pour le faire taire définitivement, le ministre de l’armée Raffaelle Rossetti décide de le promouvoir au rang de général de division. Cela empêche plus ou moins le nouvellement fait général, qui plus est d’une division mécanisée moderne ce qu’il espérait le plus, de défendre le roi sans paraître pour un ingrat.


IV. Les Processi Fascistissimi ou la fin réelle du parti fasciste :

Après l’opération Ora Verde, tous les grands dirigeants du parti fascistes sont envoyés au fort Sant’Angelo rejoindre ceux qui y étaient déjà depuis plus de 6 mois. Les chefs locaux sont emprisonnés dans les prisons ou forts, aménagés à cet égard, locaux, de même pour les simples hommes de main. En tout et pour tout, ce sont 25 468 chemises noires qui ont été arrêtés partout sur le territoire donc 2 973 dans les colonies. A Rome, on compte 4 521 prisonniers car ceux faits dans les premiers mois ont dû être envoyé dans la capitale pour les maintenir plus simplement en prison. Or, ce qu’il y avait de pratique à enfermer les premiers prisonniers fascistes dans le fort Sant’Angelo, c’est que, en plus de la place et de la sécurité qu’offre le fort sans encombrer les prisons déjà assez pleines, il est placé à côté de la cour suprême de cassation. Celle-ci peut donc être convertie rapidement en tribunal spécial pour juger les accusés tout en les remplaçant aisément dans leurs cellules.
A partir du 26 octobre 1925, les Processi Fascistissimi s’ouvrent donc à la Cour Suprême de Cassation à Rome, au bord du Tibre. De nombreux dirigeants fascistes sont assis aux bancs des accusés et les plus notoires sont Achille Starace, Italo Balbo et Benito Mussolini, les trois grands pontes restants. De nombreuses personnes sont appelées à témoigner : journalistes, hommes politiques, simples citoyens attaqués par les chemises noires, militaires, ecclésiastiques, etc… Enrico De Nicola, rappelé à sa fonction d’avocat, prend la tête de la défense des fascistes et parvient à négocier des remises de peine pour beaucoup de chefs. Cependant, malgré tout son talent, les accusations pesant sur Mussolini sont trop lourdes pour permettre de le sauver de la peine capitale. On lui attribue en effet, après des enquêtes approfondies de la police et des services de sécurité intérieure, la quasi-totalité des commandes d’attentats, tandis qu’Emilio di Bono se formait une petite armée professionnelle et que Balbo tentait de reformer une popularité nationale autour des fascistes. Il parvient cependant à sauver les deux autres grands commandant du parti en faisant prendre à Starace 30 ans de prisons et à Balbo 25. Le fort Sant’Angelo reste pour l’instant une prison en attendant la construction ou l’ouverture d’une prison de haute sécurité.
Finalement, au bout de tous les procès, le 3 juin 1926, 5 306 peines capitales sont ordonnées en Italie mais en appel voire en cassation, 2 056 obtiennent la perpétuité, faisant passer le nombre d’exécutés à 3 250 fascistes pendus, fusillés (s’ils faisaient partie de l’armée) ou décapités (à la guillotine). 7 489 fascistes sont enfermés à perpétuité ou à une peine durant plus de 30 ans (en comptant les précédents dont on vient de parler), 7 234 autres subissent des peines entre 10 et 30 ans et les derniers subissent des peines plus minimes, moins de 10 ans de prisons, interdiction de posséder une arme, confiscation de biens, dégradations voire limogeage de l’armée, etc…

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Dim 24 Mai - 16:38
United Kingdom of Great Britain

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Politique intérieure


En dépit des nombreuses subventions gouvernementales, et des efforts combinés des syndicats résultant en une grève générale de neuf jours courant 1926, pour alerter sur l'état des choses, il faut se rendre à l'évidence : l'industrie du charbon est malade. Augmentation des prix, demande en berne, et un nombre de chômeurs qui stagne mettent continuellement à mal ce qui à été l'un des piliers de la révolution industrielle. Un nouveau plan de soutien devrait faire son apparition l'année prochaine, apportant une aide attendue de pied ferme. Il n'empêche que les déboires du charbon montrent aux industriels qu'ils ont tout intérêt à diversifier leurs domaines d'activités . La demande croissante en pétrole semble apporter une piste de solution durable pour l'économie britannique. De premières études semblent montrer que les territoires cédés par les Ottomans à l'Empire semblent regorger de cette nouvelle matière. De nouvelles raffineries commencent à être construites en Irak, avec l'espoir que le pays tienne là un nouveau moyen de faire prospérer son économie.
Dans le cadre de la lutte contre le chômage, le Conservative Party a également réussi en cette fin d'année à faire adopter le "Unemployment Act of 1927"  par le Parlement. L'objectif est là d'apporter un soutien financier aux chômeurs les plus démunis en les inscrivant sur toute une batterie d'assurances en échange d'une maigre participation financière. Bien que décriée par le National Unemployed Workers Movement, la mise en place d'une telle mesure a été félicitée par le Ministre du Travail Sir Arthur Steel-Maitland.
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Sasmael
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Dim 24 Mai - 23:44
United States of America


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1927

International

Haïti

Suite à l'occupation des US Marines du petit Etat des Caraïbes, les USA considèrent qu'il est désormais temps de procéder à un choix. Aussi, les autorités administratives placés sous contrôles militaires décident avec l'aval de la Présidence et du Congrès de procéder à un référendum local concernant la question suivante: Haïti doit-elle être intégrée aux Etats-Unis?
Se faisant, le petit Etat deviendrait un territoire sous la tutelle américaine mais ayant quand même une certaine autonomie comme le sont devenus les Iles Vierges Américaines suite à l'achat au Danemark en 1917.
Il apparaît en effet que selon les rapports de John H. Russell, Jr., le Haut Commissaire qui partage les pouvoirs sur l'île avec le président Louis Borno, les haïtiens se sont accommodés de la présence américaine et que ceux-ci sont trop pauvres pour être indépendants. A l'inverse, il apparaît ingrat, voir détestable, le fait que les USA dussent se retirer après avoir aidés activement à la pacification, au développement et à la prospérité d'Haïti.
D'ailleurs dans son rapport remis à Coolidge, le général des Marines affirme noir sur blanc que si les haïtiens devaient se débrouiller tout seul, il y a fort à parier que les Cacos, le nom des rebelles locaux, reviendraient très vite à rétablir un rapport de force avec les forces étatiques haïtiennes et qu'il est hors de question que ces "pourritures communistes, ces rouges, ne viennent détruire ce qu'ont fait ces marines américains pendant ces 12 dernières années, à savoir, aider le peuple haïtiens à se préserver des sirènes communistes".

Les mots durs et partiaux du général Russell Jr. rappellent cependant une chose, si les Etats-Unis partent sans prendre possession d'Haïti, il y a fort à parier que le pays subisse une nouvelle guerre civile.

Chine

Un traité de libre-échange est conclu entre les deux Etats accompagné d'une reconnaissance mutuelle des diplômes universitaires


Construction

Coolidge sait une chose; une crise se profile. Il ne sait pas comment ni quand ni à cause de quoi mais c'est pour lui une évidence. Le secteur de la construction patauge, les investisseurs prennent peur et les conseillers financiers perdent leurs cheveux blancs. Alors, le président commence à entrevoir plusieurs grands projets économiques notamment dans les régions qui commencent à sévèrement être touchée par la crise.
Ainsi, le  Peace Bridge entre l'Ontario et l'Etat de New-York est construit, la télévision commence à être un domaine pourvoyeur d'emplois notamment avec les câbles, la diffusion etc etc, de même pour la radio. Le 13 Novembre est inauguré le Holland Tunnel dans le New Jersey et reliera cet Etat à l'Etat de New-York.
De plus, l'Etat compte aussi sur le développement économique des américains à Cuba et à Haïti afin de pouvoir fournir d'autres emplois.
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Mer 27 Mai - 0:50
Royaume des Serbes, Croates et Slovènes

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Année 1927

Politique intérieure

Topic Officiel - Page 4 Korosec_anton
Anton Korosec

L'année 1927 a été marquée dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, par la tenue d'élections législatives, le mandat de 4 années des députés arrivant à son terme. Ainsi, le 20 mars 1927, plusieurs millions d'électeurs yougoslaves ont été appelé aux urnes, dans un contexte particulier : le règne de l'ancien Premier-ministre Pasic a pris fin l'année précédente de manière assez brutale après la révélation de scandales de corruption, ce qui mena à la scission de l'aile droite de son parti radical populaire, favorable à l'ultra-centralisme et défavorable au parlementarisme, voyant en le Roi la personne qui résoudrait les tensions entre les différentes communautés du Royaume. Néanmoins, après une crise politique d'une grave intensité ayant pu débouché sur un coup d'état royal comme certains le craignait, et d'autres l'encourageait, et grâce à une coalition avec les Croates, les Slovènes et les Bosniens musulmans, l'aile gauche du parti réussit à se maintenir au pouvoir à travers la personne d'Aca Stanojevic, héritier de Nikola Pasic. Cependant, le Parti radical populaire demeure fragilisé par les scandales de corruption et la scission, faisant de Stanojevic une figure contestée à la tête du gouvernement. Ainsi, la répartition des 315 sièges à pourvoir à l'issue du scrutin s'est effectuée comme suit:
- 56 sièges sont attribués au Parti radical populaire d'Aca Stanojevic, qui même s'il demeure un des partis les plus représenté à la Skuptschina (l'Assemblée nationale), subit une dégringolade spectaculaire par rapport à la mandature précédente où il réunissait 120 sièges. La démission puis la mort de Nikola Pasic, les scandales de corruption du parti et le départ de l'aile droite pour former le Parti populaire indépendant auront eut raison de l'hégémonie à l'Assemblée dont les Radicaux jouissaient depuis la formation du pays en 1921 et même depuis 1905 en comptant les législatures serbes d'avant-guerre.

- 56 sièges reviennent également au Parti populaire indépendant, dirigé par Veljimir Vukicevic et, issu de la scission avec les Radicaux, qui est le principal bénéficiaire de son effondrement dans les urnes.

- 59 sièges sont remportés par le Parti démocratique de Ljubomir Davidovic, réintégré au sein de la coalition gouvernementale l'année passée, après une traversée du désert dans l'opposition de 4 ans qui avait suivi la fin de la coalition radicale-démocratique de Pasic de Davidovic en 1923. Néanmoins, si le parti est nominalement le premier de l'Assemblée, il est dans la réalité parcouru de divisions notamment à sa droite, ce qui fait que seulement 34 députés sur les 59 sont réellement fidèles à Davidovic. Les 25 autres avec à leur tête Vojislav Marinkovic et Kosta Kumanudi ne répondent pas à ses ordres et sont beaucoup plus proches du Parti populaire indépendant de Vukicevic et du Parti démocratique indépendant de Svetozar Pribicevic, lui-même issu d'une scission avec le Parti démocratique 3 années plus tôt.

- 51 sièges ont été gagnés par le Parti démocratique croate d'Ante Trumbic qui consolide ses positions dans les oblasts croates suite à la promulgation, l'année précédente, d'une loi de leur initiative consistant en un progrès considérable des droits reconnus à la communauté croate du Royaume.

- 22 sièges sont acquis par le Parti démocratique indépendant de Svetozar Pribicevic qui a réalisé un spectaculaire volte-face idéologique. Alimenté par certaines rancœurs personnelles, le leader des Serbes de Croatie, autrefois plus important pourfendeur de l'unitarisme est devenu le plus grand défenseur de la décentralisation voire de la réorganisation administrative du royaume en un régime fédéral. Ainsi ces positions politiques se retrouvent plus proche du Bloc yougoslave composé des Radicaux, des Démocrates, des Croates, des Slovènes et des Musulmans, que du Bloc national de Vukicevic, Marinkovic et Kumanudi.

- 20 sièges ont été empochés par le Parti populaire slovène d'Anton Korosec qui obtient le quasi-monopole des sièges à pourvoir dans les oblasts slovènes de Maribor et Ljubljana, soit environ 80%. Monseigneur Korosec, prêtre catholique romain de son état, se caractérise politiquement par son conservatisme religieux tirant parfois vers l'antisémitisme et le rejet du capitalisme. Ayant progressivement abandonné ses positions autonomistes radicales, l'idée s'étant dissipée en Slovénie, et si sa position de leader de la communauté slovène au sein du Royaume lui permet d'avoir une base électorale forte et solide, il est néanmoins désavoué par une partie de la bourgeoisie qui lui préfère généralement Pribicevic.

- 20 sièges sont recueillis par l'Organisation musulmane yougoslave de Mehmed Spaho, leader de la communauté des Musulmans de Bosnie qui, à l'instar de Korosec, est davantage intéressé par les questions de liberté religieuse que par les problématiques autonomistes.

- 13 sièges ont été obtenus par divers députés croates refusant de soutenir le Parti démocratique croate d'Ante Trumbic et fidèles à l'idéologie radicale et nationaliste de Stjepan Radic, qui attirent la sympathie de Pribicevic après son grand virage idéologique.

- 9 sièges ont été décroché par le Parti agrarien de Jovan M. Jovanovic Pizon.

- Enfin, 9 sièges ont été pris par divers partis d'importance quasi-nulle.
Topic Officiel - Page 4 Skup2711
Dans l'ordre : PRP, PD (diss. cerclés de noir), PDC, PDI, PPS, OMY, Cr. div., Div. PA, PPI
La principale conséquence de cette élection est la fragilisation de la position d'Aca Stanojevic à la tête du gouvernement. Subissant une importante chute du nombre de parlementaires le soutenant, il est poussé vers la sortie tant par les partenaires de la coalition qui estiment qu'il n'a plus la légitimité nécessaire pour gouverner que par le Roi avec qui il entretient de mauvaises relations sur le plan personnel du fait de ses convictions politiques et de son attachement à Nikola Pasic avec qui le Roi était en conflit perpétuel. En conséquence, Aca Stajonevic lui a remis sa démission, et, le Roi, après avoir consulté les principaux partis de la Skuptschina, a décidé de proposer au Slovène Anton Korosec de former un gouvernement, ce qu'il a accepté. Fort de sa collaboration avec ses partenaires du bloc yougoslave, à savoir le Parti radical populaire, le Parti démocrate, le Parti démocratique croate et l'Organisation musulmane yougoslave, Korosec a pu former un cabinet obtenant la majorité absolue, fixée à 158, des voies à l'Assemblée nationale. Néanmoins, la formation de la coalition a été conditionné à la signature d'un accord entre Korosec et ses partenaires, notamment les Radicaux et les Démocrates : en effet, l'accord de Bled conditionne la participation et le soutien indispensable des Slovènes à l'extension des droits reconnus à la communauté slovène, de la même nature que ceux octroyés aux Croates l'année précédente. Aca Stanojevic est "rétrogradé" au poste de vice-président du gouvernement et ministre de l'intérieur, comme Trumbic qui continue de cumuler la vice-présidence du gouvernement avec les Affaires étrangères et Davidovic qui lui, obtient aussi le ministère de la Justice. De manière globale, l'attribution des portefeuilles ministériels restent similaires à ceux du premier gouvernement Stanojevic, avec la participation notable de Milan Stojadinovic, proche du précédent et membre du Parti radical populaire, considéré comme le plus grand économiste du pays dont la stabilisation du dinar yougoslave fut notamment saluée au début de la décennie. Ce dernier a notamment décrit la nouvelle formation gouvernementale comme une « chaise à quatre pieds », reposant à la fois sur les Serbes, sur les Croates, sur les Slovènes et sur les Musulmans de Bosnie, ce qui assurera à coup sûre la stabilité dont le pays a besoin.

L'accès aux responsabilités de Korosec a de nombreux avantages : c'est tout d'abord un politicien expérimenté qui domine la vie politique slovène depuis plus de 20 ans de manière incontestée. Il a notamment été le Président du Conseil des Slovènes, Croates, et Serbes, qui a déclaré la création de l'État de Slovènes, Croates et Serbes suite à l'explosion de l'Empire austro-hongrois en 1918, avant que cet état ne rejoigne la Serbie pour former le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Par la suite, il a été vice-président du gouvernement en 1918 et a continué a participé aux différents gouvernements successifs depuis lors. Contrairement à ses prédécesseurs, il a également l'avantage d'être en bonnes relations avec le Roi avec qui il entretient presque des relations d'amitié, ce qui promet une tension moins forte entre les deux têtes de l'Exécutif que les années précédentes où des coups d'états furent presque envisagés. Korosec jouit également d'une certaine neutralité entre d'un côté, les tensions animant les relations entre les Serbes et les Croates, et de l'autre côté, les rivalités entre les Radicaux et les Démocrates qui avaient provoquées le ralliement de ces derniers à l'opposition en 1923. De plus, et c'est sans doute le plus important, c'est la première fois qu'un non-serbe, de surcroît catholique, accède à la présidence du gouvernement, après presque 10 ans d'hégémonie serbe. C'est état de fait est un élément significatif qui restera un événement historique dans l'Histoire du pays. Après avoir constaté le renforcement de l'élément croate dans la coalition et les institutions nationales, c'est les autres communautés, et notamment les Slovènes, qui renforcent leurs positions dans les organes politiques les plus importants du Royaume. De plus, on peut aussi parler d'affaiblissement de l'élément serbe de part la chute importante de ses représentants parlementaires soutenant la coalition ce qui contribue à mettre les différents partenaires de la coalition sur un pied d'égalité.

Une fois le gouvernement installé, une de ses premières préoccupations a été la concrétisation de l'accord de Bled ayant permis la formation du cabinet et devant octroyé aux Slovènes les mêmes avantages que les Croates ont obtenu l'année passée, à savoir  l’établissement au sein du gouvernement et de l’Assemblée d’organes de représentation des intérêts des oblasts et de la population slovène. En premier lieu, sera inscrite dans la loi l’existence d’une commission parlementaire élue par les députés des oblasts slovènes chargée de défendre les intérêts slovènes au sein de l’Assemblée en formant différents groupes de travail et en élaborant des mémorandums à l’intention du gouvernement, des parlementaires et des institutions en général. L’autre organe important instauré par le projet de loi est celle d’un représentant au sein du gouvernement. Il en est un membre à part mais à la particularité à la fois d’être responsable devant l’Assemblée nationale dans son entièreté mais aussi devant la commission parlementaire slovène. Ainsi, cette dernière pourra renverser ce membre du gouvernement en particulier par un vote à la majorité absolue de ses membres. En conséquence, pour nommer ce représentant spécial des oblasts et de la population croate, il sera nécessaire pour lui d’être “validé” ou “approuvé” par la commission parlementaire dédiée. En réaction, il est possible pour le Roi de dissoudre cette commission pour ordonner l’organisation de nouvelles élections législatives seulement pour renouveler les sièges des députés membres de cette commission. Il ne peut néanmoins le faire qu’une seule fois par an, avec le contreseing de son Premier ministre.

La deuxième réalisation du nouveau gouvernement était un projet cher au Premier-Ministre Korosec, à savoir l'établissement d'un Concordat avec le Saint-Siège qui mettrait en œuvre l'égalité du catholicisme avec les autres confessions, déjà en projet sous les gouvernements précédents, mais qui n'a pas donné de suites. En effet, Anton Korosec est un très fervent catholique, ordonné prêtre en 1895 et titulaire d'un doctorat en théologie de l' Université de Graz. Cependant, la signature d'un Concordat a aussi des objectifs politiques. En effet, ça permettrait d'établir définitivement le Parti démocratique croate d'Ante Trumbic comme un parti de droite catholique modéré, religion chère au peuple croate, en opposition à la ligne anciennement prônée par Radic et son Parti républicain paysan croate qui, sans être anticléricale, n'est pas farouchement favorable à l'Église de par ses positions presque socialistes et son rapprochement avec le Krestintern, ou Internationale paysanne liée au Komintern autrement appelé Internationale communiste. Projet également cher au roi, qui malgré ses positions unitaristes, cherche désespérément à apaiser les tensions ethniques, contient plusieurs points essentiels qui contribueront à rassurer la seconde communauté religieuse du pays, les fidèles catholiques, croates et slovènes, et à les intégrer au sein du jeune état yougoslave dont ce Concordat sera une des bases sur lequel l'unité du pays reposera désormais. Ainsi, en plus de garantir la liberté religieuse,  il permettra d'établir la position du clergé catholique quant à son organisation territoriale (aucune partie du territoire du Royaume ne dépendra d’évêques résidant à l'étranger, et vice-versa), la nomination des prêtres (par le Saint-Siège après consultation du gouvernement), l'ouverture d'écoles de catéchisme, libres dans leur organisation, la reconnaissance des biens et propriétés du Clergé etc. Les mariages catholiques auront désormais la valeur de mariages civils et seront régis par le droit canon. La question hautement controversée du droit applicable au cas des mariages mixtes fut soigneusement évitée à la demande du gouvernement, malgré les requêtes du Saint-Siège pour tous les enfants issus de mariages mixtes soient élevés dans la religion catholique. En vertu de l'article IV du Concordat, les Évêques et Archevêques devront prêter serment au Roi avant leur entrée en fonction, en lui jurant fidélité  et en promenant de ne pas « prendre part à aucune action, ou conseil, qui serait dirigé contre l'indépendance, l'unité, ou les intérêts du Royaume de Yougoslavie, ou contre l'ordre public. » Cet article permets au Roi de s'assurer d'avoir en le clergé catholique un allié, dirigé autant que lui dans la lutte contre les revendications des extrémistes croates. Après la signature du Concordat, le plus compliqué fut sa ratification par le Parlement où les députés et sénateurs serbes et donc orthodoxes étaient très hostiles au projet. Si l'opinion publique serbe y est plutôt indifférent, le patriarche de Serbie Dimitri s'y est publiquement opposé  déclarant que le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes deviendrait un «organe subordonné de l'Église romaine», une «colonie jésuite», avec l'aide du régime «clérico-clérical» du Premier-ministre Korosec. Néanmoins, ces critiques sont demeurées timides, lui même ayant bénéficié quelques années plus tôt, à l'initiative du Roi et des Radicaux, de la réunification de l'Église orthodoxe serbe dont il est devenu les premier patriarche. Le gouvernement, fort d'une majorité confortable, pu voter la ratification du Concordat. L'accord du Sénat a été plus compliqué à obtenir, mais grâce à la nomination par le roi de sénateurs comme lui permet la Constitution de 1921, avec le contreseing du Premier-ministre, le Concordat a enfin pu être ratifié à la fin de l'année 1927 et ainsi entrer en vigueur.
Économie

Topic Officiel - Page 4 Aeroput_plne
Un biplan Aeroput Potez 29/2

Dans l'économie yougoslave, l'année 1927 a notamment été marquée par des progrès considérables en terme d'industrie aéronautique. A notamment été fondée la première société serbe pour le trafic aérien civil,  le 17 juin 1927 sous le nom de Drustvo za Vazdusni Saobracaj "Aeroput", faisant d'elle la dixième compagnie aérienne ayant vu le jour en Europe. Après des premiers mois difficiles, faute d'investissement, le fondateur et directeur de la compagnie, le colonel Tadija Sondermajer, à des fins de promotion publicitaire, a réalisé un vol Paris-Bombay-Belgrade à bord d'un biplan français Potez XXV, avec le pilote Leonid Bajdak, pour montrer la valeur et la capacité des pilotes serbes ainsi que la sécurité des voyages aériens. Cela a suscité l'intérêt du public, qui s'est déplacé en masse pour l’accueillir à son atterrissage à l' aéroport de Belgrade Bezanija, inauguré la même année, et a attiré de nouveaux actionnaires investisseur, sauvant ainsi l'entreprise de la faillite. Les actions Aeroput ont très rapidement augmenté de valeur pour dépasser toutes les attentes. Pas moins de 412 actionnaires ont réuni le capital requis de six millions de dinars et Aeroput a pu acheté quatre appareils et surmonter les obstacles financiers initiaux. Ces quatre avions, des biplans Potez 29/2 à la France, qui seront construits dans l'usine voisine de Zemun appartenant à la plus grande compagnie industriel aéronautique du pays, Ikarbus-Rogožarski, produisant déjà ce type d'appareils sous licence. Dès l'année prochaine, la compagnie devrait assurer des liaisons intérieures entre les principales villes du pays (Belgrade, Skopje, Podgorica, Mostar, Sarajevo, Zagreb, Ljubljana, Split, Dubrovnik) mais aussi vers l'extérieur des frontières du Royaume, le reliant ainsi au reste du monde.

Cette même année a aussi été inaugurée l'usine de construction d'aéronefs Zmaj à Zemun et dont les fondateurs sont l'ingénieur Jovan Petrovic et l'industriel Dragoljub Steric. Pour l'instant, la compagnie s'occupe de la réparation d'avions civils et militaires et de la production de pièces détachées simples mais avec le déplacement de l'usine l'année prochaine, des perspectives plus sérieuses de production industrielle sont présentes avec la construction de nouveaux ateliers, l'achat de nouvelles machines et le débauchage de nouveaux travailleurs qualifiés qui permettront la livraison d'une commande de 32 avions Arno HD-320, produits sous licence. Dans son développement, la compagnie bénéficiera de subventions industrielles accordées par l'État yougoslave. C'est aussi en 1927 que l'Armée royale yougoslave a réalisé ses premières commandes d'appareils aériens à la société Ikarbus, sous la supervision du général Uzelac, qui s'agrandira d'une nouvelle usine à Rakovica pour honorer ses nouvelles commandes et ainsi continuer son expansion. La construction de la nouvelle usine de construction et de réparation d'avions Breguet, ou FAK, à Kraljevo, a aussi été achevée cette année.

Afin de bénéficier de nouveaux financements, c'est à dire des prêts étrangers et l'ouverture des marchés financiers étrangers en Yougoslavie, pour permettre aux autorités d'investir et de développer l'économie nationale, le ministre de l'économie Milan Stojadinovic est convaincu qu'il faut réguler la dette extérieure. Cela permettrait d'assurer la confiance des partenaires économiques du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes qui doit devenir un collaborateur fiable et capable d'honorer ses obligations. Ainsi, en 1926, avait déjà été signé un accord sur la dette de guerre avec les États-Unis permettant aux Yougoslaves d'échelonner leur paiement sur 62 ans de 62 850 000 dollars yougoslaves par an. Cet accord fut vivement salué et considéré comme un grand succès qui a permis d'intensifier les relations économiques entre les deux pays en ouvrant le pays aux investisseurs américains. Cette année, le 9 août 1927, un traité de la même nature a été signé avec le Royaume-Uni échelonnant le paiement de la dette de guerre yougoslave a 25 581 000 livres sur 62 ans, avec en prime 3,1 millions de livres sur 15 ans au titre de l'assistance en nature apportée par le Royaume-Uni durant le conflit. Avec ce nouvel accord, le gouvernement espère bien que les échanges économiques britannico-yougoslaves s'intensifieront au bénéfice de ces grands peuples vainqueurs de la Grande guerre et permettront d'obtenir de nouveaux financements avantageux.
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Jeu 28 Mai - 12:17
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TENSIONS GÉOPOLITIQUES EN RHÉNANIE.

Topic Officiel - Page 4 Occupation-ruhr-1923-03

Débutée en 1923 pour faire pression sur le régime allemand qui tardait à payer le tribut de la guerre, l'invasion du Ruhr était un événement majeur en Europe. Sans qu'on sache réellement pourquoi, peu de monde avait protesté contre cette invasion -pas même la Grande-Bretagne dont on connaissait l'inimitié pour la France-, considérée par Berlin comme une violation de sa souveraineté territoriale. La République de Weimar espérait même, à l'époque, que le Royaume-Uni et les Etats-Unis réagissent mais il semblait déjà que Londres, tout comme Washington, avaient fermés boutique, sans doute trop occupés à se maintenir, ailleurs, dans le monde.
En 1924, Paris proclame la République Rhénane ce qui est un coup de fouet magistral sur le dos de l'Allemagne, déjà un homme à terre. Cette fois-ci, Berlin analysa ses possibilités et incita à la résistance partout sur le territoire allemand du bassin du Rhin.

Paris ne se laissa pas faire et fit pression sur l'Allemagne, lui sommant de cesser immédiatement son InGéRaNcE ou l'Hexagone n'hésiterait pas à étouffer les restes du Reich.
Ainsi, dès 1925 l'Allemagne ne put continuer de soutenir publiquement la révolte des allemands opprimés par les français.
Toutefois, Berlin trouva le moyen de poursuivre la lutte en incitant les industriels allemands (notamment Mauser) de fournir du matériel aux insurgés mais dans le plus grand secret. De 1925 à 1926, il n'était pas rare de voir quelques rails sauter ou quelques coups de feu tirés avec de l'armement allemand.

De 1925 à 1927, la République Rhénane ne survivait que parce que Paris actionnait la pompe à oxygène. En effet, le pays fantoche était gangrené par les grèves qui avaient paralysé son économie, basée sur le Rhin et l'industrie lourde, notamment de houille. Cette situation de grève généralisée marqua l'avènement du Gelbwestenbewegung qui protestaient avec vigueur chaque samedi dans les villes rhénanes contre le régime et contre l'invasion de la France allant jusqu'à saccager des boutiques de commerçant qui n'avaient rien à voir avec la situation.

En parallèle, l'Allemagne venait pleurer chaque jours tel une petite sœur martyrisée par son grand frère auprès de ses parents, suppliant, à Genève, de calmer Paris.
Cette situation dura encore jusqu'en 1927. Cette même année, une rixe de trop entre le Gouvernement Pro-France et les insurgés pro-Allemagne (couplés par des groupes communistes rappelant la glorieuse révolution avortée de 1918-19 ou plus récemment, le Putsch communiste de 1920 dans le Ruhr.) fit sortir de la léthargie les puissances étrangères.
Les Etats-Unis d'Amérique "demandèrent" à la France de cesser ses activités dans le Ruhr ou ils feraient pression sur la dette française.
Profitant d'une occasion en or pour chier dans les bottes françaises comme à chaque fois qu'elle le pouvait depuis des siècles, Londres dit qu'il était temps pour la France de se calmer ou la rupture diplomatique et l'intervention britannique ne seraient pas loin.

La France avait un choix. Maintenir son alliance avec la République Rhénane ou laisser les choses se faire, ce qui conduirait très probablement à la chute de cet état fantoche et la restitution à l'Allemagne du territoire précédemment conquis autour du Rhin en plus de donner du crédit au communisme Allemand.
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Sam 30 Mai - 1:39
RÉPUBLIQUE DES HELLÈNES

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Opération Marteau d'Héphaïstos : la fin de la décadence grecque.

L'hiver se tut pour laisser place à la nouvelle année et aux premiers bourgeons d'un printemps ensanglanté. Avec lui, c'était la motivation républicaine qui se montrait, prêt à en finir avec les ignominies royalistes infligées au vaillant peuple grec. Partant déterminés de Larissa ou le front s’était stabilisé pendant l’hiver, Venizélos et son état-major fit une percée inattendue : Athènes tomba en à peine un mois, et de l’autre côté de la Grèce c’est Patras qui se rendaient face la cuisante défaite subie par un brillant général républicain, Nikólaos Plastíras. Ce dernier, conscient de la difficulté de faire traverser le détroit à toute son armée a engagé une manœuvre complexe et pourtant fructueuse en établissant des têtes de ponts de nuit, et en cachant la plupart de ses hommes dans les bois le jour, ce qui permit de passer suffisamment d’hommes pour éviter des affrontements surement meurtriers avec la marine ennemie. Ensuite, c’est une charge de front avec une forte concentration des meilleurs éléments qui mit fin à la déjà faible résistance du bastion du nord du Péloponnèse. La route vers la victoire était ouverte par deux voies distinctes et pourtant si proches, qui n’en firent plus qu’une une dizaine de jours plus tard. La jonction historiques des 2 fronts marqua une rupture déjà entamé au sein du moral et de la confiance royaliste. La division née l’année précédente lors de l’arrivée de troupes yougoslaves et de la déclaration de soutien de la part des balkaniques avait profondément perturbé même les plus fanatiques, et le soutien d’un lointain pays avec qui les liens commerciaux et militaires étaient très faibles ne suffisait pas à briser ce cercle vicieux. La réussite du début de l’offensive était également un coup dur qui diminua encore la confiance des leaders mais aussi des simples officiers envers un Constantin qui apparaissait petit à petit comme la cause de la guerre, la cause de la mort de trop nombreuses personnes alors que Venizélos lui étoffait encore plus son image de sauveur grec, cette image qu’il avait depuis 1916 et qui l’avait poussé à conserver le pouvoir si longtemps sans pour autant choquer les grecs. Sur tout le territoire contrôlé par le désormais appelé pseudo-empereur, on pouvait observer des défections d’officiers comme de simples hommes du rangs, qui rentraient à leurs foyer, qui se rendaient aux autorités républicaines en échange d’une amnistie promise à tous ceux qui faisaient de même, ou pire qui changeaient de camp pour lutter aux côtés des forces régulières. Ainsi, c’est des villages entiers qui se rendaient pour ne pas avoir à combattre et pour éviter des pertes inutiles. La pire des pertes fut sûrement les îles ioniennes qui se rebellèrent ouvertement contre l’autorité impériale alors qu’elles furent un soutien de la première heure. A ce titre, et dans l’éventualité de frapper l'Épire, une partie importante de la flotte ennemie fut saisie, coulée ou sabordée et la domination maritime de Constantin en prenait encore une fois un coup. Alors que le marteau se rabattait inexorablement sur l’enclume et que les survivants royalistes s’étaient principalement regroupés en Arcadie, une résistance inattendue - surement “combat de la dernière chance” -  permis de consolider les défenses, les lignes, les villes et quelques bastions fermement tenus. On nota même quelques cas d’attaques où, alors que les hommes ne disposaient plus de munitions, ils préféraient charger baïonnette au canon plutôt que de se rendre.

Parallèlement à ça, les défaites terrestres avaient mis en confiance les marins et, surement la veine de la chance qu’exploitait l’armée depuis le début de l’offensive, firent office de ladite enclume. Il défièrent ouvertement Sofoklís Doúsmanis, alors considéré comme le plus brillant amiral grec depuis des siècles, et ce dernier perdit pour la première fois. Mais loin d’être abattu, il était véritablement le fer de lance de la propagande royaliste et pour chaque navire de sa flotte coulé, il répliquait coup pour coup avec une férocité digne de la rage d’hercule. “L’hercule des mers” c’est d’ailleurs comme ça qu’il était surnommé dans les deux camps, et il le méritait bien son surnom. Car bien qu’il perdit le contrôle d’une partie des sporades et de quelques îles d’Egée, il tenait bon et aucun assaut ne fut décisif pour déclarer une victoire. L’enclume donc n’était pas arrivée à destination, et tel le colis UPS essentiel pour que tu puisse finir de rénover ta salle de bain, l’échec d’une progression navale nette fut ressentie par une partie des généraux comme l’échec de l’offensive, bien qu’elle soit objectivement une grande réussite. La suite de ces combats était courue d’avance, et c’est un par un que les dernières poches de résistance tombèrent. Acculé, Constantin tenta avec une poignée de fidèles de s’enfuir dans l'Egée, le seul véritable endroit sur. Malheureusement, peu de personnes lui faisaient encore confiance et il fut trahi à peine monté dans le navire. Livré à l’ennemi, la guerre n’avait plus aucun sens pour les derniers combattants et ils rendirent alors les armes. Le conflit était désormais fini, et pour la troisième fois, Elefthérios Venizélos en était le grand vainqueur. Le pays réunifié, il était désormais tant de juger ceux qui devaient l’être. En premier lieu évidemment, Constantin. Accusé et jugé responsable de la guerre, de ses nombreux morts, de haute trahison envers le pays et ses concitoyens, il fut logiquement condamné à mort, pendu en place publique pour que tous puissent observer dans son pire état celui qui se considérait il y a peu comme dirigeant de jure de tous. Dans une volonté accrue de réconciliation nationale mais aussi pour ne pas se mettre à dos son pays et l’international, le reste de la famille royale fut simplement exilée du pays, et l’amnistie fut offerte à la plupart des leaders royalistes, notamment des généraux. Par cette manœuvre habile, le sauveur grec s'assurer de récupérer tous les vétérans comme par exemple l’hercule des mers. Il était désormais tant de la reconstruction.


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Le cuirassé Achille, navire amiral de la flotte royale


La constitution de la toute nouvelle république hellénique fut voté dans une liesse populaire et acceptée à une large majorité. Telle que définie ci-dessous, elle dictait dès lors la conduite grecque, et était la base de ce qui allait se construire, la première pierre de l’église à construire qu’était la république.

Lien vers la constitution (en construction) ci-dessous : https://docs.google.com/document/d/1NrttEvtNdwlePWCWjWq76cgWmOa4Gm_Le7OBVgOfZdE/edit?usp=sharing

Empoignant un ton solennel, et sur un pupitre devant une foule en délire devant le siège des députés de Constantinople, Venizélos prononça ces mots : « Je jure au nom de la Trinité sainte, consubstantielle et indivisible d'observer la Constitution et les lois, de veiller à leur fidèle observation, de défendre l'indépendance nationale et l'intégrité du pays, de protéger les droits et les libertés des Hellènes et de servir l'intérêt général et le progrès du peuple hellène. » C’était donc comme cela que débutait la république, par des promesses et des espoirs.


Actions Économiques, politiques et militaires de la république hellénique de la fin de la guerre à l’heure actuelle.

La politique du gouvernement avait radicalement changée depuis les premières heures des gouvernement libéraux de la fin de la grande guerre. Axé sur une série de nationalisation et de mesures fortes, on ressentait une grande influence et un interventionnisme prononcée de l’état dans l’économie, dirigeant avec fougue la politique du marché grec. Suite à une expansion et une démocratisation de beaucoup d’idées socialistes, le gouvernement réagit également en allant dans le sens de la population (principalement parce que les députés étaient en faveur de mesures sociales) et acta pour l’instauration par exemple d’aide d’état pour certains foyers, de protection pour les maladies, accidents du travail ou autre. Du côté du développement territorial pur, la désastreuse administration fut totalement révisée pour laisser place à un état centralisé sur beaucoup de points, mais laissant le soin sur de nombreuses tâches de donne l'opportunité aux districts régionaux  aux nombre de 16 (Thessalie, Macédoine, Epire, Îles Ioniennes, Crète, Chypre, Pont, Attique-Béotie, Péloponnèse, Constantinople-District, Eubée, Thrace, Bithynie, Ionie, Egée septentrionale et méridionale). Ont développa également dans une volonté de coopération balkanique plusieurs grands axes routiers, ferroviaires et maritimes notamment avec la yougoslavie et la roumanie. Passant par Salonique, Constantinople, Smyrne ou Athènes, certaines lignes descendaient même jusqu'au péloponnèse. Les axes navals eux aussi n’étaients pas en reste, et les nombreux îles de l’égée ainsi que chypre et le pont bourdonnaient d’activité économique. Les villes portuaires, véritable centre de l’économie grecque, s’étaient vue agrandir par diverses compagnies et le projet de rénovation complète des ports mis en place avant la guerre civile fut totalement achevé en 1927, avec le port de Trébizonde. Enfin côté militaire, l’état-major qui avait alors profité de 3 guerres était réellement compétent et put prendre les décisions qui s’imposaient. Comptant sur la collaboration balkanique pour la défense purement terrestre, seulement 12 divisions furent maintenues, mais ces dernières furent modernisées et on s'efforçait d’attacher à chacune des brigades d’artillerie ou de combattants de montagnes, un atout qui s’était révélé redoutable dans tous les conflits en grèce. Ainsi le développement des brigade blindés fut presque inexistant, mais la motorisation progressive des troupes était engagée. L’aviation également commençait à être expérimentée, mais restait marginale. Le plus grand budget de l’armée jusqu’à présent fut la marine. En grande partie obsolète ou endommagée, elle fut remise à neuve et le nombre de navire fut considérablement augmenté. Se devant d’assurer la sécurité notamment des côtés yougoslaves mais surtout de ses propres territoires, la république avait pour se faire une puissante flotte bientôt capable de rivaliser avec certaines grandes nations. En somme l’essor économique d’après guerre était profitable à tous, bien que les inégalités continaient de s'accroître et qu’une partie de la population vivait soit dans un état précaire, soit dans des zones rurales, alors encores majoritaires dans le pays qui comptait beaucoup sur son agriculture plus que sur son industrie. Bien que cette tendance s’inversait, c’était un fait qu’il fallait accélérer la cadence.

Enfin bref, nous sommes en 1929, et la Grèce à de beaux jours devant elle. Après tout, que pourrait il arriver de pire que la guerre civile...


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Carte des 16 district régionaux de la république, sont ici non représentés les districts du Pont et une partie de celui de Chypre.


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Sam 30 Mai - 22:58
UNITED STATES OF AMERICA

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1928

Industrialisation et grands travaux

Avec l'avènement de la technologie et des nouvelles doctrines économiques, les grands industriels commencent à décupler leurs profits et donc leurs investissement notamment en mécanisation et en automatisation. Les premières chaînes d'industries apparaissent dans la ville ouvrière de Détroit et Ford développe rapidement plusieurs usines  (notamment dans le Michigan) afin de produire les premiers modèles à la chaîne.
Il faut dire que l'OST (Organisation Scientifique du Travail) proposée par Ford est très novatrice. reposant sur 3 principes:
Division du travail, standardisation de celui-ci et augmentation des salaires au fur et à mesure.
Avec ces trois principes, on peut voir une augmentation de la productivité mais aussi des ventes et une meilleure motivation des salariés à honorer leur contrat afin de justifier leur paie.

Employant une main d'oeuvre locale, l'homme d'affaire songe à exporter certaines usines à Cuba ou à Hawaïi afin de réduire le coût de production pour des voitures de moindre gamme et à réserver les usines américaines aux voitures moyennes-gammes et hautes-gammes.

De plus, le Congrès va soutenir Ford, lui confiant la réalisation de la création des camions pour assurer le transport des matériaux nécessaires à la construction de nouveaux édifices visant à palier la pénurie d'emplois. Ainsi, c'est Ford qui s'occupe des camions livrant les matériaux réalisant la construction du barrage de Boulder dans le Nevada.  

Politique

Les primaires républicaines se jouent afin de décider qui deviendra le candidat officiel des Républicains. Les trois candidats sont les suivants; le secrétaire au commerce Herbert Hoover, l'ancien gouverneur de l'Illinois Frank Lowden et enfin le chef de file des Républicains au Senat, Charles Curtis.
C'est finalement dans la ville de Kansas City qu'est donné le feu vert à Hoover pour se présenter sous les bannières républicaines. En effet à Kansas City du 12 au 15 Juin, s'est tenu un scrutin qui a fait sortir de manière spectaculaire le secrétaire d'état qui a aussi reçu l'aval personnel de Coolidge. Cependant si ce dernier est un très bon économiste, inspiré du Keynésianisme, il est indécis et mou et si les résultats sont équivoques, l'homme a encore des preuves à faire rien que dans son propre parti qui a une base préférant nettement le vice-président Charles G. Dawes bien que ce dernier soit désavoué par le président, le considérant trop technocrate et peu communiquant. Ce dernier a par ailleurs abandonné la campagne politique, préférant voyager un peu et s'éloigner du jeu politique américain en acceptant un poste en tant qu'ambassadeur auprès de la Couronne Britannique.

Résultat du scrutin républicain:

Vote présidentiel:                                        Vote vice-présidentiel

Herbert Hoover              837               Charles Curtis      1 052
Frank Orren Lowden     74               Herman Ekern      19
Charles Curtis                64               Charles G. Dawes      13
James Eli Watson         45               Hanford MacNider      2
George W. Norris           24
Guy D. Goff                        18
Calvin Coolidge                17
Charles G. Dawes        4
Charles Evans Hughes 1


Chez les démocrates, c'est plus simple, beaucoup plus simple même. Le gouverneur de New-York, bien que catholique, est auréolé de sa guerre contre la Mafia et sa lutte contre les bars clandestins. Aussi, peu d'hommes peuvent se targuer de lui émettre une opposition crédible mis à part peut-être Joseph Patrick Tumulty, ce vieil ami de Wilson mais trop inconnu aux yeux du grand public. Cordell Hull? Certes d'un âge avancé, il n'est encore que novice en politique et n'a finalement qu'une renommée locale, dans son Tenessee natal, là où il exerce le métier de juge. Walter F. George? Seuls les géorgiens voteraient pour lui. Reste James A. Reed, désavoué politiquement par la plupart de son camp suite à son opposition au financement des orphelinat. C'est donc sans surprise que le gouverneur de New-York est élu et toujours sans surprise, c'est Joe T. Robinson, un fidèle démocrate aux airs de bons pères de familles qui est élu pour la mandature de vice-président, un poste taillé sur-mesure pour cet originaire de l'Arkansas détestant les feux de la rampe.

Résultat du scrutin démocrate:

Vote présidentiel                                Vote vice-présidentiel

Al Smith                        849.17                Joseph Taylor Robinson 1.035,17
Cordell Hull                71,84                Alben W. Barkley                77
Walter F. George     52,5                Nellie Tayloe Ross        31
James A. Reed       52                        Henry Tureman Allen        28
Atlee Pomerene   47                        George L. Berry                17,5
Jesse H. Jones       43                        Dan Moody                        9.33
Evans Woolen         32                        Duncan U. Fletcher        7
Pat Harrison                20                        John H. Taylor                6
William A. Ayres        20                        Lewis Stevenson                4
Richard C. Watts        18                        Evans Woolen                   2
Gilbert Hitchcock        16                        Joseph Patrick Tumulty 100
A. Victor Donahey 5
Houston Thompson 2
Theodore G. Bilbo 1



La campagne s'ouvre donc mais avec un problème majeur pour les démocrates, le catholicisme de Smith. Les protestants rejettent le candidat et pire encore, dans les Etats du Sud, semble renaître le Ku Klux Klan, tel un effet réactif au danger que pourrait représenter le Catholicisme de Smith. Plusieurs ministres jouent d'ailleurs de la foi du candidat démocrates en rappelant que si Smith était élu, il ne devrait pas manquer de remettre le pouvoir exécutif au Pape et de l'inviter à siéger à la Maison Blanche. Cependant celui-ci se ressaisit et s'attire rapidement le vote des Noirs qui pensent que celui-ci facilitera plus aisément leurs intégrations parmi les WASP et mine de rien, sa religion attire de nombreux catholiques, en particulier celui des réfugiés italiens ou irlandais.
Hoover, lui milite au Nord et à l'Est. Sa stratégie est simple mais efficace; miser sur les propriétaires terriens et sur leu

Diplomatie

Chine

Les USA sont fiers d'apporter leur savoir-faire à la construction du port de Tanggu Xingang qui deviendra pour sur l'un des plus gros ports d'Asie au monde. Permettant de fournir de la main d'oeuvre à certains cols blancs américains et à des ouvriers à bas prix latinos désœuvrés par la crise immobilière, ce port permettra pour 4 ans au moins d'apporter du travail à ces hommes.
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Dim 31 Mai - 15:48
United Kingdom of Great Britain


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Politique Intérieure





Le plan de sauvetage de l'industrie du charbon est enfin arrivé : après plusieurs mois de tergiversations, il a été décidé que la Couronne va prêter 2,5 millions de pounds sterling sur une période de 4 ans aux principales industries basées sur le territoire. En échange, celles-ci s'engagent à embaucher au moins 100 000 travailleurs supplémentaires sur cette même période.
Des raffineries commencent à voir le jour pour traiter le pétrole arrivant des colonies du Moyen-Orient : Elles seront construites dans les zones les plus touchées par le chômage du Royaume.
L'objectif est de pouvoir compenser les pertes économiques subies suite au déclin du charbon sur le marché.
Toujours dans le cadre de la lutte contre le chômage, un plan d'aides sociales va lui aussi faire son apparition : les anciens travailleurs s'étant subitement retrouvés au chômage se verront accorder une "pension de détresse" leur évitant de sombrer dans la misère, et il à été prévu qu'un tiers des logements insalubres seront rasés d'ici 1932 pour être remplacés par de nouvelles habitations, permettant à leurs occupants de vivre dans des conditions décentes.
Des travaux publics vont également voir le jour : des routes et voies ferrées, des gares et de nouveaux ports doivent naître partout dans le Royaume. Dans un aussi vaste Empire où le soleil ne se couche jamais, il est impératif que les grandes villes soient simples d'accès.
Vous l'aurez sans doute compris par vous-même en lisant ces lignes , L'objectif du Cabinet Baldwin II est de mettre au travail le plus grand nombre de Britanniques possible. Ainsi, ces mesures sont vouées à être reconduites le plus souvent possible pour faire baisser le nombre de chômeurs et moderniser l'Empire en lui apportant la prospérité économique dont il a besoin.


Aussi, dans le reste de l'actualité, dans une volonté d'avancer vers une société toujours plus égalitariste, le Parlement a finalement étendu le droit de vote aux femmes de 21 ans et plus (contre 30 ans et plus auparavant). L'évolution des mentalités rendait la précédente législation de plus en plus obsolète à chaque année passée, et c'est donc la modernité qui a eu le dernier mot dans ce débat.    
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Dim 31 Mai - 18:45
Repubblica d'Italia


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I. La fin du royaume et l’avènement de la République :


En même temps que les procès se terminaient sur des personnes de moindre importance que les grands leaders du mouvement fasciste, le roi continuait sa chute. Puisque le Péril Noir était tombé, on pouvait s’en prendre à celui qui était censé représenté l’unité de la Nation à savoir le roi. La suite des scandales qui ont brisé son semblant de popularité auprès du peuple italien entraine carrément une certaine hostilité envers sa personne puis envers la position royale qu’il incarne. Si les sujets du roi épousent en partie l’idéal républicain, c’est par dégoût de la stature royale que Vittorio-Emmanuele III a mal incarné. Or, les discours tentant de défendre la position royale tombe dans l’oreille d’un sourd qui ne veut pas écouter qui plus est. Les Républicains sont ceux qui ont remporté la victoire contre les fascistes alors que les royalistes (enfin en tout cas le roi) ont essayé de les mettre au pouvoir. Tout semble permettre de penser que le roi va tomber.
Le président du conseil Conti fait donc, le 26 mai 1925, préparer un référendum dont la question est la suivante : « Êtes-vous, oui ou non, pour l’abdication du roi Vittorio-Emmanuele III et la fin de la monarchie en Italie afin de mettre en place un régime plus démocratique ? ». Si le roi peut techniquement empêcher légalement la tenue d’un tel vote, il ne peut le faire aux yeux de l’opinion car il n’a plus cette aura qu’il avait comme nous l’avons déjà vu. Le faire ne permettrait que de retarder et rendre plus violente l’échéance, ce dont Vittorio-Emmanuele n’a pas envie. Le 26 juin, un mois après avoir lancé les préparatifs, l’entièreté des votants sont appelés aux urnes afin de répondre à la question posée plus haut. Le oui obtient 56.3% des suffrages contre 37.5% pour le non et 6.2% de votes blancs.

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Vittorio-Emmanuele III, dernier roi d'Italie, désormais citoyen lambda.


Le lendemain, les résultats sont annoncés dans la presse et une commission constitutionnelle est mise en place afin d’écrire la nouvelle constitution de la république d’Italie. En réalité, cette commission était formée et avait travaillé en secret depuis 2 mois avant le référendum car le sort du régime royal était scellé depuis déjà assez longtemps. Dans cette commission, les chefs de tous les partis sont présents, en plus de juristes et de sociologues. On peut notamment citer Alcide de Gasperi, Luigi Sturzo et Antonio Alberto pour le Parti Populaire (chrétiens pour rappel), Pietro Nenni et Giuseppe Romita pour le PS, Claudio Treves, Filippo Turati, Ugo la Malfa et Giovanni Conti, le président du conseil, pour les républicains. On peut aussi citer Enrico di Nicola, Oronzo Reale, Battista Bardanzellu et Giulio Andrea Belloni en tant que juristes.
La nouvelle constitution est donc amenée le 5 septembre 1925 devant l’Assemblée et le Sénat qui doit examiner le projet avant de le soumettre à un nouveau référendum. Cette constitution destitue le roi de sa place et rend caduque tout titre de noblesse (officiellement). Le dirigeant de l’exécutif est donc le Président de la République. Il est élu au suffrage universel masculin (même si cela est en débat, pour y inclure les femmes) pour 8 ans, est le chef de l’état mais pas du gouvernement, n’est pas responsable devant le Parlement, est le chef de l’armée, nomme ses ministres dans la majorité parlementaire, peut faire appel au référendum, nomme les préfets, les grands fonctionnaires et les ambassadeurs. Il nomme donc son chef du gouvernement dans la majorité parlementaire si elle est du même camp que le président, mais si c’est un parti d’opposition qui possède la majorité, alors c’est un peu le même fonctionnement que jusqu’alors c’est-à-dire que la majorité propose un gouvernement que le président est libre d’accepter ou non. Les membres gouvernement peuvent proposer des lois au même titre qu’un membre du Parlement. Le Premier Ministre est le chef du gouvernement et coordonne l’action du gouvernement. Il est responsable devant le Parlement et doit, au même titre que le reste du gouvernement d’ailleurs, au moins une fois toutes les deux semaines, se rendre devant l’Assemblée et le Sénat pour une séance parlementaire, où les élus peuvent poser des questions aux membres du gouvernement. Le Parlement reste d’ailleurs Bicaméral avec l’Assemblée Nationale élue au suffrage universel masculin pour 4 ans et le Sénat élu au suffrage censitaire pour 6 ans, par les grands électeurs (maires, députés notamment, présidents de régions, etc…). Il possède le pouvoir qu’il a déjà plus ou moins, c’est-à-dire voter les lois. Enfin, la Cour Suprême de Cassation est indépendante des deux pouvoirs en ayant un système de nominations interne propre. Les pouvoirs législatifs et exécutifs peuvent proposer des candidats mais seuls les membres déjà établis de la Cour peuvent nommer un nouveau membre. Le Parlement comme la Cour Suprême peuvent avoir recours à des enquêtes pour lesquelles il est nécessaire de former une commission.
Les Présidents de régions sont élus tous les 8 ans également. Ils sont également élus au suffrage universel direct (oui, même les femmes pour ces élections). Les régions italiennes ont également un parlement régional pouvant voter des lois locales spécifiques qui doivent être approuvées par le gouvernement sous 30 jours, ainsi qu’une cour de cassation régionale. Toutes ces institutions doivent être placées dans les chefs-lieux des régions, qui sont au nombre de 20. Le gouvernement régional a des prérogatives sur l’utilisation du budget régional, et a des compétences dans les domaines des transports, des travaux publics, des hôpitaux, de la culture, du tourisme, de l'urbanisme et de la police locale. De nombreuses compétences sont partagées entre l’État et les Régions : enseignement, sécurité du travail, santé, relations internationales, commerce extérieur. Si l’Etat peut, par exemple, lancer la construction d’hôpitaux ou décider d’augmenter les salaires des soignants, il en va de même pour la région. Cependant, les salaires des fonctionnaires régionaux doivent être, au maximum, supérieurs de 10% aux salaires les plus bas dans les fonctionnaires régionaux. Par exemple, si un médecin de l’hôpital public des Pouilles gagne 1 000 lires par mois, alors un médecin de l’hôpital public de Lombardie ne pourra gagner au maximum que 1 100 lires.



II. Les élections présidentielles et législatives :


Le 12 septembre, après avoir été validé par le Parlement, la constitution est soumise à un référendum auquel les italiens votent « oui » à 69.5%. Il faut donc organiser au plus vite des élections présidentielles et législatives. Le calendrier est donc fixé et les élections présidentielles se dérouleront le 20 mars 1926 et les élections législatives le 20 avril 1926. Dans l’intervalle, le gouvernement Conti ne reste pas inactif et commence à mettre en place des réformes économiques. Tout d’abord, le jeune et énergique Ugo La Malfa, ministre des travaux publiques, lancent la construction de 2 barrages dans le nord de l’Italie, en Emilia-Romagna et dans le Piémont, afin de commencer une relance du secteur de la construction et aussi engager des italiens au chômage. Il lance également la construction de la premières autoroute d’Italie entre Milan et Venise, en passant par Brescia, Vérone et Vicenza. Ceci permettra, en plus des effets évoqués plus haut, de relier la ville la plus riche et productive d’Italie et le deuxième port en termes de volume de marchandises échangées. Les taux des barrages devraient être finis pour, respectivement, 1930 et 1931 tandis que l’autoroute devrait être terminée et utilisable mi-1928. Le portefeuille total de ces travaux est de 35 millions de lires pour les barrages et 15 millions pour l’autoroute, payés par l’Etat, le reste étant partagé avec les régions concernées (Lombardie, Vénétie).


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La carte des autoroutes prévues jusqu'en 1935 : en jaunes celle lancées dès 1926, en vert celles en planification ou en réflexion


Les élections arrivent finalement, après une campagne présidentielle peu préparée par les différents partis qui n’en ont pas l’habitude. Le parti qui s’en sort le mieux dans sa campagne est le Parti Républicain étant donné qu’ils ont un candidat tout préparé pour ce nouveau poste à savoir l’actuel Président du Conseil Giuseppe Conti, et qu’en plus, il a déjà plus ou moins son gouvernement de préparé. Le candidat socialiste est donc Pietro Nenni, qui obtient sa nomination par le parti seulement 1 mois et demis avant les élections tandis que le candidat catholique populaire est Alcide de Gasperi, le leader du parti, qui fait une campagne somme toute correcte. Néanmoins, le PR reste largement en tête, parce que ce projet est le leur et que les italiens votent relativement logiquement. Il ne faut pas non plus oublier que le PR est le parti qui a vaincu les fascistes et fait tomber le roi, en plus d’avoir amener du grain dans les greniers italiens, grâce aux accords signés quelques années plus tôt par Carlo Sforza avec les soviétiques. Conti est donc élu avec 53% des suffrages contre 27% pour de Gasperi et 18% pour Nenni, le reste des voix se partageant entre les petits partis ayant présentés des candidats. Un mois plus tard, les élections législatives prennent place et encore une fois, le PR arrive en tête, les italiens décidant d’apporter leur confiance totale au dirigeant qu’ils ont élu quelques semaines plus tôt et une partie du vote socialiste étant absorbée par le PR, ayant, pour rappel, effectué un virage à gauche afin d’intégrer en son sein les partis socialistes réformistes, expulsés du PS dans le passé (parfois assez lointain).
Les résultats des élections législatives du 20 avril 1926 :

  • Parti Républicain : 305 sièges
  • Parti Populaire : 125 sièges
  • Parti Socialiste : 53 sièges
  • Parti "Association Nationaliste Italienne" : 21 sièges
  • Parti Communiste : 12 sièges
  • Parti Libéral : 6 sièges
  • Parti des Combattants : 3
  • Parti des slaves et des allemands : 4
  • Parti Economique : 3
  • Parti Libéral Giolottiste : 1 sièges
  • Partis divers et indépendants : 2 sièges

Cette véritable « rafle verte » de l’Assemblée Nationale permet au gouvernement d’avoir une majorité confortable et il n’a ainsi pas besoin de faire des alliances avec des partis politiques plus petits comme c’était le cas avant. Un nouveau gouvernement est donc formé très rapidement. Le Premier ministre qui est nommé par le Président Conti n’est autre que le dors et déjà multi-ministre (par le passé) Ubaldo Comandini. Voici son gouvernement.

Gouvernement COMANDINI I :
Président de la République : Giovanni Conti (Républicain Mazziniste)
Premier Ministre : Ubaldo Comandini (Républicain Mazziniste)
Affaires étrangères : Carlo Sforza (Républicain Mazziniste)
Agriculture : Ivanoe Bonomi (Républicain Mazziniste)
Colonies : Randolfo Pacciardi (Républicain Mazziniste)
Finances : Ettore Sacchi (Républicain Mazziniste)
Justice et Affaires de Culte : Battista Bardanzellu (Républicain Mazziniste)
Armée :  Raffaele Rossetti (Républicain Mazziniste)
Industrie et Commerce : Claudio Treves (Républicain Mazziniste)
Intérieur : Salvatore Barzilai (Républicain Mazziniste)
Travaux Publics :  Ugo La Malfa (Républicain Mazziniste)
Travail et Affaires sociales : Fernando Schiavetti (Républicain Mazziniste)
Marine : Giuseppe Chiostergi (Républicain Mazziniste)
Poste et Télégraphe : Carlo Rosseli (Républicain Mazziniste)
Education Nationale : Giacomo Matteotti (Républicain Mazziniste)

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Giovanni Conti, premier président de la République Italienne.




III. Le début de la bataille du blé :


L’Italie est un pays agricole, c’est bien connu. Pourtant, malgré le fait que la majorité de la population italienne exerce encore le métier traditionnel et familiale d’agriculteur, le pays n’est pas autosuffisant en termes de production agricole, que ce soit les fruits, le blé, l’orge, le riz… A peu près tout ce qui se cultive en Méditerranée se cultive en Italie mais jamais en assez grande quantité. Il est d’une importance stratégique de rendre le pays autonome alimentairement parlant. Ivanoe Bonomi, ministre de l’Agriculture, écrit alors un projet de loi proposant aux petits agriculteurs de se réunir en coopératives dans lesquelles ils peuvent mettre en commun matériel, production et revenus afin d’être plus puissants et résistants ensemble que faibles et atteignables seuls. Ces coopératives peuvent demander à l’Etat (via la province dans laquelle elles sont localisées) une aide financière sous forme de prêts à bas taux garantit par l’Etat, afin d’acheter des machines modernes tels des tracteurs, des machines batteuses ou des camions ou bien une autre aide financière, toujours sous la même forme, afin de recruter de la main d’œuvre pour mieux rémunérer les travailleurs que dans les pays alentours, empêchant les migrations pendulaires du travail vers le France, l’Espagne ou d’autres pays. Ces prêts sont émis par une succursale nouvellement créée de la Banque Nationale : la Banca Nazionale per i Paesani e gli Agricoltori, la BNPA. Ces prêts vont d’une somme de 10 000 à 300 000 lires mais les plus gros emprunts sont réservés aux plus grandes propriétés ou coopératives. Les taux d’emprunts vont de 2.5% pour les plus gros à 1% pour les plus petits. La BNPA possède en plus de son rôle de banque agricole nationale le rôle de déterminer le prix des matières premières agricoles afin d’empêcher une chute ou une trop forte augmentation des prix, tout en l’indexant sur l’inflation.  


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Ivanoe Bonomi, ministre de l'agriculture.


De plus, dans ce projet de loi, les régions reçoivent le droit de distribuer des labels approuvés par le gouvernement. Ceci donne le droit à demander des aides supplémentaires afin de protéger le produit en question et interdit, au même titre qu’un brevet, de recopier le produit. Ce projet de loi propose également des aides de la même sorte aux grandes propriétés déjà plus modernisées et assez indépendantes pécuniairement parlant. Les petites et moyennes exploitations ainsi que les coopératives reçoivent également le droit de demander des subventions s’ils produisent à perte à cause des prix des matières premières définis par la BNPA, ce qui permettra de maintenir leur indépendance vis-à-vis des grandes exploitations.
Le 10 juin 1926, ce projet de loi est déposé à l’Assemblée. Il est approuvé à plus de 75%, les républicains, les socialistes et les populaires catholiques étant tous les trois en accord avec ce projet. Ceci facilite grandement son adoption puisque le Sénat n’y appose que 5 corrections d’amendements relevant du détail et des formalités administratives peu importantes pour le portrait global. Ainsi, le budget total dédié subventions pour les coopératives et les grandes propriétés agricoles est de 9 milliards de lire, tandis que le volume monétaire d’emprunts n’est pas révélé. Ce budget représente une impressionnante somme d’argent mais il est nécessaire, d’après Ivanoe Bonomi, de faire des investissements massifs maintenant afin de ne pas prendre de retard, ou de ne pas plus le creuser, par rapport aux voisins européens, notamment le mastodonte français ou les concurrents espagnoles, yougoslaves et grecs (bien que les grecs sortent d’une guerre civile ayant fortement endommagé leur appareil productif).


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Les champs de blé dans les Pouilles.


Dans certaines régions, les présidents prennent des initiatives et proposent de monter chaque été, voire chaque saison selon les aliments ramassés, des concours de production régionale. Le vainqueur aurait droit à une prime d’occasion, à une médaille ainsi qu’à une publicité importante dans les médias locaux. En Sicile par exemple, on propose un concours particulier pour chaque agrume : citrons, mandarines, oranges, pamplemousses, mais aussi pour les olives, les tomates ou encore les pastèques ou les poivrons. Dans les Pouilles, en Campanie et dans le Basilicata, on propose des concours autour du blé, de l’orge et d’autres grandes céréales quand en Emilie-Romagne et en Vénétie, on monte des concours sur le riz. Ivanoe Bonomi décide de s’inspirer de ces initiatives régionales pour créer le Concours National du Raisin et du Vin. Il sera organisé chaque année, changeant de région où il se tiendra à chaque fois, et récompensera les 10 plus gros producteurs de vins : les 5 plus grands vignobles et grandes propriétés mais aussi les 5 coopératives les plus productives. Dès que la loi est passée d’ailleurs, de nombreux labels sont distribués que ce soit pour les agrumes siciliens ou pour les vins de l’Italie entière par exemple.
Avec le succès foudroyant des labels et avec l’enthousiasme qu’ils apportent à la vie agricole italienne, les régions de Toscane, d’Emilie-Romagne et du Piémont proposent conjointement d’élargir ces labels aux productions de fromages régionaux reconnus partout dans le monde comme pour la mozzarella ou le parmesan. L’amendement proposé par les régions est adopté par l’Assemblée le 5 septembre 1926 mais les financements spéciaux ne sont pas élargis aux fromagers, le gouvernement ne souhaitant pas éparpiller ses efforts. Tout cela viendrait dans un second temps, sûrement autour de 1930.
Pour l’année 1927, 3 milliards de lire sont de nouveau dédiés aux subventions agricoles diverses et variées. En plus de cela, le gouvernement demande aux régions de l’aide pour ce plan et demande de leur part un investissement régional direct. Ainsi, la Sicile et la Campanie, les deux plus grosses régions productrices de matières premières agricoles, investissent toutes les deux 1.5 milliards dans leur région pour aider les producteurs locaux n’ayant pas reçu d’aide nationale ou en ayant eu peu. Pour l'année 1928, ce sont encore 3 milliards de livres qui sont déboursées pour les subventions.


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LordSkynyrd
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Mer 3 Juin - 13:56
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LE KRACH BOURSIER

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Depuis le début des années vingt, le Monde connaissait une croissance fulgurante. La production industrielle avait augmentée de 50%, les cours boursiers de 18%, faisant naître un élément spéculatif sans précédent puisque « le cours des titres augmente plus que les profits des entreprises, qui eux-mêmes augmentent plus que la production, la productivité, et enfin plus que les salaires, bons derniers dans cette course » (Jacques Brasseul)
Cependant, le début d'année 1929 montre déjà des signes qu'un krach approche. La production industrielle chute de 7% du fait d'un phénomène d'asphyxie puisque les capitaux vont à la bourse et non à l'économie réelle.

Enfin, le jeudi 24 octobre 1929, c'est la panique. Après quelques ventes massives les 18,19 et 23 octobre qui avaient entraînés une baisse des cours, plus personne n'achète et ce, quel que soit le prix ce qui fait effondrer les cours. L'indice Dow Jones, qui avait atteint 381,17 points en septembre de la même année, chute de 22,6%.
A l'extérieur de la New York Stock Exchange, une émeute se déclare entre les actionnaires qui veulent pénétrer dans le bâtiment mais qui sont empêchés par les gardes du bâtiment et la police de New York. Un bruit court, onze spéculateurs se seraient suicidés pendant que la Bourse agricole de Chicago et la Bourse Buffalo ferment leurs portes. Mais la situation finie par se stabiliser quand la réunion des cinq principaux banquiers de la ville se solde par des apaisement et l'intervention des banques dans les investissements pour relancer la machine.

Malheureusement, des phénomènes similaires se produisent le lundi et le mardi suivant faisant perdre respectivement 13 et 12% à l'indice Dow Jones ce qui signifie qu'en quelques heures seulement, la bourse et ses spéculateurs ont perdus les gains d'une année entière et entre le 22 octobre et le 13 novembres, l'indice Dow Jones perd 39% ce qui signifie une perte virtuelle de 30 milliards de dollars soit dix fois le budget de l'Etat fédéral et bien plus que ce que les Etats-Unis ont dépensés pour la Grande Guerre.

Le Monde subit cette chute dramatique et la déflation qui va avec. Beaucoup des investisseurs du 24 octobre étaient insolvables voir frauduleux ce qui n'arrangeait en rien la situation.
Il va falloir réagir ou mourir sinon les puissances du monde s'enfonceront toujours plus dans l'inéluctable Dépression.

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