Guerre et Paix
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Mer 8 Avr - 12:49
RÉPUBLIQUE DE CHINE
Gouvernement Beiyang
[Fiche]République de Chine 1920px-Flag_of_China_%281912–1928%29.svg

[Fiche]République de Chine 35933910

Résumé de la situation en Chine.
Depuis la première Guerre de l'Opium, qui oppose l'Empire du Grand Qing (Chine des Qing) au monde occidental, la stabilité de la Chine a été mise en périls de manière croissante au point de mener à un renversement de la monarchie dans l'année 1912 et l'établissement du Gouvernement Beiyang alors Première République de Chine. Par la même occasion, des clans se sont formés sur les restes encore chaudes de l'Empire du Milieu pour former des Cliques et après une vague tentative de rétablissement de la monarchie par l'ancien Gouverneur de l'Armée du Beiyang, Yuan Shikai, l'instabilité dans la région a atteint son paroxysme et paralyse depuis l'ores toute tentative d'unification de la Chine continentale sous une même bannière. A l'instar de la guerre des cinq rois dans Game of Thrones, les Cliques se livrent une guerre sans merci pour asseoir leur autorité sur les autres Cliques et ainsi atteindre le pouvoir suprême, le Gouvernement Beiyang.
En 1920 c'est la Clique Anhui qui contrôle le Gouvernement mais celle-ci est de plus en plus menacée par la Clique du Zhili qui accroît son influence, par la qualité de ses généraux et par la richesse de son histoire au pouvoir (Le Gouverneur Général du Zhili était la plus puissante autorité après le Gouvernement Impérial sous les Qing). Outre le Zhili c'est la Clique de Fengtian qui s'oppose de plus au plus à la Clique Anhui et permet, par un jeu d'alliance, de prendre en étau le Gouvernement avec le Zhili au Sud et le Fengtian au Nord.
    
[Fiche]République de Chine Unknown
     
[Fiche]République de Chine 35933910
     
Politique :

- Faction au pouvoir : Conservateurs (50 points).
- Droite : Libéraux (15 points).

Economie :

- Système économique : capitalisme libéral.
- Industrie civile : 16 (sur 40 pour toute la Chine).
- Industrie militaire : 3 (sur 7 pour toute la Chine).
- Dette : 42 or (dette de la Chine).

Forces armées :

- Armée : 5 divisions d’infanterie type 1919 (obsolètes), 1 division de cavalerie hippomobile (obsolète), 5 divisions de milice.
- Attachements divisionnaires : 1 brigade d'artillerie.
- Flotte : 3 escadres légères.
- Aviation : Aucune.

Modificateurs :

- Un pays divisé (-0,5 par tour pour la faction au pouvoir en temps de guerre) : Illimité (révocable via le RP).
- Lassitude de guerre : 35%.

[Fiche]République de Chine 35933910
[Fiche]République de Chine Emblems_of_the_Republic_of_China


Dernière édition par LordSkynyrd le Jeu 30 Avr - 19:17, édité 2 fois
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Jeu 9 Avr - 16:55
RÉPUBLIQUE DE CHINE
(Clique du Zhili)
[Fiche]République de Chine 1920px-Flag_of_China_%281912–1928%29.svg

[Fiche]République de Chine 35933910

[Fiche]République de Chine ReaperturaDelParlamentoChino19160801
LES CENDRES DU DRAGON.
Depuis 1912, le Dragon n'était plus, renversé par ce même peuple qui, 200 ans plus tôt, l'avait porté au pouvoir. De cette lente agonie était né le Gouvernement Beiyang, idéalistes aux yeux de tous mais plus fourbes et plus hypocrite que la monarchie une fois les regards tournés. En 1920 c'était la contestée Clique de Anhui qui était au pouvoir. Son fricotage avec le Japon, dont on sentait encore les stigmates de l'invasion de 1894 dans la majeur partie de l'Elite chinoise, n'était pas du goût de tout le monde, notamment la Clique du Fengtian et la Clique du Zhili. Les tensions entre seigneurs de guerres atteignirent bien rapidement leur paroxysme après le Mouvement du 4 Mai, révélant le prêt secret contracté par Duan Qirui, chef de la Clique Anhui, auprès des autorités Japonaises dans le but d'élever une grande armée contre l'Allemagne durant la première guerre. Cependant, il n'avait jamais été dans l'idée de Duan que d'envoyer des compatriotes chinois devenir chair à canon. Le but était de réunifier par la guerre la Chine et faire tomber un à un les Seigneurs de Guerre. Cette distopie n'était, en définitive, pas envisageable pour Cao Kun et son disciple, Wu Peifu alors Généraux de l'armée du Beiyang -par extension, chef des armées de la République- et chefs de la Clique du Zhili. Par ailleurs, Cao Kun avait un antécédent avec Duan Qirui. Ce dernier avait remporté les élections de 1918 et promit la vice-présidence à Cao Kun sans jamais la lui donner, au grand damne du mentor de Wu Peifu.
Terminant d'ébranler l'influence de la Clique Anhui après le Mouvement du 4 Mai, c'était l'invasion de la Mongolie Intérieure pour récupérer le contrôle de cette ancienne province impériale faisant écho à la volonté d'unifier par la guerre le Sud et le Nord. La Clique du Zhili, quant à elle, privilégiait des pour-parlers entre les différents acteurs de la Chine moderne. Pas mêmes les tentatives de corruption de la présidence pour destituer les Généraux Zhili du Beiyang n'avait suffit à sortir la Clique Anhui des ennuis et il ne fallut pas plus pour que Zhang Zuolin, seigneur de la Clique de Fengtian et parmi les hommes les plus riches et influent de la République, s'associe à Wu Peifu et Cao Kun pour dénoncer les agissements de la Clique Anhui, et par extension, récupérer la gouvernance de l'Etat.

[Fiche]République de Chine 直皖大战中获胜的直奉联军将领合影
LA DÉNONCIATION DU PERFIDE.

Cao Kun, Wu Pufei et Zhang Zuolin étaient tombés d'accord qu'ils avaient besoin d'une plus grande marge de manœuvre s'il voulait faire tomber le perfide Duan Qirui. Il fut vit nécessaire d'utiliser les Seigneurs de Guerre et d'asseoir la légitimité populaire, par trop de fois la Chine avait subit les foudres de la révolte populaire au point de faire du pays ce qu'il était aujourd'hui, loin du rêve idéal d'une Chine forte et libre des contraintes européennes.
Bien vite, une alliance de clique anti-anhui exista, utilisant les vieilles alliances de l'armée alliée du salut national, déjà alliance anti-anhui depuis novembre 1919. Pour l'instant, on contait Zang Zuolin, Wu Peifu, Cao Kun ainsi que les représentants Tang Jiyao et Lu Rongting de Hengyang dans le Hunan. A ce beau petit monde s'ajouterait, normalement, certains Seigneurs de Guerre et représentants de localités. Les représentant de l'Armée Alliée du Salut Nationale (AASN parce que flemme de toujours le ré-écrire) envoyèrent bientôt un télégramme en secret aux personnes susceptibles d'être intéressés par cette alliance. Il fallait qu'ils se présente dans un congrès aussi extraordinaire que discret et Wu Peifu pensa qu'Avril serait un bon mois pour le tenir. Cao Kun suggera Nankin comme lieu de rencontre. Le ton était donné, le renversement de la clique Anhui acté pour l'été au plus tôt.

DIPLOMATIE CELESTE

A l'intention des Etats-Unis - SECRET
Spoiler:

A l'intention des dirigeants du Hubei , du Henan , du Liaoning , du Jilin , du Heilongjiang , Jiangsu , Jiangxi, du Zhili et de leurs peuples - SECRET
Spoiler:

[Fiche]République de Chine 35933910
[Fiche]République de Chine Emblems_of_the_Republic_of_China


Dernière édition par LordSkynyrd le Mer 29 Avr - 23:12, édité 1 fois
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Sam 18 Avr - 18:08
RÉPUBLIQUE DE CHINE
[Fiche]République de Chine 1920px-Flag_of_China_%281912–1928%29.svg

[Fiche]République de Chine 35933910


LE FEU DE LA GUERRE.
(Conflit Zhili-Anhui)

[Fiche]République de Chine Second_Zhili–Fengtian_War2

Lorsqu’il devint clair pour l’opposition que la Clique Anhui, dirigée par Duan Qirui, et son bras armé -le club Anfu- dirigé par son lieutenant, Xu Shuzheng ne comptait pas envisager une diplomatie de discussion mais bel et bien mettre le feu à la poudrière qu’était l’ex Empire du Milieu, les dirigeant de la Clique du Zhili c’est à dire Cao Kun, Wu Peifu et d’autres bien plus discrets, prirent la décision de rassembler du monde pour préparer la destitution de ce gouvernement corrompu aux mains du perfide Qirui et son chien Shuzheng. Début 1920, ils -la Clique du Zhili- avaient envoyés des télégrammes à différentes factions et réunir quelques partisans dont le Fengtian, plus grand allié dans ce combat à venir.
Pendant le printemps 1920, les factions anti-anhui s’étaient réunies à maintes reprises pour décider du sort qu’ils donneraient aux ennemis de la République de Chine. Duan Qirui devait être tué, Shuzeng aussi. La clique Anhui et le club Anfu devaient être dissous. Les soldats et officiers de l’Anhui devaient intégrer les rangs du Zhili ou mourir et enfin, le Gouvernement collaborateur et corrompu de la République devait être remplacé pour le bien de tous. C’était à ce titre que fut rédigé et envoyé le 12 juillet 1920, le télégramme de Paoting-Fu. Ce dernier mettait en lumière les méfaits de la Clique Anhui et demandait la destitution du président de la République ainsi que la reddition de la Clique Anhui.
Signé par de nombreux généraux tels que Cao Kun, Zhang Zuolin, Wang Zhanyuan, Shun Li, Chen Guangyuan, Zhao Ti et Ma Fuxing, le télégramme fut très largement diffusé en Chine et provoqua la fureur de nombreux paysans et Seigneurs de Guerre.

La Clique de l’Anhui due combattre seule contre la Clique du Zhili et ses alliés,  la clique de Fengtian, de Yunnan, du Hubei et de la clique de Ma.
Cela signifiait que Duan Qirui dirigeait seul une armée de cinq divisions et quatre brigades combinées nommée ironiquement “Armée nationale de stabilisation” quand les Alliés, dirigé par le stratège Wu Peifu réunissaient une division et neuf brigades combinées nommée “Armée de Répression des Traîtres” annonçant, de fait, la couleur.

Duan Qirui avait réveillé la fureur du peuple chinois par ses manigances et devait à présent affronter une armée de 50’000 hommes quand il n’en avait que péniblement 42’000 sous son commandement.
les hommes de Duan se déployèrent sur deux front. L’Ouest couvrait les régions de Zhuozhou, Laishui ainsi que Gu’an quand l’Est, lui, couvrait les régions de Liang, Hamlet ainsi que le Beijimiao, complexe religieux situé à l’Ouest du Hameau de peuplier.

A l’inverse, les hommes de Wu Peifu furent, eux, déployés sur deux front qu’étaient d’un côté la zone orientale de la région de Yang et de l’autre la zone à l’Ouest de la région de Gaobeidian près de Beijing.
Wu Peifu pouvait compter sur les troupes du Fengtian dont une partie se détacha des fronts pour prendre la ville de Shanhaiguan et la conserver.

Les combats débutèrent très peu de temps après la diffusion du télégramme, le 14 juillet 1920. Ce même jour et sûr de leur victoire, l’Armée nationale de stabilisation lança une offensive sur le Gaobeidian. Malgré un combat déjà intenses, Wu Peifu ordonna le retrait. Deux jours après cet événement, le 16 juillet, le Anhui profita d’une aide japonaise pour s’emparer de la région de Yang forçant, ainsi, les troupes de Wu à former une seconde ligne de défense en Beicang. Contre toutes attentes, cette seconde ligne marqua le début de la fin pour le Anhui. En effet, elle stoppa avec une relative facilité l’offensive de Duan Qirui.

Le lendemain, Wu Peifu prit la tête de la contre-offensive malgré l’avis de ses officiers. Grâce à son audacieuse stratégie de débordement de l’ennemi, il parvint à prendre possession du quartier général du front Ouest de l’Armée Nationale de stabilisation ainsi que son commandant en chef de première ligne , Qu Tongfeng et plusieurs de ses officiers dont le commandant de la première division. L’avancée du Zhili se poursuivit jusqu’à Zhuozhou qui tomba entre leurs mains la même journée. L’Anhui commença à battre en retraite vers Beijing mais fut poursuivi et harcelée par les troupes de Wu Peifu.
Au soir du 17 juillet 1920, il ne restait que la Quinzième Division qui n’avait pas été anéanti par le rouleau compresseur Zhili.

Pendant deux jours, quelques vagues tentatives de reprise de position de la part des troupes de Duan Qirui sont vainement mise en place conduisant à la capitulation de la Clique Anhui le 19 juillet 1920 après que le Perfide comprenne qu’il était impossible de gagner.
Seulement quatre jours après, le 23 juillet 1920, les troupes Alliées reprennent Nanyuan sans tirer un seul coup de feu puis Beijing de la même manière. Duan Qirui démissionne de son poste dans la foulée et le gouvernement actuel est déposé.

Les Alliés remportent l’inattendue victoire contre ce qui était depuis la chute des Qing, la plus puissante des Cliques de Chine. Wu Peifu acquit une gloire et du prestige au niveau national en tant que stratège derrière cette victoire.
Cependant, la défaite de l’Anhui conduit à l’éclatement de l’armée du Beiyang qui était majoritairement dirigée par Duan Qirui lui-même.
Malgré tout, la Clique du Fengtian ne demande guère plus qu’être admise, avec une place mineure, dans un gouvernement conjoint étant donné son soutien symbolique mais cet arrangement n’est pas du goût de tout le monde, à voir combien de temps ces alliés le resteront.

APRES LA PLUIE, VIENT LE BEAU TEMPS.
(Lendemain de la Guerre contre l'Anhui)

[Fiche]République de Chine 370741838

La Clique du Zhili venait de remporter le Gouvernement, à ce titre il fallait réorganiser le Cabinet et le Parlement et rouvrir les négociations avec le Sud pour unifier la Chine et la préparer aux défis de demain.
En ce sens, Cao Kun fut nommé par le Président, Xu Shichang, vice-président, dans un sens c’était une façon de se protéger lui-même en donnant à Cao le post qui lui avait été promis par Duan Qirui quelques années auparavant.  
On proposa le poste de Chef des Armées à Wu Peifu qui le refusa dans un premier temps avant que son mentor et nouvellement vice-président lui intima le fait qu’il n’avait pas le choix.
Li Yuanhong, apprécié de toutes les cliques dont majoritairement le Zhili et le Fengtian, fut sortit de sa retraite. On lui proposa le poste de Ministre de l’Intérieur pour gérer la question de la réunification. Li était intimement persuadé qu’il réussirait car il avait obtenu la promesse de tous les seigneurs d’abandonner leur rivalité et leur forces pour le bien commun ce qui était, il faut l’avouer, tout autant rare qu’utopique.

Wu Peifu avait eu vent des exploits du Fengtian sur son économie qui réussissait à dégager des excédents et avaient déjà remboursés tous ses prêts alors que le gouvernement central ne parvenait qu’à peine à payer ses fonctionnaires. Il en parla à Cao Kun qui suggéra que le fonctionnaire mandchoue (qui était un pur han) responsable de cet exploit fut nommé Ministre de l’Economie. Zhang Zuolin refusa. Il considérait que déporter Wang Yongjiang vers le Cabinet reviendrait à priver la Mandchourie de son économie hors du chaos chinois. Le problème était que le Fengtian devait un service à la Clique du Zhili car, son implication n’était pas à la hauteur de son cadeau qu’on lui offrit contre la victoire sur l’Anhui : un siège au gouvernement. Zhang accepta finalement mais avec un goût très amer dans la bouche. Ainsi, Wang Yongjiang, directeur du bureau des finances de Mandchourie et ayant résorbé une dette de 12 millions de Yuan (plus ou moins 2 millions de USD de 1920) et dégagé un excédent budgétaire en moins de trois ans devint Ministre de l’Economie.

En outre, Wu suggéra le nom de son protégé, Sun Chuanfang qui était un officiel de la Clique du Zhili respecté, apprécié et surtout le disciple de Peifu. Ce dernier était certes enclin à être plus tolérant envers le Japon que ne l’était Wu mais il n’en était pas moins impartial et juste et surtout, sa fidélité envers le Zhili et Wu Peifu n’avait pas d’égal ailleurs.

Pour conclure ce palmarès digne d’un Bureau des Gens Capables, Cao Kun suggéra au Président de nommer Wellington Koo comme Ministre des Affaires Étrangères. Il était sans doute le diplomate chinois le plus respecté du monde occidental et de Chine et était l’un des membres fondateurs de la Société des Nations. Le choix fut simple et patriotique dans l’âme, Koo accepta vite quittant le siège de la Société des Nations pour sa Chine natale.

Les ministères les plus importants de Chine étaient entre les mains de gens très compétents et tous appréciés ou admirés à l’instar de Wu Peifu, Wellington Koo ou encore Li Yuanhong. Sous l’égide de l’opportuniste Cao Kun et de l’impuissant Xu Shichang, le Gouvernement de la République de Chine semblait avoir enfin une élite occidentalisée, capable et très patriotique pour faire avancer le pays. L’heure n’était pas à la guerre, elle était à la discussion, il fallait mettre un terme à cette ère de dissidence et réunifier un pays qui n’aurait jamais dû être morcelé.

Li Yuanhong, aidé par Wellington Koo, prépara un congrès national exceptionnel réunissant tous les chefs de clique autour d’une même table afin de parler, sans armes à la main, de l’avenir de la Chine et du bien fondé de la réunifier rapidement pour lutter face à l’impérialisme grandissant des voisins et de l’inéluctable nécessité de stabiliser un pays qui a déjà trop subi le chaos ces deux derniers siècles.
Outre ce congrès, il remit en place des assemblées provinciales pour permettre à l’élite d’identifier ses intérêts, les intérêts de la bureaucratie, ceux de l’éducation et ceux du commerce propre aux provinces. Outre cela, ces assemblées étaient une véritable ouverture à la démocratie puisqu’elle devait rapidement assurer aux hommes chinois de plus de 21 ans de pouvoir avoir voix au chapitre contre une petite somme de quelques dollars seulement.
Enfin, Li devait mettre un terme famines récurrentes dans le pays en améliorant le rendement des récoltes par la modernisation des techniques qui n’avaient pas énormément évoluées en 200 ans, en Chine. A ce propos, il voulait s’inspirer de la révolution agricole qu’avait vécu le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Il vit avec Koo pour contacter ces deux puissances, du moins des industriels américain et l'État britannique.
Ledit congrès devait se tenir au printemps 1921. Entre temps, il fallait se pencher sur la question économique du pays.
Wu Peifu qui s’était résigné à diriger les armées de tout un pays plus proche de l’état fantoche que de la nation souveraine, se pencha lui aussi sur la question de l’armée du beiyang. Celle-ci avait été éclatée en faction sous la précédente mandature et les actions de Duan Qirui n’avaient pas arrangées les choses. Il considéra qu’il était temps de former une nouvelle armée, mieux équipée et mieux entraînée que l’armée du Beiyang et qui porterait le nom d’Armée Nationale de Chine. A ce titre, il demanda des fonds au Ministère de l’Economie qui ne put, bien évidemment, rien pour lui. Il fallait demander un prêt. Ce qui serait fait étant donné que la République avait besoin de fonds pour plus que l’armée.
En parlant d’économie, Wang Yongjiang se pencha sur l’économie de la République qui ne comprenait, finalement, que le territoire de la Clique du Zhili, le gouvernement étant incapable de soumettre à l’impôt ou faire prévaloir ses réformes les autres régions du pays.
Avant de s’intéresser à la fiscalité, Wang s’interrogea sur la nécessité d’une réforme monétaire. Il généralisa celle qu’il avait déjà entreprise, avec grand succès, en Mandchourie c’est à dire qu’il fit annuler progressivement la validité de toutes les devises circulant sur le territoire national. En effet, un certain nombre de devises circulaient dans les territoires de la République comme c’était la coutume partout ailleurs, en Chine cependant les notes papier émisent par le Gouvernement avaient connu une dépréciation régulière de leur valeur les rendant de plus en plus obsolètes au point de préférer les monnaies étrangères pour le commerce intérieur. Il fit remplacer progressivement les devises étrangères et locales en circulation par une devise nationale : le Yuan. Il passa à un étalon d’argent et fixa la valeure initiale du Yuan d’argent au Yen d’or japonais car cela était déjà en cours en Mandchourie et la population l’avait déjà acceptée là-bas jusqu’en Corée.
Pour l’impôt et sa gestion chaotique, Wang profita de son expérience dans le domaine pour établir plusieurs contrôles sur leur prélèvement avec notamment un bureau chargé de s’assurer que la différence entre ce qui entrait dans les caisses et les prévisions réalisées étaient nulles ou quasiment nulles.
Par ailleurs, il voulu que l’Etat soit plus dirigiste et qu’il investisse des fonds publics dans diverses entreprises chinoises dont la plupart mal gérée afin de les ramener dans le giron national et faire en sorte qu’elles ne soient pas des couverture pour de la corruption ou autre détournement de fond comme c’était le cas. Dans cette même optique, Wang demanda l’examen des entreprises chinoises parrainées par le gouvernement pour améliorer le flux des capitaux et les rendre plus efficaces et transparent de sorte à rassurer d’hypothétiques investisseurs.
En outre, Wang prépara le terrain pour une réforme plus abouti de la fiscalité s’inspirant, en parti, des réformes Meiji de la fin du siècle dernier au Japon.
Parallèlement à cela, il créa une Chambre du Commerce de Chine qui avait la tâche de surveiller l’environnement du commerce chinois et encourager le commerce ainsi que les échanges. Un rôle moindre de cette organisation était d’améliorer lever de taxe pour la Chine.

En ce qui concerne Duan Qirui, ce dernier voulait se rendre en territoire Japonais juste après sa démission pour échapper à la justice du nouveau Ministre, protégé du “Général de Jade” comme l'on surnommait Wu Peifu depuis sa victoire contre l’Anhui. Il fut arrêté et placé en détention quelques heures après que le Zhili ait reprit Beijing. Un tribunal extraordinaire fut mit en place pour juger les crimes de Duan Qirui et de son lieutenant, Xu Shuzheng, qui fut capturé sur le champ de bataille. Le procès dura un mois durant lequel on ne donnait pas l’occasion à Duan ou Xu de se défendre mais plutôt d’écouter les complaintes de ce qui semblait être un script déjà prédéfini. Sans surprise ils furent condamnés à passer devant un peloton d'exécution pour haute trahison envers le Gouvernement, et pour avoir contracté un prêt au nom de l’Etat pour son bien personnel ainsi que pour avoir tenté de manipuler le Président Xu Shichang afin que ce dernier renvoie Wu Peifu et Cao Kun de leurs fonction au sein du Gouvernement.
Duan Qirui et Xu Shuzheng furent éléminés le lendemain matin à 5h, dans la cour du Quartier Général de la Clique Zhili à Beijing. Les oiseaux ne chantèrent pas ce matin là de septembre en revanche, les anciens partisans de Duan se fédérèrent à la Clique du  Zhili.

DIPLOMATIE CÉLESTE

A l'intention des banques américaines:

A l'intention du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande:

[Fiche]République de Chine 35933910
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[Fiche]République de Chine 35933910


LA GUERRE NE MEURT JAMAIS.
(Conflit Zhili-Fengtian)

[Fiche]République de Chine Second_Zhili%E2%80%93Fengtian_War4

Financé par le Japon, on le sait, le sang chinois fut rappelé hors du corps des vaillant chinois morts pour leur idéal.
Wu Peifu déclara au moment où il apprit l’arrivée de Zhang Zuolin en personne pour combattre le Beiyang : « Ainsi le Pangolin du Fengtian déclare la guerre à un allié et ami. Il était déjà admit qu'il avait l'habitude de trahir ses alliés comme il trahit Zhang Xun au profit du Perfide Duan Qirui mais pas qu'il irait jusqu'à trahir le Général de Jade. »

En effet, le Fengtian fut armé et financé par le Japon car l’idéologie anti-japonaise de Wu Peifu et plus globalement du Zhili, mettait en péril l’invasion militaire et économique des nippons sur le continent. Sûrs de leur victoire, les troupes de Zhang Zuolin s’élancèrent à la conquête de Beijing ne sachant rien du très précieux matériel Français reçu plus tôt dans l’année. Ils s'écrasèrent contre une infatigable génie du Général de Jade qui réussit à profiter de son infériorité et de la surprise d’une telle guerre en préparant une manoeuvre d’encerclement des troupes ennemis coupant leur ravitaillement et les bloquants en territoire ennemi. Les parvenaient pas à prendre une seule ville sans que les troupes du Gouvernement les déchaussent de là dans l’heure. La manoeuvre Fengtienne consistait aussi à prendre Tianjin, port de la capital, sans jamais y parvenir. Pire encore, les troupes étaient intimidés de voir une telle force de frappe. Des armes dont on n’avait jamais vu la couleur, autrement que sur les affiches de quelques concessions françaises, hurlaient la mort, déchiraient le sol en deux et finissaient d’anéantir tout espoir d’offensive contre Beijing.
Bientôt, c’était les troupes de Wu Peifu qui se dirigeaient, en chantant un air patriotique, vers Mukden, faisant mort, blessés et prisonniers au passage. L’atout de la capitale fengtienne devint son pire défaut et sans aucune défense, Mukden vit flotter en haut de son bâtiment le plus haut, le drapeau de la République de Chine.
Les derniers fidèles à Zhang Zuolin s’enfuirent à l’Ouest vers la frontière nippone espérant y trouver un allié mais on ordonna dans les jours qui suivirent de récupérer le plus de fengtiens avant qu’ils ne parviennent au Japon.

Cette guerre, qui fut aussi expéditive que celle contre l’Anhui et termina d’asseoir l’autorité du Beiyang et de Wu Peifu sur le Nord, fit de nombreux morts dont une heureuse et une tragique. Il n’existait pas, surtout en Chine, de fin heureuse. Cao Kun, le chef du Zhili, le mentor du Général de Jade -qui avait dépassé le maître depuis belle lurette- mourut lors des derniers assauts contre les troupes du Fengtian. Zhang Zuolin, lui, fut capturé comme Duan Qirui jadis et il pouvait déjà lire sur les yeux de Peifu, que son sort ne serait pas plus glorieux que leur ennemi commun de jadis.

Malgré cette victoire militaire et idéologique, le Gouvernement perdit trois divisions dont les soldats reçurent les honneurs et les familles une rente.


LA RECONSTRUCTION.
(Lendemain du conflit Zhili-Fengtian)

[Fiche]République de Chine Tzolzo10

Le cas Zuolin.
Zhang Zuolin fut capturé par le Gouvernement lors du conflit. A ce titre, il reçut un procès “équitable” et fut reconnu coupable de trahison, de sédition et de meurtre. Cependant, Zhang Zuolin put mieux se défendre que Duan Qirui, argant qu’il avait reçu armement et fonds et qu’il acceptait son sort à la condition que sa famille n’en pâtisse pas. En outre, il demanda la clémence, non pas pour lui mais pour ses proches dont son fils qui, il l’espérait, serait un excellent général.

Le Tribunal de Beijing accepta et autorisa Zhang Zuolin à voir une dernière fois ses femmes et ses enfants. Le lendemain à 5 heures, il fut exécuté dans la cour de la prison où il séjournait depuis une semaine et reçut une bien plus digne office funéraire que celle de Duan Qirui. L’intégralité du territoire du Fengtian devint Zhili et les lois en vigueur au Zhili s’y appliquèrent, sans trop de mal.
La fortune de Zhang Zuolin fut entièrement confisquée par le Gouvernement à l’exception d’une rente pouvant subvenir au besoin de la famille de Zuolin comme promi par Peifu. De même, celle de tous les officiers du Fengtian qui avait fomenté contre le Gouvernement se voyaient privés de leur fortune.
Son fils, Zhang Xueliang était rentré du Japon, où il suivait une formation militaire, pour l’enterrement de son père. Il fut vite approché par l’armée chinoise qui cherchait du sang neuf, appliquant la doctrine du “garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus”.
Sans trop de mal à le deviner, Xueliang ne portait pas dans son coeur les assassins de son père. Il n’eut pas tellement le choix et fut bien vite envoyé dans la meilleure école militaire de Chine où il apprenait tout l’art de la guerre à l’occidental, avec du vrai matériel cette fois-ci et non pas la pacotille japonaise. Mieux encore, on laissait sa passion pour l’aviation dominer et bientôt, il se révéla bien plus détaché du Japon que son père. Sitôt qu’on lui expliqua pourquoi il fut tué, Xueliang devait faire un compromis entre l’amour paternel et la réalité nationale qui était stimulée par le Gouvernement pour en faire un officier digne du stratège de son père mais pour la “Bonne” cause. Par ailleurs, il n’était jamais inquiété de sa situation, sa famille était à l’abris et il jouissait d’un bon salaire.

Vers l’unification.
L’époque des Seigneurs de Guerre touchait à sa fin.
Avec l’écrasante victoire des forces du Zhili, dont Wu Peifu était le dirigeant, le Gouvernement du Beiyang venait d’asseoir son autorité sur la majeur partie du territoire de la Chine continentale. A ce titre, le projet de congrès réunissant tous les Seigneurs de Guerre pour unifier le pays finit par avoir lieu.
Toutes les cliques de Chine s’y trouvaient, y compris le Sud représenté par Sun Yat-Sen en personne. Wu Peifu, qui entre-temps fut nommé Premier-Ministre par le Président Shichang, y fit un discours sur l’importance de s’unir face aux ennemis de la Chine, sans les nommer. Le discours fut acclamé par une partie des Seigneurs de Guerre, qui avaient déjà prêté allégeance officieusement, avant d’être lui-même stimulé par celui du Ministre des Affaires Étrangères, Wellington Koo.
Enfin, ce fut le Ministre de l’Intérieur, Li Yuanhong qui prit la parole en dernier. Il défendit la nécessité d’une Chine stable, pérenne et unifiée. Une Chine où un ex-Zhili n’aurait pas peur d’aller se reposer dans le Yunnan. Où les Han ne seraient pas persécutés par les Mandchoues. Où le plus petit des paysans du Xianjing pourrait avoir la parole avec autant de respect qu’un riche propriétaire terrien du Shanxi. En bref, où une seule nation serait là contre ceux qui lui veulent du mal sans se tirer dans les jambes, sans offrir 5’000$ par parlementaire pour être élu.
Bien évidemment, tous n’étaient pas sensible à l’idéal promu par le Gouvernement du Nord. Non pas parce que les idéaux n’étaient pas nobles, mais parce qu’il y avait encore d’irréductibles féodaux voulant s’accaparer les richesses de Chine pour eux seuls. S’il ne quittait pas cette conférence, c’était uniquement parce qu’ils avaient peur de la puissance de feu du Beiyang et de Wu Peifu. Le Général de Jade, lorsqu’on le regardait depuis la tribune, semblait avoir un air divin semblable à celui de l’Empereur de Jade des taoïstes. Comment un homme d’une taille normale dans un corps qui ne comportait pas plus de gras que de muscle, pouvait réussir à vaincre les deux plus puissantes Clique de Chine et capturer les deux Seigneurs de Guerre les plus puissants? Le Général de Jade était craint mais surtout respecté et on avait autant peur de perdre l’essence de son âme que de s’attaquer à un homme aussi puissant que calme.

La Conférence donna du bon à la Chine, excepté les partisans du Kuomintang et leurs territoires, c’est à dire, ceux du Hunan, du Guangxi et du Guangdong, du Guizhou et la partie à l’Est de Kunming dans le Yunnan, les Seigneurs de Guerre rejoignirent le camp de la République de Chine. Le Tibet resta indépendant et le Xinjiang, bien que formellement opposé au communisme, demeura indécis sur la question. Ainsi, la République triplait son territoire effectif mais sans pour autant ramener la stabilité telle qu’elle le fut sous Yuan Shikai.

Des réformes économiques et sociétales.
La République devait, à présent, faire face aux réalités économiques du pays. Le Gouvernement avait énormément à faire sur la question notamment d’un point de vu de la fiscalité dont les recettes n’était assurées que grâce aux territoires du Zhili et du Fengtian. Evidemment, l’administration de la République était à reconstruire et avec elle son mode de sélection.
Pour le bien de la nation, le Gouvernement décréta que tout citoyen chinois âgé de 21 ans pouvait passer l’examen pour entrer dans la fonction publique et être affecté au ministère de son choix, en rapport avec les résultats au test. Cela signifiait qu’autant homme que femme, il était possible de passer les tests d’admission dans le ministère souhaité sans distinction d’ethnie, de couleur ou de sexe. Il fallait, cependant, s'acquitter de frais d’inscription à l’examen mais celui-ci était plutôt symbolique et vite couvert par le salaire.
Le test se découpait en plusieurs phase.
Une phase était axée sur la culture générale, la maîtrise du mandarin, de l’anglais et du français, l’histoire ou encore les maths.
Une phase était pour la spécialisation propre au ministère comme l’économie, le droit, la sociologie ou encore les sciences politiques, etc.
Une phase était pour la psychologie afin de dresser le profil du candidat et savoir s’il était réellement fédéré à la Chine.
Enfin la dernière servait de mise à l’épreuve devant un jury lors d’un cas type. De cette manière, il était plus facile de voir si le candidat savait exactement remplir son rôle pour lui, la nation et la patrie.

Outre la mise en place de ce nouvel examen, la Chine devait assurer les salaires de cet ensemble public et c’est pourquoi le Ministère de l’Economie due gérer au mieux la crise en cours.
Pour ce faire, la Banque de Chine reçut quelques aménagements. Tout d’abord, elle fut renommée Banque Centrale de Chine pour officialiser sa fonction qui était déjà officieusement en cours depuis la mandature de Sun Yat-Sen à la présidence en 1912. Le siège de la BCC fut déplacé à Shanghai sous la directive de Wang Yongjiang qui voulait que la ville soit la capitale économique de la République et une vitrine de la prospérité chinoise. Dans les mois qui suivirent, beaucoup d’entreprise installèrent leurs bureaux là-bas où on fit des aménagements fiscaux sur les terrains incitant à une hausse de l’urbanisation à l’occidentale. Outre ce développement, la BCC fut la seule banque autorisée à émettre de la monnaie sur l’intégralité du territoire contrôlé par la République, remplaçant petit à petit les banques régionales et les multiples devises telle que cela avait été organisé lors des précédentes réformes économiques. On incitait énormément les chinois de tous les bords à échanger leurs biens en or et en argent contre de la monnaie papier officielle et mieux encore, on incitait à l’épargne.
La fortune récupérée des dissidents Fengtiens permit de financer une partie des réformes et l’autre partie servait en remboursement des multiples prêt contractés par cette Chine en plein boom. Par ailleurs, on réduisit drastiquement la rente allouée à l’Empereur et par ordre du Premier Ministre Peifu, il fut décidé de remplacer son tuteur dont la sympathie pour le Japon déteignait trop sur Puyi, par un tuteur Français tout aussi qualifié mais étant bien plus patriotique que le précédent. Ainsi, sur les 4’000’000 de taels d’argent annuel destinés à l’entretien du dernier empereur, trois furent repris ce qui ne manqua pas de faire gronder les monarchistes. On autorisa à l’Empereur quelques sorties, notamment au Palais d’été, à la Colline au Charbon et également des sorties afin de visiter les différents ministères de son pays. Même si ce dernier n’avait plus aucun contrôle sur le pays, les chinois continuaient de le respecter comme il en était la coutume avec tous les anciens empereurs, quelles que fut leurs origines. Puyi déclara même, dit-on, qu’il était heureux de voir la direction que prenait le pays.

Outre ces mesures économiques, la Chine rencontrait deux difficultés. la farouche opposition des Seigneurs de Guerre à abandonner leurs autonomie ainsi que les multiples -et trop nombreuses- famines contraignant la Chine à toujours plus importer.
A ces deux problèmes vinrent deux solutions a la fin de l’année 1921.
D’une part, une très large révolution agraire eu lieu. La Banque Centrale permit aux paysans de s’endetter à des taux plus que préférentiels afin de se pourvoir d’équipement agricoles modernes dont la Chine s’équipait peu à peu grâce au concour de la France. Ainsi, ces machines permettaient d’améliorer les rendements des sols et du travail de la terre avec notamment la multiplication de l’utilisation de phosphate comme engrais ou des machines accélérant le travail de plantation et de récolte. De cette manière, le boisseau de riz, de soja ou de blé doublait de prix permettant une meilleure condition de vie. A la demande populaire, on créa une commission en charge de la régulation du prix du boisseau afin d’éviter une inflation ou à l’inverse une déflation et toujours assurer une saine concurrence réduisant, de fait, les importations. Outre cela, le Gouvernement mit en place une réforme sur la fiscalité agraire. Jusqu’ici, toutes les réformes précédentes n’avaient pu être correctement appliquées mais celle-ci visait à établir un cadastre détaillé des parcelles agricoles, leur valeur, la valeur de production avant et après une modernisation des techniques et d’établir un impôt unique de 2% de la valeur de la récolte. S’il existait une Chambre du Commerce de Chine, il n’existait pas de commission en charge de la répression des fraudes et des évasions fiscales. Ce problème fut résolu avec la création du Bureau de Répression des Fraudes, au sein du Ministère de l’Economie dont la fonction se passait d’explications. Par ailleurs, le Shandong devint la province la plus industrialisée de Chine grâce aux modernisation entreprisent par les allemands et poursuivis par l’Etat et les ingénieurs français. Des usines de transformation, des usines sidérurgiques, ou autre usine d’assemblage de pièce mécanique virent le jour, stimulées par le Ministère de l’Economie qui réalisait, en parallèle, un relevé de bassins miniers et l’implantation, dans ces bassins, d’équipement d’extraction moderne comme partout en Mongolie Intérieure, riche bassin houiller. Bien évidemment, ces infrastructures nécessitaient beaucoup de ressource, notamment en électricité. Le Gouvernement fit appel à des fonds privés, notamment venus de France, de Grande-Bretagne et d’Amérique, pour établir des consortiums énergétiques comme la Commission Énergétique de Chine (CEC) détenu à 50% par l’Etat, 45% par la France, 4% par des investisseurs américains et 1% par des investisseurs privés britanniques. La mission de la CEC était de développer le secteur énergétique de la Chine, ce qui comprenait la prospection et l’extraction de charbon, de pétrole et l’installation de centrales à charbon et autre raffinerie bien que le pétrole chinois trouvé jusqu’ici était en très faible quantité et issus des provinces bordant le littoral chinois.
C’était en définitive le charbon qui était extrait en majorité et recherché avec tout autant de vigueur. Un peu partout en Chine florissaient mine, usines de traitement et centrales électrique et on raccordait les villes au fur et à mesure. Le plan devait massivement industrialiser le littoral chinois puis les terres en phase de cinq ans, profitant des nombreuses compagnies de chemin de fer pour drainer cette effervescence et stimuler l’emploi.

L’ultime réforme sociétale et sans doute, celle qui intéressait le plus la population avec la réforme agraire, était le développement de la démocratie partout en Chine. Au niveau municipal, une assemblée de citoyen oeuvrant pour la ville et faisant remonter ses doléances à l’échelon supérieur s’installa dans toute les villes sans restriction de taille. Il fut mis en place une assemblée d’élus du peuple au niveau cantonale décidant de la politique du canton en adéquation avec les lois de l’Etat et de la Province, une assemblée d’élus du peuple au niveau provincial pouvant définir la politique de la Province et faisant respecter celle des cantons tout en veillant à ne pas enfreindre les lois de l’Etat et enfin, le parlement divisé en un sénat élu par les provinces comprenant 100 sièges et une assemblée nationale, comprenant 397 sièges, élue par le peuple votant et proposant des lois. En bref, la Chine se fédéralisait autour de Beijing et du Gouvernement de Wu Peifu et c’est une loi inattendue, proposée par le Général de Jade qui fit sensation : Le droit de vote des femmes mariées ayant plus de 21 ans. Ainsi, le Gouvernement voulait assurer sa légitimité et renforcer son pouvoir si bien qu’en 1924, on réalisa une élection législative afin de relancer la machine démocratique. Cette dernière fut encadrée par le Gouvernement pour éviter toutes fraudes possibles et donna un résultat plutôt satisfaisant.
Les libéraux partisans du Gouvernement réunis au sein d’un nouveau parti nommé, le Parti Patriotique de Chine (PPC) réalisèrent un score de 47%. Les Conservateurs un score de 23%, le Kuomintang réalisa un score de 15%, les socialistes un score de 9% et enfin, le PCC un score de 6%.

Consolidation des relations étrangères.
L’aide apportée par la France remplaça partiellement la Grande-Bretagne dans le coeur du Gouvernement. Une délégation française fut invitée à Beijing où Xu Shichang, Wu Peifu et Wellington Koo les reçurent. Ils prirent le thé, discutèrent politique, mode de vie d’un pays et de l’autre et surtout, d’économie. La Chine était à refaire et la France comptait bien participer à cette reconstruction. Bientôt, un traité d’amitié fut signé entre les deux puissances et une mission civile française, envoyée en Chine. Le but de cette dernière était d’aider le pays à se moderniser et s’équiper d’une industrie forte.
Wu Peifu déclara, non sans cacher son sérieux que le Président du Conseil était invité, un jour, à venir visiter Beijing et recevoir la médaille de Commandeur de l’Ordre du Grain d’Or, en remerciement pour l’aide apportée à la Chine contre le Fengtian et pour sa modernisation. Cette décoration n’avait, jusqu’ici, jamais été accordée à un dirigeant étranger depuis sa mise en place, en 1912.

Les Etats-Unis, aussi, furent remerciés pour avoir contribués financièrement au développement de la Chine, bien que ce furent des investissements privés. C’était là une façon de mettre en avant ce pays alors grand rival du Japon.

Enfin, on remercia à demi-mot la Grande-Bretagne plus pour éviter la rupture diplomatique que pour son implication car, elle avait plus brillé dans son rôle de légume vapeur que dans son rôle de sauce piquante.

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Jeu 7 Mai - 20:16
RÉPUBLIQUE DE CHINE

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AFFAIRES COURANTES

La Constitution.
S’étant donné pour objectif de structurer la nouvelle fédération de la Chine en mettant fin à l’instabilité des seigneurs de guerre mais en leur permettant de conserver leur pouvoir sur le plan régional et international, le Gouvernement de la République de Chine opta pour une nouvelle constitution garantissant les droits et devoirs de tous.
Outre le fait que c’était le projet le plus avancé de Constitution depuis celles des Qing, cette loi constitutionnelle était la plus favorable à l’émergence d’une Chine forte, incapable de se laisser rouler dessus par quelconque autre puissance du Monde. Elle donnait une unité et un but aux citoyens de la République et calmait les Seigneurs de Guerre, dont le titre ne devenait, tout au plus, que honorifique.
Ce fut un travail de très longue haleine car projet de Wu Peifu, Li Yuanhong et Wellington Koo qui voulaient tous trois offrir un peu plus de pouvoir à une faction. Peifu voulait un Gouvernement fort quand Li Yuanhong voulait un Parlement fort et Wellington un pouvoir populaire fort. Finalement, tous trois eurent trouver le bon équilibre qui, ils espéraient, permettrait à la Chine de ne plus se soucier de la dissidence intérieure.
Le 30 Janvier 1923, le projet de constitution fut présenter aux représentants de chaque Clique fédérée. Expliquant les tenants et aboutissants d’un tel projet. Les discussions furent âpre car chacun voulait plus de pouvoir sur un autre. Finalement, tels des enfants, ils se tirèrent des bâtons dans les roues et c’est Wu Peifu qui intervint. Ce dernier mit en avant la menace que représentait le Japon par sa prédominance dans l’économie des anciens territoires du Fengtian. Territoires qui avaient osés se révolter contre le Gouvernement alors qu’ils étaient alliés deux ans plus tôt. Il mit également sur la table le fait qu’au Nord, les Communistes avaient prit la Mongolie -pourtant territoire ancestral de la Chine- sans de difficulté et qu’avec de tels conflits, ils pourraient très bien s’en prendre petit à petit à la Chine rendant impossible à quiconque d’avoir du pouvoir ou de l’autonomie. Finalement il dit simplement “Ce n’est pas la meilleure solution pour vos indépendances personnelles mais c’est la meilleure pour la Chine et nous sommes tous la Chine”. Wu Peifu apparut très sérieux. Il tenait plusieurs médailles sur son torse, sans trop exagération propre au Japon, faisant se souvenir à tous qu’il avait vaincu les deux plus grandes puissances de Chine continentale en moins d’une semaine avec ses troupes sous entraînées. Il disait toujours que cet acte ne relevait pas de la chance mais de la logique. 
Ce 30 Janvier, Wu Peifu devint encore plus mystique, quelque peu divin, pour l’assemblée face à lui. 
Le 1er Février de la même année, les Seigneurs de Guerre en personnes étaient venus avec leur délégation. Ils formèrent l’Assemblée Constituante où le projet de constitution leur fut proposé. Ils donnèrent leur avis, proposèrent des amendements et parfois même des articles. Ce fut ainsi jusqu’au 4 Février où le texte final fut relu à haute voix dans l’Assemblée Constituante. A quinze heures soit quarante-cinq minutes après le début de la session, le Gouvernement proposa un vote pour l’adoption ou non de la Constitution. Les Vingt-trois représentants des États fédérés de Chine votèrent pour son adoption et à quinze heures quinze fut adopté la Constitution dans sa forme définitive.
Le lendemain, il fut convenu que les gouverneurs diffuseraient la nouvelle dans leurs états et si plieraient. Enfin, le mois de février fut chargé d’élections locales. Etant donné que conformément à la Constitution, Xu Shichang devait organiser des élections fédérales pour que le 4 juin 1923 un nouveau Président soit élu, il lança la procédure dès Mars.
Xu Shichang demanda à Wu Peifu de se présenter avec lui, Peifu en tant que Vice-Président et Xu en tant que Président mais il refusa. Il briguait plutôt le poste de Shichang et ce dernier, finalement lassé de toujours se battre pour maintenir sa position, se proposa d’inverser leurs rôles.
Ainsi ils commencèrent à faire campagne partout en Chine où ils promettaient la modernisation de la Chine, l’instauration de réelles réformes sociales, la fin des traités inégaux et pléthore d’idées digne d’un parti Réformiste. 
Peifu et Shichang se présentaient sous l’étiquette du PPC, du Parti Patriotique Chinois dont l’idéologie était socio-libérale (et non socialiste libérale), réformiste et pro-guerre. 
Le 10 Mai 1923 eut lieu le dépouillage au sein du Parlement qui, pour l’occasion, accueillait encore les anciens députés. Le PPC porté par Peifu et Shichang rafla les deux tiers des votes. 
Le dernier tier se partagea entre partisans du KMT, du PCC ou du PSC. Ainsi, Wu Peifu fut élu Président de la République et Xu Shichang, Vice-Président. 
Le 4 Juin 1923, Wu Peifu prit ses quartiers dans le palais présidentiel, qui n’était qu’une aile de la Cité Interdite, et organisa les législatives pour gouverner avec un Parlement. Le mystère ne fut pas au rendez-vous. Le PPC obtint 70% des sièges dans la Chambre des Représentants, car 55% du PPC et 15% des Conservateurs qui s’unirent sous la bannière Patriotique. Le PSC (Parti Socialiste Chinois) récolta une avancée avec 12% des voies auquel. Le KMT chuta puisqu’il ne parvint qu’à obtenir péniblement 10% des voies laissant au PCC les miettes soit 8% des voies. 
Il devint clair que pour le KMT, il fallait s’unir face au front libéral de Peifu. Il proposa une alliance avec le PSC et le PCC qui formèrent le nouveau Kuomintang. Ainsi, on nota un hémicycle à deux tendances. D’un côté l’écrasant PPC et ses 70% de sièges et de l’autre un KMT boosté sur une alliance fragile et ses 30% de sièges. Encore une fois, Wu Peifu avait l’assentiment de la Chambre des Représentants pour ses réformes. 
Outre cela, le Sénat fut composé en très grande majorité, 86%, de pro-Peifu qui choisirent l’étiquette du PPC. Cela signifiait que seulement 14% des sénateurs étaient pro-KMT d’autant plus que le KMT voulait une réunification par la conquête de la Chine ce qui allait de pair avec la fin des pouvoirs autonomes. 
Wu Peifu pu commencer à régner sereinement.
   
Renforcement des réformes.
L’Administration Peifu avait, dès à présent, besoin de former son Cabinet, validé par le Sénat. Sans grande surprise, Peifu conserva ses Secrétaires de base c’est à dire : 

  • Secrétaire d’Etat : Wellington Koo.
  • Secrétaire du Trésor : Wang Yongjiang.
  • Secrétaire à la Défense : Sun Chuanfang, protégé du Général de Jade.
  • Procureur Suprême : Wang Zhengting, ami de Wellington Koo et grand érudit en Finance, en Droit et en Diplomatie. Il a fait ses classes à l’université du Michigan puis de Yale, il était, à l’heure actuelle, l’un des rares chinois ayant été élu à Phi Beta Kappa.
  • Secrétaire de l’Intérieur : Li Yuanhong.
  • Secrétaire de l’Instruction : Tang Shaoyi, profitant de la mission éducative chinoise entreprise sous les Qing, Tang a reçu une éducation occidentale ayant fait toutes ses classes aux Etats-Unis. Il connaissait mieux que quiconque l’enseignement occidental et sa sympathie pour Li Yuanhong le fit accepter cette responsabilité.
  • Secrétaire de la Santé : Chen Fangming, membre de la Shenshi Weisheng Hui et partisan du fédéralisme suivait les précepte de Wu Tingfang, mort en 1922 d’une Pneumonie. Il était végétarien, partisan de la vie sans tabac, alcool et pour une alimentation équilibré soit le parfait candidat à ce poste.
  • Secrétaire du Commerce : Yuan Huiqing, autre chinois ayant fait ses classes en Amérique et ayant été élu à Phi Beta Kappa, ses connaissances du monde libéral américain étaient un plus pour le Gouvernement.
  • Secrétaire des Communications : Wu Shankai, parfait inconnu mais ami de longue date de Tang Shaoyi était un excellent linguiste et philantrope ayant fait ses classes à Londres et Hong Kong. Partisan du fédéralisme promu par le PPC, Wu considérait l’émergence d’un réseau national de service postal et télégraphique comme indispensable à l’émergence d’une Chine forte.
Etant donné la nouvelle Constitution, il devenait impérieux de recenser correctement la population chinoise pour connaître mieux la Chine et les recettes fiscales qu’il était possible d’obtenir d’elle. Le premier semestre de 1923 rempli ce rôle. A l’air du Département des Communication, l’Intérieur mit en place des recensements détaillant la profession, le niveau scolaire, la richesse mais surtout le nombre de ménage de Chine.
Partant de ce constat, on nota une très forte quantité de petits paysans locataire de parcelles agricoles. Il était de notoriété publique que les propriétaires terrains exigeait des impôts pharaonique aux paysans ce qui était le terreau fertile pour les communistes. 
Le Gouvernement se refusait de voir plus de partisans de l’alliance du KMT sur le territoire de Chine et c’est ainsi qu’à la fin du printemps 1923, une loi fut adoptée par le Parlement à la demande du Gouvernement. Celle-ci nommée “Loi de régulation de l’imposition agricole” et surnommée “Loi 375” par les paysans fut un franc succès. Elle imposait aux propriétaires terrien un plafond maximum de 37,5% des récoltes en guise de loyer là où ils n’hésitaient pas, avant cela, a prélever bien plus de la moitié des récoltes ou de leur valeur marchande aux paysans. Ainsi, sur les 62,5% de récolte restant aux paysans, l’Etat fédéral prit 2,5% d’impôt. Enfin, seulement 10% pouvait être prélevé par l’État ou le comté en fonction de la législature en vigueur ce qui assurait un revenu net équivalent à 50% de la récolte du paysan là où les réformes de modernisation du travail de la terre accroissait les revenus par l’accroissement du rendement. 
Mais un autre mal touchait la paysannerie chinoise, locataire ou propriétaires. C’était les crises de subsistances liées, entre autres, aux sécheresses et inondations récurrente depuis presque un siècle. Pour mettre définitivement un terme à ces problèmes et créer des opportunités en Chine, le Gouvernement eut deux idées qui furent l’étendard de sa politique socio-économique. 
Dans un premier temps, le Gouvernement mit en place un organisme chargé de coordonner l’aide aux populations en cas de grandes catastrophe comme des inondations, des sécheresses et leurs conséquences. Le Bureau de Gestion des Catastrophes (BGC) naquit sur cette idée. En son sein, il prévoyait la mise en place du banque alimentaire chargée de redistribuer, au frais du Gouvernement, de la nourriture pour les régions les plus touchées par les catastrophe. En 1923, ce bureau devrait agir contre les pénuries alimentaires qui sévissait dans le Nord et l’Ouest du pays. Pour ce faire, on profita des régions littorales extrêmement prospères pour importer de la nourriture dans les terres. 
Parallèlement, le Département de l’Intérieur donna des instructions aux agriculteurs sur les plantations à réaliser. Se basant sur des rapports antérieurs. Ainsi, il indiqua qu’il fallait conserver le blé et les céréales pour le début de l’été mais ne pas oublier le millet, les haricots et le sorgho pour la fin de l’été.  Par ailleurs, on conseilla la consommation de pomme de terre dont la conservation longue durée pourrait permettre de passer l’année à l’abri des hypothétique famine. 
La banque alimentaire du BGC, elle, misait sur une coopérative paysanne pour être indépendante en terme de récolte. La coopérative permettait, entre autre, un revenu équitable entre les paysans et d’avoir suffisamment de nourriture pour palier aux éventuels problèmes en période de crise.
Enfin, la deuxième solution avancée par le Gouvernement fut d’envisager des travaux de génie civil de très grande envergure. La Chine voulait se doter d’immenses réserves électriques et d’une capacité de 240 MW par infrastructure. Plusieurs initiatives naquirent en ce sens. 
D’abord, l’ancien projet de barrage à l’Ouest de Kunming dans le Yunnan Occidental proposé par la France en 1912, le barrage de Shilongba sur la rivière Tanglangchuan inspira cette initiative. Cette fois-ci, la Chine voulait viser plus grand avec un barrage sur le Fleuve Rouge capable d’une production électrique, moyenne, de 240 MW. Non seulement le Barrage du Fleuve Rouge permettait de créer un bassin de rétention des eaux pour éviter les inondations, mais en plus il assurait l’indépendance électrique de la région tout en permettant l’irrigation des terres ce qui doublait la production en coton et en riz.
Aussi, la Chine voulu établir trois autres lieux de construction de barrage pour une puissance cumulée de 1000 MW.
On retenu le Mékong, le Fleuve Jaune et le Yang-Tsé pour ces barrages. 
Sur le Mékong, c’est dans les montagnes de Mengsong qu’on propose l’initiative d’un barrage.
Le Fleuve Jaune se voit, lui, octroyé un emplacement tout trouvé entre le Henan et le Shanxi, à Sanmenxia.
Enfin, sur le Yang-Tsé, c’est le vieux projet des Trois-Gorges qui refit surface. Après une première étude en 1919 arrêtée par l’instabilitée géopolitique de la région, le nouveau Gouvernement voulu relancer ces études du terrain. 
Pour ce qui était de l’agriculture, on voulu l’édification de petit barrages servant de rétention d’eau et d’irrigation mais qui ne produisait que des quantités infimes de quelques centaines de kW voir des productions nulles. En effet, la Chine optait pour le reste de ces régions de moyens de production issue du charbon, richement présent dans les sols de Mongolie Intérieure. 
La Chine demanda l’aide de la France et des industriels allemands, dont le Traité de Versailles empêchait tout essor économique, pour ces travaux de génie civil. L’Allemagne, malgré la guerre, avait toujours soutenu l’économie chinoise et son manque de possibilité liée à sa défaite assurait à la Chine une liberté économique. La France, ainsi, disposait des études de projet de l’Ouest chinois quand l’Allemagne, ceux de l’Est chinois. 
   
Vers la reconstruction
Les années d’instabilitée avait menée à un frein gargantuesque du développement industriel chinois. Pour palier à ce manque cruel de technique, on vit l’émergence d’une caste technocrate au sein même de la fonction publique. Issus d’enseignement occidentaux, cette caste prit de plus en plus d’importance avec l’émergence de la Commission Nationale du Développement Industriel (CNDI). la CNDI se basait sur des ingénieurs européens, notamment franco-allemands, mais aussi sur des ingénieurs chinois d’éducation et de culture occidentale. Pilotée par le Département de l’Intérieur comme étant l’organe principal du plan de développement industriel chinois, la CNDI devait prévoir l’indépendance industrielle et militaire de la Chine. 
La CNDI s’appuya sur plusieurs points pour permettre cette émergence industrielle et militaire. D’abord, le nombre croissant d’école supérieures spécialisées dans la formation de cette élite technocrate. On retrouvait, entre autre, des Académies militaires dans le Sichuan, le Shandong, le Zhili et même dans l’air urbaine de Shanghai qui accueillait la plus importante d’entres toutes, l’Académie Militaire de la République de Chine dont le président d’honneur était le Général de Jade en personne. Alors que l'objectif principal de l'Académie était la préparation d'unités d'infanterie, elle offrait également des classes spéciales pour les unités d'artillerie, d'ingénierie, de communication, de logistique et de mitrailleuses. Un département spécial pour la préparation des agitateurs politiques a été créé plus tard, en Juin 1923. Il y avait aussi des écoles d’ingénieurs dans ces mêmes régions dont la plus importante à Beijing même, l’Institut d'Ingénierie de Chine. La volonté du Gouvernement chinois était de pouvoir sortir diplômés au bout de 5 ans, 230’000 jeunes qui rejoindraient la fonction publique ou privée voir même les entreprises étrangères profitant de maître de conférence occidentaux et chinois. Cette nouvelle élite apporta son lot de promesses soutenue par l’amitié franco-chinoise et la coopération sino-allemande. On retrouvait une part non négligeable d’américains venu enseigner ou rejoindre les rangs d’ingénieurs pour diverses entreprises. Enfin, une part quasiment négligeable d’anglais était également présent pour ces mêmes raisons.
Le Gouvernement, par l’intermédiaire de la CNDI devait prendre le contrôle de 70% de l’industrie chinoise sous trois ans afin de donner un vent dirigiste à son économie.
Dès l’été 1923, la CNDI lança des expéditions de relevé partout en Chine pour le recensement des ressources naturelles sur le sol chinois. La priorité était donné au fer, au charbon, au pétrole, aux terres rares (tungstène surtout) ainsi qu’à l’or. Venait ensuite les ressources telles que le bois, l’eau notamment pour les futurs barrages et toutes les autres ressources dignes d’intérêt. 
Cette même année, la CNDI envoya des élèves se former en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis dans le but d’acquérir une base solide.
Il fut décidé de signer un traité de paix avec l’Allemagne, il était temps que cela se fasse. Séparé de celui de Versailles, ce dernier permettait une plus grande marge de manoeuvre de la part des autorités allemandes sur le sol chinois.
Li Yuanhong et Wellington Koo invitèrent un représentant Allemand et Français, séparément, pour voir ensemble les possibilités d’investissement. Parallèlement à cela, Wellington Koo fit du démarchage auprès d’industriels allemands, français et américains.
Profitant d’industriels privés, la Chine mit en place le Premier Plan Triennal, administré par la CNDI visant à l’industrialisation rapide de la Chine la rendant capable de résister au Japon sur le court terme et de développer un centre industriel pour le futur sur le long terme. Wu Peifu voulait que soit construit en Chine 100’000 km de chemin de fer pour permettre le désenclavement de ses états. 
Outre cela, le PPT se divisait en plusieurs phases : 

  • La monopolisation de toutes les opérations relatives au tungstène, à l’acier et à l’antimoine.
  • La construction de l’aciérie centrale et des usines de machines dans le Hubei, le Shandong et le Sichuan.
  • Le développement de centrales électriques et d’usines chimiques dans ces régions.
  • La priorisation du développement ferroviaire de ces états.
  • L’agrandissement et la modernisations ou la constructions des arsenaux du Hubei tel que celui de Hanyang, du Sichuan, de Beijing ou du Yunnan occidental.
  • La création de l’Institut de Recherche Chimique pour l'innovation bactériologique et devant mettre au point différentes armes chimiques comme le gaz moutarde
  • La création du Bureau de gestion des Munitions et des Arsenaux de Chine contrôlant, implantant, modernisant les arsenaux de l’Etat fédéral.
  • La restructuration de l’Armée pour la rendre compact mais très efficace.

   
Armée de l’Air
Inspiré par l’enthousiasme du fils de Zhang Zuolin, Wu Peifu ordonna la création d’une force nationale d’aviation militaire. l’Armée de l’Air de la République de Chine vit le jour dans ce contexte. 
Elle comptait sur quelques vieux avions grapillés dans les stocks d’alliés pour s’entraîner et comprendre tous les mécanismes de l’aviation. C’était naturellement vers la France
que la Chine se tourna pour s’équiper en dizaines d’avions qui furent livrés pour entraînements auprès de cadets des différentes Académies Militaires du territoire.

DIPLOMATIE CÉLESTE

A l'intention de l'Union Soviétique.
Spoiler:

A l'intention de la République Françaises.
Spoiler:

A l'intention de la République fédérale d'Amérique Centrale.
Spoiler:

A l'intention de l'Empire du Japon.
Spoiler:

A l'intention de la Chine du Sud.
Spoiler:


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Dim 10 Mai - 19:58
RÉPUBLIQUE DE CHINE

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AFFAIRES COURANTES

Réorganisation de l’armée
Les Forces Armées de Chine subissait, depuis la fin de Yuan Shikai déjà, d’énormes problèmes qui n’étaient freinés que par l’esprit de Wu Peifu. Bien évidemment, le Général de Jade ne pouvait pas ou plus masquer les soucis de ses armées maintenant et la politique chinoise était un terrain tout aussi dangereux, pour lui, que le champ de bataille.
En chef suprême honoré, respecté et par certains, divinisé, Wu Peifu pouvait jouir d’un certain statut garantissant son immunité. Mais le temps était une bien cruelle chose et il se savait mortel. Aussi, le rêve d’une Chine unifiée devait survivre à son chef, survivre au Général de Jade. Avec l’aide de Sun Chuanfang et la bienveillance de bouddha, Wu Peifu mit en place une réorganisation complète de son armée, basée sur les conseils de français et d’allemands. De ce fait, on entama une réforme massive de l’armée.

Les autorités chinoises commencèrent par simplifier son organisation. Il y avait Les Forces Armées de la République de Chine divisés entre :

L’Armée de Terre, issue de l’Armée de Répression des Traîtres, formée par Cao Kun et Peifu contre la Clique de l’Anhui. Elle se composait de 60 divisions modernes et professionnelles de dix mille hommes chacune, dont l’objectif était clair : récupérer les territoires perdus et en gagner davantage.
Pour se faire, l’Armée de Terre était équipée de fusils type Hanyang 88 et prochainement, du fusil type Peifu, de mitrailleuses Cao Kun (voir après), d’artillerie et de blindés. Elle jouissait de son impressionnante mobilité et de la rudesse de son entraînement. Les soldats étaient entraînés à l’Académie Militaire de Boading pendant deux ans mais les officiers à l’Académie Militaire de Shanghai. Outre cela, cette force était totalement endoctrinée. En effet, on cultivait dans le coeur et l’esprit des soldats -et des officiers-, le culte du combat et de la bravoure face à la mort. Ainsi, par son enseignement et ses traditions, on diminuait la peur naturelle de la mort, favorisant ainsi les actes héroïques nécessaire à cette force. L’endoctrinement allait encore plus loin : il incluait le soldat mystique dont le symbole final était le credo du soldat chinois ainsi que l’enseignement du Bushido japonais. Outre cela, l’Armée de Terre profitait d’une première : des régiments de médecins et infirmières formés à la médecine chinoise, tibétaine et occidentale.
Enfin, pour s’assurer de la sincère dévotion au Général de Jade et à la République, les jeunes recrues avaient un accès à l’enseignement primaire et secondaire. C’est à dire qu’on leur apprenait à lire, compter, écrire. Ils disposaient ensuite, en fonction de ce qu’ils voulaient faire, de cours de Science Politique, d'Ingénierie, de Médecine ou seulement de leur formation militaire. Ils apprenaient auprès d'enseignants qualifiés ayant fait leurs classe à l’étranger ou étant étrangers sinophiles.

La Marine, profitant des derniers vaisseaux de guerre chinois encore en vie ou tout juste acquis auprès d’alliés étrangers, la force marine était très largement mise de côté. Pour l’heure, le développement militaire de la Chine était sur les airs et sur terre, elle ne devait se cantonner qu’à une force défensive. Cependant, les marins et officiers de marine disposaient d’autant de droit et devoir que leurs collègues de l’Armée de Terre.

L’Armée de l’Air, elle, en plus de disposer d’autant de droit et de devoir que ces homologues de la Marine et de l’Armée de Terre, elle représentait l’avenir de la Chine. Les escadrons étaient tous entraînés à l’Académie de Boading et profitait de quelques vieux coucous, principalement français et anglais.
 
Les Arsenaux
La République avait un manque cruel d’indépendance militaire. Ses Arsenaux, en cours de construction ou de modernisation, devaient continuer de fournir de précieuses armes.
C’est ainsi que à Hanyang, principalement, le Gouvernement commanda 100’000 fusil type Hanyang 88, armement de prédilection de l’armée chinoise et basés sur les vieux Gewehr 88 allemand dont on donna quelques modifications dès leur mise à l’étude en 1895.
Outre le 88, la Chine voulu se donner un équipement plus moderne et plus robuste. Les ingénieurs chinois durent réaliser un fusil ultra moderne. Le Fusil Type Peifu.
Le cahier des charges était strict. Il devrait être un fusil type action bolt, faire 111 centimètres maximum dont 60 rien que pour le canon, de calibre 7,92 intégrés à un chargeur interne de 5 coups, le tout pour une portée efficace de 500m et une vélocité en sortie de canon de 800m/s. Une fine, le fusil devait avoir une cadence de tire de 15 coups par minutes et pouvoir supporter une baïonnette.
Pour multiplier les chances de la Chine de réaliser un produit fini, elle passa une modeste commande de 10’000 Mauser Standardmodell auprès des autorités allemandes et de la manufacture d’arme Mauser.
Enfin, le Gouvernement ordonna l’étude et la conception d’une mitrailleuse à recul telle que la Maxim mais de production et de conception purement chinoise.
Le cahier des charges se composait comme suit : La mitrailleuse ne devait pas excéder les 23kg, 1,10m de longueur pour 67,3cm de canon. Elle devait utiliser un calibre 7,92mm dans une ceinture en tissu de 300 cartouches avec, ou non, boost par gaz telle les Vickers britanniques, sur une portée efficace de 1’000 à 2’000m. En outre, la mitrailleuse devait avoir une cadence de tire comprise entre 450 et 600 coups/min. Au maximum, elle devait être prévue pour être maniée par deux personnes. Un tireur et un chargeur.
 
Instruction et Mondialisation
L’Administration Peifu due vite revoir ses prétentions en terme d’éducation. La Chine avait inscrit dans sa Constitution l’obligation de l’enseignement primaire auprès de tous les jeunes chinois mais il y avait une réalité tout autre. Outre le manque cruel de structure, la Chine n’avait ni établit de réel programme -préférant déléguer cette tâche aux États- et très vite, les Gouverneurs s’en servirent pour leur propre compte et une forme assez primitive d’endoctrinement. L’unité de la Chine reposait non seulement sur la fédération de toutes les provinces de l’ex-Empire mais également sur la légitimité conférée par le peuple. Il n’y avait, en définitive, aucune plus grande facilité d’acquérir de la légitimité que par l’école, l’école républicaine. Ainsi, on organisa une réforme de l’enseignement.
L’enseignement suivait un cycle défini. On comprenait dans l’enseignement primaire les années dites préscolaires allant de 3 ans à 5 ans et les années primaire allant de 6 ans à 14 ans. On avait donc trois niveaux de un an chacun de préscolaire suivis de 9 niveaux de un an de primaire. A la fin de la dernière année de primaire, l’enfant avait un examen qui, s’il était réussit, lui permettait de rejoindre l’enseignement secondaire. S’il était raté il avait le choix entre le doublement de sa dernière année de primaire ou de quitter le système scolaire.
Durant ces 12 ans d’instruction obligatoire, les trois premières années étaient relatives à l’éveil des sens de l’enfant, l'apprentissage basique du comptage, quelques notions de confucéen. Les six années suivantes étaient décisives car durant ce cursus, il apprenait à écrire, lire, compter, disposait de quelques notions basiques d’histoire qui servaient à galvaniser l’amour de la patrie, de l’unité chinoise sous l’égide de son sauveur, le Général de Jade, de science et poursuivait son enseignement du confucéen. Enfin, les trois dernières années servaient à consolider les acquis et apprendre plus en détail les sciences, les mathématiques, le Français et l’Anglais. Quand venait le moment de l’examen de fin de primaire, l’élève devrait savoir compter, lire, écrire, répondre à des questions sur les événements marquant de l’Histoire de Chine mais aussi quelques notions de sciences et de confucianisme. Il devrait également être un bon citoyen et connaître par cœur l’hymne national.

Bien évidemment, le Gouvernement était conscient de la difficulté de l’application d’une telle réforme en l’état. C’est pourquoi, le Trésor public creusa encore un peu sa dette pour débloquer des fonds permettant la construction ou la réquisition de structures pouvant accueillir les enfants à raison d’une école primaire, minimum, par ville de moins de 10’000 habitants et d’une école primaire pour 10’000 habitants. L’État fédéral encourageait les collectivités locales et les entreprises à établir d’autres établissements, qui devaient se plier au programme scolaire fédéral au minimum, dans les villes. Ces derniers étaient donc soit privés et payant soit publics et gratuits. Pour s’assurer que les enseignants étaient des professeurs capables, il fallait qu’ils aient un certificat d’enseignement primaire, distribué dans l’école supérieure prévu à cet effet (voir plus bas).

Envoyer son enfant à l’école était gage d’un manque non négligeable de main d’oeuvre bon marché et donc de revenu. Pour palier à ce problème et garantir la scolarisation des 3-14 ans, le Département de l’Intérieur mit en place des allocations familiales proportionnelle au nombre d’enfant âgés entre 3 et 14 ans dans un ménage. Ces allocations s’accompagnait de contrôles très stricts pour s’assurer qu’il n’y avait pas fraude.
Outre cela, le Département de l’Intérieur et celui du Commerce incitèrent les paysans, indépendant de grosses structures, à se réunir en coopérative. Les avantages, pour eux, de ces coopérative étaient qu’ils recevaient une part équitable et proportionnelle des revenues de la terre mais aussi des allègements fiscaux. L’avantage pour le Gouvernement était que c’était ces-mêmes coopératives qui assuraient les allocations familiales aux ménages contre des cotisations rigoureusement surveillées par l’État fédéral. Enfin, bien que marginal, cela pouvait être le rôle des états d'assurer ces allocations ou de compléter celles introduites par le Département du Trésor, sous couvert d’une surveillance de l'État fédéral pour prévenir de toutes tentatives de fraudes.

Même si on voyait de plus en plus de chinois instruits revenant d’universités du monde, aucune politique réelle de l’État fédéral ou de ces prédécesseurs avait été tentée depuis l’initiative, trop rapidement avortée, de la Mission d’éducation chinoise sous la dynastie Qing. Ce mal était à corriger d’urgence et c’est pourquoi la Chine réorganisa l’Institut d'Ingénierie de Chine, basé à Beijing, pour en faire l’Institut Nationale de l’Industrie sur le modèle du Conservatoire national des arts et métiers français éclaté en plusieurs succursale partout dans le pays. Beijing conserva, cependant, le siège de l’INI.
Sur ce même principe, fut créé l’Institut Nationale Supérieur dont la mission était de dispenser une formation culturelle et scientifique de haut niveau pour les élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée. Un autre cursus de cette école supérieure était destiné à la formation au service des administrations de l’Etat fédéral, de ses établissements publics ou des entreprises. Pour faire simple, de former une élite puissante et cultivée au service du pays ainsi que des enseignants qualifiés. Comme pour l’INI, cette école supérieure était éclatée en succursales partout dans le pays mais disposait d’un siège à Beijing. Ces formations dispensaient des certificats de fin d’étude censés garantir la réussite de la formation et offrir un gage de garanti et de qualité pour les futurs employeurs.

Les citoyens voulant intégrer l’une ou l’autre de ces écoles pouvaient prétendre à des prêts à taux préférentiels, censés couvrir les frais de scolarité.

Ces réformes étaient possibles car la Chine s’était employée à attirer des enseignants et maître de conférence français, allemands, anglais, étasunien et parfois même, russes.
Mais cela ne suffisait pas, avant que les écoles supérieures aient atteint un taux d’enseignement satisfaisant, ce qui ne pouvait pas se faire avant au moins cinq ans, temps maximum pour les cursus présenté plus tôt, le Gouvernement eut l’idée de recourir à l’échange universitaire. Aussi, on pouvait voir une forme de reprise de la Mission d’éducation chinoise, 42 ans après son éviction. En effet, on rechercha des universités et des écoles supérieures susceptibles d’accepter des étudiants chinois notamment en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis.

Dans un même temps, on fit un appel d’offre auprès d’ingénieurs occidentaux pour la modernisation des ports de Chine dont, et principalement, celui de Tianjin dans la baie de Bohai.

Précision des prestations sociales
La loi 375 avait été un franc succès auprès des paysans qui voyaient dans le Gouvernement actuel et le PPC l’avenir de la Chine. En effet, elle avait permit d’améliorer les revenus de certains paysans de plus de 30% ce qui était considérable. Ces efforts conjugués à ceux du Bureau de Gestion des Catastrophes avait résorbé une partie non négligeable de la famine surtout dans le Zhili et l’ex-fengtian qui était la région la plus touchée. Si la bourgeoisie avait accueillit d’un mauvais oeil ce manque de revenu, elle avait relativement vite changée d’avis en voyant le développement des technocrates et de l’industrie chinoise, nouvelle manne financière juteuse. Le secteur tertiaire subissait un vigoureux développement avec la multiplication des banques, services postaux et télégraphiques.
Pour autant, la Chine se préoccupait encore des citoyens, considérant qu’ils devaient être mit en sécurité. Alors, le Gouvernement incita fortement la création d’assurances privées. Ces dernières étaient régis par le Code des Assurances, prenant ses sources dans les textes de loi français en matière d’assurance. Il était, évidemment adapté à la Chine et permit d’accélérer la croissance chinoise.

Révision de l’économie, de sa fiscalité et simplification des outils chinois
En plus des assurances, l'État fédéral mit en place de vastes plans censés aider les chinois à s’en sortir financièrement. Bien que ouvertement libéral et fédéral sur le modèle anglo saxon des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne,  la Chine était vigoureusement dirigiste pendant la période que l’Administration Peifu nommait “l’Ere de l’éveil”.
Tout d’abord, l’État fédéral investit massivement dans les 7 principales banques chinoises, basées à Shanghai pour la plupart, pour en devenir l’actionnaire majoritaire. Il racheta 51% des actifs de :

  • Yien Yieh Commercial Bank, de la Kincheng Banking Corporation, de la Continental Bank et de la China & South Sea Bank. ;
  • la National Commercial Bank, la Chekiang Industrial Bank, et la Shanghai Commercial and Savings Bank.

Le but de la manoeuvre était de réunir ces banques et former le “Big Three”. Du fait de cette politique, trois banques commerciales furent créées ou du moins, rachetées et spécialisées à des pans de l’économie chinoise sous la coupe de la Banque Centrale de Chine. On retrouvait :

  • La Banque Industrielle et Commerciale de Chine dont le nom était équivoque. C’était, entre autre, le principal créancier du CNDI ;
  • La Banque des Fermiers de Chine, véritable crédit agricole chinois ;
  • La Banque des Communications spécialisée dans les moyens de circulations et de communications chinois et l’industrie tournant autour tel que le chemin de fer Beijing-Hankou.

Comme l’intégralité du secteur privé chinois, le Big Three n’avait pas le droit d’émettre sa propre monnaie et ses échanges se faisaient via les devises officielles, émisent par la Banque Centrale de Chine. De cette façon, le Gouvernement avait la main mise sur le développement industriel de la Chine et contrôlait son économie par différents verrous assurant une stabilité économique et une faisabilité des transformations du pays. Ces banques avaient toutes un rôle déjà prévu et très important.

La Banque des Fermiers de Chine, par exemple, encourageait massivement l’investissement des coopératives agricoles ainsi que des paysans pour développer et moderniser leurs exploitations par des emprunts à taux zéro mais aussi, la BFC racheta les crédits déjà contractés des fermiers et proposa des extensions de durée de prêt pour alléger les dettes des paysans qui avaient voulu se moderniser lors des campagnes incitatives précédentes.

La Banque Industrielle et Commerciale, elle, incitait vivement les industriels de toutes nationalités et principalement les chinois à fonder une entreprise en Chine. En outre, elle était le créancier des industriels chinois développant les pôles voulus par l’Administration Peifu. Par ailleurs, la BIC finançait massivement le CNDI qui débutait son plan triennal en plus de développer l’extraction du fer et du charbon dans les mines du Shanxi ainsi que la construction de complexes sidérurgiques basés sur ceux déjà établis par les allemands dans le Shandong. Clairement, la BIC établissait un Fond de Subvention Industriel à l’intention des entreprises chinoises se basant sur les mêmes avantages que ceux fournis aux paysans par la BFC.

La Banque des Communications, elle, finançait les travaux de modernisation des voies de communications fluviaux et terrestres notamment pour les régions intérieures du pays où le chemin de fer était très largement marginal. Avec l’aide des industriels du rail, d’ingénieurs français et allemands, elle mit en place une carte prévisionnel du réseau ferré qui devait voir le jour sous cinq à dix ans selon un seul standard du rail.

[Fiche]République de Chine Sun+yat+sen+rail+plan

Bien évidemment, ces travaux de très grande ampleur allait creuser un trou béant dans les finances de tout un chacun. Le Département du Trésor, avec l’assentiment du Parlement et des différents départements concernés, ratifia une loi ; la Loi sur les Épargne et Envoies Postaux.

Cette dernière avait un objectif simple : encourager les gens à épargner et promouvoir l'accumulation de capitaux qui pouvait être utilisés pour mener à bien les politiques nationales; offrir des services plus pratiques au grand public; et d'assurer la sécurité de l'épargne postale et des envois de fonds.
L’organisme de réglementation revenait au Département des Communications tandis que la supervision des opérations commerciales revenait à la, nouvellement créée, Commission de Surveillance Financière.
Ainsi, le Gouvernement espérait qu’un grand nombre de citoyen allait épargner et que par cette épargne, la plupart des dépenses seraient couvertes.

Ce n’était pas l’unique mesure protectrice. En effet, la Chine simplifia sa fiscalité en définissant des impôts fixes.

  • L’Etat fédéral avait matière sur :
  • L’impôt sur le revenu ;
  • L’impôt sur les successions et les dons ;
  • La taxe professionnelle à valeur ajoutée et sans valeur ajoutée ;
  • La taxe sur le tabac et l'alcool ;
  • La taxe sur l’opium ;
  • La taxe sur le sel ;
  • La taxe sur les produits ;
  • La taxe sur les transactions sur titres ;
  • La taxe sur les transactions à terme.

Les Etats, eux sur :

  • La taxe sur les terres agricoles ;
  • L’impôt foncier ;
  • La taxe d'augmentation de la valeur des terrains ;
  • La taxe d'habitation ;
  • La taxe d'immatriculation du véhicule ;
  • La taxe sur les actes ;
  • La taxe de timbre.

Outre cette simplification fiscale, le Gouvernement établit une tranche d’impôt proportionnelle sur le revenu. Il revu à la baisse l’impôt des riches qui passait de 45% à 30% de leurs revenus quand celui des pauvres passait de 5% à 1%, toujours dans un but de stimuler la croissance.

Par ailleurs, le Gouvernement chinois fit voter au Parlement des lois anti-trust pour favoriser la libre concurrence. Ces lois interdisait à une entreprise d’avoir la main-mise sur un secteur précis à l’image de la Clayton Antitrust Act. voté au Congrès étasunien en 1914. Le Département de la Justice disposait d’un bureau spécialisé dans l’application et la punition, si besoin était, de cette loi ; là encore, à l’instar de la Antitrust Division américaine.

Enfin, la Chambre du Commerce de Chine se vit stimulée. Il existait en Chine 794 Chambres du Commerce qui représentaient à elles seules, 208’436 entreprises. Le but fut simple, toutes ces chambres furent fusionnées à la Chambre du Commerce de Chine qui profitait de son implantation dans la capitale économique du pays pour prédominer naturellement sur la Chambre du Commerce de Shanghaï ce qui fut l’élément déclencheur de cette politique. Il devenait, dès à présent, plus simple pour contrôler le commerce et sa législation dans le pays. Bien évidemment, chaque État pouvait disposer de sa propre chambre locale mais celle-ci était subordonnée à celle de l’État fédéral.

L’opium du peuple
Au début de la République, Sun Yat-Sen avait débuté une campagne anti-opium qui était tombée en désuétude avec Yuan Shikai à qui on prêtait facilement les caractéristiques d’un opiomane, peut-être plus pour le discréditer.
Wu Peifu et son Département de la Santé connaissait parfaitement les dangers de cette drogue, aussi, le principal tortionnaire de la Chine, la Grande-Bretagne, avait interdit et ce bien avant les guerres de l’opium, la consommation de cette substance au sein de son pays et ses dépendances. Heureusement et dans son infinie bonté, la Grande-Bretagne signa des accords en 1906 pour restreindre ses importations d’opium indien en Chine, si les autorités chinoises acceptèrent de réduire leur propre production d’opium.
Cette politique fut relancée par le Département de la Santé qui ré-introduisit le permis de consommation d’opium imposé à chaque fumeur, fixant la quantité d’opium qu’ils étaient autorisés à consommer, renouvelé et modifié à la baisse tous les ans. Ce permis s’accompagna de la fermeture progressive des fumeries en commençant par les plus insalubres qui étaient, malheureusement, légion. Le permis était payant et son prix revu à la hausse à chaque renouvellement pour décourager les consommateurs. Outre cette mesure, sa possession était obligatoire et chaque opiomane était vigoureusement surveillé et contrôlé pour tuer les hypothétiques fumeries illégales qui voulait contrer les mesures.

La médecine moderne de Chine promu par la réforme sur l’Armée (pour rappel, l’utilisation des médecines traditionnelles chinoises, tibétaines et moderne occidentales) mit au point un médicament sous forme de pâte, le yaogao. Ce dernier contenait d’infime quantité d’opium et devait favoriser le sevrage.
Outre ces deux mesures, le Département de la Santé mit en place une véritable propagande anti-opium qui enfermait les consommateurs dans un système de péjoration. En effet, on associait à l’opium des images de mort et de pauvreté. Cette propagande fut notamment véhiculée par une presse spécialisée. L’une des réussites escomptée de cette iconographie était de parvenir à imposer durablement l’image forte de l’opiomane comme « homme-crâne » au corps squelettique – image renvoyant à la fois à la maladie et à la pauvreté – alors même que la majorité des fumeurs ne subissait pas d’amaigrissement notable et s’astreignait à une consommation raisonnable, c’est-à-dire ne conduisant pas à la dépendance. En l’absence d’une opinion pro-opium, cette entreprise put structurer le mode de représentation du fumeur. Le discours associant opium et misère devint de plus en plus vrai, à mesure que les couches favorisées de la société s’abstenaient, sous son influence même, de consommer de l’opium.

Le cas du Tibet et du Xinjiang
Bien qu’ils furent indépendant depuis l’éclatement de l’Empire, le Tibet et le Xinjiang, comme autrefois la Mongolie, avait une importance capitale pour la République. Aussi, il était convenu dès la Constitution de leur fédération à l’État fédéral.
On misait surtout sur le Xinjiang qui subissait les communistes au Nord et le Kuomintang au Sud et dont l’idéologie démocratique anti-communiste comme l’envie et le besoin de modernisation était plus en adéquation avec ce que proposait la Chine de Wu Peifu.
Le Tibet était, lui aussi, garanti de conserver une liberté propre aux états fédérés voisins. En fait, on proposa même que le Dalaï-lama soit le représentant religieux de la région et qu’il ait son mot à dire sur son administration mais que soit observé l’élection d’un Gouverneur et d’une législature propre aux états fédérés tel que prévu par la Constitution.


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Dim 17 Mai - 19:32

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LA ROUTE VERS L’UNIFICATION.

Depuis l’instauration du nouveau régime fédéral, la Chine avait bien changée. Il en était terminé des guerres tribales entre seigneurs de guerre au profit de guerre politiques et ce, pour le grand plaisir de Wu Peifu qui était majoritairement en faveur de la paix. Ces batailles politiques avaient conduits la Chine à se tourner vers ses anciens territoires  en 1925 avec le Xinjiang et le Tibet et en 1926, avec les provinces de la Chine du Sud sous contrôle du Kuomintang qui n’avait plus aucune raison d’existence maintenant que Sun Yat-Sen était mort.

Contre toutes les espérances de Wu Peifu, et de Wang Yongjiang il faut le dire, ce n’était pas le très riche Xinjiang, dont l’idéologie était proche de celle du PPC, qui se fédéra mais bel et bien le Tibet dont les volontés indépendantistes de 1912 n’étaient plus à prouver. Cependant, Beijing ne se laissa pas abattre et l’instauration des organes fédéraux tels qu’ils étaient dans le reste du pays furent mis en place. Wu Peifu se déplaça en personne au Palais du Potala pour saluer le XIIIeme Dalaï-Lama, équivalent asiatique du Pape occidental. Lors de cette entrevue avec Thubten Gyatso, le Général de Jade expliqua en détail la façon dont l’Administration chinoise allait s’appliquer au Tibet. Il, le Dalaï-Lama, serait le chef spirituel du Tibet et des bouddhistes mais son Lonchen, Paljor Dorje Shatra, soit l’équivalent du Premier-Ministre dans une monarchie parlementaire, serait nommé Ier Gouverneur de l’État du Tibet. Ainsi, Peifu espérait gagner les faveurs du Dalaï-Lama dont le rôle dans la politique, bien que officiellement consultatif, serait omniprésent. Le statut du Tibet allait être revu dans la Constitution pour inclure un droit de regard et de veto du Dalaï-Lama dans les affaires de l’État. Pendant ce temps, Wu Peifu demanda qu’un recensement de la population et une élection législative soient organisés. Le but de ce recensement était de pouvoir facilement appliquer la citoyenneté chinoise aux tibétains et donc les droits et devoirs que cela incombait. L’élection, de donner un cadre démocratique au Tibet, dont l'intérêt populaire n’était plus à démontrer.

Quelques semaines après cette fédération, Wu Peifu organisa avec son Cabinet un plan de modernisation du Tibet dont les premiers heureux allaient être les tibétains eux-mêmes. En effet, ce qui avait frappé le Général de Jade lors de sa visite, était la quantité de mendiants dans les rues et autre estropiés digne, pour certains, de sujets de la cour des miracles parisienne. Ce plan de modernisation consistait en la création de ligne télégraphique au Tibet, la cartographie des ressources de l’État, la mise à l’étude de projet de génie civil comme la construction d’une centrale hydroélectrique à Lhassa et l’électrification des villes et villages du Tibet mais aussi les édifications de mine, notamment d’or et de fer car très répandues dans le pays tibétain, et enfin d’industries forestière.

Un autre plan, plus secret celui-ci, fut mis en place. Nommé, dans l’intimité du Cabinet, “Protocole de Pacification du Tibet” ce dernier visait à installer une garnison de l’Armée de Terre à Lhassa ainsi que de répandre une propagande agressive en faveur de la Chine, de l’amitié sino-tibétaine et son sauveur, Wu Peifu par, entre autre, des programmes scolaires pour les enfants éligibles à l’école primaire mais également des articles dans la presse tibétaine.

Le gros, et néanmoins complexe, morceau était les états pro-KMT de l’ex République Nationaliste de Chine soit les régions du Hunan, du Guangxi et du Guangdong, du Guizhou et le Yunnan oriental. Ouvertement anti-communistes comme pouvait être raciste les états confédérés américain, les pro-KMT avait cultivés un fort nationalisme qui mettait en péril les fondements de l’État fédéral par leurs attitudes belliqueuses et l’armée qu’ils entretenaient. Désarmer ces régions était une mission d’envergure. Aussi, la présence de leurs représentants au sein du Sénat allait être un frein aux réformes de modernisation soutenue par l’aide étrangère. C’est pourquoi, en Mars 1926, le Cabinet organisa une réunion pour l’élaboration d’un protocole similaire que celui du Tibet. Celui-ci différait sur quelques points.

Déjà, Wu Peifu organisa une cérémonie d’envergure nationale le 12 mars 1926 pour commémorer Sun Yat-Sen par l’inauguration des travaux du Mausolée des Grands Hommes sur l’emplacement de la Montagne Pourpre dans l’agglomération de Nanjing et non loin du tombeau de Xiaoling, premier Empereur de la dynastie Ming. L’emplacement n’avait pas été choisi au hasard. Premièrement, c’était le lieu voulu par le Gouvernement du Sud pour Sun Yat-Sen, en 1925 ils avaient lancés un concours pour trouver l’architecture idéale bien qu’avec l’unification, le concours était tombé en désuétude. Wu Peifu avait alors ordonné la reprise du concours pour en modifier le cahier des charges et incorporer tout un complexe funéraire. Le bâtiment principal était destinés aux Hommes ayant oeuvré pour la République depuis le soulèvement de Wuchang jusqu’en 1926 et au delà.
Le complexe tout entier reprenait les codes architecturaux classiques de Chine et s’entourait une vaste enceinte sur laquelle était gravé l’histoire de Chine, glorifiant la fin des mandchoues sans jamais préciser la fin de l’Empire mais bel et bien de la dynastie étrangère. De plus, il y avait une longue allée rectiligne entourées de mausolées, de temples, de jardin et qui donnait sur un escalier de cinquante mètre de large pour trois cent quatre-vingt-douze marches menant au pavillon des Hommes de la République que le Docteur Sun allait être le premier à inaugurer.
Dans le complexe, il devait aussi se trouver quelques établissement vendant des livres vantant les mérites de la République de Chine,  des idoles des locataires des lieux -pour l’instant de Sun Yat-Sen- mais aussi des livres d’histoire ou biographiques et de l’encens cérémoniel pour quelques yuans. Par ailleurs, un pavillon à l’entrée du complexe devait être construit et aménagé pour retracer l’histoire de la République, du monument, etc.
Au centre de l’allée principale devrait se tenir un monument à l’effigie de Sun Yat-Sen, Wu Peifu, Chang Kai-chek, Cao Kun et Yuan Shikai avec sur un mât distinct, le drapeau de la République de Chine et un drapeau du Kuomintang tous deux en berne pour rendre hommage au Docteur Sun. Enfin, de l’autre côté de l’entrée du complexe, à l’extérieur, un théâtre fut construit pour jouer des représentations. A la base il était prévu que ce soit des pièces pro-républicaine mais il n’était pas exclu que par la suite, toute sorte de pièce aurait pu y être jouées.

La deuxième phase du Protocole de Pacification du Sud consistait à décriduliser les actions du Kuomintang en les prenant de court. Par exemple, étant donnés qu’ils étaient contre l’impérialisme étranger, Wu Peifu déclara devant le Parlement son intention d’organiser une réunion avec tous les représentants des anciens pays ayant soumis la Chine pour réviser les Traités Inégaux à l’instar de ce qu’avait fait le Japon du passé. Il prenait pour exemple, celle organisée à Beijing avec l’Union Soviétique et insistait sur le fait que le prochain pays à entrer en négociation était le Japon. Quelques jours après cette annonce qui fut accueillit par une ovation, le Département des Affaires Étrangères entra en contact avec l’Ambassade de l’Empire du Japon et des Etats-Unis d’Amérique. A l’un il proposa une révision du Traités des Treizes Demandes, à l’autre de le soutenir contre l’impérialisme nippon. L’un allait refuser quand l’autre fit pression sur ce dernier et finalement, le Japon accepta, n’étant pas capable de soutenir un conflit contre une Chine surarmée -pour l’époque-, des Etats-Unis belliqueux et probablements une France hostile à ce que ses intérêts soient autant menacés.

Ces mesures supplémentaires à celles déjà mise en place, c’est à dire un Protocole englobant les mesures prisent au Tibet et les mesures propres au Etats du Sud rendait le PPC très populaire car galvanisant la majorités des attentes chinoises sans dépenser une once de poudre à canon. En outre, le KMT perdait des partisans et fracturait le parti entre ceux toujours fermements opposés au Parti Patriotique Chinois et ceux pro-PPC puisque ces derniers avaient tous les avantages voulus. Une Chine réunifiée, sans que le sang soit versé avec une qualité de vie et s’imposant comme une puissance du monde et non comme le paillasson de l’occident.
 
 
VERS LA FIN DE L'IMPÉRIALISME ÉTRANGER,
Le Cas du Japon.

L’Empire du Soleil Levant avait toujours été un farouche opposant de l’Empire du Milieu mais il avait fallu attendre le perfide Meiji pour que de cette opposition, le Japon en sorte vainqueur. Les années 1894-1895 avait été le paroxysme de la honte pour la Chine et sa dynastie. L’ennemi public numéro un, l’insulaire nippon, avait réussit à mettre à mal le Céleste et lui voler des territoires cruciaux comme l’île de Formose dont le Fils du Ciel n’avait jamais caché son attachement. Pire encore, le Japon s’était immiscé dans les finances chinoises au point d’en devenir l’un des acteurs principaux. La Mitsubishi Bank détenait, par exemple, la majeur partie des emprunts fait par différents acteurs chinois ainsi que la gestion et les recettes d’un bon nombre des infrastructures mandchoues. Il était intolérable pour Wu Peifu qu’une puissance ennemie puisse autant voler la Chine sans que le Dragon ne s’énerve, aussi le Général de Jade avait fait preuve d’une immense diplomatie en accueillant les représentants japonais à Beijing pour rediscuter du Traité des Treize Demandes. Le premier groupe des treize demandes nippones concernait les concessions allemandes qui avaient été cédées au Japon suite à la Grande Guerre. Ce groupe fut officiellement invalidé suite à la pression étrangère de la Grande-Bretagne et de la France et plus encore, sa nouvelle forme mettait fin aux revendications du Japon sur ces concessions.
Le deuxième groupe concernait l’influence économique et politique du Japon sur les territoires mandchoues et de mongolie intérieure. Dans sa forme définitive, il abrogeait cette influence en annulant les droits de règlement et d’extraterritorialité des japonais sur ces régions, la nomination des les fonctionnaires administratifs au gouvernement et la priorité pour les investissements japonais dans ces domaines mais aussi la fin du bail de 99 ans sur la zone ferroviaire de Mandchourie du Sud et le droit d’extraire des ressources du sol chinois conformément aux lois anti-trust. Par ailleurs, il mettait en place un consortium sino-japonais sur l’exploitations de ces ressources dont 60% revenait à la Chine et 40% au Japon. En d’autre terme, le réseau ferroviaire redevenait propriété de la Chine par le rachat de 60% des parts japonaises mais également les mines déjà construites ou exploitées par le Japon en soumettant les investisseurs japonais aux taxes qu’il incombait à ce genre d’entreprise.
Le troisième groupe concernait le contrôle du complexe minier et métallurgique Han-Ye-Ping dans le centre de la Chine. Il fut purement et simplement annulé. A la place, la Chine racheta ce dernier et paya en argent la dette due en un an.
Le quatrième groupe interdisait le droit d’accorder de nouvelles concessions aux pays étrangers. Il fut abrogé.

Le Japon ne pouvait pas refuser l’annulation dudit traité parce qu’elle avait contre elle les trois premières puissances. La Grande-Bretagne, farouchement opposée à ce qu’elle appelait “le Protectorat japonais en Chine”, la France qui voyait là un frein à ses investissements et les Etats-Unis, détestant le Japon, son bellicisme vis-à-vis de la Chine et de la politique de la Porte Ouverte.

Cela étant, Beijing due ménager ses alliés et pour éviter qu’ils s’unissent contre la Chine telle une troisième guerre de l’opium, Wellington Koo organisa la Conférence de Beijing. Celle-ci devait officialiser les Traités de Commerce et d’Amitié sino-x ainsi que la Politique de la Porte Ouverte tout en laissant la pleine souveraineté de l’Etat chinois sur son territoire.
 
 
L'ÉCONOMIE CHINOISE,
Le Service des Douanes Maritime de Chine.

Pour terminer de couper l’herbe sous le pied du Kuomintang, une laborieuse réforme fut lancée et majoritairement acceptée au Parlement par son caractère indépendantiste. Depuis le traité inégal de Nanjing en 1842, les douanes chinoises étaient dirigées par des fonctionnaires étrangers car jugés plus compétents que les fonctionnaires chinois. Si cette affirmation était vraie sous l’ancien régime, il n’en était plus rien. Grâce à, il faut le dire, Sir Robert Hart et aux efforts du Gouvernement fédéral de disposer d’écoles prestigieuses pour la formation de fonctionnaires publics, la Chine était autosuffisante dans ces domaines. Son élite maîtrisait tout ce qu’un fonctionnaire occidental pouvait connaître et parfois plus grâce à la poursuite de l’étude du confucéen.

Ainsi, en avril 1926, le Gouvernement limogea Sir Francis Algen de son poste d’Inspecteur Général du Services des Douanes Maritimes de Chine qui, de toutes manières, exacerbait le Président depuis quelques années. C’est un dénommé Chen Song qui le remplace. Ayant débuté sa formation à l’Université de Beijing pour la finir à l’Institut Nationale Supérieure où il en sorti major de sa promotion. Chen Song était tout indiqué pour occuper ce post car fidèle au PPC et à la Chine, il connaissait les intérêts de tous. Sous sa gestion, le service fut totalement remodelé avec l’assentiment du Trésor auquel il devait rendre des comptes.
Ainsi, il fut renommé Bureau Fédéral des Douanes (BFD). La mission du BFD fut limitée, il englobait l’intégralité des douanes nationales ce qui signifiait les douanes portuaires, fluviales mais aussi terrestres. En outre, le BFD avait la gestion et l'entretien des ports mais aussi des voies de navigation ce qui signifiait le balisage des cours d’eau navigable et la remise en état de leurs berges. Il, le bureau, reçu une enveloppe généreuse de Beijing pour recruter plus de 20’000 fonctionnaires à travers tout le pays, suffisamment pour couvrir toutes les villes frontalières de Chine ainsi que les principales frontières (routes, chemin de fer). Le bureau central se trouvait à Shanghai, au bord du Bund.

Le BFD perdit également son accréditation de service postal chinois qui revient au Bureau des Postes, administration dirigée par le Département des Communications.
Enfin, le service météorologique de la Chine fut accordé au Service de Météorologie de la Chine, administré par le Département de l’Intérieur. Toutefois, le BFD pouvait continuer de dispenser un bulletin météorologique propre aux voies navigables du pays afin d’informer les navigateurs et autres marchands. Il conserva, cependant, son service de lutte contre la contrebande qui reçut un subvention avec un mot d’ordre “éradiquer la contrebande de façon pérenne”. Beaucoup d’inspecteur issus du Bureau de Répression des Fraudes et des anciennes armées de Seigneur de Guerre rejoignirent cette force quand ils ne s’engageaient pas dans l’Armée nationale ou dans la Police Fédérale.

Pour faire simple, le Bureau Fédéral des Douanes était chargé de l’administration des douanes, des ports et leurs taxes, des voies navigables ainsi que de la lutte anti contrebande. Cet organe primordiale de la Chine permettait de récolter un tier des recettes fiscales du pays, un autre tier était due aux impôts quand le dernier tier était la production nationale.
Les investissements pour l’Industrialisation.


Suite à l’abrogation du Traité des Treize Demandes, l’État Fédéral avait retrouvé une part significative dans l’autonomie chinoise. Cette part se traduisit par un programme d’investissement majeur couvrant les états du Tibet, du Qinghai, de la Mandchourie et de la Mongolie Intérieure.

Le plan commença avec le Qinghai et son “bassin au trésor”. Depuis des dizaines d’années, voir plus pour certaines ressources, on savait l’incroyable richesse du sol de cette zone. Ainsi, la Chine créa le Société de Gestion du bassin de Qaidam dont le but était l’exploitation des richesses du bassin de Qaidam dans le Qinghai. La société était propriété de l’État et de l’État fédéral. En outre, elle installa des centrales électrique à charbon et électrifia l’État, des sites d’extraction et de métallurgie mais également une base militaire et un arsenal pour le pétrole, le gaz naturel, le charbon, le chlorure de sodium, le potassium, le magnésium, le plomb, le zinc et l'or, ainsi que d'importantes réserves d'amiante, de borax et de gypse, de lithium et de sodium. On savait que des ressources en pétrole et en gaz naturelle était quasiment infinie dans la région. La Société de Gestion du Bassin de Qaidam contrôlait toute l’industrie lourde du Qinghai et par conséquent, employait très majoritairement une main d’oeuvre locale. Le sel servait à la conservation des aliments quand le potassium devait inonder le marché national et peut-être international en engrais. L’or lui, allait directement dans la Réserve Fédérale car il devrait permettre de payer les créanciers de la Chine avec une manne quasiment infinie. Le reste allait à différentes industries lourdes ou non.
Pour protéger ces complexes, la base militaire de Delingha fut construite et pouvant accueillir 2 divisions de l’Armée de Terre et un escadron de chasseur juste à côté de l’Arsenal de Delingha qui s’était spécialisé dans l’artillerie de 20 mm, 37 mm et 75 mm. Il devait, d’ailleurs, produire 1’000 pièce d’artillerie de chaque pour 1927.

Ensuite, on décida de renforcer l’industrialisation du Tibet entamée par le Protocole de Pacification du Tibet. Des crédits supplémentaires furent envoyés pour construire plus de mine d’or ou du moins pour améliorer les infrastructures existantes. Par ailleurs et par requête du Dalaï-lama, seul la population tibétaine avait le droit de travailler dans ces mines. A Lhassa comme dans d’autres villes du Tibet, des industries manufacturières modernes furent érigées ainsi que des succursales de l’enseignement Supérieur comme l’Institut National Supérieur et l’Institut Nationale de l’Industrie.

En Mongolie et en Mandchourie, il fallait impérativement reconquérir ces territoires “volés” par les investisseurs japonais. Le plan d’investissement de ces régions fut, d’ailleurs, le plus ambitieux avec celui du Qinghai. Ainsi, le Gouvernement se laissait 3 ans pour industrialiser le pays. Il se concentrait autour de la région de Mukden - Dairen . Les centres industriels se trouvaient à Anshan , Harbin, Changchun, Hulunbuir, Xilinhot et dans d’autres villes du Nord de la Mandchourie et de la Mongolie Intérieure. Les produits comprenaient des avions , des automobiles et des camions, des couvertures, des bottes, du pain et de la farine, des briques, des bonbons et des aliments, des tapis, de la cellulose brute , du ciment , des colorants et des encres, des appareils électriques, du tissu, du matériel agricole, du verre, de la peinture industrielle, du papier industriel, de l'alcool et bière, fabrication et réparation de locomotives et industries ferroviaires connexes, lait et fromage, équipement minier, munitions, produits en cuir transformés, articles en caoutchouc, soja et autres aliments transformés, huile végétale, armes à main et armes lourdes. La capacité était telle qu’en trois ans, l’Industrie mandchoue pouvait produire environs 15 millions de tonnes métriques de charbon à coke, 10% de la production chinoise de ciment, 450 000 tonnes métriques d’acier, 500 000 broches et usines de tissus connexes, produisant annuellement 25 000 tonnes de tissus de coton.

Pour protéger ce territoire vaste et riche, l’Etat et l’Etat fédéral construisirent deux bases militaires ayant une capacité de 10 divisions chacunes à Mukden et dans le Nord de la Mandchourie. L’attention portée à Mukden était double qu’elle accueillait également un arsenal construisant des fusil type Wu Peifu ainsi que des mortiers de tranchée. L’Arsenal pouvait sortir 10’000 fusils par mois et un quart de ce nombre en mortier ce qui en faisait une source importante de revenue pour l’État.

Toutes ces constructions étaient possibles grâce aux richesses du sol qui étaient largement extraites autour ou du moins non loin des centres industriels.


DETROIT EN CHINE.

La Chine se préparait à un bond immense de la croissance. Avec celui-ci, un bon de l’économie dont les investissements fructueux avaient permis de résorber 400 millions de franc de dette faisant chuter la dette à 2 milliards de francs contre 2,4 milliards de franc en 1920. A elle seule, la Chine de Peifu concentrait 12% du PIB mondial et ce chiffre augmentait de manière affolante. De plus en plus d’industriels étrangers et chinois investissaient le territoire mais un secteur faisait cruellement défaut pour Beijing, le transport.

En juin 1926, Wang Yongjiang invita William E. Boeing ainsi que Henry Ford, les représentants de Dodge au sein de la Dillon, Read & Co., William Crapo Durant ainsi que Walter Chrysler, Louis Renault et Giovanni Agnelli soit les patrons de Boeing, Ford, Dodge, General Motors, Chrysler, Renault et Fiat à Beijing. Ils discutèrent d’exonération fiscale pour tous ceux qui ouvrirait une filiale chinoise à Shenzhen, profitant de la proximité avec Hong Kong et les réformes chinoises pour une main d’oeuvre de qualité. De tous les constructeurs, Fiat, Renault, Chrysler et Ford acceptèrent. Les autres considéraient trop périlleux une telle incursion en Chine et surtout en Chine du Sud. Boeing accepta mais installa ses bureaux à Shanghai considérant l’endroit comme plus sécuritaire pour son entreprise. Suivant cet exemple, des entrepreneurs chinois à Shenzhen, Shanghai, Mukden et Beijing s’installèrent aussi et fondèrent leurs propres industries automobiles. On vit notamment le “Premier camion chinois” se construire pour être commercialisé en 1927, le Ming Sheng à Mukden. L’utilitaire était pourtant destiné à l’Armée mais devant l’engouement des industriels chinois, il fut décliné en version civile.
 
 
LES ARSENAUX CHINOIS

L’autonomie chinoise en armement passait par les Arsenaux dont certains avaient déjà été construits et améliorés. le Bureau de gestion des Munitions et des Arsenaux de Chine avait donné une carte au Gouvernement recensant les Arsenaux et l’armement qu’ils construisaient. On retrouvait, hors ceux de Mukden et du Qinghai, l’Arsenal de Hanyang, du Sichuan et de Beijing pour produire des mitrailleuses Cao Kun, divers mortiers de tranchées de 82 mm et le fusil type Peifu, une autre usine pour produire des masques à gaz et du gaz à la moutarde qui a Wuhan. Plusieurs arsenaux dans le Hunan, en plus de celui de Delingha, pour produire des artilleries de 20 mm, 37 mm et 75 mm, une usine à Nanjing pour fabriquer des jumelles et des viseurs de fusil de sniper, des arsenaux supplémentaires pour fabriquer d'autres armes et munitions, telles que la Dreyse Model 1918 Machinegun , des canons de montagne de différents calibres et même des pièces de rechange pour les véhicules de l’armée.

Le Gouvernement Fédéral passa commande pour 1929, les 60 divisions de l’Armée devaient être équipées du matériel dernier cri produit par les arsenaux et usines chinoises.

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Lun 18 Mai - 19:08

REPUBLIQUE DE CHINE


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LES INTRIGUES DE LA COUR.

Depuis 1912, l’Empereur Puyi et sa femme, l’Impératrice Xuantong, vivaient dans le Palais Impérial de Beijing, la Cité Pourpre Interdite. Il n’était pas millénaire mais c’était le plus beau palais après ce qu’était l’Ancien Palais d’Été dont on devait la destruction et le pillage aux “amis” occidentaux d’autrefois.
Pourtant, la Cité Impériale remplissait deux fonctions actuellement. Premièrement, elle était toujours la résidence officielle de l’Empereur qui, même s’il avait abdiqué, était toujours considéré comme l’Empereur de Chine par la plupart des chinois. Il n’avait aucun statut légal assuré par la Constitution mais avait les hommages due à son statut. A ce titre, Wu Peifu considérait que Puyi devait être mit au courant de la politique du pays. Il n’était pas consulté mais informé.
Ces rendez-vous hebdomadaires avec l’Empereur faisait que le Général de Jade passait souvent devant l’Impératrice qui observait le protocole de son rang à la lettre mais dont le visage magnifique n’affichait aucun plaisir.
Un jour, Wu Peifu rendait visite à Puyi. Il comptait l’informer des nouvelles réformes entreprisent par le Cabinet et du rattachement des États du Sud et du Tibet à la République. Il fit, cependant, un détour par les annexes intérieures occidentales où se trouvait le Pavillon du Principe Suprême, lieu de résidence de l’Impératrice. Bien évidemment, Wu Peifu avait bien trop de respect pour pénétrer le pavillon et il se contenta d’observer de loin.  Il vit Wan Rong, l’impératrice Xuantong, observer le complexe protocole de sa tâche. Son beau visage n’était toujours pas radieux ce qui déplu à l’homme, dont on ne connaissait aucune épouse. Il s’approcha de l’Impératrice, celle-ci démontra une retenue, il fit preuve de respect et lui tendit un livre. C’était une traduction en anglais de “La Reine Margo” d’Alexandre Duma. Wu Peifu releva la tête pour la regarder et il la vit sourire pour la première fois. Il lui rendit son sourire et se permit quelques paroles.
“Ce livre permettra à sa Majesté d’améliorer son anglais et peut-être même de se reconnaître.” Il fit un nouvel hommage et s’en alla. Elle le remercie de loin, ce dernier se retourna pour lui sourire une dernière fois et se dirigea vers le Pavillon où ils avaient prévu, Puyi et lui, de se rencontrer.

Ces entrevues étaient tenues dans le plus grand secret du Parlement car d’aucuns jugeraient cela plus qu'inapproprié compte tenu de la situation. L’Empire n’était officiellement plus et Puyi n’était pas le chef de l’Etat. Mais si dans un premier temps ces entrevues permettait à Peifu d’informer l’Empereur et en profiter pour apprendre les gestuelles et les habitudes d’un monarque chinois, il lui permettait à la fin de voir l’Impératrice. Parfois même, il revenait plusieurs fois dans la Cité Impériale pour discuter avec Xuantong sans qu’Isabel Ingram ou l’Empereur lui-même ne l’apprenne. Il arrivait qu’on entende rire l’Impératrice comme si elle n’était qu’une jeune femme mondaine à qui on racontait une bonne histoire. Elle redevenait Wan Rong et oubliait parfois qu’elle était aussi Xuantong.

Ce drôle de manège dura quelques mois pendant lesquels Wu Peifu revenait avec des livres ou des bijoux jusqu’à ce que Puyi soit mit au courant par des eunuques un peu trop zélés. Ces derniers, ouvertement conservateurs, voyait là la décrépitude du mariage entre Xuantong et Puyi et étaient soutenu par la famille Impériale, pour ce qu’il en restait. Un jour que Peifu et Wan Rong était ensemble à marcher dans le jardin impérial, la suite impériale de Puyi qu’il formait lorsqu’il se déplaçait dans la cité apparu furtivement. L’Empereur demanda des comptes à sa femme et à Wu Peifu. Ce dernier tenta de lui expliquer qu’ils n’étaient qu’amis et se confondait d’excuse même s’il n’en croyait pas un mot. Il y avait une formidable attitude de respect même lorsque deux hommes étaients ennemis ou opposants.

Il congédia Wu Peifu car c’était là le seul pouvoir qu’il avait en Chine. Ce dernier lui rendit un dernier hommage sans dire un mot et prit congé. Une suivante de l’Impératrice le siffla discrétement, elle lui indiqua que l’Impératrice voulait fuir le protocole et sa vie d’épouse de Puyi bien que cela semblait impossible actuellement.
Il revient le lendemain pour lui expliquer qu’ils ne pourraient plus jamais se parler comme ils l’avaient fait pendant une demie année ce qui fit sangloter l’Impératrice. Pire encore, elle qui avait, jusqu’ici, caché son visage avec beaucoup de maquillage, laissa par ses larmes, apparaître les marques d’un cocard à la joue. Puyi avait battu Wan Rong pour s’être entiché d’un autre homme. Fou de rage, Wu Peifu regagna le Palais Présidentiel qui se trouvait Place Tiananmen et convoca Wang Zhengting, Procureur Suprême et lui demanda de mener une investigation sur l’Empereur. Le motif était l’Abus de force ou tout autre acte de cruauté sur l’Impératrice et sur ces courtisans.
A la fin de l’été 1926, le 10 Octobre, le rapport fut rendu au Président Peifu qui démontra que durant son règne et plusieurs fois après son abdication, Puyi avait martyrisé des eunuques, les ayant frappés parfois jusqu’au sang avec un bâton mais n’avait pas pu prouver les violences commises sur Wan Rong. C’était suffisant, d’après lui, pour présenter l’Empereur devant la Cour Suprême. Le but était simple, le faire condamner.
 
 
LE JUGEMENT DE L'EMPEREUR.

Au début de l’automne 1926, l’Empereur Puyi fut emmené devant les tribunaux de la Cour Suprême pour être jugé pour Abus de Force et cruauté envers un citoyen de la République de Chine. Cette mesure était doublement grâce que l’Empereur était reconnu comme un monarque étranger mais qu’il n’avait absolument aucun droit d’extraterritorialité. Les peines étaient donc au bon vouloir du Juge, ouvertement PPC. Après plusieurs heures à présenter des charges accablantes adjointes par des photographies rendues possibles par le goût prononcé de Wan Rong pour la photographie, il fut reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuée et à la perte de sa citoyenneté jusqu’à ce qu’il fasse repentance. Pour couronner le tout, les lois chinoises ne reconnaissaient pas les mariages entre un citoyen chinois et un étranger ce qui invalida l’union entre Xuantong et Puyi. A la demande de sa femme, pourtant, qui avait encore une once de respect pour cet homme, elle supplia Wu Peifu, dans un appel téléphonique, pour que rien de mal ne lui arrive. Le Général de Jade accepta et Puyi fut transféré dans une résidence surveillée de Nianjing. Privé d’un chef de famille et d’un Empereur, la famille de Puyi, les derniers membres des Aisin Gioro durent quitter la Cité Impériale. Ils se rendirent à Tianjin, dans la concession britannique où ils séjournaient avec l’accord des autorités locales.

Ainsi s’acheva l’épopée des Qing de façon définitive. Quand à Xuantong, elle fut placée dans une riche demeure de style occidentale à Beijing. Wu Peifu lui rendait visite tous les jours et ce qui avait duré six mois, dura encore plus longtemps.
Pendant un mois, ils se voyaient tous les jours, plusieurs fois par jour. Wu Peifu lui proposa de visiter Beijing ensemble, suivit par les services de sécurité de la Présidence, ils se rendirent dans les quartiers les plus beaux de la capitale bien que la plupart d’entre eux étaient dans un état lamentable.
Wan Rong accompagna officieusement Wu Peifu à Shanghai où il devait se rendre pour une réunion avec la Banque Centrale de Chine. Elle profita de cette journée pour visiter la ville la plus moderne de Chine, faire des achats et le soir, ils dînèrent ensemble dans le restaurant le plus prisé de la ville.
Ce qui devait arriver, arriva et ils tombèrent amoureux. Wan Rong, qui prit comme surnom occidental Marguerite en hommage à la reine Margo, souriait de plus en plus et prenait de moins en moins d’opium en compagnie de Wu Peifu. L’homme qui semblait froid et inaccessible était devenu un ami et compagnon et, dans une intimité toute relative, ils se marièrent selon les coutumes traditionnelles chinoises.
Lorsque le couple Peifu rentrèrent à Beijing, Wan Rong devint une femme mondaine qui recevait du monde et des officiels pour le compte de son époux. Presque tous les soirs, le couple avait une réception chez eux, soit avec des membres de l’Elite chinoise, soit avec des industriels étrangers. La Première Dame remplissait à merveille son rôle tout en poursuivant des études dont elle avait plus amplement le temps maintenant débarrassée de son protocole d’impératrice.

Cependant, la destitution finale de Puyi soulevait une question déjà posée en 1912. La République était-elle prête à accueillir un nouveau locataire dans la Cité Interdite? Après tout ce palais coûtait cher à entretenir et puisqu’il était vide, pourquoi le laisser ainsi tout en sachant qu’étant un symbole culturel chinois, il n’était pas même question de sa démolition.
La Chine, malgré le fait que Puyi avait abdiqué depuis plus de dix ans, n’était pas prête à une République sans symbole aussi fort que le Fils du Ciel l’avait été. Aussi, dans les couloirs du Parlement, on ne parlait plus que de ça. Qui pourrait-être le nouveau Puyi et dans quelles circonstances?
Sous les conseils de sa femme qui stipulait néanmoins qu’elle se refusait à revivre ces années de prison dans la Cité Impériale, Wu Peifu considéra le rétablissement de l’Empire mais sous une forme constitutionnelle. Il n’était pas question de perdre dix ans d’acquis sociaux ni même de retourner à la situation des perfides Qing. Aussi, certains monarchistes qui s’étaient tuent jusqu’ici soulevèrent la possibilité de rétablir la Dynastie Ming à travers le Marquis de la Grâce Étendue. Malheureusement ce dernier était un homme extrêmement pauvre, vivant de sa très faible rente qui ne lui permettait pas d’acheter un demi quintal de viande par an. Alors, on proposa de mettre le dernier descendant du clan Kong sur le trône, c’est à dire le dernier descendant connu de Confucius mais le philosophe chinois n’avait jamais brigué le trône du dragon et l’y mettre était sans doute maladroit.
L’idée la plus prometteuse semblait être celle du Patri Patriotique Chinois. Et si Wu Peifu devenait l’Empereur de Chine. Il était une figure respecté, adulé, écouté, humble mais surtout, il avait toujours eu à coeur de faire passer les intérêts de la Chine et de ses citoyens avant les siens. Le Parlement espérait ainsi contrôler Peifu comme les eunuques avaient voulus contrôler les Empereurs.
Le Parlement vota. Cela impliquait une révision de la constitution et donc que les ¾ des deux chambres votent pour. Étonnement, c’est le résultat qui tomba sans doutes galvanisés par des semaines à parler de cela et des multiples succès du Général de Jade et de son Cabinet. Toutefois, les parlementaires et sénateurs du Kuomintang étaient contre et il en allait de même pour certains socialistes. Mais l’alliance entre les socio-libéraux et les conservateurs du PPC et du PC(onservateur)C avait raison de la décision.

La Chine allait retourner légalement sous une forme d’Empire mais un Empire constitutionnel tel que les progressistes Qing l’avaient voulus.
 
 
LE RÉTABLISSEMENT DE L'EMPIRE DU MILIEU,
La Dynastie Ling.


Avant la fin de l’année 1926, Wu Peifu fut intronisé Empereur devant le Parlement. Celui-ci ne comptait pas être un monarque de droit divin et demanda, peu avant son intronisation, que la constitution soit révisée et présentée au Parlement pour qu’il l’a valide. Cette dernière accordait quasiment les mêmes prérogatives du Président à l’Empereur et celles du vice-président au Chancelier ce qui donnait une importance à l’Empereur mais qui devrait composer avec un Premier Ministre élu et un Parlement.
Après son intronisation au Parlement, c’est devant la foule que l’Empereur Peifu se rend au travers d’une cérémonie officielle dans la Cité Impériale. La Porte Méridionale est ouverte pour laisser aux citoyens la possibilité d’entrer, pour la première fois, dans la Cité Interdite. Extrêmement bien gardée par l’Armée, la présence des chinois est un signe de grand changement et c’est devant la foule amassée entre la Porte Méridionale et le Palais de l’Harmonie Suprême que Wu Peifu fait un discour marquant le début de son règne.

“Je n’ai jamais eu la prétention d’être Empereur ni des chinois ni de Chine mais ma charmante épouse et les tensions à l’intérieur et au delà de nos frontières m’ont amenées ici. Je fais le serment, sous le Ciel et partout en Chine que le peuple chinois sera la priorité des Empereurs de Chine dès aujourd’hui et pour les milles prochaines années. Je fais le serment que la Chine sortira plus forte de ce siècle que du siècle passé et que les étrangers ne seront pas nos bourreaux. Le peuple chinois est le plus fort qui existe. Le plus doué et sans doute, le plus grand de tous. Il doit avancer avec le Monde et non pas contre lui et je ferais de ce règne inattendue, la Marche des Vertueux.”

Pour que toute la foule entende, les autorités avaient placées des haut-parleur dans les cours peuplées du Palais et à l’extérieure. C’était un événement international et on pouvait même voir quelques occidentaux sortir de leurs précieuses légations.

Après la cérémonie, l’Empereur avait énormément à faire. Tout d’abord, il devait choisir le nom de sa dynastie et son nom de règne. Voulant rappeler une période un retour des Han, il opta pour un nom qui se rapprochait des Ming, Ling. Le nom Ling avait une double consonance. D’une part il signifiait “Commander, celui qui commande” mais également “l’esprit surnaturel” comme si Wu Peifu voulait que sa dynastie soit assimilée à une dynastie surnaturelle, divine. En nom de règne, il prit Huangong qui était la contraction de plusieurs nom de divinité chinoise dont l’Empereur de Jade. Ling Huangong était donc le nom de règne de Wu Peifu. Il reconnut officiellement son épouse, Wan Rong comme Impératrice consort sous le nom de Ling Xuantong.

Ling Huangong se fit forger deux armes symbolisant la stabilité de la fonction impériale. L’Épée céleste et le Sabre du dragon. En effet, le dragon était le symbole du souverain dans la culture chinoise. Le Sabre du dragon avait donc le pouvoir de tuer le dragon, c’est à dire de détrôner l’Empereur et de le remplacer par un autre. Mais il ne suffisait pas à amener la paix car le nouvel empereur pouvait s'avérer un tyran. Aussi l'Épée céleste qui représentait le Ciel et le bien, destinée à détruire le mal, devait-elle le compléter. La possession de ces deux armes par l’Empereur symbolisait qu’il détenait l’arme capable de le remplacer mais également l’arme capable d’assurer le bien.
Par ailleurs, le PPC avait proposé que l’Empereur Ling Huangong soit nommé a la plus haute distinction militaire chinoise pour avoir vaincu certains traités inégaux comme certains ennemis de la démocratie. Ainsi, il fut nommé Maréchal et c’est tout naturellement qu’on lui ajouta le titre “de Jade”.

Huangong se servait de ces nouvelles acquisition pour définir son nom complet qui passa du simple Ling Huangong, Empereur de Chine à Sa Majesté, Huangong de la maison Ling, Vénérable Céleste Auguste de Jade, Empereur de Chine, Maréchal de Jade, Lord Protecteur de Beijing, Gardien de l'Épée céleste et du Sabre du dragon.
L’Impératrice Xuantong, elle, fut désignée comme étant Sa Majesté, Xuantong de la maison Ling, Impératrice Consort de Chine, Fille sous le ciel.

Le couple impérial rompit avec la tradition chinoise et le protocole car l’Empereur de Jade était éperdument amoureux de sa femme qui pleurait à l’idée de redevenir celle qu’elle était avec Puyi. Une Impératrice vierge et triste.  Notamment, ils portaient des tenues civiles. Ils se montraient souvent en public, inaugurant des stades, des hôpitaux ou des musées. L’Impératrice était ouvertement philanthrope et donnait une partie de sa fortune personnelle à des oeuvres de bienfaisance, ils étaient un couple moderne et adoré ce qui permettait à l’Empereur de Jade d’asseoir son culte officieux et s’assurer, de fait, une entière soumission. Pour renforcer cela, le Département des Communications et le, nouvellement créé, Département des Affaires Impériales avaient organisée une très forte propagande impériale. L’Empereur-citoyen, l’Empereur de Jade, le Maréchal de Jade, et sa fidèle épouse, l’Impératrice Bienfaisante, plusieurs surnoms étaient donnés au culte impérial pour endoctriner la population autour du bienfaisant Empereur. La population la plus touchée était les jeunes de 15 à 25 ans et les soldats chinois, ces derniers étaient déjà soumis à une vigoureuse propagande depuis la réforme des Armées de Peifu mais cette deuxième vague avait galvanisée leur dévotion pour l’Empereur.

On assistait, partout où on allait, depuis l’avènement de l'Ère Peifu, au réveil du Dragon.

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Ven 22 Mai - 20:20

EMPIRE DE CHINE


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LA SANTÉ PUBLIQUE, VECTEUR DE POPULARITÉ.

S’il y avait eu l'émergence d’une santé publique moderne grâce à des missionnaires ou des intellectuels, aucun organisme réellement approuvé par le Département de la Santé était attitré. le Secrétaire à la Santé, Chen Fangming, mit en place la Commission Nationale de Santé dont le but était simple, actualiser les normes médicales du pays, les démocratiser sur tout le territoire fédéral pour être à la pointe de la technique en matière de santé et former les générations futures aux nouvelles techniques. La Commission était basée à l’Hopital Universitaire de Beijing, construit en 1906 par des missionnaires de la Fondation Rockfeller -entre autre-, il accueillait déjà les étudiants en médecine les plus déterminés puisque ouvertement élitiste.
Outre l’enseignement dispensé à l'Hôpital Universitaire de Beijing, la Commission était en charge, avec le Département de l’Instruction, d'hôpitaux universitaires partout dans le pays, dispensant les mêmes enseignements qu’à Beijing avec le même matériel bien que l’établissement de la capitale fédérale était le plus prestigieux d’entre-tous.
Chen Fangming plaça la responsabilité de la Commission sous les auspices de l’épidémiologiste Wu Lien-teh, un malaisien d’origine chinoise qui était le président de la Conférence internationale sur la Peste, tenue à Mukden en 1911 ainsi que le coordinateur de la gestion de l’épidémie de choléra survenue dans le Nord-Est du pays au début de la décennie.
En outre, Wu Lien-Teh était le premier chinois à avoir étudié à la prestigieuse université de Cambridge ce qui était un gage, pour les autorités, du sérieux de l’homme.
Wu Lien-Teh commença ses fonctions en tant que Président de la Commission Nationale de Santé par dicter un protocole de réaction des autorités sanitaire face à une crise épidémiologique qui se traduisait en plusieurs étapes. La première était la distribution de masque de sa conception -ancêtre du masque N95- à raison de deux par personne.
Le protocole visait ensuite à établir un périmètre de quarantaine autour du foyer de contamination pour endiguer la propagation.
Après quoi, il fallait isoler l’agent pathogène, l’identifier lui et son mode de propagation, étudier son fonctionnement, etc.
Enfin, il fallait, à partir des études de l’agent pathogène développer un traitement efficace.

Wu Lien-Teh, et son équipe, établit une liste d’aliments riches et abondante à consommer en cas de quarantaine ou de grande famine, leurs valeurs nutritives, leur mode de culture, etc. Par ailleurs, cette liste fut complété d’une autre listant les herbes médicinales efficaces et une autre listant les aliments sains en général.
Enfin, le Département de la Santé partagea massivement cette liste avec les hôpitaux du pays, les particuliers, les établissements scolaires, les pharmacies et même les entreprises.

Par ailleurs, une des idées du Docteur Wu fut d’utiliser un des laboratoires secret de la, nouvellement créée, Institut de Recherche Chimique pour lister et conserver des souches de maladies infectieuses dont les traitements étaient connus de sorte à pouvoir les traiter plus activement en cas de résurgence tout en, il faut l’avouer, pouvant l’utiliser comme arme bactériologique.

Enfin, la Commission se mit à lutter contre un fléau séculaire de Chine, la mode des pied de lotus qui, outre le fait d’être particulièrement disgracieux même pour la plupart des chinois lettrés, posait énormément de problème de santé pour les jeunes filles avec notamment des infections des membres et la chute de certains orteils. Le Docteur Wu Lien-Teh se basa sur les travaux de l’activiste Qiu Jin, célèbre en Chine pour ses travaux anti-Qing et féministes mais aussi pour ses poèmes. Il recommanda au Gouvernement l’adoption de loi interdisant et punissant cette pratique arriérée et barbare ce que le Gouvernement fit. Le Parlement fut presque unanime, certains conservateurs extrémistes s’opposant fermement à l’adoption de la loi mais ces derniers étaient trop marginaux pour avoir un quelconque impact sur le vote. En juillet 1927, la loi fut votée par le Parlement et promulguée par l’Empereur Huangong. Elle interdisait la pratique du bandage de pied sous quelconque forme et quelque soit l’âge et punissait de deux ans de prisons ainsi qu’une amende de 5’000 yuans.
Par ailleurs, la Commission mit en place un programme de rééducation de la population expliquant les méfaits d’une telle pratique. Ce même programme prenait en charge la moitié du financement pour des opérations orthopédiques de redressement du pied pour les jeunes filles âgées entre 5 et 15 ans. le programme avait pour mission d’inverser les effets du pied de lotus et consistait à briser les os pour qu’ils soient re-soudées correctement, voir à réaliser des chirurgies pour relancer l’apport sanguin dans le pied et le tout sous la tutelles des plus grands spécialistes chinois et étrangers en la question.
La Commission espérait qu’en seulement 20 ans, la majorité de la population féminine chinoise aurait de nouveau une voute plantaire normale et qu’en 50 ans, plus aucune chinoise n’aurait de pied de lotus.
 
 
L’IMPERATRICE ET QIU JIN.

L’Impératrice philanthrope, femme la plus populaire de Chine et vigoureusement active dans la lutte contre la pauvreté et inspirée par la lutte féministe de Qiu Jin qui fut assassinée par la dynastie précédente, s’inquiéta auprès de son tendre époux, l’Empereur, de la place de la femme dans une société -aussi- moderne que l’Empire de Chine.
Les femmes chinoises, si elles pouvaient travailler dans l’administration impériale à des posts relativement mineurs, étaient limitées par de nombreux autres aspects comme la possibilité de pouvoir ouvrir un compte bancaire sans le consentement de Monsieur ou la libre instruction ou le mariage libre.
L’Empire de Chine avait déjà brillé, par le passé, pour être au coeur de nombreuses innovations sociales et techniques que ce soit aux siècles passés pour plus récemment, à ce titre, il n’était pas rare de voir qu’il prenait des mesures jugées très avangardistes voir indécentes pour certains classicistes occidentaux comme le droit de vote de la femme, instauré avec la Constitution de 1923.
Ainsi, pour ne pas déroger à cette règle, l’Empereur proposa au Chancelier, ancien Vice-Président sous la République et chef du Cabinet sous l’Empire, de voir les possibilités d’une telle loi en Chine.
Quelques semaines après, en mi-août de la même année, Le Secrétaire à l’Instruction exposa un plan de loi visant à donner les mêmes droits à l’Instruction aux jeunes femmes lors d’une réunion du Cabinet.
La loi fut proposée le lendemain au Parlement et justifiée par la nécessité d’inculquer les mêmes connaissances aux femmes qu’aux hommes pour éviter une dévolution du pays par l’hypothétique perte de ses cerveaux au combat et que le pays avait besoin de ses femmes autant que de ses hommes pour se régénérer.
La loi fut votée à 78% des voies du Parlement et promulguée par l’Empereur trois jours après.
Elle prévoyait : L’instruction primaire obligatoires des filles aux mêmes cours ainsi qu’un cours supplémentaire d’aiguille qui apprenait aux femmes à être une ménagère.  
Elle autorisait également l’instruction secondaire et supérieure des femmes.
Les établissements primaires n’étaient pas mixtes sauf s’ils étaient dans un village de moins de 1’000 habitants. En revanche, les établissements supérieurs l’étaient mais on observait une très forte déontologie pour éviter que des enseignants ou des élèves soient tentés par des femmes au sein de l’établissement.
Par ailleurs, la loi ajoutait certains droits fondamentaux aux femmes comme celui de se marier librement ou celui d’ouvrir un compte en banque et de réaliser un prêt sans l’accord du mari.
Ces mesures étaient extrêmement novatrices et furent acclamées par les femmes du pays. Cela dit, elle divisa l’opinion publique sur la nécessité de reconsidérer les femmes au sein de la société chinoise, notamment auprès des conservateurs et des classiques confucéens. Mais ses bénéfices furent très vites démontrés. Les jeunes filles se rendaient à l’école où on observa que la femme pouvait servir, au même titre que l’ouvrier, de moyen de production et donc qu’elle n’avait pas forcément qu’un rôle de femme au foyer enfantant et servant son mari et ses ancêtres. On se rendait même compte qu’elles pouvaient faire preuve d’une certaine forme d’intelligence masculine ce qui était d’autant plus intéressant pour l’Économie et l’Administration chinoise en plus de servir les intérêts du PPC, parti dont 75% de la population était membre.


RÉGULATION ÉCONOMIQUE.

Les premières réformes de régénération de l’économie chinoise furent prisent sans réelle régulation provoquant d'innombrables conséquences, tantôt bénéfiques, tantôt contre productives.
Parmi les gros succès du régime, on pouvait noter le Plan Triennal de la Commission Nationale du Développement Industriel dont la plupart des objectifs furent atteints à l’exception du plus ambitieux : pourvoir la Chine de 100’000 km de rail et désenclaver ses régions occidentales. Sur les 100’000 km de chemin de fer, “seulement” 44’000 km furent posés ce qui avait quand même permit d’accroître le développement des régions les plus éloignées des pôles majeurs du littoral tout en permettant l’application du second plan triennal qui devait industrialiser des zones éloignées de Beijing comme le Bassin du Qaidam, le Tibet ou le Nord-Est de la Chine.
L’effort ne fut pas relâché pour atteindre, avant 1931, la construction des 100’000 km de rail car ce plan permit deux choses. Premièrement de faire tourner à plein régime les industries métallurgiques ainsi que les différentes Aciéries Centrales du premier Plan Triennal mais également d’offrir un travail substantiels aux entreprises chinoises spécialisées et donc aux ouvriers du rail.
Par ailleurs, à l’exception des régions telles que le Yunnan ou la Mandchourie du Sud, les réseaux du rail appartenait à des consortiums chinois dans lesquels l’État fédéral et les états avaient des parts mais aussi les grandes banques chinoises.

Autre point important, la prédominance de l’économie chinoise sur l’économie japonaise fit en sorte que le Yuan chinois avait très largement dépassé la valeur du Yen japonais. Cela se traduisait par le fait qu’il fallait approximativement 2 Yuans pour faire 1 Dollar américain, soit la valeur qu’avait le Yen avant la Grande Guerre, valeur qu’il avait perdu en perdant énormément d’investissement en Chine lors de la signature du Traité de Beijing, qui mettait fin à la prédominance économique du Nippon sur le territoire chinois et qui fut, avec le séisme de Kanto de 1923, le responsable de la crise financière Showa de 1927.
Le Département du Trésor proposa aux banques chinoises le rachat de dettes japonaises pour, officieusement, asphyxier un peu plus l’économie du Soleil Levant. Certaines petites entreprises japonaises, notamment basées en Corée et sur l’île de Formose ou dans les concessions japonaises de Chine, profitairent de cette aubaine pour souscrire un prêt auprès des géants chinois.

Mais la fête fut entachée par une inflation galopante due à l’industrialisation massive. Aussi et pour protéger ses propres citoyens, la Chine mit en place une politique ferme.
Dans un premier temps, elle mit en place un indice de prix pour réguler l’inflation.
Elle accompagna cette mesure avec l’ajustement du prix de transport des marchandises, dont agricoles, afin de sauver les petits paysans.
Par ailleurs, elle incita les agriculteurs à produire moins pour limiter les excédents invendus mais augmenta le prix des produits agricoles tout en veillant à rester compétitif avec le reste du Monde.

Outre cela, la Chine mit en étude un projet de réhabilitation du Grand Canal dont certaines sections étaient littéralement laissées à l’abandons.
Le Canal, datant du Veme siècle pour certaines portions, était une artère principale entre le Sud et le Nord et les frais de transport du fret par voie navigable, bien inférieure au frais du chemin de fer. Aussi, le plan fut voté par le Parlement, tout comme son budget et devrait rendre navigable le Grand Canal pour les navires marchands jusqu’à 4’000 tonnes de charge (~1’500-2’000t de charge utile) sous 10 ans.

De plus, le Gouvernement mit en place le Conseil de Gestion des Ressources pour mieux gérer les ressources chinoises dont certaines avaient été ouvertement surexploitée par la course à l’industrialisation initiée plus tôt.
Le Conseil mit en place des quotas pour maintenir les espaces boisés mais également des programmes de lutte contre l'érosion des sols avec l’édification de plusieurs petits barrages et canaux d’irrigations dans les vallées fluviales de Chine et autour du désert de Gobi.
En parlant d’irrigation, la Chine fit reconstruire les digues entourant les parties inondables des Grands fleuves Jaune et Yangtsé. De plus, d’énormes bassins de rétention d’eau furent construits pour limiter ou empêcher les inondations des terres autour des fleuves.
Plusieurs barrages avaient déjà été à l’étude, plus tôt dans la décennie mais leurs travaux commençaient dès l’année 1927. La priorité était donné à celui des Trois-Gorges qui devait cumuler une formidable capacité électrique de 1’000 MW, la plus importante de Chine, et être construit en un temps record de 5 ans avec un premier remplissage de son lac artificiel au bout de 2 ans.
Le Gouvernement invita les populations vivant dans l’emplacement du futur bassin à déménager vers les grandes villes du littoral ou ailleurs dans les terres.
Ainsi, le Conseil servait également à maintenir l’équilibre des bassins fluviaux pour éviter les catastrophes de 1911 et de 1887 et les Trois-Gorges n’était qu’une part infime du programme. Il prévoyait la construction de petits canaux d’irrigation mais servant également de déversoir en cas de trop-plein du Yangtsé.

Également, le Gouvernement considéra qu’il fallait doubler les capacités intellectuelles de la Chine, pour se faire il fonda, à Nanjing, l’Academia Sinica ou Académie Centrale de Recherche dont le but complétait celui de l’Institut National Supérieur. En effet, l’Academia Sinica, soutenait des activités de recherche dans une grande variété de disciplines, allant des sciences mathématiques et physiques aux sciences de la vie , aux sciences humaines et sociales. En tant qu'établissement d'enseignement, il offrait un doctorat, formation et bourses d'études par le biais de son programme de financement d'études supérieures en partenariat avec des industriels ou entrepreneurs qui payaient les études des élèves en biologie, agriculture, chimie, physique, et sciences de l'environnement contre l’embauche systématique en fin de formation.

Enfin, le Département du Commerce entra en contact avec l’entreprise Servel, spécialisée dans la réfrigération d’aliment chez les particuliers. Il considérait qu’avoir une usine de réfrigérateur en Chine permettrait une élévation sociale et inciterait à la consommation. Servel fut vite intéressée par un tel marché et installa une modeste usine d’une capacité de 500 réfrigérateurs par semaines en périphérie de Shenzhen.
 
 
L'EMPEREUR DE JADE ET LA FILLE DU CIEL ONT EU UN FILS.

Une grande et heureuse nouvelle fut annoncée dans un communiqué du Département des Affaires Impériales. Sa Majesté, Huangong de la maison Ling, Vénérable Céleste Auguste de Jade, Empereur de Chine, Maréchal de Jade, Lord Protecteur de Beijing, Gardien de l'Épée céleste et du Sabre du dragon et sa Majesté, Xuantong de la maison Ling, Impératrice Consort de Chine, Fille sous le ciel ; avaient donnés naissance au Prince Héritier, Huang de la maison Ling, Grand Fils Impérial de Chine au Palais d'Été où l'Impératrice avait passée le dernier mois de sa grossesse, loin des tumultes de la capitale. L'enfant était en excellente santé et pesait 3,5 kg pour 53cm à la naissance. L'Impératrice avait profité des traitements modernes pour jouir d'un accouchement sans complications dont elle se remit rapidement.
Pour célébrer ce jour béni du Ciel, l'Empereur Ling Huangong déclara comme jour férié, le jour de l'anniversaire du Prince Héritier c'est à dire le 4 Juillet.
Le couple Impérial reçu énormément de cadeau de nombreux citoyen chinois dont des officiels du régime, des ambassadeurs étrangers ou de simple partisans du PPC, ce qui démontra l'amour du peuple pour son suzerain divin. Certains journaux révelaient même que de nombreux fidèles Taoïste et Confucianistes étaient allés priés aux temples de l'Empereur de Jade pour "le féliciter de la naissance de son fils".
Quoi qu'il en soit, il y avait une certitude dans tout cela, l'Empereur avait un héritier donc la dynastie était assurée.


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EMPIRE DE CHINE


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AUX ARMES, CITOYENS.

L’appareil militaire chinois était l’un des plus performant d’Asie. Il surpassait en quantité et en efficacité celui du Japon grâce aux officiers français et aux ressources continentales. Mais l’appareil militaire chinois manquait cruellement d’autonomie en terme d’approvisionnement. Aussi, il avait fallu revoir à la baisse les prétentions militaires chinoises qui, toutes armées confondues et avant la réforme de l’Administration Peifu comptabilisait un total de 300 divisions de 10’000 soldats dont la plupart étaient sous équipés.
Ce chiffre fut revu à la baisse. 60 divisions permanente composait la nouvelle armée. Ceux qui n’était pas encore équipés des nouveaux fusils Type Peifu, c’est à dire 15 divisions, utilisaient les fusils Lebel acquis par la Chine auprès de la France.
Par ailleurs, les divisions pouvait profiter de la formidable artillerie chinoise qui totalisait 333 bataillons d’artillerie. Évidemment, maintenir une telle force coûtait trop cher à Beijing pour que le Parlement tolère un tel budget militaire. Aussi, l’Etat Major revu l’organisation militaire de telle sorte qu’un bataillon d’artillerie était composé de 3  pièces d’artillerie de 105 mm modèle 1913 Schneider et 6 pièces d’artillerie de 75mm modèle 1897, tous deux français. Par régiment, il y avait un bataillon d’artillerie d’attaché ce qui portait à 240 bataillon d’artillerie régulier et 93 bataillon d’artillerie de réserve ou, en cas de guerre totale, servant d’artillerie de campagne.
Outre cela, la Chine créa ses premières divisions blindées qu’elle porta au nombre de 6, composées de 4 pelotons de 17 chars FT-17 reçus de la France au début de la décennie pour lutter contre la Clique du Fengtian.

Pour entretenir cette armée impressionnante, la Chine pouvait compter sur les officiers français qui avaient transmis leur savoir lors du début de la décennie, ce qui permit ensuite de disposer un enseignement dans toutes les Académies Militaires du pays où était régulièrement formées des recrues grâce à du surplus utilisés pour les entraînements en temps de paix. La seule chose pour laquelle la Chine ne brillait pas, c’était pour son manque cruelle d’aéronef à une époque où l’Armée de l’Air chinoise existait sans but depuis 1921. Ainsi, le Gouvernement passa commande de 30 avions de chasse Boeing F2B auprès du constructeur, nouvellement implanté en Chine. Elle espérait avoir les premiers modèles dès 1930 afin de pouvoir les affecter à l’escadron de chasse AA-1. En parlant d’escadron, la China désira en créer deux. le Premier Escadron de chasse de l’Armée de l’Air (CA-1) ainsi que le Premier Escadron de bombardier de l’Armée de l’Air (BA-1). L’un pouvait être, en temps de paix, un escadron de patrouille quand l’autre un escadron de chasse si besoin et les F2B étaient suffisamment modulaire pour que cela soit possible à moindre frais.

Enfin, l’Arsenal de Delingha devait produire 1’000 pièces d’artillerie de 20mm, 37mm et 75mm pour l’année 1927 mais cette commande ne fut jamais honorée. Ni par l’Arsenal, ni par le Gouvernement qui l’annula quelques mois après, voyant le coût terrifiant d’une telle entreprise. A la place, l’Arsenal de Delingha développa bel et bien trois canons de ce calibre mais à des quantitées réduites. En effet, le Canon de 20mm Delingha était un canon automatique antiaérien de 20x70mm cartouches de 20mm de calibre, semblable au canon Becker allemand mais ayant bénéficié de quelques modifications telle qu’une vitesse en sortie de bouche plus importante et une cadence de tire revue à la baisse. Elle atteignait 790 m/s pour une cadence de tir de 250 par minute soit moins (280) que l’excellent Oerlikon qui était bien trop cher pour l’Empire. Seulement 10 de ces canons étaient disponibles en 1927 et ils servaient principalement pour l’entraînement et pour montrer que la Chine était capable de réaliser son propre matériel même si le 20mm Delingha était de piètre qualité, surpassant à peine le Becker dont il s’inspirait.

Le Canon 37mm Delingha, lui, était aussi une commande exclusive du Gouvernement à l’Arsenal pour les mêmes raisons que le premier et produit à la même quantitée, dix. C’était un canon fait pour être amovible, tant utilisable à terre que monté sur des chars ou véhicules blindés et dont la mission principale était la destruction de nid de mitrailleuse.
Lourd de 110kg, il ne réussissait pas le pari d’être amovible et devait être monté par treuil jusqu’aux chars chinois. En revanche, il disposait d’une excellente portée pratique de  2’000m pour 3’000m de portée maximale mais avait une piètre cadence de tire de 10 coups par minute.

Hormis les fusils Type Peifu et les mitrailleuses Type Cao Kun, la Chine était encore assez mauvaise en terme de fabrication d’arme mais ces premiers essais permettaient d’avoir mieux par la suite. Aussi, le Gouvernement chinois demanda à ce que l’Arsenal de Delingha lui prépare un Mk.II de chaque modèle de canon construit en son sein de telle sorte que cette fois-ci, ils soient bien meilleurs. Les premiers essais devaient être présentés début 1932 au plus tard sans quoi l'État Major se dirigerait naturellement vers les licences étrangères.

Du côté de la Marine Impériale Chinoise, c’était la débandade. La plupart de la flotte était vétuste et servait plus à dire qu’elle existait plutôt qu’étant réellement capable de soutenir une guerre navale moderne. Bien évidemment, la Chine avait reçue des vaisseaux de seconde main mais rien de bien transcendant. Pour ainsi dire, son vaisseau amiral était l’un des deux croiseur classe Hai-Qi datant de 1899 dont le tonnage était le plus gros de Chine à l’époque alors qu’il n’était que de 4’300 tonnes. En comparaison, même le Chili avait un navire amiral bien plus important et et plus moderne puisqu’il disposait d’un croiseur de 32’300 tonnes datant de 1915 avec tout l’équipement qui allait avec.
Même s’il était faux de dire que tous les vaisseaux chinois dataient de l’ère Guangxu, les plus modernes n’étaient autre que des vaisseaux de patrouille ou des dragueurs de mine. En outre, rien de transcendant pouvant rivaliser avec la marine japonaise qui se targuait d’être la plus puissante dans la région, ce qui était malheureusement vrai. Ainsi, l’Empereur de Jade eut l’idée de demander aux Etats-Unis qui étaient réputés pour avoir une marine d’assez bonne facture sans coûter aussi cher que les chantiers navaux britanniques ou français. La Chine espérait surpasser la puissance navale japonaise ou tout au moins, la rattraper, de sorte que le Japon ne soit jamais tranquille face à la puissance de feu écrasante de l’Empire Céleste.


CONFÉRENCE DE BEIJING.
Les Traités Égaux.

La Convention de Chuanbi, datée de 1841, fut le premier Traité Inégal signé entre la Chine et une puissance étrangère, en l'occurrence la Grande-Bretagne. La Convention de Chuanbi imposa à l’Empire du Grand Qing de céder l’île de Hong Kong et son port, un indémnité de guerre de six millions de dollars, l’obligation -pour une Chine isolationniste- de commercer équitablement avec la Grande-Bretagne et l’ouverture du port de Canton, qu’il l’était déjà mais de façon très restreinte. Il était inégal dans la mesure où il volait un territoire important de la Chine et qu’il l’obligeait à agir contre sa volonté pour le bon plaisir des commerçant britanniques ce qui démarra le Siècle de la Honte. 85 ans après la Convention de Chuanbi, l’Empire de Chine, sous le Gouvernement de Ling Huangong, Empereur de Chine et avec le concour du Premier-Ministre, Li Yuanhong, et de Wellington Koo, Secrétaire d’Etat avaient ouvert et réussis la Conférence de Beijing dont le but était la renégociation de tous les Traités Inégaux et leur abolition.
L’intégralité des traités inégaux signés avec les occidentaux -donc ne comprenant pas le Japon- avaient pris fin à l’exception de la première clause de la Convention de Chuanbi, c’est à dire la cession de Hong Kong. En outre, les colonies françaises et portugaise (Kouang-Tchéou-Wan et Macao) furent rétrocédées tout comme les concessions de tous les pays occidentaux ce qui marqua, entre autre, la fin des légations étrangère et avec elle, c’était une victoire monstrueusement écrasante de la part du Parti Patriotique Chinois et de ses leaders, le Gouvernement de l’Empereur, Ling Huangong, lui même fondateur du PPC.

Il était cependant envisageable que le Japon refuse la perte de ses concessions bien que face à la menace que représentait la Chine, il n’était pas en mesure de conserver de tels droits. Aussi, l’Armée Chinoise entra dans les anciennes concessions étrangères, encore pleine de ses citoyens étrangers, et réalisa quelques défilés à la frontière avec les concessions japonaises comme pour signifier “vous n’êtes plus les bienvenus”.

Cela dit, la Chine se confrontait à plusieurs problème. Que faire des expatriés implantés dans les anciennes concessions et des logements qu’ils allaient finir par abandonner ou tenter de vendre? A cela, le Gouvernement répondit par la Loi de Résidence Permanente qui octroyait aux étrangers issus, dans un premier temps, des anciennes concessions étrangères de résider, travailler et étudier librement dans tous les États de l’Empire. Ils pouvaient avoir un emploi dans la fonction publique de stade un, c’est à dire en tant qu'employé de mairie ou de poste mais pas plus. Aussi, il était tout à fait envisageable qu’un Résident Permanent demande, au bout d’un certain temps de résidence, la citoyenneté chinoise si celle-ci lui convenait et avaient, également, le droit d’être jugé légalement et équitablement et de recourir aux services d’un avocat pour les représenter.
Cependant, les Résident Permanents devaient payer des impôts mais ne pouvaient ni voter ni se présenter aux élections. Ils ne pouvaient jouir des aides sociales autres que les prêts à taux avantageux et les allègements fiscaux liés à la création d’une activité économique (=ouvrir une entreprise). Ils devaient avoir systématiquement leur carte de Résident Permanent sur eux et pouvaient être expulsés en cas de crime grave avéré tel qu’un meurtre ou un vol de plus de 5’000 yuans.

Pour les territoires de Macao et de Kouang-Tchéou Wan, renommé Zhanjiang, un plan de relance économique fut mis en place. Le Gouvernement voulait que ces deux territoires deviennent des endroits incontournables de la Chine et des moteurs de croissance. De fait, plusieurs mesures visant à simplifier l’implantation d’entreprises étrangères et chinoises furent lancées. La première était purement et simplement de demander aux Etats-Unis une aide pour moderniser et agrandir les ports des villes respectives de sorte qu’ils puissent accueillir des navires de gros tonnage en désensablant les baies.
Ensuite, le Service des Douanes Maritimes fut mandaté pour installer des ports francs dans ces deux villes et inciter les navires étrangers à transiter par Macao ou Zhanjiang en priorité. En outre, le Gouvernement mit en place des offres de terrain viabilisés ainsi que des remises d’impôts partiels et temporaires pour inviter les entreprises étrangères à s’implanter.
La décision du Gouvernement Chinois fut également de doter Macao d’un environnement économique d’exception en généralisant le jeu d’argent, déjà monnaie courante dans la ville sous les portugais. Des licences furent vendues à certains établissements pour qu’ils développent de véritables casinos et inciter les chinois à venir jouer leur argent. Par ailleurs, l’Empire incita les usines d'allumettes, de fusées et d’encens mais aussi les manufactures de vêtements et plus largement de textile, de plastique dont la bakélite ou encore, d’appareils électriques et électroniques, des chantiers navals et des travaux d'ingénierie, des usines d'automobiles, des raffineries de sucre, des minoteries et des usines de produits chimiques ; à se développer dans les deux ex-colonies.
Pour désenclaver Zhanjiang, le Gouvernement fit construire une ligne de chemin de fer entre l’ancienne colonie et la ville de Guangzhou, capitale du Guangdong.

Enfin, la dernière mesure qui pouvait être vue comme la Fin d’un inégal traité, fut la fédération du Xinjiang à la Chine après deux refus. En effet, le développement spectaculaire de l’Empire termina de convaincre les dernières autorités de la province qui rejoignit la Fédération. Un protocole similaire à celui des états pro-KMT et du Tibet fut mit en place rapidement.

Devant l’inefficacité de certaines forces de Police et devant faire face aux états ou villes rejoignant la Fédération, le Département de la Justice créa le Bureau d’Enquête Fédérale dont les missions étaient la lutte contre le terrorisme, le contre-espionnage, le crime organisé, l’enlèvement de personne, le crime en col blanc ou encore la criminalité financière.
Dans ces trois territoires, nouvellement acquis ainsi que dans les anciennes concessions, le Bureau de Répression des Fraudes fut mandaté par le Département du Trésor et travailla conjointement avec le BEF pour lutter contre les fraudes et contre la corruption qui était monnaie courante en Chine et plus particulièrement à Macao.
 

LE DRAME NEW YORKAIS.
Quand la spéculation va trop loin.

Victime de son propre succès, la New York Stock Exchange s’emballa le jeudi 24 octobre 1929 et reproduisit l’événement par deux fois la semaine suivante. Voyant les chiffres alarmistes de l’indice Dow Jones, le Gouvernement chinois conclu qu’il était de mauvais augure ce qui se tramait aux Etats-Unis.  Il était assez compliqué de prévenir un krach boursier et même de s’en protéger, aussi quelques mesures pouvaient malgré tout être appliqués.
Le Département du Trésor émis un billet dans lequel il donna des conseils pour se protéger face à un krach boursier. Entre autre, ce dernier expliquait l’importe d’investir peu et petit à petit plutôt qu’une fois et en gros mais aussi qu’il fallait diversifier géographiquement et économiquement ses actions. Cela signifiait qu’il ne fallait pas investir toute sa fortune dans une seule entreprise ou un seul groupe ni dans une seule bourse, etc. Bien évidemment, ce livret était destiné aux nouveaux arrivant dans l’univers de la spéculation et son effet était plus que limité.

L’autre mesure, bien plus importante, cette fois-ci était une loi du Parlement visant à protéger les banques chinois et l’économie de l’Empire. Elle obligeait toutes les mines d’argent du pays à vendre au moins 10%  de l’argent extrait du sol chinois à des prix très faibles en échange d’allègement fiscaux partiels. De cette façon, la Chine se construisit une réserve fédérale d’argent pour garantir la valeur de sa monnaie et pouvoir limiter l’inflation ou la déflation de cette dernière.


SOULEVEMENT A RUIJIN.
L’ultime espoir d’une Chine Rouge.


Se sachant menacés par le Kuomintang et le Parti Patriotique Chinois, le Parti Communiste Chinois décida, le 19 octobre 1929 de se soulever pour aider les prolétaires chinois, qui n’avaient rien demandés et vivaient mieux que jamais. Malgré tout, les résistants communistes étaient au nombre de 15’000 et occupaient la “petite” ville de Ruijin qui ne comptabilisait qu’un peu moins de 150’000 habitants. Les Rouges étaients équipés de vieux fusils Lebel 1886, de fourches et de quelques autres fusils tous aussi vieux que désuets.
Ils espéraient profités de la situation escarpée de la ville pour soutenir une défense et a terme, déclarée une hypothétique République Soviétique de Chine ce qui n’était ni au goût du Gouvernement Fédéral, ni au goût du Gouvernement local, ouvertements PPC.
Dès le lendemain, le 20 octobre 1929, le Gouvernement décida de réprimé massivement les communistes de Ruijin et envoya une division d’infanterie sur place, équipée de fusils type Peifu, de mitrailleuses type Cao Kun. Plus pour faire peur que pour réellement vouloir s’en servir, la division d’infanterie jouissait des 4 bataillons d’artillerie attachés à ses régiments d’infanterie. La décision était simple : Faire comprendre qu’on ne plaisantait pas avec les soulèvements. Cela dit, les ordres étaient simples, éviter le maximum de mort et mettre en sécurité les habitants qui n’avaient rien à voir avec ce conflit.

Pendant trois jours, les rixes entre Gouvernement Fédéral soutenu par la Police locale et les locaux eux-même et les rebelles communistes fit rage. Énormément de dégats matériels furent à dénombrer et quelques pertes dans chaque camps y compris chez les civils innocents.

Le quatrième jour, les troupes chinoises firent une percée dans la rue principale qui était coupée entre communistes et patriotiques. Ils tuèrent plusieurs centaines de communistes, en arrêtèrent le double et prirent le contrôle de la majorité de la ville à l’exception d’un groupe de bâtiments, gardés par les derniers communistes encore en vie.
Le cinquième jour, à l’aube, les troupes du général Sun Longchang, disciple de Sun Chuanfang, lui-même disciple de l’Empereur et Secrétaire à la Défense, pénétrèrent dans le dernier bastion communiste et arrêtèrent les derniers résistants ainsi que les deux protagonistes de ce soulèvement, Mao Zedong et Zhu De.

Au total, 4’350 communistes furent tués, 9,600 capturés et emprisonnés et 1’050 se rendirent directement. Parmi les civils, 540 furent tués.
Du côté des forces de l’Empire, sur les 10’000 soldats déployés, 1’378 perdirent la vie.

Les communistes capturés furent emprisonnés à Ganzhou avant d’être déférés devant la Cour Suprême à Beijing où ils furent tous reconnus de sédition, trouble à l’ordre publique et homicides volontaires. Mao Zedong et Zhu De furent condamnés à la peine capitale comme 3 autres officiers communistes dont on établit un lien avec l’International Communiste. Les soldats chinois furent condamnés à la prison à perpétuée et en Chine, il valait mieux mourir.

Cette rébellion posa une problématique majeure. Jusqu’ici, le communisme en Chine était limité à une infime fraction de la population chinoise, de l’ordre de quelques centaines de milliers. Toutefois, le caractère belliciste et séditieux rendait impossible de continuer à Tolérer les rouges en Chine et surtout au Parlement dont ils occupaient la plus faible partie des deux chambres.
Par conséquent, l’Empereur signa un édit impérial interdisant purement et simplement le Parti Communiste Chinois et ses alliés et plaça en détention ses représentants aux différentes législatures du pays.
Cela provoqua un vent de protestation au sein des quelques partisans qui se révoltèrent mais sans chef pour les diriger, ces pavés dans la marre furent tous résorbés en quelques semaines par les polices locales.
Un second édit impérial décréta comme organisation terroriste le Parti Communiste Chinois et ses partisans comme terroristes anti-système. De ce fait, le BEF enquêta sur tous les officiels du parti et lutta contre les pensées communistes et socialistes en Chine.
Cependant, le Parti Socialiste Chinois ne fut pas interdit mais il fut très largement surveillé par les autorités compétentes. Beijing diffusa largement une propagande anti communiste en s’inspirant des crimes commis sur les civils, en omettant les pertes jugées acceptables et commises par l’armée chinoise, à Ruijin.
Quand aux familles des victimes de Ruijin -civils et militaires-, un mémorial fut construit, par les prisonniers communistes réduits aux travaux forcés, dans la ville et une rente annuelle de 1’000 yuans fut accordée pendant dix ans ainsi qu’un enterrement par victime payé par l’Etat.

  
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