Guerre et Paix
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Basile81
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Mer 8 Avr - 7:53
Russie Soviétique


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Introduction : Le creuset de l'Histoire est incarné par la Russie Soviétique qui, au nom du socialisme a, en janvier 1920, abattu ses principaux ennemis impérialistes. Mais alors que la victoire tend les bras aux soviétiques sur leur front intérieur, voici que s'ouvre le second conflit majeur de la Russie, un combat ancestral avec la Pologne s'est ouvert à la fin 1919 et le socialisme reçoit de la part de ces impérialistes patentés de Varsovie l'opportunité d'étendre le socialisme sur la Vistule et au delà. L'espoir d'une révolution Européenne puis mondiale renaît ! La conscription bat le rappel et en 1920 l'armée soviétique monte en puissance sur la façade ouest tout en ayant largement étendu (plus que doublé) l'espace tenu par les communistes dans l'espace ex-impérial russe au cours des trois derniers mois. La ruée rouge semble au bout des baïonnettes soviétiques et rien n'empêche de nouveaux fronts : le Caucase est encore tenu par quelques survivant de l'armée blanche de Dénikine, Rostov sur le Don et la Crimée par Wrangel, la Carélie et la Kola ainsi que l’Arkhangelsk sont en cours d'abandon par les survivants de l'armée de Miller, tandis que les armées de Ioudenitch disparaissent sous les coups de butoirs des défenseurs de Pétrograd. La victoire, certaine désormais, se calcule en jugements sommaires et en exactions diverses à l'égard des vaincus, la revanche sur l'ennemi de classe et l'épuisement réel du pays qui vit à fil tendu sous l'égide d'un communisme de guerre de moins en moins tolérable semble succomber à des révoltes localisées et la faim apparaît de plus en plus sur les visages des enfants de cette révolution faite au prix du sang de leurs pères.


Politique Russe :

- Faction au pouvoir : Communistes (65 points).
- Gauche : Socialistes (15 points).
- Droite : Libéraux (10 points).

Président du Conseil des Commissaires de la RSFR : Vladimir I.Oulianov dit "Lénine".
Commissaire du Peuple aux Affaires Etrangères : Georgy Chicherin.
Commissaire du Peuple à l'Agriculture : Semyon Sereda
Conseil des Commissaires du Peuple à la Guerre et à la Marine : Léon D. Bronstein dit "Trotski ".
Commissaire du Peuple au Commerce et à l'Industrie ainsi qu'aux chemins de fer : Leonid Krasin.
Commissaire du Peuple aux Affaires Intérieures : Alexeï I. Rykov.
Commissaire du Peuple à la Justice : Dmitry Kursky.
Commissaire du Peuple aux  Nationalités : Joseph V.D dit "Staline".
Commissaire du Peuple aux Finances : Nikolay Krestinsky.


Economie

Résumé : L'effondrement de l'industrie civile concomitant à la Grande Guerre a pour succession directe la guerre civile qui a pulvérisé la montée rapide de l'économie russe entre 1880 et 1910, la relayant à un état archaïque, moribond. Si la population soviétique est nombreuse, elle vit sous l'imposante férule du communisme de guerre et le ventre vide. La situation semble encore remédiable à l'aube de l'année 1920, les territoires ayant été repris aux armées blanches offrent parfois des greniers à blés comme le Kouban alors territoire blanc. L'armée, lourd poids financier, se double d'un poids humain avec l'effondrement de la population urbaine (par deux entre cinq ans) et l'affaiblissement des récoltes.

- Système économique : capitalisme dirigé.
- Industrie civile : 22.
- Industrie militaire : 8.
- Dette : Aucune.


Armée et Marine

Résumé : Aguerrie par une guerre civile aussi terrible qu'impitoyable, l'armée rouge soviétique est l'outil du parti communiste. Pour autant, elle compte essentiellement des officiers anciennement blancs, ce sont ces spécialistes de la guerre qui mènent les bataillons ouvriers au combat. La marine, en revanche, croule sous sa médiocrité et sa faiblesse, ses marins combattant au sol contre les forces monarchistes et les impérialistes de tout bord !

Forces armées :

- Armée : 20 divisions de 1920, 30 divisions d’infanterie type 1914 (obsolète), 65 divisions de milice populaires, 27 divisions de cavalerie hippomobile (obsolètes).
- Attachements divisionnaires : Aucun.
- Flotte : 1 escadre pré-dreadnought, 2 escadres légères, 1 flottille sous-marine.
- Aviation : Aucune.


Autres

Modificateurs :

- Communisme de guerre (-5 pts pour les communistes et par tour tant que maintenu) : Illimité.
- Effondrement industriel (Aucune croissance possible) : 2 ans restant (révocable via le RP).
- Mobilisation : Active.
- Lassitude de guerre : 55%.

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Basile81
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Ven 10 Avr - 21:09
Russie Soviétique


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La ruée


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Des rives de la Baltique à l’achèvement de la Taïga, l’armée rouge soviétique a vaincu ses opposants Tsaristes. L’heure est à la ruée. Les troupes rouges s’enfoncent sans rencontrer de véritable résistance à l’Est, une noria de fuyards font les frais du froid dans une course effrénée avec l’horloge de l’Histoire. Les survivants regagnent les territoires sous contrôle relatif des coalisés occidentaux alliés aux japonais qui composent l’essentiel de leur troupe. La pression sur le Japon monte d’un nouveau cran lorsque les troupes soviétiques s’emparent sans coup férir de Krasnoïarsk le 7 janvier, la 5ème armée soviétique s’engouffre jusqu’à Irkoutsk et Koltchak est fait prisonnier des soviétiques le 14 janvier. Cette décapitation politique et militaire des blancs sibériens met fin à la résistance organisée des blancs. La fuite des blancs s’achève à Tchita avec pour nouveau chef Denikine. Trente mille survivants en haillons regagnent les terres de cet « Etat Russe » anarchique. L’assaut soviétique est sans pitié, 4 divisions d’infanterie, 3 divisions de cavalerie et 6 de milice composent la cinquième armée. Tchita, dans le viseur de l’armée rouge, est atteinte de visu le 8 mars, commencent les combats avec l’Ataman G. Semenov, l’enveloppement de la ville est achevé fin mars.

Des pourparlers, entamés avec le Japon, visent à désolidariser les forces japonaises de leurs alliés blancs et à préparer le terrain à la réintégration de la République d’Extrême Orient dans la Russie Soviétique, siphonnant par sa présence latente et grandissante dans la région même la crédibilité de l’autorité de cette république orientale.

Dans l’atmosphère glacée de Moscou, les hommes attendent devant les bureaux de recrutement. La levée des conscrits permet de renforcer l’armée soviétique dans le cadre de la guerre contre l’impérialisme polonais. D'mpressionnantes forces en haillons se massent et les armées soviétiques gonflent leurs forces. Face aux blancs, la poussée des forces sous le commandement du commandant d’armée Iegorov culmine avec l’assaut sur Rostov sur le Don qui tombe au début Janvier. La Crimée, ultime bastion blanc, résiste au forces soviétiques.

Passer sur le cadavre de la Pologne est l'étape indépassable de la révolution prolétarienne, les forces soviétiques s'engagent dans cette guerre avec l'estomac vide, mais l'esprit clair : la victoire sur la Vistule, ou la mort !

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Basile81
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Mar 14 Avr - 18:40
Russie Soviétique


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Du communisme de guerre


En ce 8 mars 1920, à l’ouverture du conseil des commissaires du peuple, la note des secrétaires de Lénine est déjà dans les esprits : le sujet abordé, central, sera celui du « communisme de guerre ». Lénine attend raisonnablement l’avis de ses collaborateurs et camarades du commissariat, le gouvernement soviétique devant aborder clairement la fin de ce régime d’exception. La situation est jugée par le commissaire à l’industrie et au commerce, Lénonid Krashin, terriblement détériorée dans les centres urbains ou l’alimentation manque autant que mes ressources minières et où les outils de production sont abandonnés, l’industrie est jugée dans un état catastrophique. En prime, la masse ouvrière migre vers les campagnes et les armées, la vie urbaine se meurt. Pour Semyon Sereda, commissaire à l’agriculture, le monde rural est bien trop drainé aux efforts des armées et ses paysans ne voient d’utilité de travailler pour l’Etat, ils préfèrent vivre du minima et conserver la tranquillité de vie et d’esprit aux dépends des populations urbaines. Des pénuries émergent, la famine menace. Aussi, des mesures fortes sont jugées nécessaires par les commissaires et par une large frange du Parti.

Lénine reçoit néanmoins un avis ambivalent de Trotski qui désire dans l’absolu militariser le travail et tendre vers une reprise des campagnes militaires en vue de la révolution mondiale. Hélas pour lui, Lénine constate amèrement que les caisses sont vides, que l’Etat peine à développer son autorité sur des territoires conquis par les armes. La situation est loin d’être calme à l’intérieur du pays et bien que l’armée soit partagée son chef, Trotski, d’abord intransigeant cède aux pressions de cadres plus mesurés : la Russie ne vivra plus longtemps sans le grain. Lénine, posant à ses camarades sa décision, met en exergue la nécessité de relâcher la pression sur la paysannerie et d’entreprendre une diplomatie plus favorable aux puissances occidentales capitalistes au bénéfice d’une reprise économique. Le « communisme de guerre » est abandonné. Mais par quoi le remplacer ? En l’état, l’économie est asphyxiée et l’espace urbain livré à l’abandon. C’est donc Trotski, résigné, qui propose le premier la division en deux de l’économie : l’industrie et le grand commerce à l’Etat, le moyen et petit commerce ainsi que l’artisanat et l’agriculture à l’économie privée. Le 29 mars, s’ouvrant le IXème congrès du Parti Communiste, on débat de l’issue à donner à ce « communisme de guerre » dégénérant et appauvrissant, la thèse retenue est l’entre-deux de Trotski. La « N.E.P » est adoptée à la conclusion du congrès, le 5 avril 1920. La relance de l’économie s’organise, les réquisitions diminuent de moitié cette année, tombant à 30% des récoltes, les livraisons en nature à l’armée diminuent, les troupes sont nourries mais les soldes se font en partie par des lopins de plusieurs dizaines d’hectares parfois, cultivables et en friche, livrés à l’abandon sauvage, les militaires soviétiques deviennent dès leur retrait des paysans assurés d’une digne subsistance. Les marchés ruraux et citadins sont autorisés ainsi que l’artisanat et l’industrie privée (moins de 500 salariés par entreprise). La commercialisation des denrées alimentaires revient à des agents privés, moins le quota d’imposition en nature prélevé au profit de l’Etat. L’exportation et l’importation est à la discrétion ou l’approbation, au minima, du ministère à l’industrie et au commerce.

Le 20 avril 1920, le premier acte de relèvement de l’industrie est établi : une industrie métallurgique publique émergera à Lipetsk, d’une capacité de 350 000 tonnes d’acier elle sera le projet phare de l’Etat en vue de réalimenter le pays en matériel de construction. Les dépenses engagées sont importantes (-18 d’or, création de 3 usines). Cette usine publique sera ouverte d’ici trois ans, les mines de Lipetsk ne manqueront pas de commandes face aux besoins titanesques lié à l’impératif de rénover le réseau ferroviaire soviétique, désuet et décousu par les combats.

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Lénine, Trotski et Kamenev, 1920 à Moscou.



Les nouvelles des fronts

La reconquête de Rostov permet à l’armée rouge de faire main basse sur le centre industriel le plus développé du sud (+4 usines civiles), cette victoire se récompense comme il se doit par la saisie des moyens de production des mains de propriétaires déjà en fuite. Rétrécissant, l’espace tenu par l’armée de Wrangel se limite à la région des Zaporogues et à la Crimée. La bataille est à son point culminant, en Juin les troupes de Wrangel parviennent à repousser l’assaut et maintiennent tant bien que mal leurs positions. Le front de Tauride dépendant largement du front polonais dont la clôture en juillet augure la chute finale des derniers bastions blancs. A l’Est, Koltchak, le chef de l’improbable et méprisable armée blanche orientale, est fait prisonnier. Son sort est celui de nombreux hommes ayant brandit l’étendard monarchiste face aux communistes, il est jugé après un procès expéditif. Sa mort est un coup de grâce pour les troupes blanches et son corps ne sera jamais retrouvé. Cette mort impacte lourdement les débris blancs de Vladivostok et conduit à accélérer leur retrait tandis que les armées rouges entrent dans Tchita, ultime verrou sur la route de Vladivostok.

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Mikhail Frunze à la tête de sa cavalerie rouge.


L’entrée en Mongolie

Sur les traces du baron Roman von Ungern-Sternberg et ses troupes, l’armée rouge entre en Mongolie. Deux divisions d’infanterie et deux divisions de cavalerie pourchassent les quatre à cinq mille soldats du légendaire baron. Les fusiliers rouges avancent dans un océan de vide, le paysage est celui d’une Mongolie quasi vierge et pastorale, dédiée à l’élevage pour l’essentiel par des populations semi nomades. La campagne s’annonce à la fois simple et harassante, longue mais banale. Il faut repérer et annihiler la colonne du Baron … et c’est par un heureux hasard que celui-ci est livré aux forces soviétiques en août 1920, ses troupes russes, lassent, cessent le combat graduellement et ont livrées leur grand chef. La proclamation du gouvernement d’unité nationale en Mongolie rassemble essentiellement les communistes qui sous l’impulsion de Moscou se sont unis dans le Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol. La proclamation de la « monarchie-théocratique limitée » permet de stabiliser le pays et de rassembler autour du gouvernement provisoire à la fois les libéraux, radicaux et socialistes, mais aussi toutes les strates de la contestation révolutionnaire communiste sous la houlette de Damdin Soukhbaatar.

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Damdin Soukhbaatar en visite à Moscou et auprès de Lénine en Juillet 1920.



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Basile81
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Mer 15 Avr - 5:36
Russie Soviétique


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Proto-écologisme et Canal Don-Volga

Alors la guerre touche à sa fin, la situation de l’environnement ainsi que celle des ressources potentielles se trouve lié à deux perspectives inconciliables. En 1918, la législation a déjà entamé un choix, celui de fixer des quotas adéquats aux capacités de maintien des surfaces boisée. Les « monuments de la nature » sont ainsi introduits la même année et s’attaque à la lutte contre l’érosion des sols et l’équilibre des bassins fluviaux. Cette perspective qui promut une coexistence avec l’environnement qui n’est pas « illimité » et infini en termes de ressources s’oppose aux prospecteurs miniers et producteurs industriels qui depuis la révolution sont au centre de l’appareil d’Etat.  Défavorisés par cette politique environnementaliste, les industrialistes luttent déjà pour en rogner l’impact, sans grand effet tout du moins. L’effort environnementaliste s’accorde cependant avec les impératifs de l’agriculture et des principales infrastructures (et de leurs gestionnaires) du pays.

La politique publique favorise la recherche en ce sens mais aussi les actes plus concrets, plus massifs. En 1920, le 3 mai 1920, une législation met en exergue la nécessité de boiser et irriguer, tout à la fois, le Donbass et sa steppe. Le projet du canal Volga-Don, controversé, est approuvé et financé, des colonies militaires sont désignées dans cette steppe comme futures villes dédiées aux anciens combattants, dont une nouvelle : Volgodonsk.

Le canal Don-Volga, à l’étude depuis Pierre le Grand, n’a jamais été achevé … alors, c’est un test. Et on voit grand, pour ce coup-ci. Les écluses, prévues pour un débit moyen, sont revues et au lieu des 140 mètres de longueur et 17 de largeur, on prévoit 300 mètres de longueur au minima par écluses et 26 mètres de largeur, de quoi soulever (faire passer d’une partie à une autre) de gros tonnages, suffisamment importants pour permettre un fret important de la Mer Noire à Tsaritsyne et Saratov. Le projet est aussi d’une extrême importance humaine, 500 000 travailleurs seront affrétés à ce chantier, la mise en valeur du Don-Volga étant cruciale, la culture des terres jouxtant le futur canal est réorganisée autour des céréales, du lin et des arbres fruitiers. Des espaces forestiers sont planifiés, on pense à long terme. L’érosion des sols, la désertification et la pollution des cultures doivent être combattu à tout prix. Un cinquième de la steppe va se couvrir d’arbres, les hautes herbes couchées par les vents et arrachées et mastiquées par les bêtes seront transformées en forets de réserve. Des réservoirs d’eau sont planifiés (alimentés par le canal Don-Volga) et un vaste réseau d’irrigation en pierre est entrepris, on voit encore une fois au-delà de l’horizon : la durabilité du système exigera une somme de maintenances annuelles inférieure à celle d’une construction hâtive. Le réseau d’irrigation est en lui-même sophistiqué, très sophistiqué : Il sera sous-terrain, couvert par la steppe et un rideau de matériaux isolants. La gestion de l’eau sera confiée à un organisme répondant au commissariat à l’agriculture, la rationalisation et la diminution des dépenses en eau est l’objectif de cet organisme. Pour lutter contre l’érosion, 4 millions d’arbres seront plantés en quatre ans dans les régions du Don-Volga et le long des cours fluviaux, des barrages naturels contre les vents seront de faits érigés !

La production agricole est projetée (dans la région du Don Volga) à 8 millions de tonnes de céréales, 1.5 millions de tonnes de betteraves à sucre et 0.5 million de tonnes de lin. Les arbres fruitiers, eux, comptent pour près de 0.9 millions de tonnes. Cet effort axé sur les mandariniers et citronniers permet de valoriser le climat de la steppe tout en récoltant des productions aussi riches en sucres que choyées par les consommateurs soviétiques. Une intense politique de sélection et de réforme de l’agronomie fruitière débute. Au cœur de cette production, les colonies militaires, presque un million d’hommes y seront déployés graduellement après démobilisation, en 1921. Assignés à la réserve puis la territoriale, ils assureront la remise en valeur du territoire.


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Début des travaux du canal Don-Volga.


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Jeu 16 Avr - 10:56
Russie Soviétique


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Les nouvelles des fronts

La Crimée, héritage de Catherine II la Grande, est l’enjeu de la campagne soviétique menée par le commandant d’armée Frounze. En petite Russie également, les soubresauts de la rivalité grandissante entre les rouges et les anarchistes conduit à tendre les relations entre Makhno, le meneur anarchiste ukrainien, et le Kremlin dont l’emprise semble inlassablement s’étendre sur les terres qui désormais lui échoient en vertu du traité de Moscou avec la Pologne. L’offensive de Wrangel et de ses troupes s’épuise sur les défenses de Frounze qui, avec un ratio de 1 pour 5 en sa faveur, use méthodiquement et dans un dispositif profond l’assaut monarchiste. Celui-ci, saigné à blanc, est contraint au repli au début du mois d’octobre et subit les contre-attaques rageantes des divisions rouges. L’assaut de Blücher débouche en moins d’un mois et le commandant d’armée Frouze introduit sa réserve dans la trouée, l’Isthme de Perekop est forcé ! La ruée se poursuit dans le Caucase avec l’entrée fracassante des troupes rouges à Bakou le 27 juillet. Succombant à ses assauts, la cible suivante semble être les Transcaucasiens arméniens et géorgiens dont l’état d’instabilité et l’épuisement face aux tumultes des conflits inter-ethniques a permis l’émergence d’un bolchevisme local mais inféodé à Moscou. Les troubles montent en puissance à Tbilissi et Erevan, l’armée rouge serait-elle sur le point d’entrer dans ces deux Etats embryonnaires ? Personne n’en doute dans les capitales européennes, mais on fait le dos rond, l’épuisement des nations étant à son comble, on attend la fin de l’orage dont les dernières convulsions soviétiques semblent ne donner que les restes de l’Empire des Russes. Les blancs, abandonnés ou presque, clament la nécessité de leur évacuation de Crimée tandis qu’en Orient l’armée rouge pousse d’avantage, sécurisant par ses garnisons la voie du transsibérien et tentant de pousser jusqu’à Khabarovsk, avançant régulièrement sans opposition réelle autre que les tirailleurs sympathisants des blancs et la logistique qui, manquant, met un frein aux avancées rouges à l’Est.


Inflexion religieuse

En Russie soviétique, la religion a longtemps occupé une place centrale. Son opposition présente aux communistes n’est pas sans poser un dilemme aux officiels quand il s’agit de réprimer l’Eglise même, soutenue activement par une paysannerie écrasante et des séditions monarchistes latentes. Le 18 octobre 1920, un recul officiel et effectif dans l’opposition aux cultes est entamé. Les terres saisies au clergé sont recomposées, à minima, autour des monastères, les églises et plus largement les lieux de cultes sont réouverts. L’indemnité, limitée en terre, s’accompagne d’une dissociation de l’Etat et des Eglises. Le césaropapisme impérial emprunté à Constantinople, cesse. Cette concession, loin de faire l’unanimité, permet néanmoins d’apaiser les tensions et diviser d’avantage les monarchistes dont certains commencent, notamment leurs soldats, à n’entrevoir plus autre chose que l’ostensible folie qui anime leurs chefs. Au regard de la NEP et de réhabilitation religieuse en cours, la Russie vire au rose et la révolution bolchevique semble à l’image de la révolution française : une succession de remous, de convulsions, pour refondre l’identité de la Russie sans la détruire. Dans l’absolu, Lénine sert les dents, il le concède à ses proches qu’il préférerait vaincre l’Eglise que de lui concéder quoi que ce soit, mais l’impératif du moment commande de solidifier le peuple avec la révolution, de mouler le socialisme autour des peuples fédérés et non de leur imposer une idée qui devenait honnie de la paysannerie pourtant alliée objective des communistes.


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Patriarche de Russie, Tikhon de Moscou.


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Dim 19 Avr - 13:37
Russie Soviétique


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Sur les traces des blancs : La poursuite.

La chute de la Crimée résonne déjà au lointain, dans les journaux européens. Faute d’évacuation les troupes Wrangel se sont accrochées et se sont retrouvées perforées dans la nuit du 9 au 10 novembre, elles refluent en désordre vers la côte. Leur sort, scellé depuis longtemps, est acté. Des cadres s’enfuient avec leurs troupes via des navires civils et militaires, mais au final c’est la Crimée et le gros de l’armée de Wrangel, du moins ce qu’il en reste, qui tombent aux mains des forces soviétiques. Prisonniers, parfois passés par les armes, ils rejoignent dépités les camps de prisonniers soviétiques. Les blessés et malades, innombrables, ne peuvent pas tous êtes sauvés. Béla Kun, dépêché en Crimée, ordonne l’exécution d’innombrables survivants et notamment le corps des officiers. Chose qui d’une part ne s’effectue pas, les officiers rouges et les travailleurs politiques ne baissant la tête face à l’inique ordure Hongroise qui leur donne de tels ordres, mais en prime Lénine mandate dans le même laps de temps le camarade Staline pour gérer la constitution pratique de la République Socialiste de Crimée, arrivé sur place il observe une cacophonie sans précédent : Béla Kun, beuglant et menaçant puis tour à tour mielleux et tributaire à la volonté du commissaire du peuple aux nationalités s’est attiré haine, mépris et dégoût de nombreux combattants, des cadres de l’armée (essentiellement d’anciens blancs) et de son interlocuteur. Mis au fait de la situation, Staline renvoi sans tarder Béla Kun à Moscou, prescrivant à Lénine son impression sur le personnage. Ostracisé à son retour, il est démis de ses mandats et condamné de fait à la figuration, espionné et rendu à une vie plus simple. Sa situation marque un tournant dans l’organisation des mandatés du Parti et du gouvernement, Lénine entend resserrer la visse à ses camarades autonomisés par la guerre et enfiévrés par le sang des autres.


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Des gueules, des hommes, le peuple !


A Kharkov, a la fin du mois de novembre, les alliés anarchistes liés à Moscou se retrouvent graduellement isolés ou subordonnés à des communistes. Les communistes ukrainiens entament un virage définitif contre Makhno, une ultime campagne occidentale semble pointer : la marche sur le Dniepr et la Zaporojie détenue par les anarchises. Ces derniers, du Dniepr à la Roumanie, sont dispersés, motivés mais faibles au regard des masses armées soviétiques. Le sursaut viendra à n’en point douter, mais la fin est proche pour ces derniers.

Industrie textile : L’heure de la restauration.

L’industrie légère russe est vétuste, désorganisée et appauvrie. Pour en restaurer les fondations, l’Etat soviétique fonde l’usine d’Ivanovo dite « Frolov ». Les agriculteurs sont sollicités pour fournir graduellement, sur cinq ans, le lin et la laine nécessaire au rétablissement de la filière textile. Pour ce faire, ils reçoivent des commandes assurées et des prépaiements généreux pour leurs productions futures. Revendant leur lin et leur laine à l’Etat, ils permettent à l’usine d’Ivanono de tourner. Au total, 14 500 personnes doivent travailler jour et nuit sur le futur site de tissage et confection de la cité, soit à raison de huit heures par personnes c’est 43 500 travailleurs, les autres personnels supplétifs, de sécurité et d’administration mais aussi de maintenance et de livraison doivent faire monter le total à 46 000 personnes. Essentiellement des femmes (85% de l’effectif planifié) qui se retrouveront à travailler sur le plus grand site de production textile de l’histoire russe. Des rouleaux de textile les plus bruts aux robes les plus perfectionnées, l’usine produira toutes les gammes de vêtements y compris ceux de la RKKA (armée rouge). Le modèle de cette usine est saisissant : il s’agit de l’usine de textile allemande localisée en Estonie, ancienne terre impériale et russe. A l’époque, en 1910, elle était capable de faire travailler 10 000 personnes en simultané ! Désormais, la Russie soviétique se veut capable de s’auto-suffire en textile et fait un focus sur la laine et le lin, le coton étant trop rare, trop onéreux à l’acquisition et à la production.


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Ouvrières du textile, au travail.


L’usine en elle-même introduira, dès 1923, la « prime à la tonne (de textile) », rémunérant grassement les équipes de production dont le contrôle qualité et volumétrique les a jugées supérieurs à la norme. Le dépassement de soit est le maître mot d’ordre du projet : les machines à tisser sont produites et assemblées dans les usines russes, gage d’emplois et de relance pour ces dernières. On réactive des fabriques de machineries légères à tisser pour l’occasion. Pour en rationnaliser l’approvisionnement en lin et la maintenance des équipements de tissage, l’Etat impose rapidement le stockage du lin et de la laine dans des dépôts gardés par des soldats et des officiers de la Tchéka, le décompte des volumes disponibles, des intrants et des sortants des stocks sont scrupuleusement suivis. Une usine de machines à tisser et de couture ouvre graduellement à Iaroslav, cette usine reçoit une double commande, l’une pour approvisionner l’usine d’Ivanovo, l’autre pour approvisionner sa réplique qui s’érige ma même année à Rostov sur le Don. Cette fois, il s’agit d’une usine pouvant accueillir 21 000 personnels par rotation de huit heures, soit 63 000 ouvriers et au total 68 000 personnels en une journée. Comme à Ivanovo, les administrateurs chargés d’ériger le projet ajoutent des cantines et des crèches, mais aussi un service d’ordre de bonne tenue. Les deux sites pourraient, à pleine capacité et dès 1924, produire 2150 millions de mètres de textile brut via les achats de matières premières aux paysans. Le redressement de la filière n’est pas sans coût, elle est vorace ! La RKKA connaît ses premières démobilisations, la conscription est de moins en moins « portante » et l’Etat permet à l’armée une meilleure sélection des recrues, une division par deux de la territoriale et le basculement sur une réserve plus courte pour la ramener graduellement d’ici 1924 à 6 ans (au lieu de 10).

Traité de Tarente


C’est historique, le 3 décembre 1920 la Russie Soviétique reçoit la reconnaissance officielle de l’Etat Italien. Le ministre italien des relations extérieures, Carlo Sforza, signe à Tarente le document d’une portée sans précédent tandis que le gouvernement soviétique par l’entremise de son ministère des affaires étrangères Gueorgui Tchitcherine en fait de même, mettant fin aux contentieux divers et modestes entre les soviétiques et les italiens. L’Etat soviétique s’engage par le présent traité à relancer le commerce avec l’Italie et c’est ainsi que les premières commandes soviétiques pleuvent. Dépendante d’apports technologiques et de savoirs faire venant de l’Ouest et ceci depuis un siècle, la Russie accuse un sérieux retard et de terribles dévastations au sortir de la guerre civile. Pour y remédier, l’Etat rouge acquiert la licence chez l’industriel FIAT de la Fiat-505 dans toutes ses déclinaisons (y compris utilitaire) et de la Fiat-501 (pareillement). Il loue les services d’ingénieurs, techniciens, mécaniciens et ouvriers pédagogues au service de FIAT pour former la main d’œuvre dédiée à un site de production à Novgorod acheté à FIAT, clef en main. D’une capacité optimale de 65 000 véhicules productibles par, cette usine, moderne est confiée à l’administrateur publique et ingénieur émérite Genrikh Graftio.

A Kolomna, dans la région de Moscou, une usine de moteurs est commandée aux industriels italiens. D’une capacité de 120 000 moteurs légers et 50 0000 moteurs d’utilitaires lourds et tracteurs, c’est un chef d’œuvre en devenir voué à assurer une partie de la demande présente en moteurs en Russie Soviétique. Une partie du site est dédié à produire des moteurs pour les navires et des batteries électriques. Cette polyvalence vaut son prix, évidement. Plus à l’Ouest, à Smolensk, une autre commande fait état d’une usine de tracteurs, pièces détachées et d’équipements agricoles divers. D’une capacité de 30 000 tracteurs par an, c’est la première usine du genre en Russie. La licence acquise est celle du Fiat-702, dédiée à cette usine cette licence s’accompagne d’une commande de 15 000 tracteurs italiens Fiat-702 directement de FIAT. Enfin, des équipements d’excavation lourds et moyens sont acquis en Italie pour réhabiliter puis étendre le bassin minier du Dniepr. La production doit bondir de 11 millions de tonnes (actuellement) à 40 millions de tonnes dont 45% de la seule région du Dniepr, sous cinq ans.


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Ministre des affaires étrangères soviétiques, Gueorgui Tchitcherine.


Le paiement du tout s’effectuera sur 7 ans, via des livraisons étatiques d’un panier de ressources prélevées sur l’économie minière et agricole soviétique. De 1921 à 1928 la valeur de ces premiers achats va exiger le relèvement de la production rapide de l’agriculture soviétique mais aussi de son secteur minier, délabré.

Congrès internationaux

Ouvert de juillet à août 1920, le second congrès du Komintern adopte une posture nouvelle. Il est donné pour consigne aux partis rassemblés et communistes de travailler à la victoire du socialisme par tous les moyens dont ils disposent, couvrant ainsi le spectre de l’action illégale comme légale. Ils doivent en outre faire front commun avec les socialistes ainsi que nationalistes de gauche, séduire leurs électorats tout en préservant leur autonomie et donc leur capacité à détrôner leurs alliés opportunément dans le combat que les partis prolétariens mènent contre l’oppression bourgeoise. Les syndicats, vu autrefois comme des forces parallèles, sont reconsidérés et les communistes se doivent de coopérer et phagocyter, voir fonder des syndicats dans le but de raidir et exploiter la lutte des classes qui, s’exprimant au quotidien dans les luttes syndicales, sont un terreau fertile à l’élargissement de l’électorat marxiste. Cependant, l’Union Syndicale d’Amsterdam, proclamée comme « réformiste » est par nature un objet conçus et servilement attaché aux capitalistes. Condamnée, cette vision réformiste du syndicalisme (en fait un syndicalisme jaune) doit être tenue à l’écart de toute alliance avec le monde socialiste. Les 21 conditions proposées sont amendées et adoucies, l’unité fait la force : les socialistes frileux ou attentistes vis-à-vis du Komintern sont invités à le rejoindre avec plus de vigueur par ces assouplissements réglementaires d’adhésion.


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Les congressistes du Komintern.


A Bakou s’ouvre également le premier congrès de l’Orient, de cette Asie exploitée par les puissants capitalistes d’occident. Véritable tremplin, les invités sont ceux qui s’opposent à la main mise colonialiste sur le produit du travail et la vie des travailleurs du monde d’au-delà l’Europe. Ces travailleurs et leurs représentants, aussi bien chinois que turcs, arabes et indiens, parlent d’une même voix : l’unité fait la force ! Nationalistes et fondamentalistes religieux, sociaux-démocrates chauvins et gauchistes de tout poils sont invités à coopérer avec Moscou pour les libérer du joug des oppresseurs.


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Basile81
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Lun 20 Avr - 22:13
Russie Soviétique


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Usine 112 : Le moteur et l’acier.

A l’aube de la première guerre mondiale, l’industrie russe était décentralisée et aux mains d’industriels privés. Désormais, elle est essentiellement étatique et le domaine de l’armement répond uniquement aux objectifs de l’Etat. L’usine numéro 112 de Nizhny-Novgorod reçoit l’insigne honneur de produire les premiers véhicules blindés de série de l’armée soviétique. Pour ce faire, des chars FT-17 capturés pendant le conflit (une quarantaine contre les blancs et d’autres d’occasion achetés à l’étranger sont centralisés au dépôt de l’usine. En 1919, elle avait déjà reçu des unités de FT-17 mais n’avait aucune réussi à produire l’essentiel à savoir le moteur, la transmission, l’armement. En bref, la réplique était un tas de taule blindée sans utilité. L’usine et ses ouvriers et ingénieurs n’est néanmoins pas dépourvue de compétence et en moins d’un an elle assemble vaille que vaille 15 unités. Insuffisante, la production a été adaptée et au cours de l’année 1921 il était question de pouvoir fournir plus de 40 véhicules FT-17. La spécialité des ouvriers à savoir les trains et notamment les trains blindés de la guerre civile s’est parfaitement adaptée aux spécificités des chars, au point qu’en 1921 l’Etat rassemble plus de moyens, permet un recrutement d’ouvriers et d’ingénieurs aussi bien novices qu’aguerris et lance un défi à l’usine. Un total de 330 chars améliorés doit entrer en production sous un an et sortir en quatre ans de l’usine pour équiper la RKKA. L’usine répond unanimement qu’il est possible de réaliser ce travail, mais pas sans conditions : il faut un moteur plus puissant (65 chevaux au minima) qui soit assez compacte pour répondre aux exigences de l’armée qui désire un blindé « rapide » atteignant les 27 km/h. L’Italie se propose pour fournir des moteurs aux capacités décuplées, ceux-ci disposent d’une puissance de 75 chevaux mais exige un changement de transmission et de boîte de vitesse. Le châssis demeure le même, des plaquettes de blindage (soit 8 mm de protection supplémentaire) sont rivetés pour protéger d’avantage le front du blindé, angle essentiel du franchiseur de tranchées qu’est le FT-17. L’armement est refondu, la mitrailleuse PM-1910 Maxime remplace le canon PS-1, copie du 37mm français, sur deux chars sur trois. La tourelle, est plus spacieuse, mais c’est relatif, l’espace continue de manquer et l’équipage demeure faiblard. Comme pour toute chose, il faut faire avec ce que l’on a !


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T-18 soviétique.

RKKA : La réforme.

Le pic de mobilisation a été atteint en 1920 par l’armée rouge soviétique, cinq millions d’hommes ont étés enroulés dans les forces armées de façon constante. Il est temps d’entamer une décrue pour en écrémer les forces et réduire les coûts de fonctionnement. Comptant sur 57 divisions de fusiliers et 27 divisions de cavalerie en état permanent de combat, les brigades de miliciens (pour plus d’une centaine) et les régiments de réserve et de la territoriale sur le pied de guerre, l’armée rouge entame le dégraissage. Elle forme trois divisions de fusiliers mais retire 18 brigades miliciennes et entame une réduction des conscriptions souhaitées, en 1921 le total des conscrits sera de 950 000 hommes pour trois ans de service et va décroître en 1922 à 500 000 hommes, en lieu et place de plus d’un million et demi d’hommes levés en constance par an et pour trois ans. Cette économie graduelle des effectifs permet de renvoyer des hommes aux champs, de peupler les colonies militaires du Don-Volga et rassurer la paysannerie sur l’action gouvernementale soviétique. Un uniforme standard est introduit de façon définitive, l’infanterie organisée sur un format divisionnaire ternaire de trois régiments d’infanterie et un régiment d’artillerie avec chacun trois bataillons de leurs armes.


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La RKKA paradant devant le Kremlin ...

Révoltes de Kronstadt et de Tambov : Mort aux SR !

L’heure de réprimer avec rudesse les révoltes est venue. Les marins de Kronstadt se sont emparés de la forteresse, leur sort est scellé avec la fin de non-recevoir de Moscou quant à leurs exigences : l’impasse des marins conduit à des désertions, à des exécutions de travailleurs du Parti et à l’offensive de l’armée rouge contre les marins. Disgraciée, déconsidérée, la marine et ses personnels perdent de leur lustre. Enfin, Tambov et ses bandits sont massacrés, ni plus ni moins, au cours du printemps et de l’été 1921. Cette saignée ponctue avec d’autres révoltes très localisées la pacification et le prise en main définitive du pouvoir russe par les bolchéviks.


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La carte ...


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Basile81
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Ven 24 Avr - 9:09
Russie Soviétique


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La ruée : l'achèvement.

L’armée rouge soviétique entre dans les faubourgs d’Odessa en juillet 1921, repoussant les partisans de Makhno hors des frontières de la Russie Soviétique. La frontière roumaine atteinte, les troupes soviétiques ne poussent pas plus loin, préférant pacifier l’Ukraine et y poster des garnisons solides. Au sud, sous un prétexte fallacieux, les armées rouges franchissent la frontière transcaucasienne et bataillent avec les troupes géorgiennes et arméniennes, mettant un terme à l’éphémère et anarchique « grande Arménie », rattachée à la Russie soviétique. A l’Est, l’entrée des premières troupes soviétiques dans Vladivostok acte la fin de la guerre civile qui ronge le pays. Le Japon ayant retiré ses forces, les alliés ayant fait de même et abandonné à leur sort les blancs, cela n’est guère glorieux mais la Russie sort victorieuse sans avoir livré bataille pour la ville. La fuite éperdue des blancs est le seul événement notable avec la réquisition des navires pouvant flotter pour joindre à tout prix d’autres lieux, loin des bolchéviks.


GORELO : Le premier plan.


C’est en 1921, sur la base d’un projet de barrage sur le Dniepr élaboré par Ivan G. Alexandrov, ingénieur et scientifique soviétique, qu’un projet d’électrification et d’industrialisation est lancé dans le sud de la Russie soviétique. Initialement, il n’était question que de lancer un barrage. Mais celui-ci est devenu l’épicentre d’un programme industrialiste. En lieu et place de 15,5 milliers d’hectares essentiellement impropres à l’agriculture, un barrage 246 mètres commence à s’élever. Sa puissance, fixée à neuf turbines au lieu de treize, est fort moderne et même innovante : c’est à l’arc électrique et avec des aciers de haute qualité que seront produites les turbines … mais pas en Russie soviétique. Provenant des Etats-Unis d’Amérique, neuf turbines de 110 MW chacune (soit 20 MW de plus que planifié dans le plan initial) seront intégrées au barrage pour en faire la plus puissante centrale hydro-électrique au monde, achevée sous 5 ans ! Le coût est considérable, 200 millions de dollars USD rien que pour le barrage, mais aussi 200 millions pour les frais de mise en valeur du territoire adjacent … Les minerais de charbon et de fer du Dniepr-Donbass font l’objet d’une avide campagne de mise en valeur, une série de combinat, les premiers du genre, émergent. Les sites de Dniepropetrovsk et de Marioupol sont choisis pour abriter deux industries métallurgiques titanesques, quatre millions de tonnes d’acier doivent sortir des hauts fourneaux de Marioupol et deux millions de tonnes d’acier de ceux de Dniepropetrovsk, soit un investissement de 600 millions de dollars USD. La production minière du bassin du Donbass et de celui du Dniepr, cumulés, doivent sortir 38 tonnes de charbon par an d’ici cinq ans, au coût prohibitifs d’importations massives d’équipement d’excavation en provenance d’Italie. Mais les bassins miniers doivent aussi permettre l’extraction de 6,5 millions de tonnes de fer d’ici cinq ans. La production ferreuse sera essentiellement dirigée vers les deux combinats métallurgiques tandis qu’une bonne part du charbon sera exportée vers l’Italie pour payer ses industriels ayant vendu à crédit le gros des équipements du projet.

A Kharkov, l’usine KhPZ est remis en état, avant-guerre elle produisait 20% des locomotives de l’ancien empire russe. De même, à Louhansk (usine « révolution d’octobre ») et Briansk mais aussi et surtout l’usine « Putilov » (de Petrograd) et l’usine de Kolomna l’essor de l’industrie ferroviaire est considérable. Il faut rénover le réseau ferroviaire soviétique et c’est naturellement vers les entreprises d’Etat que se tourne le GORELO pour fournir les premières locomotives. Le besoin exprimé par les chemins de fer de l’Etat est d’un minimum de 1500 locomotives par an pour renouveler et reconstituer le parc, mais l’ambitieuse stratégie soviétique du « tout sur rail » pourrait en doubler la demande à terme. Il y a donc un vide sidéral, la Russie ne peut produire qu’un cinquième de la demande nationale actuelle. Pour y répondre, il est décidé par le GORELO de répartir la production entre les cinq constructeurs soviétiques en fonction de la géographie des commandes, la proximité prime sur l’équilibre économique entre les constructeurs. La priorité est donnée au transport de fret dans ce plan de cinq ans pour redresser l’industrie. Fait intéressant, la locomotive Shch-El-1 au diesel, premier modèle russe et soviétique du genre, est introduit par l’usine de Petrograd et produit sous licence par les autres constructeurs. Ce rattrapage technologique est dû à la récupération des moteurs diesels et leur étude pendant la guerre civile par l’usine, ces moteurs viendraient d’un sous-marin britannique saisit en 1919, le moteur employé étant une copie du Vickers à 10 cylindres développant 1030 chevaux vapeur.

L’effort de production va se concentrer sur le seul diesel et la remise en état des locomotives à vapeur survivantes. L’investissement en équipements en provenance d’Italie est notable : 120 millions de dollars sont répartis sur les cinq sites et, dans la foulée, sont lancées les premières commandes de locomotives, wagons et voitures pour l’année 1922. Face à une production de 500 locomotives pour 1922, fixée par le GORELO, les industries soviétiques vont peiner. Si l’objectif est atteint, alors il sera possible d’espérer une reprise de la production ferroviaire voir une hausse à hauteur de 1 700 locomotives annuelles pour 1926.

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Construit le socialisme !


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Basile81
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Sam 25 Avr - 16:05
Russie Soviétique


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Proclamation de l’URSS

Avec l’achèvement de la guerre civile ayant animé la Russie depuis 1917, les peuples se tournent vers le destin fédéral offert par les bolchéviks. Une union de huit républiques émerge après les déclarations formelles attendues des représentants du peuple. La nation soviétique advient par la volonté même de ses peuples, de fait, le 9 Mars 1922 via le traité d’union. Si l’Union correspond bien, par les concessions administratives faites aux nationalités, toutes ne sont pas ravies du partage territorial. La mouture déplaît fortement aux Azéris car l’Arménie, vue comme terre civilisée, domine de fait le Caucase. Les huit républiques fédérées sont les RSS de Carélie, de Biélorussie, d’Ukraine, de Russie et de Géorgie, d’Arménie ainsi que d’Azerbaïdjan et du Turkestan.


[Fiche]  République Socialiste Fédérative des Conseils Russe Map_ur10

Carte de l'URSS de 1922.


La ville : De Pierre à Octobre Rouge.

Splendide ville que celle de Petrograd, mais elle appartient au passé. Le socialisme s’est imposé avec la révolution d’octobre 1917 et c’est pourquoi, avec l’avis de ses plus ferveurs soutiens, c’est Lénine qui propose aux instances dirigeantes du soviet de la ville de Pierre de renommer la cité en hommage à l’idéal d’Octobre. Que jamais il ne soit oublié ni même ne soit pas sur les lèvres des soviétiques ! Renommée « Oktyarbskaya Revolutsiya », la ville redevient, la capitale des russes. Loin d’être « sacro-sainte », Moscou est abandonnée à son sort graduellement la nouvelle union soviétique y place son gouvernement, les institutions clefs y sont placées.


[Fiche]  République Socialiste Fédérative des Conseils Russe Gathering-of-workers-from-the-putilovskiy-factory

Usine soviétique de Révolution d'Octobre.


La ville et l’Etat y lancent un vaste chantier décennal : les îlots urbain entournant l’embouchure de la Neva se retrouvent soudés par une volonté de fer, la ville soviétique par excellence adviendra. Un immense chantier divisé en trois parties, les infrastructures tout d’abord alors le grand métropolitain de la ville qui va compter ses quatre premières lignes, si tout se passe conformément au projet, en 1932, dont la première en 1929. Cette volonté se mue en propagande, le métropolitain doit être fastueux et représenter la quintessence de l’art soviétique. Pouvant transporter initialement 3,25 millions de passagers par jour, il sera évidemment question de l’étendre plus tard. Mais poser les bases du réseau « tout ferroviaire » c’est aussi et surtout lui donner la priorité dans les espaces urbains. Les routes et avenues sont élargies hors des lieux « historiques », les immeubles et divers logements ouvriers et surtout les izbas qui en font la grosse périphérie seront graduellement rasés. A la place, l’Etat veut introduire un haut standard de vie collective : les communales. Ces habitations sont ici conçues pour le confort collectif, une partie est réservée aux familles et aux individus la composant, mais les cuisines, les salons et autre lieu de vie ces immeubles de trois à six à étages sont dédiés à la collectivité en dépendant. Se voulant fraternels et idéalistes, ces habitations seront le fer de lance d’un modèle nouveau : le monde du passé coupait les hommes par des murs, les nouveaux murs en font une communauté solidaire !

Au-delà des communales d’un point de vue théorique, il y a l’aspect pratique : il faut réactiver les carrières de l’Oural, extraire, transporter, tailler les pierres et construire les logements qui se veulent à l’image du Paris du Baron Haussmann, un modèle pour leur époque. Cet investissement faramineux et dantesque, il faut offrir 200 000 logements communaux au peuple de l’URSS rien que dans cette cité et de bonne facture. Pour alimenter la rentabilité du projet, il est décidé de commander en Italie de quoi construire une aciérie d’une capacité de 1 million de tonnes, le gisement de fer étant drainé depuis Lipetsk et Koursk, le charbon depuis la région de Moscou. Cet éloignement des principaux sites accroît les coûts de transports et donc de production, mais il permet de produire directement là ou est utilisé l’acier et donc de concentrer l’industrie aux points clefs du pays. Dans la capitale, c’est une usine productrice d’automobile et d’utilitaires qui ouvre ses portes, d’une capacité de 100 000 unités par an, véritable titan avec des un site de production de pièce de rechange, un autre site de moteurs, un autre enfin de pièces mécaniques diverses destinées à l’industrie. Un second titan s’occupe de produire des moteurs de locomotives et de navires et des batteries électriques. A lui seul ce site pourrait assumer la production annuelle de 2100 moteurs de locomotives diesel-électrique, de 150 gros moteurs diesels de navire et d’un plus grand nombre de diverses batteries électriques. Troisième titan, témoin de la résurrection de la ville, c’est une usine textile. La réplique de l’usine de Rostov est construite dans la capitale pourvoyant 92 000 emplois directs à elle seule.

NEP : Monnaie et marché.

Face aux inhérents besoins du marché soviétique, saturé par l’absence de biens et d’investissements privés et la difficulté que ses agents connaissent à développer des échanges, l’Etat met en place une politique de renchérissement de la valeur du rouble, il veut épurer la monnaie de basse qualité, intrinsèquement rependue et favorisant l’inflation et la réduction des échanges. Pour ce faire, en 1922 une monnaie d’or « Soviétique » fait son apparition : le Tchervonets revient sur le marché urbain soviétique puis mondial avec un poids de 8,6026 grammes et une valeur de 900 carats. Monnaie extrêmement valorisée, le « Tchervonets Soviétique » est elle-même au-dessus du « Nouveau Rouble Soviétique » qui s’organise en pièces d’argent. Décliné et convertissable, le rouble soviétique (appelé avec humour le « constantinien ») est d’un poids de 20 grammes dont 90% d’argent. Ce renchérissement de la valeur est admis comme une volonté du gouvernement soviétique de réactiver les investissements étrangers et la mécanique des emprunts russes. Valorisée, la monnaie attirera rapidement des investisseurs soucieux d’être rétribués en tchervonets et en roubles nouveaux dans un cadre anti-inflationniste généralisé graduellement à toute l’URSS. L’inflation était de 420% fin 1920, la NEP et la politique monétaire pratiquée devrait permettre de rétablir une inflation inférieure à 10% et de restaurer les finances publiques et le commerce extérieur. Le taux de change du tchervonets est de 1,94 pour 1 dollar, ancien cours tsariste …

Pour assurer la renaissance monétaire du monde soviétique, dirigé depuis la GOSBANK, littéralement il faut frapper des quantités imposantes de roubles d’argent et de tchervonets d’or sur dix ans. Et donc, il est question de restaurer les mines d’or et d’argent afin de décupler la capacité de récupération du système monétaire soviétique. Après presque trois millions de tchervonets frappés dans la capitale cette année et l’année prochaine, il est question de porter la frappe à une moyenne de six millions de tchervonets et l’extraction aurifère à un niveau stable d’environ soixante tonnes par an. L’Asie centrale, l’Oural et la Sibérie deviennent des espaces ou des géologues soviétiques sondent le sol à la recherche de gisement aurifères mais aussi argentifères.


[Fiche]  République Socialiste Fédérative des Conseils Russe 78163c

Affiche pour la NEP.


L’Etat rouge met en place dès 1922 une législation favorable aux coopératives agricoles, industrielles et commerciales à travers tout le pays. Au-delà d’une simple raison idéologique, c’est aussi une politique visant à concentrer les outils de production, les terres et les locaux, d’économiser les bras et réorienter l’excédent vers les villes. Les coopératives, intégrées au marché, ne sont pas la propriété de l’Etat, elles sont la propriété de leurs coopérateurs. Outre cette évidence, elles bénéficient d’une imposition deux fois moins importante que les entreprises privées, elles bénéficient en priorité du fond à l’investissement industriel et agricole du GORELO, ces équipements sont eux même crédités par l’Etat aux coopératives à des taux respectables. Les terres sont drainées vers la concentration des parcelles aux mains de grosses coopératives via l’incitation financière, la petite propriété est déclassée via la libre fondation de mutuelle agricoles soutenant le processus de rachats et de solidarité du monde paysan, enclenchant graduellement sa prolétarisation. Plus grave pour la petite propriété c’est l’enrichissement d’une partie de la paysannerie au sortir de la guerre civile et plus encore au cours de la NEP. Cette classe de ruraux aisés développe un capitalisme rural et intervient dans la production urbaine par l’investissement dans des industries de l’agro-alimentaire, achète des machines agricoles à l’Etat et promeut le processus de concentration des terres. Les terres arables et agricoles publiques sont vendues graduellement pour alimenter le budget d’investissement, les premiers acheteurs étant des coopérants ou des investisseurs privés car mécanique il n’est possible d’acheter à l’Etat que de grandes surfaces, ce qui étouffe d’autant plus rapidement la petite propriété.


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Amaski van Danton
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Lun 27 Avr - 23:29
Russie Soviétique


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Caucase : compromis avec la réalité

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Au contraire de ce qui avait été rapporté aux premières heures des combats, les opérations militaires en Caucase ont été bien plus compliquées que prévus. Qu’on le veuille ou pas, les montagnes du Caucase représentaient un obstacle majeur et un atout indéniable pour les états locaux. A la place de l’éclatante victoire annoncée par Troski en plein conseil, il se trouvait que les troupes soviétiques avaient péniblement pu prendre le contrôle de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan. Les Géorgiens avaient fourni une résistance farouche et les Arméniens n’étaient même pas rentré en jeu, préférant probablement attendre et solidifier leurs positions défensives.

Troski avait fièrement annoncé que tout le Caucase était « liberé ». Tout ? Non. L’Armée soviétique n’avait même pas pu s’approcher de la frontière arménienne. C’était un véritable désastre politique. Un acte de désinformation frôlant la trahison.

En colère par les manœuvres de Troski, Lénine cacha à ce dernier son courroux. Non, ce n’était pas le temps de provoquer une querelle fratricide avec Troski, pensa-t-il. On venait à peine de vaincre les Blancs et Troski possédait beaucoup d’appuis et d’alliés. Il fallait procéder de manière plus discrète pour écarter Troski du dossier du Caucase. C’est ainsi que Lénine décida de confier la gestion des opérations militaires, et par extension diplomatiques, à Alexi Septimus, un jeune général qu’il savait entièrement dévouer à sa personne et haïssant Troski.

C’est avec le Commissaire du Peuple aux Affaires Etrangères, Georgy Chicherin, qu’ils établirent une nouvelle stratégie pour le Caucasa. La priorité était de sécuriser l’Union soviétique. L’Arménie ne possédait aucun atout géographique ou économique justifiant le risque d’entrer en conflit avec les Alliés. Bien au contraire, une guerre dans le Caucase pourrait réveiller un cauchemar similaire à la Guerre de Crimée. L’Union n’avait pas les moyens d’un conflit avec les Occidentaux. Et même si les Alliés ne bougeraient pas, le Caucase offrait un terrain de choix pour une guérilla coûteuse pour l’Union. Non, il fallait sécuriser les acquis et surtout fortifier l’Union.

L’ordre était donc donné aux troupes soviétiques de sécuriser la Géorgie et l’Azerbaïdjan. Hors de question d’ouvrir un front en Arménie. Chicherin proposa alors de pousser la logique à bout. On était d’accord pour ne pas chercher à annexer l’Arménie. Pourquoi ne pas chercher à renforcer l’Arménie ? Celle-ci était entourée d’ennemis et les Alliés était loin. L’Union était à proximité et si l’Arménie était fortifiée, celle-ci ferait office de bastion sécurisant la frontière Sud de l’Union soviétique. Un état ami serait un atout non-négligeable. Même renforcé, l’Arménie ne serait jamais une menace pour l’Union. Au contraire, une Arménie plus puissante, mettrait la pression sur des états voisins qui avaient historiquement été des menaces pour la Russie. L’Arménie pouvait devenir le meilleur atout soviétique dans la région.

C’est ainsi donc que les troupes soviétiques ont pour ordre de sécuriser la Géorgie et l’Azerbaïdjan. Un message diplomatique est envoyé au Gouvernement de l’Arménie affirmant les plus sincères amitiés de la part de l’Union soviétique. Personne n’y croirait une seconde, mais le message derrière était clair : on ne va pas vous envahir. Une fois la Géorgie et l’Azerbaïdjan fermement sous contrôle soviétique, on commencera une offensive diplomatique auprès l’Arménie.


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Jeu 30 Avr - 15:07
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Initiative diplomatique : Chine & Allemagne

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La fin de la Guerre civile et la victoire sur les Blancs avait laissé l’Union dans un désordre généralisé. Les frontières n’étaient pas épargnées, surtout après les opérations militaires de Troski. Ce dernier avait poussé les troupes soviétiques dans toutes les directions sans laisser du temps pour stabiliser les territoires conquis. Il était donc indispensable de stabiliser les frontières une après l’autre pour réduire le nombre de conflits potentiels.

Alexi Septimus, Commissaire du Peuple pour le Caucase, avait repris en main les troupes soviétiques du Caucase et commencé la stabilisation régionale. C’était une tâche ardue, surtout qu’il fallait affronter les restes des milices et armées de la Géorgie et l’Azerbaïdjan défunt. Néanmoins, les troupes soviétiques avaient sécurisé la nouvelle frontière de l’Union qui avait été établie sur les montagnes du Petit Caucase. Cela offrait un très grand avantage stratégique, car les montagnes étaient un obstacle naturel de premier choix pour défendre la frontière. Lénine ne voulait pas qu’on aille plus loin. L’Arménie ne valait in fine pas les risques surtout qu’on possédait désormais une frontière au Caucase facile à défendre.

Ce qui attirait désormais l’attention des dirigeants soviétiques étaient les états baltiques, mais aussi la frontière avec la Chine. Il était indispensable de se sécuriser à l’Est afin de pouvoir envisager une reprise en main des Etats baltiques. Ces derniers étaient d’une importance stratégique, car donnant l’accès à la Mer baltique et permettant de sécuriser Saint-Pétersbourg. Néanmoins, il était hors de question de suivre la doctrine de Troski qui consistait à envahir ces pays sans aucune préparation et à la va-vite. Il fallait que la situation géopolitique le permette.

C’est la raison pourquoi le Gouvernement soviétique envoi deux ambassadeurs, un vers Péking et un autre vers Berlin.

Certes, la République chinoise était un régime libéral, mais c’était la faction la plus influente en Chine et on avait besoin de sécuriser la frontière soviétique dans la région. La Chine ne resterait pas éternellement dans le chaos et il fallait préparer l’après. Certes, il y avait des hésitations idéologiques, mais l’Union soviétique sortait d’une guerre civile et n’avait pas le luxe de faire la difficile. Il fallait bien trouver un arrangement avec les voisins immédiats. L’objectif de l’ambassadeur consistait donc à négocier un accord de non-agression avec les Chinois afin d’avoir les mains libres pour se concentrer sur les Etats baltiques. Également, l’émissaire devait proposer de renoncer aux traités inégaux russes en échange d’une reconnaissance de l’annexion de la Mongolie. Si la mission fonctionnait, elle permettrait de sécuriser la frontière orientale en donnant un peu d’air à la République chinoise. Cela serait un atout car l’Union craignait une hégémonie japonaise dans la région. Une Chine trop faible était mauvaise pour la survie sur long terme de la Révolution.

Du côté allemand, la situation était nettement plus « agréable ». La prise de pouvoir des socialistes n’était pas l’idéal, mais on avait beaucoup plus d’affinité idéologique avec eux et donc une coexistence et coopération semblait possible. En plus, l’Allemagne sortait affaiblie de sa dispute avec la Pologne pour la Silésie, cette éternelle pomme de discorde. Cela n’était pas dans l’intérêt de l’Union, car la Pologne était un danger majeur comme avait démontré les évènements des dernières années. Il fallait renforcer l’Allemagne pour contrer la Pologne et surtout pour s’assurer de la neutralité allemande en cas d’intervention contre les Etats baltiques. L’ambassadeur avait donc toute latitude pour négocier des accords avec l’Allemagne, car un rapprochement avec l’ennemie de hier pourrait être un atout majeur contre les ennemis d’aujourd’hui.



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Ven 15 Mai - 21:52
Russie Soviétique


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Un repos bien mérité

[Fiche]  République Socialiste Fédérative des Conseils Russe Lenine-1589572250-48445

L’Union soviétique profitait du calme qui s’était enfin installé après des années de guerre mondiale et de guerre civile. Cela faisait presque dix ans que la les territoires de l’Union n’avaient pas connu de répit. Même, l’espoir était permis de penser que le socialisme pouvait durablement s’installer et devenir une force pour changer l’Histoire du monde.

Malheureusement, la lente reconstruction n’allait pas de pair avec la stabilité politique du Parti communiste. Lénine semblait moins vif qu’antan. On voyait dans ses traits les traces d’une maladie avançant que le guide de l’Union essayait de cacher aussi bien que possible. Néanmoins, il ne faisait désormais plus de doute que la question de sa succession allait émerger. Deux camps s’affrontaient au sommet de l’Etat, d’un côté Troski, représentant de l’ancienne garde et de l’autre une coalition de révolutionnaires plus jeunes et étant devenu adulte avec la Révolution. La question était de savoir qui allait l’emporter politiquement.

Georgy Chicherin, Commissaire du Peuple aux Affaires étrangères et Rykov, Commissaire du Peuple aux Affaires Intérieures craignaient la montée en puissance de Troski, surtout après la désastreuse campagne du Caucase. C’est pourquoi il leur semblait indispensable d’affaiblir Troski. Il était bien évidemment impossible de l’affronter directement, mais on pouvait se prendre à ses alliés. On profita de convaincre Lénine, pendant un des rares moments où ce dernier était à l’écoute, pour proposer de révoquer Krasin et le remplacer par Alexi Septimus, le même homme qui avait aidé à stabiliser le Caucase après le chaos laissé par Troski. Lénine, affaibli, avait accepté à contre-cœur. Bien évidemment, Krasin serait « promu » à un poste d’ambassadeur. Toutefois, cela ferait un partisan de Troski en moins à Saint-Pétersbourg. Bien évidemment, Troski était furieux, mais incapable de réagir à ce complot, du moins sur court terme. L’affaire du Caucase l’avait profondément affaibli sur le plan politique.

L’infiltration des états baltiques

L’Union continue son programme de financement des partis communistes dans les Etats baltiques. Après des mois de mise en place, et surtout d’absence de réaction de la part des gouvernements, on considère qu’il est opportun de monter d’un niveau l’infiltration. C’est ainsi qu’on décide de commencer à entrainer et à armer des milices communistes dans les trois états baltiques. On n’a pas encore de projet précis, mais on considère qu’il ne peut pas faire du mal d’avoir une force armée dans ces pays en cas de besoin.

En même temps, Troski avance aussi ses pions et demande qu’on mette en place des plans d’invasion de ces trois états. Si le camp anti-Troski s’oppose à toute nouvelle campagne militaire, il est difficile de refuser la simple préparation de plans. Lénine, ne s’intéressant que peu à cette question, autorise Troski à lancer des préparations et des plans, permettant à ce dernier de reprendre de la couleur dans la bataille politique qui se joue autour de la succession de Lénine.

Intervention en Grèce?

La guerre civile grecque suscite, c’est la moindre des choses qu’on peut dire, de l’intérêt du côté de l’Union. On y voit surtout une occasion d’enfin pouvoir sécuriser le passage à travers le Bosphore. C’est pourquoi on envoie un message à Venizélos lui proposant un soutien militaire en échange d’un libre accès à travers le Bosphore. Si celui-ci refuse, on fera alors la même offre à Constantin Ier. Si les deux refusaient, alors on réfléchirait quoi faire par la suite.



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